Seigneur, Roc éternel

Bonjour les amis,

En ce temps de l’Avent, nous célébrons le Seigneur qui vient. Demandons Lui de nous donner force et courage pour aimer comme Lui et avec Lui. Il vient nous apprendre à construire notre vie sur du solide et Il nous faire comprendre qu’en dehors de Lui, nous bâtissons sur le sable. Il est lui-même le fondement sur lequel nous pouvons nous appuyer en permanence.

Notre vie n’est-elle pas un vaste chantier, en permanente construction ? Ne sommes-nous pas des êtres en constante évolution ? Chaque jour, nous travaillons nos propres fondations, aux bases de notre vie.
Alors l’évangile du jour est destiné à tous ceux qui veulent construire une vie de couple, une famille, une personnalité intérieure, une vie chrétienne, c’est-à-dire quelque part nous tous. Pour tous les chrétiens, Jésus est le chef de chantier dont nous devons écouter les Paroles, les consignes, et les mettre en pratique. Avec Jésus, la construction d’une vie, d’un couple, d’une famille, sera vraiment solide, elle résistera aux tempêtes de la vie.
J’entends ce texte comme un appel pour nous tous à remettre le Christ au centre et à la base de notre vie.

« Ce n’est pas en me disant : “Seigneur, Seigneur !” qu’on entrera dans le royaume des Cieux, mais c’est en faisant la volonté de mon Père qui est aux cieux. » (Mt 7, 21)
Pour entendre les Paroles du Seigneur et connaitre Sa volonté, il faut d’abord l’écouter. La Parole est le ciment de cette fondation. La lire, la méditer, la mettre en pratique le plus souvent possible est pour moi un besoin quotidien. Pour vous, quelle parole de la Bible est un roc, un abri dans la tempête, un encouragement à œuvrer pour le Royaume ? Je vous cite un exemple personnel : « Ce qui demeure aujourd’hui, c’est la foi, l’espérance et la charité ; mais la plus grande des trois, c’est la charité. » 1 Co 13,13

Pour écouter la Parole, la laisser nous toucher le cœur, il nous faut laisser l’Esprit ouvrir notre cœur, laisser s’effondrer nos remparts, nos enfermements, comme nous le dit Isaïe dans la 1ère lecture :  « Ouvrez les portes ! Elle entrera, la nation juste, qui se garde fidèle. Immuable en ton dessein, tu préserves la paix, la paix de qui s’appuie sur toi. Prenez appui sur le Seigneur, à jamais, sur lui, le Seigneur, le Roc éternel. » (Is 26, 1-6)

Laisser la Parole nous toucher, nous transformer pour que nous la mettions en pratique même par de petits gestes, nous permet alors de résister aux pluies, torrents et vents qui se peuvent se déchaîner.
Ancrés dans notre foi en Christ, en prenant Jésus comme roc, nous pouvons alors sans crainte vivre les intempéries qui viennent parfois s’abattre sur notre vie et sur le monde. Quand dans notre vie les catastrophes arrivent en rafale, il nous arrive à tous de crier « Seigneur, ça fait beaucoup, quand cela s’arretera t’il ? « 
Je vous invite alors à rester ancrés dans la confiance en en Dieu, à relire la Parole et en particulier le Livre de Job qui est une belle source de consolation, de patience, de foi, et d’espérance. Et si nous nous sentons faibles à se souvenir de cette phrase de St Paul : « j’accepte de grand cœur pour le Christ les faiblesses, les insultes, les contraintes, les persécutions et les situations angoissantes. Car, lorsque je suis faible, c’est alors que je suis fort. » 2 Co12,10
Dans notre monde, où souvent les grands mots ne sont pas suivis d’actes, où les belles paroles restent à l’état de promesses, malheureusement nous, chrétiens, notre église, et moi-même, n’échappons pas toujours à ce travers et aux incohérences entre nos paroles et nos actes.
Pourtant construire sur des bases solides n’est pas insurmontable. Dieu ne nous demande pas l’impossible, « Ce qui est impossible pour les hommes est possible pour Dieu. » Lc 18,27, mais de faire régulièrement de petits gestes, de vivre chaque jour avec de petites résolutions à tenir avec des résultats concrets, même de petits résultats qui nous apportent de la joie et de la reconnaissance lors de nos relectures de nos journées, le soir.
La joie d’une petite victoire sur nous-mêmes est un véritable encouragement, et une force, avec la grâce de Dieu, pour persévérer.

En ouvrant notre cœur pour que l’Esprit du Seigneur viennent s’y installer solidement, que la paix y règne, que le Seigneur soit notre fondation, alors aller vers notre prochain sera une nécessité, comme nous le dit saint Jacques d’une manière impressionnante dans sa lettre : «Mettez la Parole en application, ne vous contentez pas de l’écouter: ce serait vous faire illusion» (1,22); «Ainsi donc, celui qui n’agit pas, sa foi est bel et bien morte» (2,17); «En effet, comme le corps qui ne respire plus est mort, la foi qui n’agit pas est morte» (2,26).
Je me souviens aussi d’une parole de notre Père Emmanuel : «  La parole est vivante quand on la met en pratique au dehors de nos églises ».

