La grâce de la réconciliation

Bonjour les amis,

Seigneur, en ce dimanche, je me présente à Toi plein de confusion. Je reçois tant de Toi. Comment être à la hauteur de Tes dons et de toutes les grâces que tu m’accordes, comme cette incroyable veillée d’hier soir au Touvet ?
Vraiment, je suis confus car je n’arrive pas à m’aligner sur Ta générosité et je reste encore trop fermé sur moi-même.
Accorde-moi la grâce d’agir selon sa miséricorde, avec générosité.

Pour bien lire et comprendre le texte de l’évangile du jour il y a un pré-requis : Il faut n’avoir aucun doute que toute la Parole de Jésus est une bonne nouvelle, elle est un message de Vie, de lumière, d’ouverture, d’amour, de miséricorde. Il n’y a jamais de notion de menace ou de punition.
Lorsque Jésus parle de prison, de bourreau, il ne parle que de ce qui est en nous, de nos propres enfermements, des limites que nous nous créons. Nous sommes des bourreaux de nous-mêmes. Dieu nous montre la vie et la lumière. A nous de Le suivre.
Jésus nous dit dans cette parabole que pardonner et accepter le pardon sont deux attitudes qui, vécues profondément, nous ouvrent, nous libèrent, nous rapprochent de Dieu.
En repensant à notre partage d’hier et à notre fête dans le doyenné du Haut-Grésivaudan, il est clair que, sans pardon profond et total, il n’y a pas de relations sincères, et pas de vraie fraternité.
Si nous conditionnons notre pardon et donc notre amour, s’il n’est pas gratuit, si nous le limitons ou le conditionnons, s’il n’est pas sincère, il ne vient pas du cœur, il ne correspond pas au pardon à l’amour que nous-mêmes recevons de Dieu. Dans le cœur de Dieu, le pardon ne connaît pas d’attente ni de demi-mesure, il est immédiat et total.
De manière générale, Jésus nous demande de ne pas agir ou parler parce c’est bien ou cela fait bien ou parce qu’il faut, mais parce que cela nous fait du bien à nous, nous libère, nous ouvre des chemins de vie.
Retenons aussi la difficulté du premier serviteur d’accueillir le pardon. Il ne s’est pas laissé toucher par la remise de dette dont il a bénéficié. Il l’a prise comme un dû avec un cœur dur. Son cœur n’a pas été transformé par la miséricorde de son maître et c’est pourquoi il n’a pas su se montrer miséricordieux envers son compagnon.
Recevoir un pardon n’est pas plus facile que de pardonner, cela sous-entend de reconnaître une faute, d’avoir mal-agit. Nous acceptons facilement et nous demandons même souvent au Seigneur de nous pardonner, alors pourquoi est-ce plus compliqué avec nos frères et sœurs ? Probablement pour des raisons qui viennent pas de Dieu, parce que nous ne laissons pas notre cœur « prendre le dessus » dans notre vie.

Pardonner et recevoir le pardon ne changent pas le passé mais ouvrent un bel avenir dans nos relations fraternelles.
Seigneur, nous Te confions des réconciliations restées en suspens. Donne la grâce de les vivre aujourd’hui.
Seigneur, donne-nous la grâce de T’entendre pour que notre cœur soit rempli de bienveillance, de douceur, d’humilité, de tendresse, les uns vis-à-vis des autres.
Seigneur, apprends-moi à vivre plus avec mon cœur qu’avec ma tête !

Si vous avez le temps, relisez notre partage du 13 août « Cohérence de vie » sur les mêmes paroles de Jésus.

Belle prière à tous,
Nathalie et Pascal

CHANT

Kyrie – Messe de Saint François Xavier Pardonnes moi Seigneur pour toutes ces fois où je ne suis pas restée le gardien de mon frêre ou de ma sœur …

Pardonne-moi, Seigneur, j’ai renié ton Nom,
Pardonne-moi, Seigneur, j’ai quitté ta maison.
J’ai voulu posséder sans attendre le don,
Pardonne-moi et purifie mon cœur !
Kyrie eleison, Kyrie eleison. (bis)

Pardonne-moi, Seigneur, j’ai suivi d’autres dieux,
Pardonne-moi, Seigneur, j’ai détourné les yeux.
J’ai choisi loin de toi la richesse et l’honneur,
Pardonne-moi et purifie mon cœur !
Christe eleison, Christe eleison. (bis)

Pardonne-moi, Seigneur j’ai n’ai pas su aimer,
Pardonne-moi, Seigneur je me suis dérobé.
Je ne suis pas resté le gardien de mon frère,
Pardonne-moi et purifie mon cœur !
Kyrie eleison, Kyrie eleison. (bis)

EVANGILE

« Je ne te dis pas de pardonner jusqu’à sept fois, mais jusqu’à 70 fois sept fois » (Mt 18, 21-35)

