Chers amis,
« vous ne comprenez pas encore ? » s’attriste Jésus aujourd’hui. Jésus reproche à ses disciples de pas porter leur attention là où il faudrait et qui leur permettrait de donner un sens à Ses paroles. Il leur dit qu’ils sont tellement égocentrés et préoccupés par leurs petits soucis quotidiens qu’ils sont sourds à Ses paroles. Pourtant l’enseignement de Jésus est simple : ouvrir les yeux et les oreilles pour voir les signes du Seigneur, entendre la Parole, et prendre conscience de sa résonance dans notre vie.
Les disciples ont comme préoccupation principale, alors que tout va bien, la peur d’avoir faim, la peur de manquer, juste la peur… et la peur n’est jamais un bon guide. N’est-ce pas une situation que nous connaissons bien ? Et combien la peur nous empêche d’écouter réellement et nous éloigne de Dieu ?
Comment nous guérir de la peur de manquer ? Comment éviter de tomber dans ce piège, qui pousse à l’égoïsme, au repli sur soi, à la fermeture des frontières et à la méfiance vis-à-vis de tout ce qui n’est pas nous ? Avons-nous assez de pain pour nourrir tout le monde, assez d’argent pour permettre à tous de vivre dignement ? La terre produit-elle suffisamment pour faire vivre tous ses habitants ? En ces temps de pandémie compliqués et troublés, cette peur et cette tendance à l’isolement sont encore plus fortes.
Cette peur, nous dit Jésus, ne peut être guérie que par la foi et la découverte de l’infinie générosité de Dieu, et par la prise de conscience de notre propre générosité, qui nous rend capables, elle aussi, de partager à l’infini ce que nous avons.
Quelle belle médecine que de guérir de nos manques en donnant généreusement !
Le règne de Dieu se répand dans le monde comme lorsqu’on met une dose de levain dans la pâte: elle croît sans que l’on sache comment. C’est ainsi que doit être notre foi pour qu’elle grandisse dans l’amour de Dieu. C’est pour cela que rien ni personne ne doit nous détourner de la vraie rencontre avec Jésus et sa Parole. Jésus ne perd pas une occasion de nous l’enseigner et Il continue à le faire pour nous chaque jour.
« Nous devons nous libérer de l’idée fausse que la foi n’a plus rien à dire aux hommes de notre époque » (Benoît XVI).
Alors pour guérir, laissons-nous imprégner par le levain de l’Esprit-Saint qui fera grandir l »amour en nous.
« Jésus-Christ, en dénonçant la « levure´´ d’Hérode, démasque l’une des facettes de la tentation pécheresse : l’apparence de réalisme. En prenant des décisions c’est alors que l’on se pose la question : qu’est-ce qui compte vraiment dans ma vie ? » (Benoît XVI)
Belle prière à tous,
Nathalie et Pascal
CHANT
Viens embraser nos coeurs
Viens au secours de nos faiblesses.
Viens Esprit Saint, viens Esprit consolateur, Emplis-nous de joie et d’allégresse
Viens en nos âmes lasses, Esprit de sainteté ;
Viens nous combler de grâce et viens nous sanctifier.
Viens guérir nos blessures, toi le consolateur,
Viens source vive et pure apaiser notre cœur. Amen
PREMIERE LECTURE
« Dieu ne tente personne » (Jc 1, 12-18)
Lecture du livre de Saint Jacques
Heureux l’homme qui supporte l’épreuve avec persévérance,
car, sa valeur une fois vérifiée,
il recevra la couronne de la vie
promise à ceux qui aiment Dieu.
Dans l’épreuve de la tentation, que personne ne dise :
« Ma tentation vient de Dieu. »
Dieu, en effet, ne peut être tenté de faire le mal,
et lui-même ne tente personne.
Chacun est tenté par sa propre convoitise
qui l’entraîne et le séduit.
Puis la convoitise conçoit et enfante le péché,
et le péché, arrivé à son terme, engendre la mort.
Ne vous y trompez pas, mes frères bien-aimés,
les présents les meilleurs, les dons parfaits,
proviennent tous d’en haut,
ils descendent d’auprès du Père des lumières,
lui qui n’est pas, comme les astres,
sujet au mouvement périodique ni aux éclipses.
Il a voulu nous engendrer par sa parole de vérité,
pour faire de nous comme les prémices de toutes ses créatures.
Parole du Seigneur.
