Restons dans l’amour jusqu’au bout

Chers amis,

La providence de la liturgie nous fait méditer la même scène vue par deux apôtres deux jours de suite. Nous sommes avec Jésus qui commence son chemin vers Jérusalem, où il vivra sa Passion, sa Résurrection et son Ascension. Et cette nouvelle étape commence avec une décision forte : « Jésus, le visage déterminé, prit la route de Jérusalem ». Littéralement, Jésus durcit sa face. Il est porté par la grâce de Dieu, par l’Esprit Saint qui est sans cesse à l’œuvre en lui, ce qui ne l’empêche pas de devoir faire preuve de détermination et de courage dans les étapes exigeantes.
Peut-être est-ce pour nous une invitation, en étant toujours confiants dans la grâce de Dieu, à faire preuve de cette même détermination lorsque nous savons devoir affronter des devoirs ou des situations exigeants.
Au début de la scène racontée par St Luc, les disciples de Jésus chargés de préparer la visite de leur maître ne sont pas reçus. Devant cette résistance, leur colère gonfle. Pleins de zèle pour leur Dieu, Jacques et Jean se déclarent prêts, à l’image du prophète Élie, à invoquer le feu du ciel pour détruire leurs ennemis, comme celui-ci l’avait fait sur des bataillons chargés de le capturer.
Mais Jésus, doux et humble de cœur, qui va bientôt leur enseigner qu’il faut pardonner à ceux qui les ont offensés, refuse ce feu qui donne la mort. Il poursuit sa route, vers un autre village, qui est probablement lui aussi composé de Samaritains, car quelques temps plus tard, il donnera en exemple le bon Samaritain. Après la Résurrection et l’Ascension, Jean reviendra en Samarie, accompagné de Pierre, et alors ils feront tomber le feu sur ces villages. Mais ce sera le feu de l’Esprit, un feu qui donne la vie, un feu qui crée la communion.
Cet Evangile nous montre de manière forte, la radicalité de notre vocation chrétienne : un homme, un scribe nous dit Matthieu, est invité à renoncer à tout confort matériel et un autre disciple doit abandonner toute sécurité familiale. Bien sûr, il ne s’agit pas de la part de Jésus d’un mépris pour les situations terrestres et encore moins d’une invitation à négliger les relations et sentiments familiaux. Ce que je vois comme une provocation de Jésus envers ces deux candidats-disciples doit nous faire réfléchir sur la priorité que nous accordons ou non à l’appel de Jésus. Jésus sait que nos « oui mais » sont des « non » déguisés.
Acceptons-nous nous aussi, à l’invitation de Jésus, collectivement et individuellement, de répondre « pourquoi pas »? Des « oui » peut-être timides mais qui nous permettent de nous mettre en mouvement en donnant à Jésus la priorité dans notre vie, au risque de nos sécurités intellectuelles, de nos relations affectives, pour découvrir avec Jésus une nouvelle manière d’écouter, de pardonner, d’aimer.
Lors d’une Journée Missionnaire Mondiale, Saint Jean-Paul II fit un appel aux catholiques pour qu’ils soient missionnaires de l’Évangile du Christ, à travers le dialogue et le pardon. La devise était la suivante: “La mission est annonce de pardon”. Le Pape dit alors que seul l’amour de Dieu est capable de rassembler la famille des hommes de toute race et culture, et pourra faire disparaître les douloureuses divisions, les contrastes idéologiques, les inégalités économiques et les attaques violents qui oppriment jusqu’à maintenant l’Humanité. À travers l’évangélisation, les croyants aident les hommes à se reconnaître comme frères et sœurs.
Si nous nous sentons réellement frères et sœurs, nous pourrons commencer à comprendre et à dialoguer avec respect. Le Pape a insisté que l’effort pour un dialogue attentif et respectueux soit une condition pour un témoignage authentique de l’amour rédempteur de Dieu, car qui pardonne ouvre son cœur aux autres et se rend capable d’aimer. Le Seigneur nous le dit ainsi dans la Dernière Cène: «Que vous vous aimiez les uns les autres comme Je vous ai aimés (…). Ainsi, tous reconnaîtrons que vous êtes mes disciples» (Jn 13,34-35).
Évangéliser est la tâche de tous et de chacun, bien que de différentes façons. Pour certains, il sera nécessaire d’aller à plusieurs pays où on ne connaît pas encore Jésus. Pour d’autres, en revanche, il est nécessaire d’évangéliser son entourage. Demandons-nous, par exemple, si ceux qui nous entourent savent et vivent les vérités fondamentales de notre foi. Tous et chacun pouvons et devons appuyer, avec notre prière, notre sacrifice et nos actions, le travail d’évangélisation, en plus du témoignage de notre pardon et compréhension pour les autres.
Seigneur, je t’aime et je t’adore. Je veux te suivre. Je te remercie de me montrer mes manquements, mes égarements, mes « excuses » ou mes « fuites » pour ne te suivre qu’à moitié. Tes grâces illuminent mon chemin et me permettent de Te suivre avec plus de vérité.
Seigneur, aide-moi à me laisser faire par ton Esprit, à me laisser transformer, que je puisse accueillir ta lumière et même tes réprimandes comme autant de gestes de Ton amour, et que cet Esprit de feu, de paix, de pardon et d’unité pénètre chacune de nos églises et le plus profond de chacun de nous, tous ces temples de l’Esprit, pour les embraser du feu de Ton amour, pour témoigner au monde de Ta miséricorde inépuisable.
« Toute l’histoire de l’Eglise, avec tous ses problèmes, démontre également que la bonne terre existe ; que la bonne graine existe, et qu’elle donne des fruits » (Pape Benoît XVI)
« Depuis les temps évangéliques jusqu’à aujourd’hui, la volonté fondatrice du Christ a continué à agir, elle se manifeste par cette très belle et très sainte invitation dirigée à tant d’âmes : « Suis-moi » » (St Jean-Paul II)
« Il y a deux portes au paradis : l’innocence et la pénitence. Qui peut prétendre, pauvre homme fragile, trouver grande ouverte la première ? Mais la seconde aussi est tout à fait sûre. Jésus est passé par celle-là, avec sa croix sur les épaules, en expiation de nos péchés, et il nous invite à le suivre. » (St Jean XXIII)      

