Bonjour les amis,
» Où donc aller, loin de ton souffle ? où m’enfuir, loin de ta face ? Je gravis les cieux : tu es là ; je descends chez les morts : te voici. Je prends les ailes de l’aurore et me pose au-delà des mers : même là, ta main me conduit, ta main droite me saisit. J’avais dit : « Les ténèbres m’écrasent ! » mais la nuit devient lumière autour de moi. Même la ténèbre pour toi n’est pas ténèbre, et la nuit comme le jour est lumière ! » (Ps 138 (139))
Dans l’Evangile du jour comme ces derniers et prochains jours, Jésus invective les scribes et les pharisiens. Jésus condamne des attitudes qui n’ont rien ni de sincère, honnête, loyale ou noble qui sont des vertus voulues par Dieu mais avant tout humaines.
Le Père de Boccard nous disait ce matin sur RCF : « De même que ces mêmes scribes et pharisiens construisent des tombeaux pour les prophètes et se désolidarisent des exactions que leurs pères ont commis à leur égard. Ils le font comme un signe de repentir envers leurs aînés. C’est comme s’ils disaient : « nous, jamais nous n’aurions agi ainsi ! », oubliant que leurs ancêtres tenaient les mêmes propos et avaient la même attitude. Ils sont donc bien les dignes héritiers de ceux qui ont assassiné les prophètes. Ils le prouveront plus tard en faisant mettre à mort Jésus.
Jésus met donc le doigt sur une grande contradiction qui nous concerne (presque) tous : l’image que nous renvoyons ne correspond pas à la réalité, car nous renvoyons ce que nous voulons montrer de positif en nous alors que nous ne connaissons que trop bien nos péchés, nos faiblesses, nos contradictions, dont nous ne sommes pas fiers et que nous cherchons à cacher. Et si Jésus souligne cette contradiction, ce n’est pas pour nous faire culpabiliser, mais pour provoquer en nous un désir de conversion, d’avancer plus loin avec Lui.
Lorsque nous arrivons à voir, à mettre en lumière cette contradiction entre notre intérieur et notre extérieur, c’est déjà un grand pas et peut-être même une grâce, et il ne s’agit pas de nous affliger de cette situation, mais plutôt de prendre cela comme une stimulation à faire correspondre notre intérieur à la beauté, la pureté et à la vérité de la Parole de Dieu.
Nous pouvons demander aujourd’hui une grâce particulière pour lutter contre le mal que nous reconnaissons sincèrement en nous, même s’il est invisible à nos proches.
Le Père de Boccard ajoutait « Ce ne sont pas nos paroles qui nous jugent, ce sont nos actes – c’est à-travers eux que Dieu reconnaitra les siens. Saint Louis (que nous fêtons aujourd’hui) avait un grand sens de Dieu et de la justice. Il préférait voir son fils mort plutôt que de le savoir offenser Dieu gravement. Soyons vrais, ajustés au Christ, c’est ainsi que nous rejoindrons Celui qui est la vérité. Que nos actes manifestent notre foi dans un profond réalisme. La prière d’ordination d’un prêtre dit ceci : « Prenez conscience de ce que vous ferez, vivez ce que vous accomplirez, et conformez-vous au mystère de la Croix du Seigneur » et pour un diacre lorsqu’il reçoit l’évangile : « Recevez l’évangile du Christ que vous êtes chargé d’annoncer, veiller à croire ce que vous lirez, à enseigner ce que vous croyez, à imiter ce que vous enseignez ». Que cette prière soit de plus en plus vraie pour chacun d’entre nous. »
Enfin, nous vous encourageons à lire l’homélie de notre Evêque de Grenoble – Vienne lors du pèlerinage diocésain à Lourdes qui nous parle de notre beauté intérieure et comment elle peut se voir extérieurement, et dont voici un extrait :
« L’homme qui accueille la grâce du Christ s’embellit de jour en jour. Il n’a pas besoin de passer par une chirurgie esthétique. Dans notre culture égocentrée, je suis frappé du nombre de personnes qui recourent à la chirurgie esthétique, pour donner d’elles-mêmes une meilleure image, une fausse image en fait, pour tromper les autres en les séduisant. Elles feraient mieux de venir à Lourdes, qui est un grand hôpital spécialisé dans les soins et la chirurgie esthétique de l’âme. Lourdes est un lieu pour faire des cures de beauté intérieure, des cures de jeunesse de l’âme, qui ne manquent pas de rejaillir à l’extérieur ; les nombreuses guérisons intérieures et physiques en témoignent. Jésus est le chirurgien et médecin chef, Marie est l’infirmière, Bernadette est l’humble aide-soignante.