Évangile de Jésus Christ selon Saint Luc

En ce temps-là,
Pierre s’approcha de Jésus pour lui demander :
« Seigneur, lorsque mon frère commettra des fautes contre moi,
combien de fois dois-je lui pardonner ? Jusqu’à sept fois ? »
Jésus lui répondit :
« Je ne te dis pas jusqu’à sept fois, mais jusqu’à 70 fois sept fois.
Ainsi, le royaume des Cieux est comparable
à un roi qui voulut régler ses comptes avec ses serviteurs.
Il commençait,
quand on lui amena quelqu’un qui lui devait dix mille talents
(c’est-à-dire soixante millions de pièces d’argent).
Comme cet homme n’avait pas de quoi rembourser,
le maître ordonna de le vendre,
avec sa femme, ses enfants et tous ses biens,
en remboursement de sa dette.
Alors, tombant à ses pieds,
le serviteur demeurait prosterné et disait :
‘Prends patience envers moi, et je te rembourserai tout.’
Saisi de compassion, le maître de ce serviteur
le laissa partir et lui remit sa dette.
Mais, en sortant, ce serviteur trouva un de ses compagnons
qui lui devait cent pièces d’argent.
Il se jeta sur lui pour l’étrangler, en disant :
‘Rembourse ta dette !’
Alors, tombant à ses pieds, son compagnon le suppliait :
‘Prends patience envers moi, et je te rembourserai.’
Mais l’autre refusa
et le fit jeter en prison jusqu’à ce qu’il ait remboursé ce qu’il devait.
Ses compagnons, voyant cela, furent profondément attristés
et allèrent raconter à leur maître
tout ce qui s’était passé.
Alors celui-ci le fit appeler et lui dit :
‘Serviteur mauvais !
je t’avais remis toute cette dette
parce que tu m’avais supplié.
Ne devais-tu pas, à ton tour,
avoir pitié de ton compagnon,
comme moi-même j’avais eu pitié de toi ?’
Dans sa colère, son maître le livra aux bourreaux
jusqu’à ce qu’il eût remboursé tout ce qu’il devait.
C’est ainsi que mon Père du ciel vous traitera,
si chacun de vous ne pardonne pas à son frère du fond du cœur. »

– Acclamons la Parole de Dieu : Louange à toi, Seigneur Jésus !

Méditation du Père Sébastien Antoni (RCF)

Je ne sais pas ce qu’il en est pour vous, mais en ce qui me concerne je supporte mal de m’entendre dire : « Il faut pardonner ! »… Même si celui ou celle qui me le dit y met les formes « Ne penses-tu pas que ce serait une issue si tu reprenais contact… si tu n’en restais pas là… » péché d’orgueil ? Peut-être ! En tous les cas, cette injonction devient encore plus insupportable lorsque l’on brandit l’Evangile comme une massue et que l’on ajoute le conseil « Pardonner c’est le cœur de l’Evangile, si tu ne le fais pas qui le fera ? »… Merci ! Ça va, je sais ! Péché d’orgueil ? Peut-être, mais pas sûr, car que sait le conseilleur des raisons de ma brouille avec un tel  de mon conflit avec tel autre ? Que sait-il de ma blessure, de ma peine, de l’angoisse qu’a pu générer une attitude, une parole, une jalousie contre moi et de laquelle j’ai dû me protéger en me retirant en m’éloignant de mon bourreau…
Lui pardonner ? Comme ça ? Parce que c’est bien ? Parce que c’est chrétien ? Et bien désolé, cela ne va pas de soi… Non pas, parce que cela n’aurait pas de sens, bien évidemment, mais parce que je n’ai pas envie de pardonner pour avoir la paix, un pardon du bout des lèvres pour la galerie mais sans réel investissement. Une blessure a besoin de temps pour cicatriser, Comme pour une plaie il ne suffit de la regarder en lui ordonnant « Guéris ! »… il ne suffit pas non plus de dire « pardonne ! » pour que ça marche instantanément… Instantanément …. voilà peut-être la clé… le piège est peut-être de penser que pardonner se fait d’un coup… Mais qui a dit cela ? Personne, pas même l’Evangile. Pardonner est un processus, un horizon, un projet, une tension, une dynamique. Le pardon prend du temps. Et ce temps nous échappe. En revanche ce qui nous appartient est de ne pas nous résigner à prendre ce temps, le temps qu’il faut, le temps qui nous est donné. Jusqu’à 70 fois 7 fois, autrement dit, en langage biblique : toujours, malgré tout et… parfois… malgré nous !

Homélie du Père Maximin Noudehou

« Tombant à ses pieds, son compagnon le suppliait. »
La question de Pierre ne saurait laisser indifférent. Elle est concrète, courante et pertinente. « Seigneur, lorsque mon frère commettra des fautes contre moi, combien de fois dois-je lui pardonner ? Jusqu’à sept fois ? »
Il est de coutume d’entendre dire : « Une fois, ça passe ; deux fois, ça lasse ; trois fois, ça casse. » Ce dicton populaire exprime un état d’âme. Si pour nous deux fois suffirait, Pierre consent à aller jusqu’à sept fois. Mais le résultat serait le même : la casse !
En réalité, Pierre demande à Jésus de fixer  un terme à la fraternité. Il Lui demande de valider ses conditions de rupture du lien fraternel. Car, s’il n’est plus possible de pardonner, il n’est pas possible d’aimer. Or, nous avons des pratiques, des propos, des attitudes qui visent à relativiser le pardon.
Sans pardon, point de fraternité ; sans fraternité, point de vie.
Quel est ton rapport à la fraternité ?

