Bonjour les amis,
En ce beau dimanche, la liturgie nous propose de méditer sur « notre chemin commun avec Jésus. L’Abbé Link nous a proposé une très belle homélie dont voici des extraits.
Que se passe-il lorsque nous commençons à nous mettre à la suite de Jésus, à essayer de lui répondre amour pour amour ? Nous nous levons, nous faisons quelques pas, et nous sentons le poids de notre fardeau qui nous empêche d’avancer. On ne découvre vraiment le poids de ce fardeau que lorsqu’on se relève et que l’on veut marcher, qu’on souhaite répondre à l’appel du Christ. On prend alors conscience de tout ce qui nous alourdit, notre péché, nos habitudes, nos blessures, les autres, et parfois le poids même de ce que imaginons de Dieu.
Jésus vient nous aider à porter ces fardeaux, si nous acceptons de porter son joug. Le joug fait que Jésus porte avec nous et pour nous nos fardeaux. Le joug m’aide à rester sur le chemin, à aller de l’avant en restant relié au Christ.
Marcher avec le Christ, être son disciple, ce n’est donc pas ne plus rien avoir à porter. Mais c’est ne plus rien porter comme un fardeau, tout seul, car désormais on porte tout comme un joug, relié au Christ. Le poids n’a pas disparu mais il ne nous écrase plus, il nous relie au Christ, il n’est plus notre fardeau, il est Son joug.
Si nous regardons bien ce joug nous voyons qu’il a la forme de la Croix. Le Christ s’est abaissé pour porter le fardeau de tout homme en lui donnant la forme de sa Croix. Toutes ces croix des hommes, ces milliards de croix, à chaque fois sont l’unique Croix du Christ, car de ces fardeaux, il en a fait le joug qui relie à lui. Chacune de ces croix dessine un sillon dans le champ du monde, un sillon unique, irremplaçable ; un humble chemin d’amour, souvent indiscernable, que le Christ fait de chacune de nos vies. Le monde devient ainsi secrètement un immense labour où peu à peu, le monde nouveau se met à germer.
Pour avancer vers la vie éternelle, il n’y a pas à prendre un chemin de grandeur ni de prodiges qui nous dépassent, mais à tenir notre âme en paix et silence (Ps 131), tout contre le cœur humble du Christ, sur ce chemin qui est le nôtre. Le Christ passe au milieu de nous, et nous appelle à être de vrais disciples : donne-moi ton fardeau, ne le porte plus seul, j’en ferai mon joug, il te reliera à moi. Tout ce qui t’arrêtait, j’en ferai ce joug par lequel je t’entraîne avec moi.
Je te bénis, Seigneur, pour la beauté de la vie avec toi !
Apprends-moi à me reposer en toi : que Tu sois le but de ma vie et que je sache ralentir le train-train quotidien pour louer tes merveilles.
Laisse-moi toucher par l’humilité du cœur de Jésus qui s’abaisse devant nous pour nous élever.
Je dépose devant Toi le fardeau de ma vie afin qu’il devienne Ton joug joyeux.
Nous vous invitons aussi à relire notre partage du 19 Juin sur ce même texte d’évangile (Qui est Jésus pour moi ?).
Belle prière à tous,
Nathalie et Pascal
CHANT
Ne crains pas, nous dit le Seigneur, nous avons tous du prix à Ses yeux, Il nous soutiens, Il est avec nous
C’est moi qui t’ai choisi, appelé par ton nom.
Tu as du prix à mes yeux et je t’aime.
Ne crains pas car je suis avec toi.
Toi, mon serviteur, je te soutiendrai,
Toi mon élu que je préfère à mon âme
Je mettrai en toi mon Esprit
Je te comblerai de mon Esprit.
Le Seigneur m’a appelé dès le sein de ma mère,
Il a prononcé mon nom.
C’est lui qui m’a formé pour être son serviteur,
Le témoin de sa gloire.
EVANGILE
« Je suis doux et humble de cœur » (Mt 11, 25-30)
Évangile de Jésus Christ selon Saint Matthieu
En ce temps-là, Jésus prit la parole et dit :
« Père, Seigneur du ciel et de la terre,
je proclame ta louange :
ce que tu as caché aux sages et aux savants,
tu l’as révélé aux tout-petits.
Oui, Père, tu l’as voulu ainsi dans ta bienveillance.
Tout m’a été remis par mon Père ;
personne ne connaît le Fils, sinon le Père,
et personne ne connaît le Père, sinon le Fils,
et celui à qui le Fils veut le révéler.
Venez à moi, vous tous qui peinez sous le poids du fardeau,
et moi, je vous procurerai le repos.
