Bonjour les amis,
Viens en moi, Esprit Saint ! Vis en moi, Esprit Saint ! J’ai besoin de toi pour prier, j’ai besoin de toi pour vivre.
Que cette journée vous soit belle et douce. C’est une journée pour relire dans la prière la façon dont nous pardonnons et dont nous sommes pardonnés.
Le Magnificat nous rapporte cette saynète édifiante des Pères qui vivaient dans le désert d’Égypte au IVe siècle. Elle évoque la pratique de la psalmodie (extrait de l’Apophtegmes des Pères).
Un frère se rendit chez l’un des Pères et lui dit : « Qu’y a-t-il, père ? Comment vas-tu ? » Le vieillard répondit : « Mal. » Le frère dit : « Pourquoi, abba ? » Alors le vieillard dit : « Depuis trente ans, me tenant chaque jour en face de Dieu, je me maudis moi-même dans ma prière et je dis à Dieu : Que soient maudits ceux qui se détournent de tes commandements (Ps 118, 21) ; ou encore, moi qui suis un menteur, chaque jour, je dis à Dieu : Tu détruis tous ceux qui disent le mensonge (Ps 5, 7) ; et en ayant de la rancune contre mon frère, je dis à Dieu : Pardonne-nous comme nous pardonnons aussi (Mt 6, 12) ; et mettant toute ma préoccupation dans le manger, je dis : J’ai oublié de manger mon pain (Ps 101, 5) ; et couché jusqu’au matin, je chante : Au milieu de la nuit je m’éveillais pour te rendre grâce (Ps 118, 62). Et moi qui ne suis plein que d’orgueil et de relâchement de la chair, je me moque seulement de moi-même en chantant : Vois mon humilité et ma peine, et pardonne toutes mes fautes (Ps 24, 18) ; et encore, alors que je suis absolument indisponible, je dis : Mon cœur est prêt, ô Dieu, mon cœur est prêt (Ps 56, 8). Bref, toute ma liturgie s’est tournée contre moi en accusation et en condamnation. »
Le frère dit au vieillard : « Je pense, père, que David n’a dit tout cela que de lui-même. » Alors le vieillard dit en gémissant : « Crois-moi, mon enfant ; en vérité, si nous ne pratiquons pas ce que nous chantons devant Dieu, nous allons à notre perte. »
Comme nous le rappelle Saint Jean-Paul II : « Le pardon est avant tout un choix personnel, une option du cœur qui va contre l’instinct spontané de rendre le mal pour le mal. Cette option trouve son élément de comparaison dans l’amour de Dieu, qui nous accueille malgré nos péchés, et son modèle suprême est le pardon du Christ qui a prié ainsi sur la Croix : ‘Père, pardonne-leur: ils ne savent pas ce qu’ils font’ (Lc 23, 34) » (Message pour la Journée mondiale de la paix, 1er janvier 2002).
Alors unis à toi, Jésus, apprends-nous à prier : « Pardonne-nous nos offenses comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés. »
Belle prière à tous,
Nathalie et Pascal
CHANT
Pardon, Seigneur Pardon, relève nous par Ta grâce et Ton pardon
Pardon, Seigneur, pardon Pour toutes nos pensées impures ; Viens changer nos cœurs si durs, Nos raisonnements obscurs.
O relève-nous, nous sommes tombés si bas. O relève-nous, par ta grâce et ton pardon, Aie pitié de nous, humblement nous voici devant toi.
2. Pardon, Seigneur, pardon Pour tant de paroles mauvaises ; Viens adoucir nos mots, nos lèvres, Et que nos querelles s’apaisent.
Pardon, Seigneur, pardon De toujours garder rancune ; Viens changer notre amertume, Transformer notre attitude.
