Tendre l’autre joue

Bonjour les amis,

Aujourd’hui, nous revenons sur le cœur de notre vie de chrétien : aimer son prochain comme soi-même. Et ce prochain n’est pas toujours celui que l’on voudrait. Il est ce qu’il est, et c’est ainsi que Jésus nous demande de l’aimer.

Comment aimer nos ennemis ? Comment tendre l’autre joue à celui qui nous frappe ? C’est dans le témoignage récent d’une jeune chrétienne à la Frat’Allégresse, une fraternité de jeunes d’aumônerie à Pontcharra, que le Seigneur a répondu à cette question. Confrontée à la difficulté de ne pas apprécier un jeune de son lycée, elle a su retourner la situation dans son cœur en prenant conscience que lui aussi était enfant de Dieu, lui aussi était aimé de Dieu. Cette prise de conscience est humilité, chemin d’amour et source de vie. Elle transforme notre regard, nous libère du jugement et nous ramène à la joie. A l’image de cette jeune fille admirable qui a emprunté avec courage un chemin vers une fraternité véritable et transformante, portons aujourd’hui dans nos prières tous ces prochains qui nous rejettent, avec qui nous ne nous entendons pas, ceux qui nous font du mal. Essayons… et voyons ! voyons ce que ces pensées d’amour feront éclore et libérer en nous et autour de nous !

Aujourd’hui Seigneur, dans ma prière, je veux rendre grâce et te louer pour les forces que tu me donnes, les forces de pardonner, d’aimer, de bénir, de refuser la violence.
Tu nous appelles à être miséricordieux comme Toi, tu l’es.
Tu nous invites à protéger la vie. Tu nous donnes espérance et courage. Tu nous aimes.
Chaque jour, tu nous encourages à suivre ton chemin de vie et à se laisser modeler à ton image par la puissance de ta Parole.


Belle prière à tous,
Nathalie et Pascal

P.S. Retrouvez nos partages sur les mêmes paroles de Jésus : Avant toi et Que la paix du Christ soit avec vous

CHANT

Regardez l’humilité de Dieu Lui si grand, il se fait tout petit, il se donne tout entier. Puisons dans cette conscience de l’immense générosité de Dieu le courage et la force d’aimer ceux qui nous font du mal.

Admirable grandeur, Étonnante bonté Du Maitre de l’univers
Qui s’humilie pour nous Au point de se cacher Dans une petite hostie de pain

Regardez l’humilité de Dieu, Regardez l’humilité de Dieu
Regardez l’humilité de Dieu Et faites-lui hommage de vos cœurs

Faites-vous tout petite Vous aussi devant Dieu Pour être élevés par Lui
Ne gardez rien pour vous, Offrez-vous tout entiers À Dieu qui se donne à vous

Regardez l’humilité de Dieu, Regardez l’humilité de Dieu
Regardez l’humilité de Dieu Et faites-lui hommage de vos cœurs

EVANGILE

« Soyez miséricordieux comme votre Père est miséricordieux » (Lc 6, 27-38)

Évangile de Jésus Christ selon Saint Luc

En ce temps-là,
Jésus déclarait à ses disciples :
« Je vous le dis, à vous qui m’écoutez :
Aimez vos ennemis,
faites du bien à ceux qui vous haïssent.
Souhaitez du bien à ceux qui vous maudissent,
priez pour ceux qui vous calomnient.
À celui qui te frappe sur une joue,
présente l’autre joue.
À celui qui te prend ton manteau,
ne refuse pas ta tunique.
Donne à quiconque te demande,
et à qui prend ton bien, ne le réclame pas.
Ce que vous voulez que les autres fassent pour vous,
faites-le aussi pour eux.
Si vous aimez ceux qui vous aiment,
quelle reconnaissance méritez-vous ?
Même les pécheurs aiment ceux qui les aiment.
Si vous faites du bien à ceux qui vous en font,
quelle reconnaissance méritez-vous ?
Même les pécheurs en font autant.
Si vous prêtez à ceux dont vous espérez recevoir en retour,
quelle reconnaissance méritez-vous ?
Même les pécheurs prêtent aux pécheurs
pour qu’on leur rende l’équivalent.
Au contraire, aimez vos ennemis,
faites du bien et prêtez sans rien espérer en retour.
Alors votre récompense sera grande,
et vous serez les fils du Très-Haut,
car lui, il est bon pour les ingrats et les méchants.
Soyez miséricordieux
comme votre Père est miséricordieux.
Ne jugez pas, et vous ne serez pas jugés ;
ne condamnez pas, et vous ne serez pas condamnés.
Pardonnez, et vous serez pardonnés.
Donnez, et on vous donnera :
c’est une mesure bien pleine, tassée, secouée, débordante,
qui sera versée dans le pan de votre vêtement ;
car la mesure dont vous vous servez pour les autres
servira de mesure aussi pour vous. »

– Acclamons la Parole de Dieu : Louange à toi, Seigneur Jésus !