Belle prière à tous,
Nathalie et Pascal

D’après les prières du matin de RCF et les méditations de http://www.regnumchristi.fr/meditation-du-jour/

CHANT

Sh’ma Israël

PREMIERE LECTURE

« Élisée se leva et partit à la suite d’Élie » (1 R 19, 16b.19-21)

Lecture du premier livre des Rois

En ces jours-là,
le Seigneur avait dit au prophète Élie :
« Tu consacreras Élisée, fils de Shafath,
comme prophète pour te succéder. »
Élie s’en alla.
Il trouva Élisée, fils de Shafath, en train de labourer.
Il avait à labourer douze arpents,
et il en était au douzième.
Élie passa près de lui et jeta vers lui son manteau.
Alors Élisée quitta ses bœufs, courut derrière Élie,
et lui dit :
« Laisse-moi embrasser mon père et ma mère,
puis je te suivrai. »
Élie répondit :
« Va-t’en, retourne là-bas !
Je n’ai rien fait. »
Alors Élisée s’en retourna ;
mais il prit la paire de bœufs pour les immoler,
les fit cuire avec le bois de l’attelage,
et les donna à manger aux gens.
Puis il se leva, partit à la suite d’Élie
et se mit à son service.

Parole du Seigneur.

EVANGILE

« Jésus, le visage déterminé, prit la route de Jérusalem » « Je te suivrai partout où tu iras » (Lc 9, 51-62)

Évangile de Jésus Christ selon Saint Luc

Comme s’accomplissait le temps
où il allait être enlevé au ciel,
Jésus, le visage déterminé, prit la route de Jérusalem.
    Il envoya, en avant de lui, des messagers ;
ceux-ci se mirent en route
et entrèrent dans un village de Samaritains
pour préparer sa venue.
    Mais on refusa de le recevoir,
parce qu’il se dirigeait vers Jérusalem.
    Voyant cela,
les disciples Jacques et Jean dirent :
« Seigneur, veux-tu que nous ordonnions
qu’un feu tombe du ciel et les détruise ? »
    Mais Jésus, se retournant, les réprimanda.
    Puis ils partirent pour un autre village.
    En cours de route, un homme dit à Jésus :
« Je te suivrai partout où tu iras. »
    Jésus lui déclara :
« Les renards ont des terriers,
les oiseaux du ciel ont des nids ;
mais le Fils de l’homme n’a pas d’endroit où reposer la tête. »
    Il dit à un autre :
« Suis-moi. »
L’homme répondit :
« Seigneur, permets-moi d’aller d’abord
enterrer mon père. »
    Mais Jésus répliqua :
« Laisse les morts enterrer leurs morts.
Toi, pars, et annonce le règne de Dieu. »
    Un autre encore lui dit :
« Je te suivrai, Seigneur ;
mais laisse-moi d’abord faire mes adieux
aux gens de ma maison. »
    Jésus lui répondit :
« Quiconque met la main à la charrue,
puis regarde en arrière,
n’est pas fait pour le royaume de Dieu. »

