Donnes-nous un cœur nouveau

Bonjour les amis,

Seigneur, je me prépare à vivre ce temps d’intimité avec Toi. Je fais silence en moi, je laisse le calme s’installer. Par Ta parole, Tu viens me rejoindre au plus profond de moi-même.
Je veux simplement Te rencontrer, entendre ce que Tu as à me dire, et Te remettre ma journée, mes soucis et mes joies, et toutes les personnes que j’aime.
Viens, Seigneur. Je te dit bonjour par un signe de croix.
Au nom du Père, et du Fils et du Saint Esprit. Amen.

« Qu’ils sont grands, tes bienfaits ! Tu les réserves à ceux qui te craignent. Tu combles, à la face du monde, ceux qui ont en toi leur refuge. Tu les caches au plus secret de ta face, loin des intrigues des hommes. Tu leur réserves un lieu sûr, loin des langues méchantes. Béni soit le Seigneur : son amour a fait pour moi des merveilles ! Et moi, dans mon trouble, je disais : « Je ne suis plus devant tes yeux. » Pourtant, tu écoutais ma prière quand je criais vers toi. Aimez le Seigneur, vous, ses fidèles : le Seigneur veille sur les siens ; mais il rétribue avec rigueur, qui se montre arrogant. Ps 30(31)

L’évangile du jour nous propose une scène qui prolonge l’évangile d’hier : Tu es Saint
Hier Jésus montrait son autorité en expulsant un démon. Il surprenait son auditoire, et nous aussi encore aujourd’hui, par son enseignement et ses actes. Aujourd’hui nous assistons à un exorcisme surprenant et très impressionnant.

Après avoir lu la parole, nous vous proposons de contempler d’abord les gens de la ville voisine et les gardiens des porcs, qui sont incapables de se laisser surprendre ou déranger par Jésus , ils ne voient que leurs propres intérêts avec la perte des porcs, et l’étrangeté de Jésus qui les dérange trop, leur crée de l’inquiétude, et qui les conduit au rejet de Jésus.
Et nous honnêtement,  jusqu’où sommes-nous prêts à nous laisser déranger pour le bien et le salut de quelqu’un ? Que sommes-nous prêts à sacrifier ou non pour nos sœurs et frères ?

Regardons ensuite cet homme possédé par le mal. Notons qu’aucune chaîne extérieure n’entrave cet homme ; Il n’est que prisonnier de ses démons intérieurs, il n’est esclave et soumis qu’à ses propres péchés.
J’y entends un message actuel et personnel : La vraie liberté n’est pas l’absence de contraintes extérieures, comme celle d’un masque par exemple ou d’une limitation de nos déplacements. La vraie liberté d’un fils ou fille de Dieu est de ne plus être soumis au péché qui nous entrave et qui nous détruit de l’intérieur, à nos pulsions qui nous dominent, notre égocentrisme, notre orgueil, nos paresses, nos addictions, nos peurs….tout ce qui nous tire vers le bas. Personnellement, je suis souvent envahi par mon manque de confiance qui m’empêche de vivre certaines relations en liberté, de recevoir l’amour simplement comme il m’est offert. Je me sens aussi dépendant de ma suractivité dans le travail, et à la fois, il y a des choses que je n’arrive pas à faire et que je laisse trainer par paresse. Je pourrais lister bien d’autres chaînes intérieures. Et vous ?
En méditant cela, il est beau de voir cet homme seul, fou, mort au monde au milieu du cimetière, au début du texte, et rendu à la parole, à la relation, à la vie à la fin du texte. Quelle belle libération ! Bien sûr, cette liberté demande un peu de volonté de notre part, nous demande la posture de vouloir nous libérer, mais à partie de là, soyons conscients que seul Jésus peut réellement nous libérer de nos démons, pour prendre leur place et vivre en nous. Rien ne résiste à Jésus si nous le laissons faire.
Peut-être, un peu comme dans le partage de Samedi, « Un grand calme« , nous pouvons nous dire, dire à nos propres démons, nos propres maux : « Au nom de jésus, esprit impur, stop ! sors de moi ! » Par cette simple phrase, nous pourrons peut-être trouver la force de les identifier, et de les nommer, pour peu à peu arriver les chasser, et ainsi comme Dieu l’a toujours pensé pour nous tous, devenir le lieu où Il désire demeurer.

