Ses pensées ne sont pas nos pensées

Bonjour les amis,

En lisant l’évangile du jour, je me souviens de Caliméro qui disait souvent : « C’est vraiment trop injuste ! ». Mais que veut dire « juste » ou « injuste » pour Dieu ?

Imaginons la scène : un jour comme les autres, du travail, des ouvriers, certains bien portants, d’autres probablement plus fragiles, venant probablement de diverses régions, mais tous ayant besoin d’un travail simplement pour pouvoir se nourrir. C’est leur travail qui leur permet de vivre. C’est comme cela que Jésus décrit le royaume des cieux.
On ne peut qu’être touché par l’attitude des ouvriers de la première heure qui ont travaillé toute la journée sous la chaleur.
Bien sûr qu’ils trouvent injustes de recevoir la même chose que ceux qui n’ont travaillé qu’une heure. En même temps, ils ont reçus ce que le Maître leur a promis, et ceux qui n’ont pas travaillé, n’ont juste pas trouvé de travail plus tôt. Sont-ils moins méritants?
Alors qu’est-ce qui est juste ? Que tous reçoivent la même chose, le même amour, le même respect ou en fonction de la chance de chacun? Ces ouvriers de la dernière heure ont été patients et confiants pour rester à attendre toute la journée.
Alors Dieu nous invite surtout à nous réjouir de ce que reçoit mon prochain, sans tomber dans la comparaison avec nos frères.
Comment pourrait-on mettre en œuvre cette Parole dans notre vie de tous les jours ?

Si on assimile le Royaume de Dieu de cette parabole, à l’Église que nous souhaitons faire vivre à la suite de l’Évangile, ne doit-elle pas être non réservée aux premiers arrivés, aux « anciens » chrétiens emplis de certitudes, mais accueillante pour tous les embauchés de Dieu, d’où qu’ils viennent, ceux du matin, ceux du midi et ceux du soir ? L’Église est là pour l’humanité. Elle existe afin que le monde soit un espace pour la présence de Dieu, l’espace de cette alliance entre Dieu et les hommes. Elle n’est pas là pour elle-même. Elle sert le monde en faisant en sorte que Dieu vive en elle.
Et dans cette Eglise, notre mission de chrétien est de signifier, dans cette société de la performance et de l’efficacité, la liberté du regard de Dieu et la gratuité de Son amour.
Soyons convaincus qu’ils sont nombreux ceux qui, à toutes les heures de la vie, espèrent trouver des espaces pour nouer des alliances nouvelles sous le regard de Dieu.
Soyons ainsi les premières pierres de l’Église pour demain, la grappe d’un vin nouveau. « Venez-vous aussi à ma vigne ». Dieu embauche à toute heure, il n’est jamais trop tard pour faire alliance avec lui. « Venez-vous aussi à ma vigne ». C’est l’appel que l’Église nous lance au nom du Christ. Mais c’est pour que nous le lancions à notre tour à tous ceux qui nous entourent. À nous d’appeler à toute heure de la journée, au nom de Dieu.
Et rappelons-nous que l’Église est là pour l’humanité, pour qu’elle soit partout un espace de la présence de Dieu, l’espace de l’alliance nouvelle entre Dieu et les hommes, qui est au cœur de chacune de nos eucharisties. À nous d’embaucher au nom de Dieu.

Seigneur, tu as voulu que toute la loi consiste à t’aimer et à aimer son prochain ; donne-nous de garder tes commandements, et de parvenir ainsi à la vie éternelle. Ô Dieu, tu es bon, et nous te regardons avec un œil mauvais quand ta bonté sans mesure dépasse notre justice humaine. Élargis notre cœur aux dimensions de ton amour, toi qui donnes à ceux qui te servent la grâce inestimable du salut.

Belle prière à tous,
Nathalie et Pascal

p.s. retrouvez notre offre d’embauche à la vigne du Seigneur !