« Tombant à ses pieds, son compagnon le suppliait. »
L’enjeu est donc de taille. Et Jésus, une fois encore bouscule : « Je ne te dis pas jusqu’à sept fois, mais jusqu’à 70 fois sept fois. »
Pour notre Seigneur, il n’est point de condition au pardon. Par conséquent, il n’est point de limite à la fraternité. Nous sommes invités à nous inscrire dans un don toujours renouvelé de l’amour, qui renvoie à notre relation à Dieu. Voilà pourquoi le Seigneur propose aussitôt une parabole relative au Royaume des Cieux.
Sans pardon, point de fraternité ; sans fraternité, point de vie éternelle.
Quel est ton rapport à la fraternité ?_

« Tombant à ses pieds, son compagnon le suppliait. »
Face à son compagnon si  répentant, ce serviteur a oublié la compassion sans borne de son maître. « Alors celui-ci le fit appeler et lui dit : « Serviteur mauvais ! je t’avais remis toute cette dette parce que tu m’avais supplié. Ne devais-tu pas, à ton tour, avoir pitié de ton compagnon, comme moi-même j’avais eu pitié de toi ? » » Refuser de pardonner, c’est rejeter la Paternité de Dieu. L’autre serviteur, le compagnon, en tombant à ses pieds, le met dans la position du maître. Le premier choisit alors d’en abuser !
Il nous arrive de céder à de tels abus quand, prenant la place de Dieu, nous jugeons que notre offenseur n’a point un repentir sincère… Nous commettons de tels abus quand nous imposons des conditions pour le pardon, quand nous prenons plaisir à humilier de quelque manière que ce soit l’autre, à lui faire mordre la poussière, bref, à le dépouiller de toute dignité. Alors que Dieu, dans sa compassion, réinvente notre innocence et nous remet debout !
Sans pardon, point de fraternité, sans fraternité, point de Paternité divine.
Quel est ton rapport à la fraternité ?

Seigneur, par l’intercession de la Très Sainte Vierge Marie, fais-nous accepter notre adoption filiale et construire la véritable fraternité.

Paroles du Pape François

Depuis notre baptême, Dieu nous a pardonnés, en nous remettant une dette insoluble: le péché originel. Mais, c’est la première fois. Puis, avec une miséricorde sans limite, Il nous pardonne toutes les fautes dès que nous montrons le moindre signe de repentance. Dieu est ainsi : miséricordieux. Lorsque nous sommes tentés de fermer notre cœur à ceux qui nous ont offensés et nous demandent pardon, rappelons-nous les paroles de notre Père céleste au serviteur sans pitié: « Je t’ai remis toute cette dette parce que tu m’as prié. Ne devrais-tu pas aussi avoir pitié de ton compagnon, tout comme j’ai eu pitié de toi? » (vv. 32-33). Quiconque a fait l’expérience de la joie, de la paix et de la liberté intérieure qui découlent du fait d’être pardonné peut s’ouvrir à son tour à la possibilité d’être pardonné.

Pape François, Place St Pierre, Angélus, 17 septembre 2017

Notre Père

Notre Père qui es aux Cieux, Que ton nom soit sanctifié, Que ton règne vienne, Que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel.
Donne-nous  aujourd’hui  notre  pain  de  ce  jour.
Pardonne  nous  nos  offenses,  comme  nous  pardonnons  aussi  à  ceux qui nous ont offensé.
Ne nous laisse pas entrer en tentation, mais délivre nous du Mal.

Délivre-nous de tout mal, Seigneur, et donne la paix à notre temps. Par ta miséricorde, libère-nous du péché, rassure-nous devant  les  épreuves  en  cette  vie  où  nous  espérons  le  bonheur  que  tu  promets  et  l’avènement  de  Jésus  le Christ,  notre  Sauveur.

Car c’est à toi qu’appartiennent, le règne, la puissance et la gloire, pour les siècles des siècles, Amen !

Seigneur  Jésus-Christ,  tu  as  dit  à  tes  Apôtres  :  « Je  vous  laisse  la  paix,  je  vous  donne  ma  paix ». Ne  regarde  pas  nos  péchés, mais la foi de ton Eglise. Pour que ta volonté s’accomplisse, donne-lui toujours cette paix, et conduis-la vers l’unité parfaite, toi qui règnes pour les siècles des siècles. Amen !

Prière à Marie





Je vous salue Marie pleine de grâce, le Seigneur est avec vous.
Vous êtes bénie entre toutes les femmes et Jésus, le fruit de vos entrailles, est béni.
Sainte Marie, Mère de Dieu, priez pour nous pauvres pécheurs,
Maintenant et à l’heure de notre mort.

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