EVANGILE
« Prenez garde au levain des pharisiens et au levain d’Hérode ! » (Mc 8, 14-21)
Évangile de Jésus Christ selon Saint Marc
En ce temps-là,
les disciples avaient oublié d’emporter des pains ;
ils n’avaient qu’un seul pain avec eux dans la barque.
Or Jésus leur faisait cette recommandation :
« Attention ! Prenez garde au levain des pharisiens
et au levain d’Hérode ! »
Mais ils discutaient entre eux sur ce manque de pains.
Jésus s’en rend compte et leur dit :
« Pourquoi discutez-vous sur ce manque de pains ?
Vous ne saisissez pas ? Vous ne comprenez pas encore ?
Vous avez le cœur endurci ?
Vous avez des yeux et vous ne voyez pas,
vous avez des oreilles et vous n’entendez pas !
Vous ne vous rappelez pas ?
Quand j’ai rompu les cinq pains pour cinq mille personnes,
combien avez-vous ramassé
de paniers pleins de morceaux ? »
Ils lui répondirent :
« Douze.
– Et quand j’en ai rompu sept pour quatre mille,
combien avez-vous rempli de corbeilles
en ramassant les morceaux ? »
Ils lui répondirent :
« Sept. »
Il leur disait :
« Vous ne comprenez pas encore ? »
– Acclamons la Parole de Dieu : Louange à toi, Seigneur Jésus !
Homélie du Père Maximin Noudehou sur la première lecture
« Heureux l’homme qui supporte l’épreuve avec persévérance, car, sa valeur une fois vérifiée, il recevra la couronne de la vie promise à ceux qui aiment Dieu. »
Selon Saint Jacques, dans notre vie spirituelle, l’épreuve est, non seulement inévitable mais, en plus, bienfaisante. Elle révèle la qualité de notre foi (cf 1 Pierre 1, 7) et favorise notre divinisation. Cela étant, il est inopportun de reprocher à Dieu de nous éprouver et de Lui demander de nous en épargner ! Il convient plutôt de Lui demander la force de les surmonter. Il est tout à fait bien à propos qu’un maître soumette à l’épreuve son disciple. Et pour ce dernier, éviter d’être éprouvé, est contre productif. Comme tout apprenti, nous avons besoin des épreuves pour évaluer notre progrès, renforcer notre confiance et atteindre le but.
Dieu est le Maître ; les épreuves sont nos tuteurs.
Dans quel état d’esprit affrontes-tu les épreuves ?
« Dans l’épreuve de la tentation, que personne ne dise : « Ma tentation vient de Dieu. » Dieu, en effet, ne peut être tenté de faire le mal, et lui-même ne tente personne. »
Il n’en est pas de la tentation comme de l’épreuve. Si un maître peut et doit soumettre son disciple à l’épreuve, il ne peut nullement lui suggérer de tricher. Une telle proposition le disqualifierait de fait. Car elle est en contradiction flagrante avec sa mission et son identité. Nous pouvons comprendre alors, avec Saint Jacques, que la tentation ne saurait venir de Dieu. L’épreuve favorise l’éclosion du Bien. La tentation fait sombrer dans le Mal. Or en Dieu, il n’y a aucun mal. La tentation nous met face à notre convoitise. « Chacun est tenté par sa propre convoitise qui l’entraîne et le séduit. Puis la convoitise conçoit et enfante le péché, et le péché, arrivé à son terme, engendre la mort. » En nous donnant ainsi l’intelligence du processus qui nous conduit à notre perte, Saint Jacques nous aide à prendre le chemin du Salut. Notre bonheur ne peut être de nous en prendre à Dieu ou de Le combattre. Aucun tricheur ne peut faire porter, légitimement, à son maître, la responsabilité de sa paresse que l’épreuve a mise à nu. Notre défi est de combattre la convoitise qui est justement le refus de nous inscrire humblement dans la Volonté de Dieu.
Dieu ne peut nous exhorter à Lui désobéir.
Quel sens donnes-tu au péché ?
« Ne vous y trompez pas, mes frères bien-aimés, les présents les meilleurs, les dons parfaits, proviennent tous d’en haut, ils descendent d’auprès du Père des lumières, lui qui n’est pas, comme les astres, sujet au mouvement périodique ni aux éclipses. »
Trois vérités de foi émergent de cette affirmation.