Méditation de Mgr Emmanuel Gobillard (RCF)

« Soyez miséricordieux comme votre père est miséricordieux » , quelle phrase magnifique que j’aime d’autant plus que j’ai fait ma devise épiscopale d’un verset du Magnificat qui dit exactement la même chose : « sa miséricorde s’étend d’âge en âge  » .
La miséricorde est plus qu’un attribut de Dieu, elle nous dit quelque chose de Dieu lui-même, de sa personne, de son identité, de son être  profond, peut-être que nous avons un peu peur de Dieu, comme nos traducteurs liturgiques ont eu peur de traduire en français, ce qu’on ne peut traduire que par le mot miséricorde. Dans nos traductions nous avons été privés de miséricorde et je le regrette, comment se fait-il qu’on ne le trouve pas dans le Magnificat, alors qu’on ne peut traduire autrement ce qui est derrière  le mot « Ezed » en hébreux, la traduction du Benedictus, du cantique de Zacharie nous prive de ce mot à deux reprises, on fait comme souvent, pour être gentil, nous avons privé le texte d’une partie de sa vérité, mais Dieu n’est pas gentil, il est miséricordieux, il est beaucoup plus que gentil, c’est ça que je veux dire. Pour vous faire sentir la différence, on pourrait dire que Dieu n’est pas très gentil avec les riches et les orgueilleux, les premiers il les renvoie les mains vides et les seconds il les abaisse.
Effectivement Dieu n’est pas très gentil avec eux mais il est infiniment miséricordieux, y compris avec les puissants qu’il fait descendre de leur trône, et leur donne ainsi la capacité d’aimer en vérité,  de se donner , de ne plus se prendre pour le centre du monde, cette attitude qui les détruit en profondeur, il renvoie les riches les mains vides, il leur donne donc la joie de recevoir, la joie de dépendre de l’autre, il leur permet de se convertir. La miséricorde de Dieu à notre égard c’est un amour qui est parfois exigeant, c’est l’amour qui est capable de dire : Ouvre ton cœur, ouvre ton cœur à la miséricorde, ouvre ton cœur à la miséricorde pour les autres, sois miséricordieux toi aussi, rejoins la misère de chacun d’entre eux, de chacun de mes frères et apporte leur l’amour et mon évangile, voilà ce que le Seigneur attend de nous…

Homélie du Père Maximin Noudehou

« Aimez vos ennemis. »
Dans la pédagogie que Jésus emploie pour enraciner ses disciples dans l’Amour, Il met en exergue trois repères. Le premier est la valeur propre du Bien.
Elle justifie que Jésus veuille voir ses disciples faire échec à la logique du mal. À la haine, la malédiction et la calomnie, Il les invite à répondre par le bien, la bénédiction et l’intercession. C’est uniquement la bienveillance qui devra guider leurs décisions et actions : « À celui qui te frappe sur une joue, présente l’autre joue. À celui qui te prend ton manteau, ne refuse pas ta tunique. Donne à quiconque te demande, et à qui prend ton bien, ne le réclame pas. »
L’amour qu’enseigne le Seigneur n’est accessible qu’à ceux qui L’écoutent, c’est-à-dire à ceux qui font confiance en Dieu. Sa radicalité pourrait nous effrayer voire nous rebuter. Dans le même temps, elle témoigne d’une vérité fondamentale dont nous faisons parfois l’expérience :
Seul l’Amour détruit la Haine.
Quelles réponses donnes-tu à l’adversité ?_

« Aimez vos ennemis. »
Le deuxième repère est le désir profond du Bien, qui habite l’homme. Jésus en donne une formulation positive : « Ce que vous voulez que les autres fassent pour vous, faites-le aussi pour eux. »
Dans la mesure où nous avons conscience du bien, dans la mesure où nous désirons en être nous-mêmes comblés, il nous incombe d’en combler les autres. Cette recommandation du Seigneur est une autre manière de nous rappeler que nous avons à aimer le prochain comme nous-mêmes.
Donner, c’est apprendre à recevoir.
Es-tu disposé(e) à faire le premier pas ?

« Aimez vos ennemis. »
Le dernier repère, c’est le désir de Dieu comme Bien suprême.
Le véritable disciple de Jésus réalise qu’il ne peut se satisfaire de la reconnaissance qu’il reçoit de ses semblables. Il se rend compte qu’il ne peut se contenter de la réciprocité des rapports. Il découvre que la grandeur de son désir exige de sa part une imitation de Dieu. C’est à lui que Jésus déclare : « Au contraire, aimez vos ennemis, faites du bien et prêtez sans rien espérer en retour. Alors votre récompense sera grande, et vous serez les fils du Très-Haut, car lui, il est bon pour les ingrats et les méchants. Soyez miséricordieux comme votre Père est miséricordieux. »
Offrir un amour gratuit, agir de façon désintéressée nous élève à la dignité de filles et fils de Dieu. Il s’agit, là, de la plus grande récompense. Elle nous appelle à nous mettre à l’école de la miséricorde de Dieu. Il ne s’agit donc pas d’être indifférent au Mal qui ronge le cœur de l’homme, défigure le monde et nous atteint. Il s’agit de réinventer continuellement l’innocence du prochain, non en le combattant mais, plutôt, en combattant le Mal dont il est aussi victime. Ce faisant nous creusons en nous une plus grande capacité d’accueil de Dieu. Car la mesure dont nous nous servons pour les autres, dit Jésus, servira de mesure aussi pour nous. Les autres ne peuvent donc nullement constituer une limite pour la profondeur et la fécondité de notre relation avec Dieu. Ils témoignent plutôt de l’immensité de notre champ de communion en Dieu.
Il n’est de désir de Dieu que Dieu ne peut combler.
Quelle est ton désir de Dieu ?