– Acclamons la Parole de Dieu : Louange à toi, Seigneur Jésus !

Homélie du Père Maximin Noudehou sur la première lecture

« Élie s’en alla. Il trouva Élisée, fils de Shafath, en train de labourer. Il avait à labourer douze arpents, et il en était au douzième. Élie passa près de lui et jeta vers lui son manteau. »
Élie obéit à la recommandation du Seigneur. C’est lui qui vint à Élisée. Il le trouva à son travail, en train de finir sa tâche. Élisée ne comprit pas, aussitôt, que c’est le Seigneur qui l’appelait. Il demanda à Élie de lui permettre de respecter les commodités : « Laisse-moi embrasser mon père et ma mère, puis je te suivrai. » Mais, bien vite, il se rendit compte de la portée de cette vocation. Il comprit que c’est Dieu qui était à l’œuvre. « Alors Élisée s’en retourna ; mais il prit la paire de bœufs pour les immoler, les fit cuire avec le bois de l’attelage, et les donna à manger aux gens. Puis il se leva, partit à la suite d’Élie et se mit à son service. » Pour se mettre au service de Dieu, à la suite d’Élie, Élisée renonce à son métier de laboureur. À travers l’immolation des bœufs, il fait, de sa vie, un sacrifice à Dieu. Il ne s’accorda même plus le temps d’embrasser ses parents.
C’est toujours Dieu qui prend l’initiative de l’appel. Il se sert, parfois, de l’un de ses serviteurs pour nous faire entendre son message. C’est ainsi que beaucoup d’histoires de vocation commencent par le bon souvenir d’un envoyé du Seigneur. Il vient nous rejoindre dans le quotidien de notre vie. Il intervient toujours au bon moment même s’il peut nous sembler qu’Il nous perturbe.
Notre réponse à la vocation doit s’enraciner dans la spontanéité, la renonciation et la disponibilité. Cette vocation s’entend comme un apprentissage et un service.
La vocation ouvre un chemin de liberté intérieure.
Quelle est ta réponse ?
Seigneur notre Dieu, ton appel continue de retentir dans nos vies, apprends-nous à nous en remettre à Toi avec amour.

Paroles du Pape François

Comme Jésus, rester dans l’amour jusqu’au bout

Le Pape invite les fidèles à renoncer à la facilité et à l’instinct de se laisser envahir par la colère face à l’adversité. Jésus emprunte une autre voie, qui dénote une grande force intérieure. Il prend la décision ferme de faire le bien, et d’apporter sur terre l’Amour miséricordieux du Père, affirme François.
Commentant l’’Évangile de Luc de ce dimanche, le Pape revient sur le «grand voyage» de Jésus vers Jérusalem, celui qui «exige une décision particulière car c’est le dernier». Contrairement aux disciples qui «pleins d’un enthousiasme encore trop mondain, rêvent que le Maître est en route pour le triomphe» ; Jésus sait que le rejet, une grande souffrance et la mort l’attendent. Prendre la route exige donc de lui «une décision ferme, et non à l’eau de rose», dit François, celle d’apporter sur la terre «l’Amour miséricordieux du Père» et non un feu vengeur visant à punir ceux qui ne l’acclament pas.

