Chers amis,
La parabole de ce jeudi peut se comprendre comme le prolongement des évangiles de mardi et mercredi : Notre participation au royaume n’est pas liée à nos efforts mais uniquement à la grâce de Dieu. Comme les ouvriers de la première heure, nous sommes invités à abandonner l’espoir d’une récompense et de toute forme de jalousie. C’est sans doute ce que l’invité surprise du banquet est appelé à vivre. Il devrait se rappeler que, s’il participe au banquet, c’est par pure grâce du roi. En entrant dans la salle du banquet, le roi, à la fois généreux et exigeant lui demande simplement de reconnaître cette grâce qui lui a été faite, alors qu’il a négligé de porter le vêtement qui convient pour un tel événement.
Nous pourrions pourtant nous demander ce qu’il y a de plus superficiel en apparence que le soin mis à porter le bon vêtement pour la bonne circonstance ? Et en même temps qu’y a-t-il de plus important que ce vêtement dans ce qu’il donne à voir de nous-mêmes et de l’intérêt que nous portons ou pas à la circonstance qui nous a fait le revêtir ?
Dans cette parabole, le roi, c’est Dieu ; les noces, c’est son royaume, la création renouvelée dans laquelle il invite largement à entrer. Jésus nous fait prendre conscience du décalage qui existe entre l’immense générosité de Dieu, qui rassemble dans un même amour les mauvais et les bons, et la mesquinerie des humains. On comprend aussi tout le sens que revêt pour Jésus le port du vêtement : ce n’est pas tout d’être admis dans la salle du banquet, d’entrer dans le Royaume, encore faut-il en accepter les codes et vivre selon sa loi.
Ne nous contentons pas de nous émerveiller de la générosité de Dieu et d’avoir reconnaissance même profonde pour les dons gratuits que nous recevons de Lui mais comprenons qu’elle nous appelle à vivre dans la cohérence avec l’invitation que nous avons acceptée.
Le P. Victor Sion nous rappelait que « nous avons sans cesse la tentation de penser qu’il faut d’abord nous rendre beaux et ensuite essayer de nous présenter à Dieu. Or, la vraie beauté, celle du ‘Cœur de son Fils’, nous l’avons. C’est cela que le Père regarde en nous voyant venir avec nos guenilles sur le dos. » (La grâce de l’instant présent, P. Victor Sion, ocd). Si je me revêts du Christ, si je m’abandonne à lui, alors le Père ne voit plus les guenilles de ma misère, il ne voit que son Fils Jésus en moi et il ne peut pas faire autrement que m’accueillir auprès de lui.
« Seigneur Jésus, tu vois combien je suis loin de toi ! Parfois indifférent, parfois méfiant, parfois imbu de moi-même, je néglige de m’abandonner à toi. Je néglige de croire en cet homme nouveau qui vit au fond de moi depuis le jour de mon baptême, et je m’accroche au vieil homme qui reste à la surface. Je t’en prie, pardonne-moi de ne pas vivre la filiation divine, pardonne-moi de ne pas être le petit enfant que je suis devant notre Père du ciel ! Pardonne-moi de ne pas croire en ton amour infini pour moi ! » Source : https://www.regnumchristi.fr/
« Le chrétien est celui qui est invité à une fête, à la joie, à la joie d’être sauvé, à la joie d’être racheté, à la joie de participer à la vie avec Jésus. Tu es invité à la fête ! » (Pape François)
Belle prière à tous,
Nathalie et Pascal
D’après une méditation du Père Emmanuel Pic sur RCF
CHANT
Tu nous invites à la fête
Tu nous invites à la fête, et nous venons te chanter.
1
Il y a des fleurs et la table est prête,
Nous venons te rencontrer.
Le pain de nos vies, le vin de nos fêtes,
Nous venons les partager.
2
Nous venons vers toi avec nos misères
Et la nuit de nos péchés.
Ecoute nos voix, entends nos prières,
Viens, Seigneur, nous pardonner
PREMIERE LECTURE
« Je vous donnerai un cœur nouveau, je mettrai en vous mon esprit » (Ez 36, 23-28)
Lecture du livre du prophète Ézékiel
Voici les paroles que dit le Seigneur :
« Je sanctifierai mon grand nom,
profané parmi les nations,
mon nom que vous avez profané au milieu d’elles.