A la fin de ce temps de prière partageons à Jésus dans un cœur à cœur confiant ce qui nous habite.
Seigneur, libère-nous de notre péché ! Tu sais que sans toi nous ne pouvons pas nous libérer de nos entraves.
Viens nous donner un cœur nouveau.

Belle prière à tous,
Nathalie et Pascal

CHANT

Donne-nous Seigneur Dieu un coeur nouveau, un coeur brûlant d’amour …

PREMIERE LECTURE

« Par leur foi, ils ont conquis des royaumes. Pour nous Dieu avait prévu mieux encore » (He 11, 32-40)

Lecture de la lettre aux Hébreux

Frères,
sur la puissance de la foi,
    que dire encore ?
Le temps me manquerait pour rappeler l’histoire
de Gédéon, Baraq, Samson, Jephté,
David, Samuel et les prophètes.
    Par leur foi,
ils ont conquis des royaumes,
pratiqué la justice,
obtenu la réalisation de certaines promesses.
Ils ont fermé la gueule des lions,
    éteint la flamme des brasiers,
échappé au tranchant de l’épée,
retrouvé leurs forces après la maladie,
montré du courage à la guerre,
mis en fuite des armées étrangères.
    Des femmes dont les enfants étaient morts
les ont retrouvés ressuscités.
Mais certains autres ont été torturés
et n’ont pas accepté la libération qui leur était proposée,
car ils voulaient obtenir une meilleure résurrection.
    D’autres ont subi l’épreuve des moqueries et des coups de fouet,
des chaînes et de la prison.
    Ils furent lapidés, sciés en deux,
massacrés à coups d’épée.
Ils allèrent çà et là,
vêtus de peaux de moutons ou de toisons de chèvres,
manquant de tout, harcelés et maltraités
    – mais en fait, c’est le monde qui n’était pas digne d’eux !
Ils menaient une vie errante dans les déserts et les montagnes,
dans les grottes et les cavernes de la terre.
    Et, bien que, par leur foi,
ils aient tous reçu le témoignage de Dieu,
ils n’ont pas obtenu la réalisation de la promesse.
    En effet, pour nous Dieu avait prévu mieux encore,
et il ne voulait pas les mener sans nous à la perfection.
            – Parole du Seigneur.

EVANGILE

« Esprit impur, sors de cet homme ! » (Mc 5, 1-20)

Évangile de Jésus Christ selon Saint Marc

   En ce temps-là,
Jésus et ses disciples
    arrivèrent sur l’autre rive,
de l’autre côté de la mer de Galilée,
dans le pays des Géraséniens.
    Comme Jésus sortait de la barque,
aussitôt un homme possédé d’un esprit impur
s’avança depuis les tombes à sa rencontre ;
    il habitait dans les tombeaux
et personne ne pouvait plus l’attacher,
même avec une chaîne ;
    en effet on l’avait souvent attaché
avec des fers aux pieds et des chaînes,
mais il avait rompu les chaînes, brisé les fers,
et personne ne pouvait le maîtriser.
    Sans arrêt, nuit et jour,
il était parmi les tombeaux et sur les collines,
à crier, et à se blesser avec des pierres.
    Voyant Jésus de loin,
il accourut, se prosterna devant lui
            et cria d’une voix forte :
« Que me veux-tu, Jésus, Fils du Dieu Très-Haut ?
Je t’adjure par Dieu,
ne me tourmente pas ! »
    Jésus lui disait en effet :
« Esprit impur, sors de cet homme ! »
    Et il lui demandait :
« Quel est ton nom ? »
L’homme lui dit :
« Mon nom est Légion,
car nous sommes beaucoup. »
    Et ils suppliaient Jésus avec insistance
de ne pas les chasser en dehors du pays.
    Or, il y avait là, du côté de la colline, un grand troupeau de porcs
qui cherchait sa nourriture.
    Alors, les esprits impurs supplièrent Jésus :
« Envoie-nous vers ces porcs,
et nous entrerons en eux. »
    Il le leur permit.
Ils sortirent alors de l’homme et entrèrent dans les porcs.
Du haut de la falaise, le troupeau se précipita dans la mer :
il y avait environ deux mille porcs,
et ils se noyaient dans la mer.
    Ceux qui les gardaient prirent la fuite,
ils annoncèrent la nouvelle dans la ville et dans la campagne,
et les gens vinrent voir ce qui s’était passé.
    Ils arrivent auprès de Jésus, ils voient le possédé
assis, habillé, et revenu à la raison,
lui qui avait eu la légion de démons,
et ils furent saisis de crainte.
    Ceux qui avaient vu tout cela leur racontèrent l’histoire du possédé
et ce qui était arrivé aux porcs.
    Alors ils se mirent à supplier Jésus
de quitter leur territoire.
    Comme Jésus remontait dans la barque,
le possédé le suppliait de pouvoir être avec lui.
    Il n’y consentit pas,
mais il lui dit :
« Rentre à la maison, auprès des tiens,
annonce-leur tout ce que le Seigneur
a fait pour toi dans sa miséricorde. »
    Alors l’homme s’en alla,
il se mit à proclamer dans la région de la Décapole
ce que Jésus avait fait pour lui,
et tout le monde était dans l’admiration.
            – Acclamons la Parole de Dieu.

