A l’écoute de notre surdité intérieure

Bonjour les amis,

Que veut nous faire comprendre Jésus dans l’Evangile de ce jour ?
Dieu choisit toujours ce qui est petit, je dirai plutôt celui qui se sent petit, plus que ce qui est ou qui se sent grand, il se laisse trouver par les simples, il anéantit l’orgueil des sages et des puissants, il se révèle, simplement et gratuitement dans ce qu’il y a de plus petit, c’est cela que St Paul appelait le « langage de la croix » : Quelle que soit notre manière de contempler la croix, notre intelligence est mise à bas et le lien avec notre chemin de l’Avent devient alors évident : Dieu se révèle au monde dans la petitesse, la fragilité et la simplicité d’un enfant. La préparation à Noël nous invite à avancer, comme Jean-Baptiste, sur ce chemin d’humilité, le seul chemin qui nous permet d’accueillir véritablement l’humble Jésus qui vient à nous.
Ensuite le Père Bernard Devert nous invitait ce matin sur https://rcf.fr à méditer sur cette phrase : « le royaume des Cieux subit la violence, et des violents cherchent à s’en emparer. » et nous rappelait que nous étions un peuple de prêtres, un peuple de prophètes, un peuple de rois, de par notre baptême. Et cela nous ouvre à la communauté chrétienne, non pour être à part mais pour témoigner de cette incroyable aventure qu’est offrir l’amour du Christ au monde, au milieu de celui-ci. Ce temps de l’Avent nous invite à vivre cela, non pas comme une charge pesante mais comme une responsabilité qui éclaire le sens de notre existence : l’homme est plus grand qu’il ne le croit ou ne le pense.
Il ajoutait qu’au sein de la communauté de baptisés, il nous faut renoncer aux pouvoirs clivants, ceux qui déforment, qui défigurent l’Eglise pour être tous appelés par le Seigneur. Notre propre vocation est unique et elle mérite un infini respect. Ne sommes-nous pas :
– Prêtres pour faire de notre vie un service du frère au nom même de l’amour dont nous sommes aimés. La pastorale est l’art de construire la fraternité, pas l’autorité.
– Prophètes, non pour être donneurs de leçons, moraliser, mais participer à un monde plus humain aux fins d’éradiquer la violence, à commencer par celle en soi-même, conscients de ces tentatives de désigner l’autre comme en étant le coupable.
– Rois de cette royauté qui est celle du cœur, toujours à ouvrir pour comprendre qu’aller à la suite de Jésus, c’est apprendre à aimer ; l’éternité n’y suffira peut-être pas.
La vie chrétienne est un combat. Heureux les doux, pas les doucereux (ceux dont la douceur est fade). Heureux les artisans de justice qui luttent sans armure, à découvert, se libérant de leur propre violence aux fins d’avancer désarmés contre ce qui est injuste et destructeur de vie. La lutte est clairement inégale, mais il ne nous est pas demandé de gagner mais de refuser ce qui est inacceptable, inhumain, et le dilemme est constant.

Dietrich Bonhoeffer, mort en camp de concentration pour avoir combattu le nazisme, s’est beaucoup interrogé sur cette question de la violence. Après un long discernement, il a considéré qu’il n’avait pas d’autre option, comme chrétien, de s’opposer à cette folie meurtrière des corps et de l’âme. Il avait cette image d’un camion fou qui, sur son passage, détruisait, semait la mort, et qu’il faut l’arrêter coûte que coûte et quoi qu’il en coûte. Il dira : « J’ai compris plus tard et je continue de faire cette expérience que c’est en vivant pleinement dans l’horizon terrestre de la vie qu’on parvient à croire. Quand on a renoncé complètement à faire quelque chose de soi-même, que ce soit un saint ou un pêcheur converti, ou un homme d’Eglise, un juste ou un injuste, un malade ou un bien-portant, et c’est ce que j’appelle l’horizon terrestre : vivre dans la multitude des tâches, des questions, des succès et des insuccès, des expériences et des perplexités, alors on se met pleinement entre les mains de Dieu, on prend au sérieux non ses propres souffrances, mais celles de Dieu dans le monde, on veille avec le Christ à Gethsémani, et je pense que c’est cela la foi … c’est ainsi qu’on devient un homme, un chrétien ».
Ce chemin est difficile, mais il vaut la peine d’être vécu, pleinement parcouru, pour nous mener vers ce qui est essentiel.
Seigneur, je te remercie pour ta Parole, pour tout le travail à accomplir pour en saisir le sens profond, et quand je la comprends finalement, je me mets à vraiment aimer l’effort qu’elle m’a demandé, et bénis soit Jean de m’affermir, par son exemple, dans la foi en la Parole !