Alors les nations sauront que Je suis le Seigneur
– oracle du Seigneur Dieu –
quand par vous je manifesterai ma sainteté à leurs yeux.
Je vous prendrai du milieu des nations,
je vous rassemblerai de tous les pays,
je vous conduirai dans votre terre.
Je répandrai sur vous une eau pure,
et vous serez purifiés ;
de toutes vos souillures, de toutes vos idoles,
je vous purifierai.
Je vous donnerai un cœur nouveau,
je mettrai en vous un esprit nouveau.
J’ôterai de votre chair le cœur de pierre,
je vous donnerai un cœur de chair.
Je mettrai en vous mon esprit,
je ferai que vous marchiez selon mes lois,
que vous gardiez mes préceptes
et leur soyez fidèles.
Vous habiterez le pays que j’ai donné à vos pères :
vous, vous serez mon peuple,
et moi, je serai votre Dieu. »
Parole du Seigneur.
EVANGILE
« Tous ceux que vous trouverez, invitez-les à la noce » (Mt 22, 1-14)
Évangile de Jésus Christ selon Saint Matthieu
En ce temps-là,
Jésus se mit de nouveau à parler
aux grands prêtres et aux anciens du peuple,
et il leur dit en paraboles :
« Le royaume des Cieux est comparable
à un roi qui célébra les noces de son fils.
Il envoya ses serviteurs appeler à la noce les invités,
mais ceux-ci ne voulaient pas venir.
Il envoya encore d’autres serviteurs dire aux invités :
“Voilà : j’ai préparé mon banquet,
mes bœufs et mes bêtes grasses sont égorgés ;
tout est prêt : venez à la noce.”
Mais ils n’en tinrent aucun compte et s’en allèrent,
l’un à son champ, l’autre à son commerce ;
les autres empoignèrent les serviteurs,
les maltraitèrent et les tuèrent.
Le roi se mit en colère,
il envoya ses troupes,
fit périr les meurtriers
et incendia leur ville.
Alors il dit à ses serviteurs :
“Le repas de noce est prêt,
mais les invités n’en étaient pas dignes.
Allez donc aux croisées des chemins :
tous ceux que vous trouverez,
invitez-les à la noce.”
Les serviteurs allèrent sur les chemins,
rassemblèrent tous ceux qu’ils trouvèrent,
les mauvais comme les bons,
et la salle de noce fut remplie de convives.
Le roi entra pour examiner les convives,
et là il vit un homme qui ne portait pas le vêtement de noce.
Il lui dit :
“Mon ami, comment es-tu entré ici,
sans avoir le vêtement de noce ?”
L’autre garda le silence.
Alors le roi dit aux serviteurs :
“Jetez-le, pieds et poings liés,
dans les ténèbres du dehors ;
là, il y aura des pleurs et des grincements de dents.”
Car beaucoup sont appelés,
mais peu sont élus. »
– Acclamons la Parole de Dieu : Louange à toi, Seigneur Jésus !
Homélie du Père Maximin Noudehou sur la première lecture
« Je vous prendrai du milieu des nations, je vous rassemblerai de tous les pays, je vous conduirai dans votre terre. »
Alors même qu’Israël ne s’était pas encore purifié, qu’il était encore en exil et dispersé, Dieu décida d’en faire le signe de sa sainteté et de le ramener sur sa terre en le rassemblant de tous les pays. Alors qu’Israël, par son idolâtrie, avait profané le Nom de Dieu, ce dernier annonça qu’Il sera, Lui-même, l’artisan de la sanctification de son Nom. La raison en est la manifestation de sa Gloire. Ce faisant, le Seigneur montre qu’Il est le Maître de toutes les nations. C’est encore Dieu qui opérera la purification de son peuple avec les grâces qui en découlent : la transformation intérieure, le don de l’Esprit Saint, la fidélité à la Loi…
Nous notons encore, ici, notre propension au péché et notre incapacité à réaliser notre Salut. Dieu ne se contente pas de dénoncer le péché. Il nous en guérit. C’est sans aucun mérite de notre part que Dieu agit en notre faveur. Il nous comble de son Amour, tout en révélant sa Gloire. La prière, que le Seigneur Jésus nous a enseignée, est dans cette dynamique. En dernier ressort, le Mal ne l’emportera pas. Ce qu’Il a promis à Israël, par le prophète, Il l’a accompli en son Fils qui est venu nous faire renaître de l’eau et de l’Esprit (Cf. Jean 3) et nous enseigner l’amour.