Prenez sur vous mon joug,
devenez mes disciples,
car je suis doux et humble de cœur,
et vous trouverez le repos pour votre âme.
Oui, mon joug est facile à porter,
et mon fardeau, léger. »
– Acclamons la Parole de Dieu : Louange à toi, Seigneur Jésus !
Méditation du Pasteur Nicole Fabre (RCF)
Je te loue, Père, Seigneur du ciel et de la terre, d’avoir caché cela aux sages et aux intelligents et de l’avoir révélé aux tout-petits. Qui sont ces tout-petits ? En premier lieu les nourrissons. Mais sans doute aussi les malades, les aveugles, tous ceux et celles qui sont conscients d’avoir un besoin vital d’autrui. Mais nous n’en avons pas fini ! En continuant le texte, l’auditeur fait entendre que le premier tout petit, c’est Jésus lui-même ! Car à lui, le père a tout révélé. Gardons-nous alors de faire de Jésus autre chose qu’un tout-petit. Il ne vit qu’appuyé sur la présence et l’accompagnement de son père. C’est pour cela qu’il est doux et humble de cœur. Car dépris de lui-même, il peut dépendre d’un autre. Et partager le joug avec lui, c’est-à-dire cette barre de bois qui met ensemble la force inégale de deux bœufs pour le labour, partager avec lui le joug permet de tracer un sillon fertile dans notre vie, quelle qu’elle soit. Alors, n’ayons pas peur d’être nous aussi des tout petits, dépendants les uns des autres, dépendants de Dieu, et par conséquence doux et humble de cœur.
Jésus, merci pour cette association que tu proposes. Qu’avec toi, nous continuions à porter du fruit pour tous ceux et celles que nous rencontrerons. Que nous nous laissions aussi aider, enseigner par tous ceux et celles avec qui nous entrerons en relation.
Homélie du Père Maximin Noudehou
« Venez à moi. »
Jésus, au nom de ses disciples, se tourne vers le Père et Le loue. Il loue le Père pour sa révélation. « Père, Seigneur du ciel et de la terre, je proclame ta louange : ce que tu as caché aux sages et aux savants, tu l’as révélé aux tout-petits. Oui, Père, tu l’as voulu ainsi dans ta bienveillance. » Dieu s’offre, avec prédilection, aux tout-petits. C’est une expression de sa toute-puissance et de sa bienveillance. Il est le Dieu qui, comme un père, se penche sur son enfant et l’élève à sa hauteur ou qui s’abaisse à hauteur de cet enfant pour l’écouter, l’embrasser…
Cette louange du Seigneur nous enseigne que chaque œuvre de Dieu, en notre existence ou dans celle d’autrui, appelle d’abord, de notre part, exultation.
Il est admirable que Dieu se révèle aux tout-petits. Car, en chacun de nous, il y a un tout-petit. Tous, nous ne pouvons pas être sages ou savants. Mais tous, nous pouvons nous faire ou demeurer tout-petits. Ainsi, nul ne pourrait prétendre que Dieu n’est point à sa portée. Mais, il en est qui peuvent choisir de ne point s’abaisser. Oh, comme ils sont malheureux, ces personnes qui, dans leur suffisance, pensent tout savoir de Dieu ! Notre grandeur est dans notre capacité d’abaissement.
Ils sont grands, les tout-petits.
Dans quelle mesure es-tu attentif(ve) à l’œuvre de la grâce en toi ?
« Venez à moi. »
Jésus, qui loue le Père, est Celui à qui le Père a tout remis. Il est Celui qui, pour être l’un de nous, s’est fait tout-petit. Comme Dieu, Il vient nous porter à condition que nous L’acceptions : « Venez à moi, vous tous qui peinez sous le poids du fardeau, et moi, je vous procurerai le repos. »
Il n’y a donc pas de fardeau que le Seigneur ne puisse porter. Il n’y a pas de peine qu’Il ne puisse soulager. Ce disant, nous pourrions penser que nous ne porterons plus de fardeau. Non ! Le Seigneur nous offre plutôt son fardeau, celui de l’Amour.
Se charger de l’Amour de Dieu donne du repos.
Quel amour y a-t-il dans ton cœur ?
Ô, Jésus, doux et humble de cœur, rends nos cœurs semblables au Tien.
Paroles du Pape François
Nous avons vu plusieurs fois que Jésus s’exprime avec une tendresse unique, signe de la présence et de la bonté de Dieu.