Belle prière à tous,
Nathalie et Pascal

CHANT

Le Seigneur est tendresse et pitié

LE SEIGNEUR EST TENDRESSE ET PITIÉ
LE SEIGNEUR EST TENDRESSE ET PITIÉ
Bénis le Seigneur, ô mon âme,
Bénis son nom très saint, tout mon être !
Bénis le Seigneur, ô mon âme,
N’oublie aucun de ses bienfaits, de ses bienfaits !
LE SEIGNEUR EST TENDRESSE ET PITIÉ
LE SEIGNEUR EST TENDRESSE ET PITIÉ
Car il pardonne toutes tes offenses
Et te guérit de toute maladie ;
Il réclame ta vie à la tombe
Et te couronne d’amour et de tendresse.
LE SEIGNEUR EST TENDRESSE ET PITIÉ
LE SEIGNEUR EST TENDRESSE ET PITIÉ
Le Seigneur est tendresse et pitié,
Lent à la colère et plein d’amour ;
Comme la bonté du père pour ses fils
La tendresse du Seigneur pour qui le craint, pour qui le craint.
LE SEIGNEUR EST TENDRESSE ET PITIÉ
LE SEIGNEUR EST TENDRESSE ET PITIÉ

PREMIERE LECTURE

« Ton rédempteur, c’est le Dieu Saint d’Israël » (Is 41, 13-20)

Lecture du livre du Prophète Isaïe

C’est moi, le Seigneur ton Dieu,
qui saisis ta main droite,
et qui te dis :
« Ne crains pas, moi, je viens à ton aide. »
Ne crains pas, Jacob, pauvre vermisseau,
Israël, pauvre mortel.
Je viens à ton aide – oracle du Seigneur ;
ton rédempteur, c’est le Saint d’Israël.
J’ai fait de toi un traîneau à battre le grain,
tout neuf, à double rang de pointes :
tu vas briser les montagnes, les broyer ;
tu réduiras les collines en menue paille ;
tu les vanneras, un souffle les emportera,
un tourbillon les dispersera.
Mais toi, tu mettras ta joie dans le Seigneur ;
dans le Saint d’Israël, tu trouveras ta louange.
Les pauvres et les malheureux cherchent de l’eau,
et il n’y en a pas ;
leur langue est desséchée par la soif.
Moi, le Seigneur, je les exaucerai,
moi, le Dieu d’Israël, je ne les abandonnerai pas.
Sur les hauteurs dénudées je ferai jaillir des fleuves,
et des sources au creux des vallées.
Je changerai le désert en lac,
et la terre aride en fontaines.
Je planterai dans le désert le cèdre et l’acacia,
le myrte et l’olivier ;
je mettrai ensemble dans les terres incultes
le cyprès, l’orme et le mélèze,
afin que tous regardent et reconnaissent,
afin qu’ils considèrent et comprennent
que la main du Seigneur a fait cela,
que le Saint d’Israël en est le créateur.

Parole du Seigneur.

EVANGILE

« Personne ne s’est levé de plus grand que Jean le Baptiste » (Mt 11, 11-15)

Évangile de Jésus Christ selon Saint Matthieu

En ce temps-là,
Jésus déclarait aux foules :
« Amen, je vous le dis :
Parmi ceux qui sont nés d’une femme,
personne ne s’est levé de plus grand que Jean le Baptiste ;
et cependant le plus petit dans le royaume des Cieux
est plus grand que lui.
Depuis les jours de Jean le Baptiste jusqu’à présent,
le royaume des Cieux subit la violence,
et des violents cherchent à s’en emparer.
Tous les Prophètes, ainsi que la Loi,
ont prophétisé jusqu’à Jean.
Et, si vous voulez bien comprendre,
c’est lui, le prophète Élie qui doit venir.
Celui qui a des oreilles,
qu’il entende ! »

– Acclamons la Parole de Dieu : Louange à toi, Seigneur Jésus !

Homélie du Père Maximin Noudehou sur la première lecture

« C’est moi, le Seigneur ton Dieu, qui saisis ta main droite, et qui te dis : « Ne crains pas, moi, je viens à ton aide. » »

Dans la dynamique de ces premières paroles, les propos du Seigneur sont d’un grand réconfort pour son Peuple. Israël est appelé à compter sur l’aide de son Dieu : « Ne crains pas […] Je viens à ton aide […] Ton rédempteur, c’est le Saint d’Israël […] Moi, le Seigneur, je les exaucerai, moi, le Dieu d’Israël, je ne les abandonnerai pas. » Autrement dit, Dieu connaît son Peuple. Il n’ai pas indifférent à sa détresse et à son impuissance. Il se révèle dans une grande proximité. Il prend parti pour lui et va le sauver. Le Seigneur promet alors de faire de lui un instrument de son jugement : « J’ai fait de toi un traîneau à battre le grain, tout neuf, à double rang de pointes : tu vas briser les montagnes, les broyer ; tu réduiras les collines en menue paille ; tu les vanneras, un souffle les emportera, un tourbillon les dispersera. » Dieu fait de son Peuple son allié pour exercer sa Puissance. Enfin, Dieu annonce la régénération de la terre d’Israël : « Sur les hauteurs dénudées je ferai jaillir des fleuves, et des sources au creux des vallées. Je changerai le désert en lac, et la terre aride en fontaines. Je planterai dans le désert le cèdre et l’acacia, le myrte et l’olivier ; je mettrai ensemble dans les terres incultes le cyprès, l’orme et le mélèze, afin que tous regardent et reconnaissent, afin qu’ils considèrent et comprennent que la main du Seigneur a fait cela, que le Saint d’Israël en est le créateur. » L’Éternel agira donc ainsi pour manifester sa Gloire.