EVANGILE
« Je ne te dis pas de pardonner jusqu’à sept fois, mais jusqu’à 70 fois sept fois » (Mt 18, 21-19, 1)
Évangile de Jésus Christ selon Saint Matthieu
En ce temps-là, Pierre s’approcha de Jésus pour lui demander : « Seigneur, lorsque mon frère commettra des fautes contre moi, combien de fois dois-je lui pardonner ? Jusqu’à sept fois ? » Jésus lui répondit : « Je ne te dis pas jusqu’à sept fois, mais jusqu’à soixante-dix fois sept fois. Ainsi, le royaume des Cieux est comparable à un roi qui voulut régler ses comptes avec ses serviteurs. Il commençait, quand on lui amena quelqu’un qui lui devait dix mille talents (c’est-à-dire soixante millions de pièces d’argent). Comme cet homme n’avait pas de quoi rembourser, le maître ordonna de le vendre, avec sa femme, ses enfants et tous ses biens, en remboursement de sa dette. Alors, tombant à ses pieds, le serviteur demeurait prosterné et disait : “Prends patience envers moi, et je te rembourserai tout.” Saisi de compassion, le maître de ce serviteur le laissa partir et lui remit sa dette. Mais, en sortant, ce serviteur trouva un de ses compagnons qui lui devait cent pièces d’argent. Il se jeta sur lui pour l’étrangler, en disant : “Rembourse ta dette !” Alors, tombant à ses pieds, son compagnon le suppliait : “Prends patience envers moi, et je te rembourserai.” Mais l’autre refusa et le fit jeter en prison jusqu’à ce qu’il ait remboursé ce qu’il devait. Ses compagnons, voyant cela, furent profondément attristés et allèrent raconter à leur maître tout ce qui s’était passé. Alors celui-ci le fit appeler et lui dit : “Serviteur mauvais ! je t’avais remis toute cette dette parce que tu m’avais supplié. Ne devais-tu pas, à ton tour, avoir pitié de ton compagnon, comme moi-même j’avais eu pitié de toi ?” Dans sa colère, son maître le livra aux bourreaux jusqu’à ce qu’il eût remboursé tout ce qu’il devait. C’est ainsi que mon Père du ciel vous traitera, si chacun de vous ne pardonne pas à son frère du fond du cœur. » Lorsque Jésus eut terminé ce discours, il s’éloigna de la Galilée et se rendit dans le territoire de la Judée, au-delà du Jourdain.
– Acclamons la Parole de Dieu : Louange à toi, Seigneur Jésus !
Méditation du Père François Lestang (RCF)
Je ne sais pas comment vous recevez cette parabole, mais elle me laisse toujours un peu inquiet, pour ce qui est du visage de Dieu, représenté dans cette parabole par un roi qui veut régler ses comptes, ce qui suppose une certaine justice.
D’un côté, voilà qu’il me remet ma dette, et me voilà rassuré, d’autant que malgré ma fanfaronnade « je te rembourserai tout », la somme à rembourser était vraiment énorme, colossale. Mais le roi a eu compassion de ma prière, et je l’en bénis, d’autant qu’en plus de moi, tous les miens étaient menacés par les conséquences de cette dette gigantesque.
Or, à peine rassuré, la même dette, soi-disant remise, me retombe dessus, alors que je ne fais que vouloir moi aussi régler mes comptes. Notez que cent pièces d’argent, c’est quand même trois mois de salaire, donc c’est une somme importante. Mais voilà qu’à cause d’une dénonciation, le même roi qui avait été « saisi de compassion » devient celui qui est « pris de colère », et me voilà à nouveau redevable de tout et torturé. Comment comprendre son inconstance : n’a-t-il pas de parole, ce roi ? Ma dette, est-elle remise, ou ne l’est-elle pas ? Il y aurait vraiment de quoi être inquiet…si j’en venais à croire que le Père de Jésus peut ressembler à un tel roi arbitraire. Or c’est précisément à une cohérence de vie qu’une telle parabole m’appelle : ce que je reçois, j’en deviens témoin ; sinon c’est que je ne l’ai pas reçu.
Seigneur, tu vois celles et ceux qui m’ont vraiment fait du mal, y compris parmi les membres de ton Eglise ; tu sais que j’aimerais tellement le leur faire payer. Mais aujourd’hui, tu m’appelles à être non plus serviteur, non plus salarié, mais fille ou fils, pour porter ton image, pour propager ta miséricorde. Change mon cœur, ouvre-moi à la logique de ton royaume, ô Dieu mon père.
Homélie du Père Maximin Noudehou
« Jusqu’à 70 fois 7 fois. »
Au regard de l’exigence de la correction fraternelle, Pierre interroge Jésus : « Seigneur, lorsque mon frère commettra des fautes contre moi, combien de fois dois-je lui pardonner ? Jusqu’à sept fois ? » Il entérine le devoir de pardon. Mais, il désire le limiter. Jésus lui répondit : « Je ne te dis pas jusqu’à sept fois, mais jusqu’à 70 fois sept fois. »
Le devoir de pardon, accepté par Pierre, pose déjà problème à plus d’un d’entre nous. Nous sommes portés à garder autrui dans les liens de sa faute. Nous nous plaisons à conserver et entretenir la blessure qui nous a été infligée jusqu’à la gangrène plutôt que de la soigner jusqu’à la guérison. Nous renonçons à notre droit au soin pour défendre le devoir de réparation.
L’horizon du pardon est illimité.
Qu’attends-tu pour l’explorer ?