Merci à l’Abbé Link pour son inspiration : https://www.alsace.catholique.fr/vivre-ma-foi/prier/homelies-abbe-link/

CHANT

Pour tes merveilles (Chant de l’Emmanuel)

R. Pour tes merveilles, Je veux chanter ton Nom, Proclamer combien tu es bon !
De toi et de toi seul, Seigneur, Dépend mon sort,
Ô mon roi, mon Dieu je t’adore.

1. Quand je t’appelle dans la détresse, Sensible à mon cri tu t’abaisses,
Ta droite douce et forte me redresse, Contre ton sein me tient sans cesse.

2. À ta tendresse je m’abandonne, Car sûre est ta miséricorde.
Qui comme toi, Seigneur, sauve et pardonne ? Pas de salut que tu n’accordes !

3. Je ne peux vivre qu’en ta présence, Que ne me soit cachée ta face !
Ne déçois pas, Seigneur, mon espérance : À tout jamais je rendrai grâce.

EVANGILE

« Ton regard est-il mauvais parce que moi, je suis bon ? » (Mt 20, 1-16)

Évangile de Jésus Christ selon Saint Matthieu

En ce temps-là,
Jésus disait cette parabole à ses disciples :
« Le royaume des Cieux est comparable
au maître d’un domaine qui sortit dès le matin
afin d’embaucher des ouvriers pour sa vigne.
Il se mit d’accord avec eux sur le salaire de la journée :
un denier, c’est-à-dire une pièce d’argent,
et il les envoya à sa vigne.
Sorti vers neuf heures,
il en vit d’autres qui étaient là, sur la place, sans rien faire.
Et à ceux-là, il dit :
‘Allez à ma vigne, vous aussi,
et je vous donnerai ce qui est juste.’
Ils y allèrent.
Il sortit de nouveau vers midi, puis vers trois heures,
et fit de même.
Vers cinq heures, il sortit encore,
en trouva d’autres qui étaient là et leur dit :
‘Pourquoi êtes-vous restés là,
toute la journée, sans rien faire ?’
Ils lui répondirent :
‘Parce que personne ne nous a embauchés.’
Il leur dit :
‘Allez à ma vigne, vous aussi.’
Le soir venu,
le maître de la vigne dit à son intendant :
‘Appelle les ouvriers et distribue le salaire,
en commençant par les derniers
pour finir par les premiers.’
Ceux qui avaient commencé à cinq heures s’avancèrent
et reçurent chacun une pièce d’un denier.
Quand vint le tour des premiers,
ils pensaient recevoir davantage,
mais ils reçurent, eux aussi, chacun une pièce d’un denier.
En la recevant,
ils récriminaient contre le maître du domaine :
‘Ceux-là, les derniers venus, n’ont fait qu’une heure,
et tu les traites à l’égal de nous,
qui avons enduré le poids du jour et la chaleur !’
Mais le maître répondit à l’un d’entre eux :
‘Mon ami, je ne suis pas injuste envers toi.
N’as-tu pas été d’accord avec moi pour un denier ?
Prends ce qui te revient, et va-t’en.
Je veux donner au dernier venu autant qu’à toi :
n’ai-je pas le droit de faire ce que je veux de mes biens ?
Ou alors ton regard est-il mauvais
parce que moi, je suis bon ?’
C’est ainsi que les derniers seront premiers,
et les premiers seront derniers. »

– Acclamons la Parole de Dieu : Louange à toi, Seigneur Jésus !

Méditation du Père Nicolas de Boccard (RCF)