– Acclamons la Parole de Dieu : Louange à toi, Seigneur Jésus !

Méditation du Pasteur Corinne Charriau (RCF)

Nous retrouvons un récit d’exorcisme : un homme est possédé par un esprit impur. Ce récit est long et très détaillé, il se déroule en territoire païen. Un homme possédé vit dans les tombeaux, dans un autre monde que celui des vivants. Il a une force hors normes : à deux reprises les gens du pays ne peuvent le lier car il se libère de l’enchaînement supplémentaire dans lequel on veut le maintenir. Ils ne cherchent pas à l’intégrer mais plutôt à le tenir hors de leur portée. Cet homme possédé pousse des cris et se mutile, c’est un être en grande souffrance que nous décrit Marc. En le mettant ainsi à l’écart, ils accélèrent un processus de déshumanisation.

Comme dans le récit d’hier l’esprit impur sait qui est Jésus. Il identifie que Jésus représente pour lui un danger.

C’est alors un étrange dialogue qui va s’installer. Jésus va demander au possédé son nom. Il lui propose de s’exprimer, et c’est ce qui l’habite qui livre son nom : « légion ». C’est dire comme cet esprit impur possède cet homme ! Le nom de légion renvoie à la légion romaine, à des milliers de soldats ! Nous pouvons faire l’hypothèse que, dans cette région, il y avait l’armée romaine.

Les esprits impurs supplient Jésus de le laisser là où ils sont. Nous sommes passés du singulier au pluriel : Il – au singulier – le suppliait beaucoup afin qu’il ne les envoie pas en dehors du pays.  Ceci renforce le fait que cet homme est éclaté en lui-même. Les esprits impurs font une sorte de deal avec Jésus : « envoie-nous dans ces porcs, que nous entrions en eux. »

Jésus leur permet d’aller dans les porcs, mais ce qu’ils ne savent pas encore c’est que ces porcs vont devenir leurs tombeaux. Alors, la nouvelle se répand vite, peut-être bien parce qu’il s’agit d’un fléau économique si l’élevage des porcs les faisaient vivre. Lui, le possédé, a retrouvé toute sa raison, il est assis, habillé. Maintenant, il fait même peur aux habitants car les choses ne sont plus ordonnées de la même manière.

Grâce à sa rencontre avec Jésus, ce possédé va devenir le sujet de sa propre parole. Il va alors même supplier Jésus de l’emmener avec lui. Mais Jésus l’appelle à être témoin de ce que le Seigneur a fait pour lui auprès des siens. Ce texte nous renvoie à ce qui peut venir broyer l’humain, le mettre à la marge dans nos sociétés, et nous invite à œuvrer à la suite du Christ, Parole de Dieu, contre ce qui enferme et déshumanise.

Homélie du Père Maximin Noudehou

Paroles du Pape François

Demandons la sagesse de ne pas se laisser prendre au piège de l’esprit du monde, qui nous fera toujours des propositions éduquées, des propositions bien élevées, des propositions bonnes, mais derrière il y a vraiment la négation du fait que le Verbe est venu dans la chair, de l’Incarnation du Verbe. À la fin, c’est ce qui scandalise ceux qui persécutent Jésus, c’est ce que détruit l’œuvre du diable

Pape François, 01 Juin 2013, Source : https://www.vaticannews.va/

Notre Père

Prière à Marie

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