Fêtons la fraternité !

Jamais nous dit l’Evangile, un arbre pourri ne donne de bons fruits. Je ne sais pas si vous avez réagi de la même manière que moi lorsque vous avez entendu cette phrase mais effectivement avec tout ce qui se passe dans l’Eglise, avec des fondateurs qui n’ont pas été fidèles à leur mission, et qui ont gravement détournés des fidèles ou des membres de leur propre communauté, on se pose légitimement la question : « Comment se fait-il que cet arbre pourri, qu’était un fondateur défaillant, a produit de bons fruits, parce que effectivement parmi ses fidèles, parmi tous ceux qu’il a enseignés, il y a des gens formidables, et qu’il faut accompagner, surtout en ce moment parce que ils sont en grande souffrance. »
Alors pour répondre à cette question que tout le monde se pose évidemment, je voudrais juste dire que l’arbre dont il est question, c’est d’abord l’arbre de vie, c’est ta croix Seigneur, c’est ta croix l’arbre de vie. Et on peut reprendre si l’on veut la parabole de la vigne, Il est le cep de vigne et nous, nous sommes les sarments, donc la fécondité dépend surtout du lien que nous avons avec le Créateur, que nous avons avec lui le Seigneur Jésus, et l’arbre c’est le Seigneur Jésus, et nous, nous sommes tous plus ou moins défaillants, il faut reconnaitre que nous sommes tous pêcheurs et que nous sommes tous, j’allais dire, des pauvres types, et donc si nous nous prenons pour ce que nous ne sommes pas, alors là nous risquons d’entrainer les autres dans l’erreur. Mais à partir du moment où nous sommes greffés au Christ, et nous pouvons être greffés au Christ même si untel ou untel dans notre communauté n’est pas ajusté et bien nous portons du fruit. Souvenons-nous aussi que la fécondité dans l’Eglise, elle n’est pas toujours dans le succès apparent, elle peut même être dans l’échec apparent, regardez le scandale de la Croix, parce que l’arbre, c’est l’arbre de la Croix évidemment dont il s’agit. Il y a dans le mystère de la Croix une fécondité inégalée derrière un échec apparent. Il nous faut donc changer notre regard, les succès ne sont pas toujours ceux que nous croyons et peut-être avons-nous trop tendance à favoriser le nombre, les grands rassemblements, les grands succès dans l’Eglise, alors que le bruit ne fait pas de bien et le bien ne fait pas de bruit, et que le Seigneur nous invite à imiter plutôt le mystère Pascal, qui est un mystère bien difficile à comprendre et parfois bien difficile à accepter. Ne nous inquiétons pas le Seigneur est toujours là et l’arbre…. c’est lui.

« Un bon arbre ne donne pas de fruit pourri. »
C’est, généralement, à partir des réalités qui leur sont familières que Jésus instruit ses disciples. Pour leur apprendre à discerner les cœurs, Il recourt aux arbres. « Un bon arbre ne donne pas de fruit pourri ; jamais non plus un arbre qui pourrit ne donne de bon fruit. Chaque arbre, en effet, se reconnaît à son fruit : on ne cueille pas des figues sur des épines ; on ne vendange pas non plus du raisin sur des ronces. » Cette vérité devrait pouvoir s’appliquer aux humains. « L’homme bon tire le bien du trésor de son cœur qui est bon ; et l’homme mauvais tire le mal de son cœur qui est mauvais : car ce que dit la bouche, c’est ce qui déborde du cœur. »
À travers les enseignements du Seigneur, il apparaît que l’environnement, en général, constitue un moyen de communication de Dieu. Respecter et défendre l’environnement, c’est, d’une certaine manière, rester attentif au message de Dieu. C’est aussi prendre soin de soi. Détruire l’environnement est une autre manière de s’en prendre à Dieu et de manquer d’amour de soi.
La Création est un livre de Dieu : il faut savoir le lire.
Quel est ton rapport à la Création ?

« Un bon arbre ne donne pas de fruit pourri. »
Visiblement, Dieu a voulu qu’il y ait une concordance entre l’intériorité et l’extériorité. Mais il se fait que l’être humain parvient à fausser ce rapport. D’où l’interrogation de Jésus : « Et pourquoi m’appelez-vous en disant : “Seigneur ! Seigneur !” et ne faites-vous pas ce que je dis ? »
Il arrive bien que ce qui sort de notre bouche voile si bien ce qui est dans notre cœur. Cette ruse de l’être humain étonne le Seigneur Lui-même. Tout en nous interpellant sur notre duplicité, Il nous invite à ne pas nous en tenir uniquement aux dévotions, aux prières, à certaines prédications, bref aux paroles à Dieu et sur Dieu.
Mystère du cœur de l’homme !
Qu’y a-t-il dans ton cœur ?

« Un bon arbre ne donne pas de fruit pourri. »
Jésus donne alors comme critère la mise en pratique de sa Parole. « Quiconque vient à moi, écoute mes paroles et les met en pratique, je vais vous montrer à qui il ressemble. Il ressemble à celui qui construit une maison. Il a creusé très profond et il a posé les fondations sur le roc. Quand est venue l’inondation, le torrent s’est précipité sur cette maison, mais il n’a pas pu l’ébranler parce qu’elle était bien construite. » Celui qui se refuse à mettre sa Parole en pratique connaît la destruction complète.
Nous ne sommes donc pas la norme du Bien. Le Seigneur seul est le Bien. Et c’est en mettant en pratique sa Parole que nous édifions solidement notre vie, notre sainteté. La Parole du Seigneur est la fondation sûre de toute vie. Le Seigneur ne dit pas que nous serons à l’abri des torrents. Il nous révèle plutôt qu’en Le prenant comme Guide, nous devenons capables d’affronter toutes les tempêtes de nos vies sans risquer de nous perdre. Nous sommes des acteurs de nos vies. Et Dieu veut nous faire réussir. Alors le fruit auquel nous avons à être attentifs, c’est la fidélité active envers Seigneur. La manière dont nous vivons ou traversons les épreuves, qui s’abattent sur nous, peut nous servir à évaluer la qualité de notre vie. L’attachement que nous avons à la Parole du Seigneur, quand les sirènes de ce monde font entendre leurs voix envoûtantes, témoigne de la solidité de notre foi.
Dieu donne la réussite à qui Lui offre sa fidélité.
Quelle maison es-tu en train de bâtir ?

Seigneur, par le Saint Nom de Marie, sois mon Rocher inébranlable.