Cette parole du Seigneur est aussi un appel à la conversion. Réunis en Église, nous avons à être des témoins de la Sainteté du Nom de Dieu et de son Amour.
Dieu règne.
Paroles du Pape François
Avec le récit de la parabole du banquet de noces, dans le passage évangélique d’aujourd’hui, Jésus trace le projet que Dieu a conçu pour l’humanité. Le roi qui «fit un festin de noces pour son fils» (v.2) est l’image du Père qui a prévu pour toute la famille humaine une merveilleuse fête d’amour et de communion autour de son Fils unique. A deux reprises, le roi envoie ses serviteurs appeler les invités, mais ceux-ci refusent, ils ne veulent pas aller à la fête car ils ont d’autres choses auxquelles penser: les champs et les affaires. Souvent, nous faisons nous aussi passer nos intérêts et les choses matérielles avant le Seigneur qui nous appelle — et qui nous appelle à une fête. Mais le roi de la parabole ne veut pas que la salle reste vide, car il souhaite donner les trésors de son royaume. Alors, il dit aux serviteurs: «Allez maintenant aux carrefours et tous ceux que vous trouverez, appelez-les» (v. 9). C’est ainsi que Dieu se comporte: quand on lui oppose un refus, au lieu d’abandonner, il relance et il invite à appeler tous ceux qui sont aux carrefours des routes, sans exclure personne. Personne n’est exclu de la maison de Dieu.
Le terme original utilisé par l’évangéliste Matthieu fait référence aux limites des routes, c’est-à-dire aux points où les rues de la ville se terminent et où commencent les chemins menant à la campagne, en dehors de la ville, où la vie est précaire. C’est à cette humanité des carrefours que le roi de la parabole envoie ses serviteurs, dans la certitude de trouver des gens prêts à s’asseoir à table. C’est ainsi que la salle de banquet se rempli d’«exclus», de ceux qui sont «dehors», de ceux qui n’avaient jamais semblé dignes de participer à une fête, à un banquet de mariage. Le maître, le roi, dit même aux messagers: «Appelez tout le monde, bons et méchants. Tous!» Dieu appelle aussi les méchants. «Non, je suis méchant, j’en ai fait tellement…». Il t’appelle: «Viens, viens, viens!». Et Jésus allait déjeuner avec les publicains, qui étaient des pécheurs publics, c’était les méchants. Dieu n’a pas peur de notre âme blessée par tant de méchanceté, car il nous aime, il nous invite. Et l’Eglise est appelée à rejoindre les carrefours d’aujourd’hui, c’est-à-dire les périphéries géographiques et existentielles de l’humanité, ces lieux en marge, ces situations où campent et vivent des lambeaux d’humanité sans espérance. Il s’agit de ne pas se contenter des voies confortables et habituelles de l’évangélisation et du témoignage de charité, mais d’ouvrir les portes de nos cœurs et de nos communautés à tous, car l’Evangile n’est pas réservé à quelques élus. Même ceux qui sont en marge, même ceux qui sont rejetés et méprisés par la société, sont considérés par Dieu comme dignes de son amour. Il prépare son banquet pour tous: justes et pécheurs, bons et méchants, intelligents et incultes. Hier soir, j’ai réussi à téléphoner à un vieux prêtre italien, missionnaire depuis sa jeunesse au Brésil, mais travaillant toujours avec les exclus, avec les pauvres. Et il vit cette vieillesse en paix: il a consumé sa vie avec les pauvres. Telle est notre Mère l’Eglise, tel est le messager de Dieu qui va aux carrefours des chemins.