Comme Israël, Dieu nous connaît puisqu’Il est notre Créateur. Il a choisi de se faire notre familier, Emmanuel, Dieu-avec-nous. Il n’est pas un spectateur de la scène de nos vies. Il n’est pas ce tyran qui se plaît à nous voir livrés, impuissants, aux fauves. Il compatit et pâtit. Sans Lui, nous n’échapperons ni aux griffes des chiens, ni à la gueule des lions, ni aux filets du chasseur, ni aux rapaces du ciel. Avec Lui, ils ne sont que des épouvantails. Mais, il convient que nous reconnaissions sa présence et que nous Le laissions saisir notre main droite… C’est là le plus difficile. Nous avons du mal à mettre en Lui notre joie et à trouver en Lui notre louange. Par cette œuvre de Salut, comme Israël, Il veut que nous soyons des signes de sa Puissance et de sa Gloire. Nos vies n’ont point de sens si elles ne sont pas des signes visibles de Dieu et de ses merveilles. Elles manquent à leur vocation si elles ne se déploient pas comme un don de Dieu aux autres et une opportunité pour le monde.
Notre existence humaine participe du Mystère de l’Incarnation.
À quoi reconnais-tu la main de Dieu dans ta vie ?

Seigneur, Tu fais tout pour moi. N’arrête pas l’œuvre de tes mains.

Paroles du Pape François

Nous avons tous des oreilles, mais souvent, nous n’écoutons pas. Pourquoi? Frères et sœurs, il existe en effet une surdité intérieure, que nous pouvons aujourd’hui demander à Jésus de toucher et de guérir. Et cette surdité intérieure est pire que la surdité physique, car c’est la surdité du cœur. Dans notre hâte, avec mille choses à dire et à faire, nous ne trouvons pas le temps de nous arrêter et d’écouter ceux qui nous parlent. Nous risquons de devenir imperméables à tout et de ne pas faire de place à ceux qui ont besoin d’être écoutés : je pense aux enfants, aux jeunes, aux personnes âgées, à tous ceux qui n’ont pas tant besoin de paroles et de sermons, mais d’être écoutés. Demandons-nous: comment se passe mon écoute?

Pape François, Angélus du 5 septembre 2021, Source : https://www.vaticannews.va/

Notre Père

Notre Père qui es aux Cieux, Que ton nom soit sanctifié, Que ton règne vienne, Que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel.
Donne-nous  aujourd’hui  notre  pain  de  ce  jour.
Pardonne  nous  nos  offenses,  comme  nous  pardonnons  aussi  à  ceux qui nous ont offensé.
Ne nous laisse pas entrer en tentation, mais délivre nous du Mal.

Délivre-nous de tout mal, Seigneur, et donne la paix à notre temps. Par ta miséricorde, libère-nous du péché, rassure-nous devant  les  épreuves  en  cette  vie  où  nous  espérons  le  bonheur  que  tu  promets  et  l’avènement  de  Jésus  le Christ,  notre  Sauveur.

Car c’est à toi qu’appartiennent, le règne, la puissance et la gloire, pour les siècles des siècles, Amen !

Seigneur  Jésus-Christ,  tu  as  dit  à  tes  Apôtres  :  « Je  vous  laisse  la  paix,  je  vous  donne  ma  paix ». Ne  regarde  pas  nos  péchés, mais la foi de ton Eglise. Pour que ta volonté s’accomplisse, donne-lui toujours cette paix, et conduis-la vers l’unité parfaite, toi qui règnes pour les siècles des siècles. Amen !

Prière à Marie

Je vous salue, Marie, pleine de grâce(s) ;
Le Seigneur est avec vous.
Vous êtes bénie entre toutes les femmes
Et Jésus, le fruit de vos entrailles, est béni.
Sainte Marie, Mère de Dieu,
Priez pour nous pauvres pécheurs,
Maintenant et à l’heure de notre mort.
Amen

Prière à Joseph

Je te salue Joseph,
Toi que la grâce divine a comblée.
Le Seigneur a reposé dans tes bras,
Le Sauveur a grandi sous tes yeux.

Je te salue Joseph,
Entre tous les hommes Tu es béni,
Jésus, l’Enfant divin de Marie,
ta virginale épouse, est béni.

Saint Joseph donné pour père au Fils de Dieu,
Saint Joseph ô prie pour nous
dans nos soucis de la vie,
pour nos famille, notre santé, notre travail.

Saint Joseph, prie pour nous
Jusquà nos derniers jours
Saint Joseph, prie pour nous
à l’heure de notre mort.
Amen, amen, amen

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