Seigneur, par l’intercession de la Très Sainte Vierge Marie, fais nous vivre de Toi.

Paroles du Pape François

L’art d’aimer ses ennemis
Aimer nos ennemis, ceux qui nous persécutent et nous font souffrir, est difficile et ce n’est même pas une « bonne affaire » car cela nous appauvrit. Et pourtant telle est la route parcourue par Jésus pour notre salut.
Comment est-il possible d’aimer ses ennemis, de pardonner ? « Nous aussi, nous tous, nous avons des ennemis, tous. Certains ennemis sont faibles, d’autres forts. Nous aussi, nous devenons parfois les ennemis d’autres personnes ; nous ne les aimons pas. Jésus nous dit que nous devons aimer nos ennemis ». Face aux nombreux drames qui frappent l’humanité, a-t-il admis, il est difficile de faire ce choix : comment peut-on aimer, en effet, «ceux qui prennent la décision d’effectuer un bombardement et de tuer tant de personnes ? Comment peut-on aimer ceux qui, par amour de l’argent, ne laissent pas les médicaments parvenir à ceux qui en ont besoin, aux personnes âgées, et les laissent mourir ? ». Et encore : « Comment peut-on aimer les personnes qui ne recherchent que leur intérêt, leur pouvoir et qui font tant de mal ? ». Je ne sais pas « comment on peut faire. Mais Jésus nous dit deux choses : tout d’abord, nous tourner vers le Père. Notre Père est Dieu : il fait naître le soleil sur les méchants et sur les bons ; il fait pleuvoir sur les justes et les injustes. Le matin, notre Père ne dit pas au soleil : Aujourd’hui, illumine ceux-ci et ceux-là ; pas ceux-là, laisse-les dans l’ombre ! ». Il dit : « Illumine-les tous ». Son amour est pour tous, son amour est un don pour tous, les bons et les méchants. Et Jésus termine avec ce conseil : “Vous, donc, soyez parfaits, comme votre Père céleste est parfait” ». L’indication de Jésus est donc d’imiter le Père dans « cette perfection de l’amour. Lui, il pardonne à ses ennemis. Il fait tout pour les pardonner. Pensons avec combien de tendresse Jésus reçoit Judas dans le jardin des oliviers », alors que parmi les disciples certains pensent à la vengeance. « La vengeance est ce plat si bon quand on le mange froid  » et c’est pourquoi nous attendons le moment juste pour l’accomplir. « Mais cela n’est pas chrétien. Jésus nous demande d’aimer nos ennemis. Comment peut-on faire ? Jésus nous dit : priez, priez pour vos ennemis ». La prière fait des miracles.

Pape François, méditation matinale en la Chapelle de la Maison Sainte-Marthe, 18 Juin 2013 – propos rapportés par L’Osservatore Romano, Édition hebdomadaire n° 26 du 27 juin 2013

Notre Père

Notre Père qui es aux Cieux, Que ton nom soit sanctifié, Que ton règne vienne, Que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel.
Donne-nous  aujourd’hui  notre  pain  de  ce  jour.
Pardonne  nous  nos  offenses,  comme  nous  pardonnons  aussi  à  ceux qui nous ont offensé.
Ne nous laisse pas entrer en tentation, mais délivre nous du Mal.

Délivre-nous de tout mal, Seigneur, et donne la paix à notre temps. Par ta miséricorde, libère-nous du péché, rassure-nous devant  les  épreuves  en  cette  vie  où  nous  espérons  le  bonheur  que  tu  promets  et  l’avènement  de  Jésus  le Christ,  notre  Sauveur.

Car c’est à toi qu’appartiennent, le règne, la puissance et la gloire, pour les siècles des siècles, Amen !

Seigneur  Jésus-Christ,  tu  as  dit  à  tes  Apôtres  :  « Je  vous  laisse  la  paix,  je  vous  donne  ma  paix ». Ne  regarde  pas  nos  péchés, mais la foi de ton Eglise. Pour que ta volonté s’accomplisse, donne-lui toujours cette paix, et conduis-la vers l’unité parfaite, toi qui règnes pour les siècles des siècles. Amen !

Prière à Marie





Je vous salue Marie pleine de grâce, le Seigneur est avec vous.
Vous êtes bénie entre toutes les femmes et Jésus, le fruit de vos entrailles, est béni.
Sainte Marie, Mère de Dieu, priez pour nous pauvres pécheurs,
Maintenant et à l’heure de notre mort.

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