Toutefois, le Seigneur pose une condition: porter l’habit de noces. Et nous revenons à la parabole. Quand la salle est pleine, le roi arrive et salue les invités de la dernière heure, mais il voit l’un d’eux sans l’habit de noces, une sorte de cape que chaque invité a reçu en cadeau à l’entrée. Les gens venaient comme ils étaient habillés, comment ils pouvaient s’habiller, ils ne portaient pas d’habits de gala. Mais à l’entrée, on leur donnait une sorte de cape, un cadeau. Cet homme, ayant refusé le don gratuit, s’est exclu tout seul: le roi ne peut donc rien faire d’autre que le mettre dehors. Cet homme a accepté l’invitation, mais il a ensuite décidé qu’elle ne signifiait rien pour lui: il était une personne autonome, il n’avait aucun désir de changer ou de laisser le Seigneur le changer. L’habit de noces — cette cape — symbolise la miséricorde que Dieu nous donne gratuitement, c’est-à-dire la grâce. Sans la grâce, on ne peut pas faire un pas en avant dans la vie chrétienne. Tout est grâce. Il ne suffit pas d’accepter l’invitation à suivre le Seigneur, il faut être disponible pour un chemin de conversion, qui change le cœur. L’habit de la miséricorde, que Dieu nous offre sans cesse, est un don gratuit de son amour, c’est précisément la grâce. Et il demande d’être accueilli avec étonnement et joie: «Merci, Seigneur, de m’avoir fait ce don ».
Que la Très Sainte Vierge Marie nous aide à imiter les serviteurs de la parabole évangélique pour sortir de nos schémas et de nos vues étroites, en annonçant à tous que le Seigneur nous invite à son banquet, pour nous offrir la grâce qui sauve, pour nous donner son don.
Et à l’issue de l’Angélus en 2020, le Pape exprimait sa proximité aux populations frappées par les incendies qui dévastent tant de régions de la planète, ainsi qu’aux bénévoles et aux pompiers qui risquent leur vie pour éteindre les feux … De nombreux incendies sont causés par la sécheresse persistante, mais ceux provoqués par l’homme ne manquent pas. Que le Seigneur soutienne ceux qui souffrent des conséquences de ces catastrophes et nous rende attentif à la sauvegarde de la création.
Pape François, Angélus, 11 octobre 2020, Source : https://www.vaticannews.va/
Notre Père
Notre Père qui es aux Cieux, Que ton nom soit sanctifié, Que ton règne vienne, Que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel.
Donne-nous aujourd’hui notre pain de ce jour.
Pardonne nous nos offenses, comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensé.
Ne nous laisse pas entrer en tentation, mais délivre nous du Mal.
Délivre-nous de tout mal, Seigneur. et donne la paix à notre temps: soutenus par ta miséricorde, nous serons libérés de tout péché, à l’abri de toute épreuve, nous qui attendons que se réalise cette bienheureuse espérance: l’avènement de Jésus Christ, notre Sauveur.
Car c’est à toi qu’appartiennent, le règne, la puissance et la gloire, pour les siècles des siècles, Amen !
Seigneur Jésus-Christ, tu as dit à tes Apôtres : « Je vous laisse la paix, je vous donne ma paix ». Ne regarde pas nos péchés, mais la foi de ton Eglise. Pour que ta volonté s’accomplisse, donne-lui toujours cette paix, et conduis-la vers l’unité parfaite, toi qui règnes pour les siècles des siècles. Amen !
Prière à Marie
Je vous salue, Marie, pleine de grâce(s) ;
Le Seigneur est avec vous.
Vous êtes bénie entre toutes les femmes
Et Jésus, le fruit de vos entrailles, est béni.
Sainte Marie, Mère de Dieu,
Priez pour nous pauvres pécheurs,
Maintenant et à l’heure de notre mort.
Amen
Prière à Joseph
Je te salue Joseph, toi que la grâce divine a comblée.
Le Sauveur a reposé dans tes bras et grandi sous tes yeux.
Tu es béni entre tous les hommes, et Jésus, l’Enfant divin de ta virginale épouse est béni.
Saint Joseph donné pour père au Fils de Dieu,
prie pour nous dans nos soucis de famille, de santé et de travail jusqu’à nos derniers jours
et daigne nous secourir à l’heure de notre mort.
Amen.
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