Arrêtons nous sur un passage émouvant de l’Evangile (cf. Mt 11, 28-30), dans lequel Jésus dit : « Venez à moi, vous tous qui peinez et ployez sous le fardeau, et moi je vous soulagerai […] mettez-vous à mon école, car je suis doux et humble de cœur, et vous trouverez soulagement pour vos âmes » (vv. 28-29). L’invitation du Seigneur est surprenante : il appelle à le suivre les personnes simples et marquées par une vie difficile, il appelle à le suivre les personnes qui ont de nombreux besoins et leur promet qu’en Lui elles trouveront le repos et le soulagement. L’invitation est adressée sous forme impérative : « venez à moi », « chargez-vous de mon joug », « mettez-vous à mon école ». Si tous les responsables du monde pouvaient dire cela! Cherchons à saisir la signification de ces expressions.
Le premier impératif est « Venez à moi ». En s’adressant à ceux qui sont las et opprimés, Jésus se présente comme le serviteur du Seigneur décrit dans le livre du prophète Isaïe. Le passage d’Isaïe dit ceci : « Le Seigneur Yahvé m’a donné une langue de disciple pour que je sache apporter à l’épuisé une parole de réconfort » (50, 4). A ces personnes qui ont perdu confiance dans la vie, l’Evangile associe souvent les pauvres (cf. Mt 11, 5) et les petits (cf. Mt 18, 6). Il s’agit de ceux qui ne peuvent pas compter sur leurs propres moyens, ni sur des amitiés importantes. Il ne peuvent avoir confiance qu’en Dieu. Conscients de leur condition humble et misérable, ils savent qu’ils dépendent de la miséricorde du Seigneur, attendant de Lui l’unique aide possible. Dans l’invitation de Jésus, ils trouvent finalement la réponse à leurs attentes : en devenant ses disciples, ils reçoivent la promesse de trouver le soulagement pour toute la vie. Une promesse qui au terme de l’Evangile est étendue à toutes les personnes : « Allez donc, — dit Jésus aux apôtres — de toutes les nations faites des disciples » (Mt 28, 19). Les années de jubilé … les pèlerins franchissent la porte de la miséricorde ouverte dans les cathédrales, dans les sanctuaires, dans de nombreuses églises du monde, dans les hôpitaux, dans les prisons. Pourquoi franchissent-ils cette porte de la miséricorde? Pour trouver Jésus, pour trouver l’amitié de Jésus, pour trouver le soulagement que seul Jésus donne. Ce chemin exprime la conversion de chaque disciple qui se met à la suite de Jésus. Et la conversion consiste toujours à découvrir la miséricorde du Seigneur. Celle-ci est infinie et inépuisable : la miséricorde du Seigneur est grande! En traversant la porte sainte, nous professons donc « que l’amour est présent dans le monde, et que cet amour est plus puissant que les maux de toutes sortes dans lesquels l’homme, l’humanité et le monde sont plongés » (Jean-Paul II enc. Dives in misericordia, n. 7).
Le deuxième impératif dit : « Chargez-vous de mon joug ». Dans le contexte de l’Alliance, la tradition biblique utilise l’image du joug pour indiquer le lien étroit qui lie le peuple à Dieu, et en conséquence la soumission à sa volonté exprimée dans la Loi. En polémique avec les scribes et les docteurs de la loi, Jésus place sur ses disciples son joug, dans lequel la Loi trouve son accomplissement. Il veut leur enseigner qu’ils découvriront la volonté de Dieu à travers sa personne : à travers Jésus, pas à travers les lois et les prescriptions froides que Jésus lui-même condamne. Il suffit de lire le chapitre 23 de Matthieu! Lui, Jésus, se trouve au centre de leur relation avec Dieu, il est au cœur des relations entre les disciples et il se présente comme le centre de la vie de chacun. En recevant le « joug de Jésus », chaque disciple entre ainsi en communion avec Lui et participe au mystère de sa croix et à son destin de salut.
