« Il se trouve dans la communauté une sœur qui a le talent de me déplaire en toutes choses (…) ne voulant pas céder à l’antipathie naturelle que j’éprouvais, je me suis dit que la charité ne devait pas consister dans les sentiments, mais dans les œuvres, alors je me suis appliquée à faire pour cette sœur ce que j’aurais fait pour la personne que j’aime le plus. A chaque fois que je la rencontrais je priais le bon Dieu pour elle, Lui offrant toutes ses vertus et ses mérites. (…) Je ne me contentais pas de prier beaucoup pour la sœur qui me donnait tant de combats, je tâchais de lui rendre tous les services possibles et quand j’avais la tentation de lui répondre d’une façon désagréable, je me contentais de lui faire mon plus aimable sourire et je tâchais de détourner la conversation. (…) Souvent aussi, lorsque je n’étais pas à la récréation ( je veux dire pendant les heures de travail ), ayant quelques rapports d’emploi avec cette sœur, lorsque mes combats étaient trop violents, je m’enfuyais comme un déserteur. Comme elle ignorait absolument ce que je sentais pour elle, jamais elle n’a soupçonné les motifs de ma conduite et demeure persuadée que son caractère m’est agréable. Un jour à la récréation, elle me dit à peu près ces paroles d’un air très content : « Voudriez-vous me dire, ma sœur Thérèse de l’Enfant-Jésus, ce qui vous attire tant vers moi, à chaque fois que vous me regardez, je vous vois sourire ? « Ah ! ce qui m’attirait, c’était Jésus caché au fond de son âme… Jésus qui rend doux ce qu’il y a de plus amer. »
Résolution
Efforçons-nous, aujourd’hui, de faire un acte de charité, une parole ou un geste, envers quelqu’un avec qui nous avons peut-être du mal à nous entendre.
Notre Père… Je vous salue Marie… Gloire au Père…
« Une parole, un sourire aimable, suffisent souvent pour épanouir une âme triste. »