« Jusqu’à 70 fois 7 fois. »
Jésus propose une parabole pour fonder le devoir illimité du pardon. Face à un débiteur devenu insolvable, un roi décida d’appliquer rigoureusement le devoir de réparation. « le maître ordonna de le vendre, avec sa femme, ses enfants et tous ses biens, en remboursement de sa dette. » Ce dernier, prosterné, supplia : « Prends patience envers moi, et je te rembourserai tout. » Sa dette lui fut remise par ce roi compatissant. Aussitôt sorti, il s’en prend à son débiteur de façon impitoyable malgré sa supplication en tout identique à la sienne. Il « le fit jeter en prison jusqu’à ce qu’il ait remboursé ce qu’il devait. » Il fut alors rattrapé par sa dureté de cœur : « Dans sa colère, son maître le livra aux bourreaux jusqu’à ce qu’il eût remboursé tout ce qu’il devait. »
Le Seigneur nous fait découvrir que nous ne sommes pas initiateurs du pardon : nous en sommes les premiers bénéficiaires de la part de Dieu. Ainsi, le devoir de pardon devient pour nous un acte de reconnaissance. Dans ces conditions, refuser de pardonner, c’est manquer de mémoire face à la Bonté incommensurable de notre Dieu. Refuser de pardonner, c’est manquer d’intelligence spirituelle : celui à qui l’on a remis 60.000.000 de pièces refusa d’en remettre 100 à son compagnon ! Refuser de pardonner, c’est reprocher à Dieu sa Compassion et la rejeter ; c’est se condamner, en remettant en cause ce dont nous avons bénéficié. Nous déclenchons ainsi le courroux de Dieu : Serviteur mauvais ! […] Ne devais-tu pas, à ton tour, avoir pitié de ton compagnon, comme moi-même j’avais eu pitié de toi ? » La question du pardon n’est donc pas d’abord une question morale ou psychologique. Le devoir du pardon est foncièrement, une question de foi et de reconnaissance vis-à-vis de Dieu. Et nous serons toujours en deçà de ce dont nous avons été comblés. Jamais, nous ne saurons nous acquitter entièrement de notre dette de pardon. De plus, Jésus déplace le centre d’intérêt. Il va au-delà de la question de la quantité ou de la fréquence pour insister sur la qualité du pardon. « C’est ainsi que mon Père du ciel vous traitera, si chacun de vous ne pardonne pas à son frère du fond du cœur. » Telle est la conclusion du Seigneur. Pour Lui, le devoir du pardon ne saurait souffrir d’aucune approximation, ni d’aucune condition !
Pardonner, c’est donner tout son cœur à l’offenseur.
Quelle est la qualité de ton pardon ?
Puissions-nous, par l’intercession de la Très Sainte Vierge Marie, pardonner comme Dieu nous pardonne.
Paroles du Pape François
Dieu nous pardonne à condition que nous pardonnions
Le pape François invite à ne pas avoir honte de dire ses propres péchés parce que c’est le Seigneur qui nous justifie en nous pardonnant non pas une fois, mais toujours. Mais à une seule condition : «Le pardon de Dieu vient fortement en nous, à condition que nous pardonnions les autres. Et ceci n’est pas facile, parce que la rancœur s’insinue dans notre cœur, et il y a toujours cette amertume», a reconnu le Pape, remarquant que souvent nous passons notre temps à faire la liste des choses que nous reprochons aux autres.
Le diable nous enferme dans la haine
Le Pape a mis en garde contre le fait de se rendre esclave de la haine, et il a conclu : Ce sont les deux choses qui t’aideront à comprendre la route du pardon : si nous disons «Tu es grand, Seigneur, malheureusement j’ai péché», Dieu pourra nous répondre : «Oui, je te pardonne, 77fois sept fois, à condition que tu pardonnes les autres».
Extraits de la messe du Pape François, 6 mars 2018 à la Maison Sainte-Marthe (Adriana Masotti)
Notre Père
Notre Père qui es aux Cieux, Que ton nom soit sanctifié, Que ton règne vienne, Que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel. Donne-nous aujourd’hui notre pain de ce jour. Pardonne nous nos offenses, comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensé. Ne nous laisse pas entrer en tentation, mais délivre nous du Mal. Délivre-nous de tout mal, Seigneur, et donne la paix à notre temps. Par ta miséricorde, libère-nous du péché, rassure-nous devant les épreuves en cette vie où nous espérons le bonheur que tu promets et l’avènement de Jésus le Christ, notre Sauveur. Car c’est à toi qu’appartiennent, le règne, la puissance et la gloire, pour les siècles des siècles, Amen ! Seigneur Jésus-Christ, tu as dit à tes Apôtres : « Je vous laisse la paix, je vous donne ma paix ». Ne regarde pas nos péchés, mais la foi de ton Eglise. Pour que ta volonté s’accomplisse, donne-lui toujours cette paix, et conduis-la vers l’unité parfaite, toi qui règnes pour les siècles des siècles. Amen ! |
Prière à Marie
Je vous salue Marie pleine de grâce, le Seigneur est avec vous. Vous êtes bénie entre toutes les femmes et Jésus, le fruit de vos entrailles, est béni. Sainte Marie, Mère de Dieu, priez pour nous pauvres pécheurs, Maintenant et à l’heure de notre mort. |

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