Il s’ensuit le troisième impératif : « Mettez-vous à mon école ». Jésus présente à ses disciples un chemin de connaissance et d’imitation. Jésus n’est pas un maître qui avec sévérité impose aux autres des poids que lui-même ne porte pas : telle était l’accusation que lui lançaient les docteurs de la loi. Il s’adresse aux humbles et aux petits, aux pauvres, aux nécessiteux parce que Lui-même s’est fait petit et humble. Il comprend les pauvres et ceux qui souffrent parce qu’Il est lui-même pauvre et éprouvé par les douleurs. Pour sauver l’humanité, Jésus n’a pas parcouru un chemin facile; au contraire, son chemin a été douloureux et difficile. Comme le rappelle la lettre aux Philippiens : « Il s’humilia plus encore, obéissant jusqu’à la mort, et à la mort sur une croix! » (2, 8). Le joug que les pauvres et les opprimés portent est le même joug qu’Il a porté avant eux : c’est pourquoi il s’agit d’un joug léger. Il a chargé sur ses épaules les douleurs et les péchés de toute l’humanité. Pour le disciple, recevoir le joug de Jésus signifie donc recevoir sa révélation et l’accueillir : en Lui la miséricorde de Dieu s’est chargée des pauvretés des hommes, en donnant ainsi à tous la possibilité du salut. Mais pourquoi Jésus est-il capable de dire ces choses ? Parce qu’Il s’est fait tout à tous, proche de tous, des plus pauvres ! C’était un pasteur parmi les personnes, parmi les pauvres : il travaillait toute la journée avec eux. Jésus n’était pas un prince. Cela est mauvais pour l’Eglise quand les pasteurs deviennent des princes, éloignés des personnes, éloignés des plus pauvres : ce n’est pas l’esprit de Jésus. Jésus réprimandait ces pasteurs, et Jésus disait d’eux aux gens : « Faites ce qu’ils disent, pas ce qu’ils font ».
Chers frères et sœurs, nous connaissons nous aussi des moments de lassitude et de déception. Rappelons-nous alors ces paroles du Seigneur, qui nous apportent tant de réconfort et nous permettent de comprendre si nous plaçons nos forces au service du bien. En effet, parfois notre lassitude est causée par le fait d’avoir placé notre confiance dans des choses qui ne sont pas l’essentiel, parce que nous nous sommes éloignés de ce qui vaut vraiment la peine dans la vie. Le Seigneur nous enseigne à ne pas avoir peur de le suivre, parce ce que l’espérance que nous plaçons en Lui ne sera pas déçue. Nous sommes donc appelés à apprendre de Lui ce que signifie vivre de miséricorde pour être des instruments de miséricorde. Vivre de miséricorde pour être des instruments de miséricorde : vivre de miséricorde signifie sentir que nous avons besoin de la miséricorde de Jésus, et quand nous sentons que nous avons besoin de pardon, de réconfort, nous apprenons à être miséricordieux avec les autres. Garder le regard fixé sur le Fils de Dieu nous fait comprendre combien de chemin nous avons encore à parcourir; mais dans le même temps, cela nous donne la joie de savoir que nous marchons avec Lui et que nous ne sommes jamais seuls. Courage, donc, courage ! Ne nous laissons pas ôter la joie d’être des disciples du Seigneur. « Mais, père, je suis un pécheur, comment puis-je faire? » — « Laisse-toi guider par le Seigneur, ouvre ton cœur, sens sur toi son regard, sa miséricorde, et ton cœur sera rempli de joie, de la joie du pardon, si tu t’approches pour demander pardon ». Ne nous laissons pas voler l’espérance de vivre cette vie avec Lui et avec la force de son réconfort. Merci.
Dans les difficultés de la vie, prenons courageusement la route avec Jésus et nous ne serons pas seuls. Ne nous laissons pas enlever la joie d’être disciples du Seigneur ! Que Dieu vous bénisse !
Pape François, Audience Générale, 14 septembre 2016
Notre Père
Notre Père qui es aux Cieux, Que ton nom soit sanctifié, Que ton règne vienne, Que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel. Donne-nous aujourd’hui notre pain de ce jour. Pardonne nous nos offenses, comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensé. Ne nous laisse pas entrer en tentation, mais délivre nous du Mal. Délivre-nous de tout mal, Seigneur, et donne la paix à notre temps. Par ta miséricorde, libère-nous du péché, rassure-nous devant les épreuves en cette vie où nous espérons le bonheur que tu promets et l’avènement de Jésus le Christ, notre Sauveur. Car c’est à toi qu’appartiennent, le règne, la puissance et la gloire, pour les siècles des siècles, Amen ! Seigneur Jésus-Christ, tu as dit à tes Apôtres : « Je vous laisse la paix, je vous donne ma paix ». Ne regarde pas nos péchés, mais la foi de ton Eglise. Pour que ta volonté s’accomplisse, donne-lui toujours cette paix, et conduis-la vers l’unité parfaite, toi qui règnes pour les siècles des siècles. Amen ! |
Prière à Marie
Le Seigneur est avec vous
Vous êtes bénie entre toutes les femmes
Et Jésus, votre Enfant est béni
Sainte Marie, mère de Dieu
Priez pour nous, pauvres pècheurs
Maintenant et à l’heure de la mort
Amen, Amen, Alleluia

Merci Nathalie et Pascal pour vos partages,votre générosité,votre sincérité.
Qu’il est bon d’avancer dans la foi ensemble.
Gilbert
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