La grâce est un don de Dieu, ce n’est jamais un dû, ou une récompense en fonction de nos mérites. C’est une grâce à accueillir, comme un cadeau !
Nous sommes dans un monde mercantile, où tout s’achète et se vend. Un monde de compétition dans lequel la gratuité est suspecte. Que l’on pense au don même de la vie, dont on aimerait être propriétaire et décider pour soi et pour les autres qui en a le droit.
L’évangile de ce jour fait mémoire de la révolte des ouvriers de la première heure face à ceux de la 11ème heure. Ils ont moins travaillé qu’eux et pourtant ils reçoivent le même salaire… Au point de vue de la justice, c’est impensable, c’est même scandaleux. Essayez de plaider une application stricte de cet évangile à des salariés !
Mais au point de vue de l’amour et du don, c’est parfaitement compréhensible. Quel est ce bien convenu, le paradis, la vie éternelle, Dieu lui-même… ? Ce qui est certain c’est que ce don est le fruit de l’amour et l’amour est infini et inconditionnel, il n’y a pas en lui de plus ou du moins. En particulier l’Amour de Dieu, Il se donne en totalité à chacun afin que nous vivions sans cesse de Lui, ici sur terre puis au ciel pour l’éternité. Sa patience est infinie et Il prend le temps de nous inviter à le recevoir sans cesse, jusqu’à la dernière seconde de notre vie, jusqu’au moment où le choix est encore possible.
Cet évangile nous interpelle, aussi sur le regard que nous posons les uns sur les autres : est-ce la joie et l’action de grâces devant le don fait à l’autre, sa réussite ou sa santé – ou au contraire la comparaison et la jalousie.
La sagesse conseille de se contenter de ce que l’on a – des dons reçus, et de les mettre au service les uns des autres, puisque nous avons tout reçu en Jésus-Christ ; « ton regard est-il mauvais parce que moi, je suis bon » interpelle le Christ. Soyons miséricordieux et bienveillant envers notre prochain, puisque Dieu l’est avec nous. Il nous donne tout en se donnant Lui-même dès que l’on se tourne vers Lui.

Homélie du Père Maximin Noudehou

« Pourquoi êtes-vous restés là, toute la journée, sans rien faire ? »
La journée fut très laborieuse pour le Maître de domaine. Elle fut ponctuée par des sorties régulières, du matin jusqu’au soir. C’est ainsi que « Vers cinq heures, il sortit encore, en trouva d’autres qui étaient là et leur dit : « Pourquoi êtes-vous restés là, toute la journée, sans rien faire ? » Ils lui répondirent : « Parce que personne ne nous a embauchés. » Il leur dit : « Allez à ma vigne, vous aussi. » » Aucun de ceux qui furent finalement embauchés à la vigne ne possédait un domaine. Ils avaient besoin d’autrui pour ne pas perdre leur journée. Ils ne pouvaient, tout seuls, gagner leurs vies. C’est ainsi que ces derniers ont risqué de passer la journée entière sans embauche !
Notre Dieu est toujours en sortie. Dans sa Bonté, Il a voulu avoir besoin de nous. Il vient à notre recherche. Mais, Il ne s’introduit pas dans nos maisons. Il parcourt la place publique. Il nous laisse le temps de sortir nous aussi. Il attend que nous sentions le besoin d’Autrui, que nous prenions conscience de notre manque. Car, comme ses ouvriers, nous découvrons que nous ne pouvons pas pour réaliser nous-mêmes. C’est en Lui seul que toute vie trouve véritablement sens et accomplissement. C’est Lui qui embauche. Et, il n’est jamais tard pour Lui de nous embaucher.
Le Royaume des Cieux advient pour qui accepte d’aller à la Vigne du Maître.
Quelle est la place de Dieu dans ton projet de vie ?

« Pourquoi êtes-vous restés là, toute la journée, sans rien faire ? »
Le soir venu, c’est l’heure du bilan, l’heure de la pleine révélation. « Ceux qui avaient commencé à cinq heures s’avancèrent et reçurent chacun une pièce d’un denier. Quand vint le tour des premiers, ils pensaient recevoir davantage, mais ils reçurent, eux aussi, chacun une pièce d’un denier. » Quel est ce Maître qui traite ainsi ses ouvriers, qui ne récompense pas en toute justice le labeur de chacun ?

« « Ceux-là, les derniers venus, n’ont fait qu’une heure, et tu les traites à l’égal de nous, qui avons enduré le poids du jour et la chaleur ! » Mais le maître répondit à l’un d’entre eux : « Mon ami, je ne suis pas injuste envers toi. N’as-tu pas été d’accord avec moi pour un denier ? Prends ce qui te revient, et va-t’en. Je veux donner au dernier venu autant qu’à toi : n’ai-je pas le droit de faire ce que je veux de mes biens ? Ou alors ton regard est-il mauvais parce que moi, je suis bon ? » » Quel est ce Maître qui prend plaisir à gaspiller son bien ? Quels sont ces ouvriers que la Bonté du Maître rend si aigris, et qui s’en prennent à Celui qui est juste avec eux ?