Choisir le calme et la patience

Outrés que des Samaritains ne fassent pas le déplacement pour accueillir Jésus,  Jacques et Jean se laissent gagner par la colère et veulent emmener Jésus «dans leur désir de vengeance». Un écueil qui peut arriver à tous, dit le Pape: «Cela nous arrive aussi lorsque, alors que nous faisons du bien, en faisant même des sacrifices, en lieu et place d’un accueil, nous trouvons une porte fermée. C’est alors que la colère s’installe: on essaie même d’impliquer Dieu lui-même, en brandissant la menace de châtiments célestes. Jésus, en revanche, emprunte une autre voie». Pas celle de la dureté, mais celle du calme, de la patience et de la longanimité, il fera le bien sans relâche, ce qui «ne dénote pas une faiblesse, mais, au contraire, une grande force intérieure». Car, s’il est facile et instinctif de se laisser envahir par la colère dans l’adversité, ce qui est difficile est de se maîtriser, en faisant comme Jésus.

Face à l’obstacle, faire le bien ailleurs

Face à une porte fermée, il faut se réorienter pour faire le bien ailleurs, sans récriminations. Jésus change de destination et ainsi «nous aide à être des personnes sereines, satisfaites du bien que nous avons fait sans rechercher l’approbation humaine». François dénonce l’attitude qui consisterait à attendre des applaudissements, ce qui conduit en outre souligne-t-il à l’amertume et  la rancune quand ces derniers n’arrivent pas. «Non, on doit rendre service», clame-t-il.

Malgré tout, cultiver l’esprit de service

Le Pape appelle à une introspection «Nous, où en sommes-nous ? Face aux contrariétés, aux incompréhensions, nous adressons-nous au Seigneur, lui demandons-nous sa constance à faire le bien ?». Il met en garde contre l’orgueil, combiné à de la faiblesse, de la susceptibilité et de l’impatience, «sous des airs de sentiment de justice pour la bonne cause». Il invite les fidèles à se tourner vers Jésus pour lui demanderla force de lui ressembler, la ferme décision de le suivre dans cette route de service. «Demandons-lui de ne pas être vindicatif et intolérant lorsque des difficultés surviennent, lorsque nous nous dépensons pour le bien et que les autres ne le comprennent pas, et même nous dénigre. Non, nous, on avance».
François prie enfin la Vierge Marie afin qu’elle aide chacun à faire sienne la ferme décision de Jésus de rester jusqu’au bout dans l’amour.

Pape François, Message Urbi et Orbi, 1er avril 2018, Source : https://www.vaticannews.va/

Notre Père

Notre Père qui es aux Cieux, Que ton nom soit sanctifié, Que ton règne vienne, Que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel.
Donne-nous  aujourd’hui  notre  pain  de  ce  jour.
Pardonne  nous  nos  offenses,  comme  nous  pardonnons  aussi  à  ceux qui nous ont offensé.
Ne nous laisse pas entrer en tentation, mais délivre nous du Mal.

Délivre-nous de tout mal, Seigneur. et donne la paix à notre temps: soutenus par ta miséricorde, nous serons libérés de tout péché, à l’abri de toute épreuve, nous qui attendons que se réalise cette bienheureuse espérance: l’avènement de Jésus Christ, notre Sauveur.

Car c’est à toi qu’appartiennent, le règne, la puissance et la gloire, pour les siècles des siècles, Amen !

Seigneur  Jésus-Christ,  tu  as  dit  à  tes  Apôtres  :  « Je  vous  laisse  la  paix,  je  vous  donne  ma  paix ». Ne  regarde  pas  nos  péchés, mais la foi de ton Eglise. Pour que ta volonté s’accomplisse, donne-lui toujours cette paix, et conduis-la vers l’unité parfaite, toi qui règnes pour les siècles des siècles. Amen !

Prière à Marie

Je vous salue, Marie, pleine de grâce(s) ;
Le Seigneur est avec vous.
Vous êtes bénie entre toutes les femmes
Et Jésus, le fruit de vos entrailles, est béni.
Sainte Marie, Mère de Dieu,
Priez pour nous pauvres pécheurs,
Maintenant et à l’heure de notre mort.
Amen

Prière à Joseph

Je te salue Joseph, toi que la grâce divine a comblée.
Le Sauveur a reposé dans tes bras et grandi sous tes yeux.
Tu es béni entre tous les hommes, et Jésus, l’Enfant divin de ta virginale épouse est béni.
Saint Joseph donné pour père au Fils de Dieu,
prie pour nous dans nos soucis de famille, de santé et de travail jusqu’à nos derniers jours
et daigne nous secourir à l’heure de notre mort.
Amen.

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