Aimons comme Jésus

Bonjour les amis,

Dans l’Evangile de ce jour, les disciples sont « à côté de la plaque ». Cela nous est particulièrement utile pour identifier les tentations qui peuvent nous animer nous aussi. Hier et avant-hier nous avons pu observer les racines d’orgueil et de jalousie, cette mauvaise herbe dont nous n’arrivons pas nous débarrasser totalement.
Aujourd’hui, c’est une sorte de violence qui se manifeste chez Jean et Jacques. La tentation est très fréquente, souvent profondément enracinée en nous, de répondre à la violence par la violence. C’est même souvent le premier mouvement qui nous anime.
Au contraire, Jésus nous invite à désamorcer toute violence, à répondre au mal par le bien. Ce n’est humainement pas facile. Arriver à répondre spontanément à la violence par l’amour est une véritable grâce que nous pouvons et même devons demander chaque jour, car c’est le plus précieux témoignage que nous chrétiens pouvons donner dans ce monde. Je ne vous cacherai pas que voir mes sœurs et frères ne serait-ce que s’échanger des mots violents me remue toujours au plus profond. Cela ne résout rien, c’est de l’énergie négative, c’est s’encombrer de ressentiments inutiles dont la racine est à chercher dans l’orgueil, le besoin inutile d’avoir raison. Cela nous éloigne les uns des autres, et donc de Dieu. Jésus nous invite à aimer comme Lui aime, avec une infinie miséricorde.
Comme nous le disait P. Emmanuel Payen ce matin sur RCF, Jésus respecte infiniment nos libertés. Il n’intervient que par amour, jamais par la force, par la contrainte ou par la peur, « ni par puissance ni par force mais par l’Esprit du Seigneur » (Za 4,6). Dans l’histoire des hommes, les guerres dites de religions ont toujours pour racine la conviction que ceux qui ne sont pas de la même religion sont dans l’erreur et doivent être combattus voire éliminés. Et malheureusement nous le savons, cela reste d’actualité sur notre planète, les discriminations religieuses existent toujours dans nos sociétés, les massacres au nom d’une religion sont encore trop fréquents dans certains pays.
Jésus vient mettre fin à de telles guerres, ainsi qu’à nos petites querelles, en tarissant leur source : Il ne vient pas s’imposer, Il ne cherche pas avoir raison, mais il vient éclairer nos consciences et convertir nos cœurs avec infinies patience, tendresse, douceur, et détermination. Il développe la force du pardon jusque sur la croix quand Il dit à son Père «  Pardonne-leur ils ne savent pas ce qu’ils font ». Jésus ne manifeste sa Puissance que par l’amour, l’humilité et le service.
Face à ces paroles exigeantes, nous pouvons douter de nous-mêmes, nous sentir faibles, découragés parfois. N’avez-vous jamais l’impression que certains jours, les Paroles de Jésus nous sont directement adressées et que Jésus vient nous corriger personnellement ? Si cela vous arrive, comme à moi, souvenons-nous que Dieu nous aime infiniment et nous aide à tirer profit des corrections, des contrariétés, de la souffrance, de l’échec pour puissions continuer malgré tout avec Lui. Dieu nous aide à labourer notre terre, à la rendre plus fertile, et à avancer sur notre chemin de sainteté guidés par le Saint Esprit.
Méditons sur ce thème ce conte très inspirant : « L’histoire d’un porteur d’eau indien raconte qu’il avait deux grandes jarres, suspendues aux extrémités d’un bâton qu’il portait sur ses épaules: l’une était parfaite, alors que l’autre jarre avait un éclat et perdait de l’eau. Celle-ci voyait l’autre si parfaite et avait honte, alors un jour elle dit au porteur d’eau qu’elle était triste car à cause des fissures elle ne portait que la moitié d’eau qu’il pouvait porter et vendre. Alors le porteur lui dit: «En rentrant à la maison regarde les fleurs qui poussent au bord du chemin. Et la jarre vit des fleurs magnifiques, mais à nouveau elle se rendit compte qu’elle perdait de l’eau, elle se mit à dire «Je ne sers à rien. Je fais tout de travers». Le porteur lui répondit: «T’es-tu rendu compte qu’il n’y a de belles fleurs que de ton côté? Je connaissais déjà tes fissures et j’ai voulu en tirer parti et j’ai planté des semences de fleurs de ton côté du chemin et tu les arroses tout au long du chemin et j’ai pu cueillir ces fleurs pour l’autel de la Sainte Vierge. Sans toi, telle que tu es, je n’aurais pas pu faire une telle beauté». »

Seigneur, Tu nous dis « Voici que je me tiens à la porte, et je frappe. Si quelqu’un entend ma voix et ouvre la porte, j’entrerai chez lui ; je prendrai mon repas avec lui, et lui avec moi.» Ap 3,20 Aide-nous à désencombrer notre cœur et à l’ouvrir à Ta miséricorde, à Ta compassion, à Ta bienveillance.
Que nous sachions T’accueillir chaque jour au plus profond de nous-mêmes, au cœur de notre vie.
Ne nous permets pas d’être cause de conflits, de divisions, voire de violence même verbale; “Reprends-nous vivement” lorsque nous prétendons défendre ton Royaume d’amour au moyen de ces armes.
Apprends-nous à renoncer à toute violence, à prier pour ceux qui refusent de T’accueillir, à préparer la venue du Seigneur dans le cœur des hommes en répandant, par nos choix quotidiens et le témoignage par notre vie, le seul Feu que tu veux répandre sur notre monde, celui de ton Esprit de charité et de paix.

