Dis Papa c’est quoi la fête juive de Souccot ?

Du lundi 20 septembre au lundi 27 septembre, la communauté juive va célébrer Souccot, « la fête des cabanes ». Le temps de Souccot, « fête des tentes » ou « des cabanes », est celui de la joie, du temps consécutif au repentir, au pardon. C’est le temps de la vie renouvelée.
Souccot est la suite d’un long mois de fêtes, un enchaînement d’émotions spirituelles, fortes et structurantes. Ainsi, Roch hachana, jour du Jugement, ou Yom Kippour, le grand Pardon, précèdent Souccot, qui est le temps de la joie après l’introspection.
Cette fête renvoie à l’époque où le peuple d’Israël vivait dans le désert, depuis leur sortie d’Egypte jusqu’à leur arrivée en Terre promise. Elle honore également la dernière récolte de l’année.

Une fête symbole d’humilité
Lors de cette fête automnale, la communauté juive se rend à la synagogue, où est terminée la lecture du Pentateuque. Elle est également invitée à vivre pendant ces sept jours dans une cabane, appelée la Soukka, construite spécialement pour la fête et installée en extérieur. Si cela est possible, les juifs doivent manger, dormir et étudier la Torah à l’intérieur de cette cabane.
Cette cabane, on la construit dans son jardin, dans sa cour. Si les matériaux dévolus à la construction du mur sont à notre convenance, le toit doit être d’origine végétale, détaché du sol. On y mange, on y étudie, on y dort. Cette pratique renvoie à la condition humaine, fragile, dans l’humilité et la simplicité.
Pour autant, cette cabane protège ses habitants. Ainsi, l’on fait l’expérience du sentiment de providence, de la protection. La cabane est un lieu de sainteté, on y surveille ses actes et son langage. Il s’agit d’un lieu supérieur à la maison, moins solide certes, mais moins profane.

Dieu protège
Le terme des « cabanes » fait son apparition lorsque Dieu accorde sa protection au peuple fuyant l’Egypte. Les « nuées » enveloppent la multitude itinérante qui traverse le désert.
Aussi, cette cabane sommaire, faite de branchages, symbolise l’importance d’être entouré par Dieu. On se déleste des choses matérielles pour recevoir, et se rendre compte que l’on n’est pas en danger.

Unité de l’être et diversité de la masse
Chaque soir de Souccot, on reçoit des « invités ». Abraham, Isaac, Jacob, David… à mesure que la fête se déploie, chaque soir, le croyant entre en communion avec une figure. Cela l’inscrit dans la lignée des bâtisseurs : ces figures combinées entre elles ont fait l’âme d’Israël. Pendant cette semaine de fête, les Juifs doivent également, pendant la prière qui a traditionnellement lieu le matin, et se tient le rituel des « quatre espèces » , pendant lequel on prend dans la main droite un loulav, qui est un bouquet de branches de palmier, de saule et de myrte, ainsi que dans la main gauche, un cédrat. La coutume est d’agiter ces bouquets dans les six directions : vers le sud, vers le nord, vers l’est, vers le haut, vers le bas et vers l’ouest pour signifier que Dieu est partout. Chaque espèce renvoie à une partie du corps : le palmier à la colonne vertébrale, le cédrat au coeur, le saule à la bouche… Ce sont les éléments de notre structure qui ont besoin d’être rassemblés, formant ainsi l’unité de l’être.
De plus, se combinent également certaines plantes ayant, pour les unes, de bonnes odeurs, d’autres, de bonnes saveurs. Ces attributs renvoient à l’action et au savoir, en combinaisons. Ces associations symbolisent le fait que la masse ne s’élève que si les déficiences des uns sont comblées par les qualités des autres : seul, on est lacunaire. On trouve en l’autre ce que l’on n’a pas en nous. Là est proclamée la diversité de la masse, enrichissante.

Le huitième de clôture
Le dernier jour de la fête de Souccot est appelé le « huitième de clôture ». C’est là un jour sans commandement, sans rite. Plus besoin d’accessoire pour être en intimité avec le créateur : Dieu, ce jour, est l’invité.

Source : rtl.fr et rcf.fr

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