Premièrement, Dieu ne donne que ce qui est bien, ce qu’il y a de mieux, ce qui est parfait. Tout ce qui vient de Lui ne porte aucun mal, aucun germe de mort. L’oblation de son Fils et le don de l’Esprit Saint en sont la preuve la plus épatante. Deuxièmement, il ressort, de ce qui précède, que tout ce qui nous semble bien, à première vue, mais que nous aurions demandé et/ou reçu d’une force opposée à Dieu ou par des moyens contraires à sa Volonté, tout cela est, en réalité, mauvais. Tout ce qui paraît avoir quelque intérêt, mais qui nous détourne de Dieu, est mauvais. Aucun bien ne vient du Diable et de ses suppôts et les forces du mal ne sont pas d’en haut mais d’en-bas. Tout ce qui vient d’en-bas nous traîne vers le bas, donc en deçà de ce que nous sommes déjà, pendant que ce qui vient d’en haut, nous élève. Il serait alors insensé de demander à un usurpateur ce que nous pouvons obtenir, généreusement et sans dommage, du Propriétaire. Troisièmement, Dieu et le Père des lumières. Toute clarté vient de Lui. Il n’est soumis à personne, ni à aucune force, ni à aucune influence. En nous mettant résolument à sa suite, nous nous libérons, nous aussi de toute influence de l’Ennemi. Nous bâtissons notre vie sur le Roc. S’il est vrai que le Démon peut encore nous tenter, il ne peut plus nous dominer…
Dieu n’est que Bien et ne change pas.
À qui as-tu voué ta vie ?
Seigneur notre Dieu, Tu nous as faits pour Toi et Tu es avec nous au cœur de nos combats afin que nous ayons part à ta Vie. Donne-nous la force dans les épreuves et l’intelligence dans la tentation.
Paroles du Pape François
«Ce levain — dit Jésus — est dangereux. Faites attention. C’est l’hypocrisie». Jésus ne tolère pas l’hypocrisie: ce fait de faire bonne figure, avec de belles formes d’éducation pure, mais avec de mauvaises habitudes à l’intérieur. Les autres personnes sont les chrétiens : nous devrions être chrétiens, parce qu’il y a aussi des chrétiens hypocrites, qui n’acceptent pas le levain de l’Esprit Saint. C’est pour cela que Jésus nous avertit : «Gardez-vous du levain des pharisiens». Le levain des chrétiens est l’Esprit Saint, il nous pousse au-dehors, il nous fait grandir, avec toutes les difficultés du chemin, y compris avec tous les péchés, mais toujours avec l’espérance. L’Esprit Saint est vraiment l’acompte de cette espérance, de cette louange, de cette joie.
Pape François, Homélie à Sainte-Marthe, 19 octobre 2018, Source : https://www.vaticannews.va/
Notre Père
Notre Père qui es aux Cieux, Que ton nom soit sanctifié, Que ton règne vienne, Que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel.
Donne-nous aujourd’hui notre pain de ce jour.
Pardonne nous nos offenses, comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensé.
Ne nous laisse pas entrer en tentation, mais délivre nous du Mal.
Délivre-nous de tout mal, Seigneur. et donne la paix à notre temps: soutenus par ta miséricorde, nous serons libérés de tout péché, à l’abri de toute épreuve, nous qui attendons que se réalise cette bienheureuse espérance: l’avènement de Jésus Christ, notre Sauveur.
Car c’est à toi qu’appartiennent, le règne, la puissance et la gloire, pour les siècles des siècles, Amen !
Seigneur Jésus-Christ, tu as dit à tes Apôtres : « Je vous laisse la paix, je vous donne ma paix ». Ne regarde pas nos péchés, mais la foi de ton Eglise. Pour que ta volonté s’accomplisse, donne-lui toujours cette paix, et conduis-la vers l’unité parfaite, toi qui règnes pour les siècles des siècles. Amen !
Prière à Marie
Je vous salue, Marie, pleine de grâce(s) ;
Le Seigneur est avec vous.
Vous êtes bénie entre toutes les femmes
Et Jésus, le fruit de vos entrailles, est béni.
Sainte Marie, Mère de Dieu,
Priez pour nous pauvres pécheurs,
Maintenant et à l’heure de notre mort.
Amen
Prière à Joseph
Je te salue Joseph, toi que la grâce divine a comblée.
Le Sauveur a reposé dans tes bras et grandi sous tes yeux.
Tu es béni entre tous les hommes, et Jésus, l’Enfant divin de ta virginale épouse est béni.
Saint Joseph donné pour père au Fils de Dieu,
prie pour nous dans nos soucis de famille, de santé et de travail jusqu’à nos derniers jours
et daigne nous secourir à l’heure de notre mort.
Amen.
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Soyons Vivants Ensemble 