Bienheureux sommes-nous car Dieu nous aime. Ancrons notre vie en Lui, glorifions-le par nos actes et « Rendez grâce au Seigneur : Il est bon ! Éternel est son amour ! »(Ps 117 (118), 1.8), et que l’Esprit-Saint imprègne chaque jour les fondations de notre maison pour les solidifier :
Respire en moi, Saint-Esprit, afin que je pense ce qui est saint.
Agis en moi, Saint-Esprit, afin que je fasse ce qui est saint.
Attire-moi, Saint-Esprit, afin que j’aime ce qui est saint.
Affermis-moi, Saint-Esprit, afin que je garde ce qui est saint.
Garde-moi, Saint-Esprit, afin que je ne perde jamais ce qui est saint.
Saint Augustin

Si vous avez le temps, nous vous invitons à relier notre autre partage sur le même thème : https://viefraternelle.fr/2020/06/25/de-sable-ou-de-roc/

Belle prière à tous,
Nathalie et Pascal

CHANT

Bénis l’Eternel Ô mon âme, que je glorifie Ton nom par mes actions, et que je Te bénisse éternellement

EVANGILE

«« Pour entrer dans le royaume des Cieux, il faut faire la volonté de mon Père » (Mt 7, 21.24-27)

Évangile de Jésus Christ selon Saint Matthieu

En ce temps-là,
Jésus disait à ses disciples :
« Ce n’est pas en me disant : “Seigneur, Seigneur !”
qu’on entrera dans le royaume des Cieux,
mais c’est en faisant la volonté de mon Père qui est aux cieux.
Ainsi, celui qui entend les paroles que je dis là
et les met en pratique
est comparable à un homme prévoyant
qui a construit sa maison sur le roc.
La pluie est tombée, les torrents ont dévalé,
les vents ont soufflé et se sont abattus sur cette maison ;
la maison ne s’est pas écroulée,
car elle était fondée sur le roc.
Et celui qui entend de moi ces paroles
sans les mettre en pratique
est comparable à un homme insensé
qui a construit sa maison sur le sable.
La pluie est tombée, les torrents ont dévalé,
les vents ont soufflé, ils sont venus battre cette maison ;
la maison s’est écroulée,
et son écroulement a été complet. »

– Acclamons la Parole de Dieu : Louange à toi, Seigneur Jésus !

Méditation de Mgr Emmanuel Gobilliard

Cette parabole est assez claire et elle nous invite à être cohérent dans notre vie, à mettre en pratique ce que nous professons. Nous voyons, en particulier en ce moment, combien les incohérences dans la vie de certains pasteurs, ont éloigné de la foi bien des fidèles. Mais cette cohérence n’est pas acquise une fois pour toutes. Lorsque nous écoutons ces paraboles de Jésus, comme celle du bon grain et de l’ivraie, celle du semeur, celle d’aujourd’hui, nous avons une tendance naturelle à vouloir catégoriser les gens, à les faire entrer dans nos propres catégories, comme si le monde était binaire, comme s’il y avait les bons et les méchants. Évidemment, les méchants, dans ce schéma, ce sont souvent les autres, et nous n’avons pas trop de difficulté à le dire, à les montrer du doigt et à enfermer certains dans ces catégories définitives. Lorsque nous sommes allés rencontrer le pape François, avec le presbyterium de Lyon, il nous a mis en garde contre cette façon de ranger les gens dans des cases, contre cette façon de juger. Il nous a invité à considérer les autres comme Dieu les considère, comme des personnes à aimer. Parce que la réalité est beaucoup plus complexe que ce que nous croyons trop souvent. La réalité, c’est que, tour à tour, nous sommes celui qui bâtit sa maison sur le sable, puis le lendemain sur le roc. Nous sommes changeants et indécis. Ce que nous avons construit un jour, nous sommes prêts, par orgueil ou par faiblesse, à le détruire le lendemain. Bâtir sur le sable, ce n’est pas définitif. La miséricorde de Dieu saura toujours nous donner une deuxième chance, et même une troisième, et cela indéfiniment, parce qu’il ne se lasse jamais de nous pardonner, de nous aimer, de nous inviter au bonheur, même si nous avons souvent pris la route inverse. Bâtir sur le roc non plus, ça n’est pas définitif, parce que bâtir sur le roc, c’est entretenir avec Dieu une relation vivante, avec Dieu qui est notre rocher, avec Dieu qui est notre roc. Si cette relation est vivante, il faut qu’elle soit entretenue, régulièrement, quotidiennement. Nous devons apprendre à nous reposer sur lui, à lui faire confiance et à l’écouter, pour que notre vie soit sans cesse en mouvement, en progression. « Celui qui regarde en arrière n’est pas digne d’être mon disciple ». Oui gardons les yeux fixés sur Jésus Christ qui se révèle dans le cœur à cœur quotidien de la prière, qui se découvre dans le visage du pauvre, qui se fait connaitre à tout instant de nos vies, parce que chaque instant est une occasion d’aimer, une occasion de bâtir sur le roc.

Homélie du Père Maximin Noudehou

Paroles du Pape François

Chers fiancés, vous êtes en train de vous préparer à grandir ensemble, à construire cette maison, pour vivre ensemble pour toujours. Vous ne voulez pas la fonder sur le sable des sentiments qui vont et viennent, mais sur le roc de l’amour vrai, l’amour qui vient de Dieu. La famille naît de ce projet d’amour qui veut grandir comme on construit une maison pour qu’elle soit un lieu d’affection, d’aide, d’espérance, de soutien. De même que l’amour de Dieu est stable et pour toujours, ainsi nous voulons aussi que l’amour qui fonde la famille soit stable et pour toujours. S’il vous plaît, nous ne devons pas nous laisser vaincre par « la culture du provisoire » ! Cette culture qui, aujourd’hui, nous envahit tous, cette culture du provisoire. Cela ne va pas !

Discours aux fiancés qui se préparent au mariage 14 février 2014 – https://www.vaticannews.va/

Notre Père

Prière à Marie

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