En réalité, il y aura toujours des premiers et des derniers. Nous n’avons aucun mérite d’être du nombre des uns ou des autres. L’oubli de cette vérité est source de conflits dans nos communautés. Il nous arrive de prétendre avoir des privilèges d’ancienneté. Il nous arrive d’être jaloux des autres, de vivre dans la rivalité. Il nous arrive de vivre notre vie chrétienne non comme une grâce mais comme une corvée, un esclavage (le poids du jour et de la chaleur). Il peut arriver que nous nous dépensions au service de la communauté avec un cœur qui est loin de Dieu ! Nous manquons ainsi à la joie des enfants de Dieu en raison de notre mesquinerie et de notre âpreté au gain. Il nous arrive de ne pas nous rendre compte que le Maître est en réalité un Père ! En effet, pendant qu’à travers les autres, Dieu se révèle à nous avec une bonté paternelle, il peut arriver que nous en restions à notre statut d’ouvriers, que nous refusions de devenir ses fils et d’avoir des frères et sœurs. Nous serions en train de donner la priorité à ce que nous pensons devoir posséder plutôt qu’à ce que Dieu nous donne la grâce d’être. Or, pour avoir part au Royaume des Cieux, il convient d’accepter d’être enfant de Dieu.
Tous ceux que Dieu appelle, Il en fait ses enfants.
Qui choisis-tu d’être ?

Seigneur, je suis ton enfant et cela me suffit !

Paroles du Pape François

Cette « injustice » du maître sert à provoquer, chez ceux qui écoutent la parabole, un changement de niveau, car ici Jésus ne veut pas parler du problème du travail ou du juste salaire, mais du Royaume de Dieu! Et le message est le suivant: dans le Royaume de Dieu, il n’y a pas de chômeurs, tous sont appelés à faire leur part; et pour tous, à la fin, il y aura la récompense qui vient de la justice divine – et non de la justice humaine, heureusement pour nous! c’est-à-dire le salut que Jésus-Christ a acquis pour nous par sa mort et sa résurrection. Un salut qui n’est pas mérité, mais donné – le salut est gratuit. Il utilise la miséricorde, il pardonne largement.
(Angélus du 24 septembre 2017 d’après https://www.vaticannews.va/fr/evangile-du-jour.html).

Notre Père

Notre Père qui es aux Cieux, Que ton nom soit sanctifié, Que ton règne vienne, Que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel.
Donne-nous  aujourd’hui  notre  pain  de  ce  jour.
Pardonne  nous  nos  offenses,  comme  nous  pardonnons  aussi  à  ceux qui nous ont offensé.
Ne nous laisse pas entrer en tentation, mais délivre nous du Mal.

Délivre-nous de tout mal, Seigneur, et donne la paix à notre temps. Par ta miséricorde, libère-nous du péché, rassure-nous devant  les  épreuves  en  cette  vie  où  nous  espérons  le  bonheur  que  tu  promets  et  l’avènement  de  Jésus  le Christ,  notre  Sauveur.

Car c’est à toi qu’appartiennent, le règne, la puissance et la gloire, pour les siècles des siècles, Amen !

Seigneur  Jésus-Christ,  tu  as  dit  à  tes  Apôtres  :  « Je  vous  laisse  la  paix,  je  vous  donne  ma  paix ». Ne  regarde  pas  nos  péchés, mais la foi de ton Eglise. Pour que ta volonté s’accomplisse, donne-lui toujours cette paix, et conduis-la vers l’unité parfaite, toi qui règnes pour les siècles des siècles. Amen !

Prière à Marie





Je vous salue Marie pleine de grâce, le Seigneur est avec vous.
Vous êtes bénie entre toutes les femmes et Jésus, le fruit de vos entrailles, est béni.
Sainte Marie, Mère de Dieu, priez pour nous pauvres pécheurs,
Maintenant et à l’heure de notre mort.

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