Belle prière à tous,
Nathalie et Pascal

Source d’inspiration : https://www.alsace.catholique.fr/vie-chretienne/, https://app.decouvrir-dieu.com/newsletter/, meditation du matin sur RCF, https://www.regnumchristi.fr/meditation-du-jour/

CHANT

Ruah ruah ruah ruah ruah ruah (Esprit, souffle, vent en hébreu).
Ni par puissance, ni par force, Mais par l’Esprit du Seigneur.

PREMIERE LECTURE

« Des peuples nombreux viendront à Jérusalem chercher le Seigneur » (Za 8, 20-23)

Lecture du livre de Zacharie le prophète

Ainsi parle le Seigneur de l’univers :
Voici que, de nouveau, des peuples afflueront,
des habitants de nombreuses villes.
Les habitants d’une ville iront dans une autre ville
et diront :
« Allons apaiser la face du Seigneur,
allons chercher le Seigneur de l’univers !
Quant à moi, j’y vais. »
Des peuples nombreux et des nations puissantes
viendront à Jérusalem
chercher le Seigneur de l’univers
et apaiser sa face.
Ainsi parle le Seigneur de l’univers :
En ces jours-là, dix hommes de toute langue et de toute nation
saisiront un Juif par son vêtement et lui diront :
« Nous voulons aller avec vous,
car nous avons appris que Dieu est avec vous. »

Parole du Seigneur.

EVANGILE

« Jésus, le visage déterminé, prit la route de Jérusalem » (Lc 9, 51-56)

Évangile de Jésus Christ selon Saint Luc

Comme s’accomplissait le temps
où il allait être enlevé au ciel,
Jésus, le visage déterminé,
prit la route de Jérusalem.
Il envoya, en avant de lui, des messagers ;
ceux-ci se mirent en route
et entrèrent dans un village de Samaritains
pour préparer sa venue.
Mais on refusa de le recevoir,
parce qu’il se dirigeait vers Jérusalem.
Voyant cela, les disciples Jacques et Jean dirent :
« Seigneur, veux-tu que nous ordonnions
qu’un feu tombe du ciel et les détruise ? »
Mais Jésus, se retournant, les réprimanda.
Puis ils partirent pour un autre village.

– Acclamons la Parole de Dieu : Louange à toi, Seigneur Jésus !

Homélie du Père Maximin Noudehou sur la première lecture

Paroles du Pape François

Et Jésus seul. Il n’a pas été accompagné dans cette décision, car personne ne comprenait le mystère de Jésus. La solitude de Jésus sur le chemin de Jérusalem : seul. Et ce, jusqu’à la fin. Pensons alors à l’abandon des disciples, à la trahison de Pierre… Seul. Combien de fois ai-je essayé de faire tant de choses sans te regarder, toi qui as fait cela pour moi ? Qui est entré dans la patience – l’homme patient, le Dieu patient – qui tolère si patiemment mes péchés, mes échecs ? Et parle à Jésus comme ça. Il est déterminé à toujours aller de l’avant, à se mettre en valeur et à le remercier. Prenons un peu de temps aujourd’hui, quelques minutes – cinq, dix, quinze – devant le Crucifix peut-être ou dans notre imagination, voyons Jésus marcher résolument vers Jérusalem et demandons la grâce d’avoir le courage de le suivre de près.

Pape François, Sainte-Marthe, 3 octobre 2017, Source : https://www.vaticannews.va/

Notre Père

Notre Père qui es aux Cieux, Que ton nom soit sanctifié, Que ton règne vienne, Que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel. Donne-nous  aujourd’hui  notre  pain  de  ce  jour. Pardonne  nous  nos  offenses,  comme  nous  pardonnons  aussi  à  ceux qui nous ont offensé. Ne nous laisse pas entrer en tentation, mais délivre nous du Mal. Délivre-nous de tout mal, Seigneur, et donne la paix à notre temps. Par ta miséricorde, libère-nous du péché, rassure-nous devant  les  épreuves  en  cette  vie  où  nous  espérons  le  bonheur  que  tu  promets  et  l’avènement  de  Jésus  le Christ,  notre  Sauveur. Car c’est à toi qu’appartiennent, le règne, la puissance et la gloire, pour les siècles des siècles, Amen ! Seigneur  Jésus-Christ,  tu  as  dit  à  tes  Apôtres  :  « Je  vous  laisse  la  paix,  je  vous  donne  ma  paix ». Ne  regarde  pas  nos  péchés, mais la foi de ton Eglise. Pour que ta volonté s’accomplisse, donne-lui toujours cette paix, et conduis-la vers l’unité parfaite, toi qui règnes pour les siècles des siècles. Amen !

Prière à Marie

Prière à Joseph

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