Il m’est arrivé de voir des personnes embellir au cours d’une longue retraite spirituelle ; avec la grâce, leur visage se pacifiait, s’ouvrait, se décrispait. Dans leur regard, on retrouvait la joie de vivre, l’assurance d’être aimée, la confiance, la bienveillance. Il arrive qu’une personne convertie, qui a fait une expérience forte de l’amour de Dieu ressemble à une personne amoureuse ; tout en elle est transfiguré, embelli par l’amour. J’ai vu aussi, plus récemment, un vieux chartreux qui n’en avait plus que pour quelques semaines à vivre : son regard reflétait une beauté intérieure, une jeunesse de l’âme, sur un visage usé mais déjà transfiguré. A Lourdes, on apprend à voir avec un regard intérieur, purifié : les malades, les personnes porteuses de handicap, toutes les misères humaines réunies à Lourdes sont vues dans le regard même de Dieu, dans leur véritable beauté, au-delà des apparences. Cette année, il manque cette beauté mystérieuse à Lourdes. Jeune pèlerin à Lourdes, il y a des années, j’ai été consolé, réconforté par le regard lumineux de lépreux. La beauté intérieure, qui se reflète à l’extérieur vient d’une âme réconciliée avec Dieu, avec elle-même, avec les autres ; elle est unifiée. Elle est décentrée d’elle-même et tournée vers Dieu et vers les autres. Elle est dans la joie et l’amour. ».
L’intégralité du texte se trouve sur ce lien : https://www.diocese-grenoble-vienne.fr/discours-de-kerimel.html
Demandons donc l’aide et l’intercession de Marie qui ne parle pas beaucoup, mais dont le oui au bien, à la grâce, est unique et véridique et dont le non au mal, au péché, ferme et sincère, que nous ayons le profond désir d’unifier notre être, entre intérieur et extérieur, paroles, pensées et actes, que Dieu soit au cœur de tout ce que nous sommes.
Belle prière à tous,
Nathalie et Pascal
Source d’inspiration : Méditation du Père de Boccard ce matin sur RCF; https://www.alsace.catholique.fr/vie-chretienne/, https://app.decouvrir-dieu.com/newsletter/
CHANT
Garde-moi mon Seigneur, j’ai fait de Toi mon refuge. Je Te bénis Seigneur qui T´es fait mon conseil, et qui même la nuit instruit mon cœur. Je Te garde Seigneur devant moi sans relâche et près de Toi, je ne peux chanceler. Tu m´ouvres le chemin de la vie éternelle et de Toi seul dépend mon sort. Tu es mon Dieu, Je n´ai d´autre bonheur que toi, Seigneur, tu es toute ma joie !
PREMIERE LECTURE
« En travaillant nuit et jour, nous vous avons annoncé l’Évangile de Dieu » (1 Th 2, 9-13)
Lecture de la première lettre de saint Paul apôtre aux Thessaloniciens
Vous vous rappelez, frères,
nos peines et nos fatigues :
c’est en travaillant nuit et jour,
pour n’être à la charge d’aucun d’entre vous,
que nous vous avons annoncé l’Évangile de Dieu.
Vous êtes témoins,
et Dieu aussi,
de notre attitude si sainte, si juste et irréprochable
envers vous, les croyants.
Et vous savez bien que nous avons été pour chacun de vous
comme un père avec ses enfants :
nous vous avons exhortés et encouragés,
nous vous avons suppliés
d’avoir une conduite digne de Dieu,
lui qui vous appelle à son Royaume et à sa gloire.
Et voici pourquoi nous ne cessons de rendre grâce à Dieu :
quand vous avez reçu la parole de Dieu
que nous vous faisions entendre,
vous l’avez accueillie pour ce qu’elle est réellement,
non pas une parole d’hommes, mais la parole de Dieu
qui est à l’œuvre en vous, les croyants.
Parole du Seigneur.
EVANGILE
« Vous êtes bien les fils de ceux qui ont assassiné les prophètes » (Mt 23, 27-32)
Évangile de Jésus Christ selon Saint Matthieu
En ce temps-là,
Jésus disait :
« Malheureux êtes-vous, scribes et pharisiens hypocrites,
parce que vous ressemblez à des sépulcres blanchis à la chaux :
à l’extérieur ils ont une belle apparence,
mais l’intérieur est rempli d’ossements
et de toutes sortes de choses impures.
C’est ainsi que vous, à l’extérieur,
pour les gens, vous avez l’apparence d’hommes justes,
mais à l’intérieur vous êtes pleins d’hypocrisie et de mal.
Malheureux êtes-vous, scribes et pharisiens hypocrites,
parce que vous bâtissez les sépulcres des prophètes,
vous décorez les tombeaux des justes,
et vous dites :
“Si nous avions vécu à l’époque de nos pères,
nous n’aurions pas été leurs complices
pour verser le sang des prophètes.”
Ainsi, vous témoignez contre vous-mêmes :
vous êtes bien les fils de ceux qui ont assassiné les prophètes.
Vous donc, mettez le comble à la mesure de vos pères ! »
– Acclamons la Parole de Dieu : Louange à toi, Seigneur Jésus !
Homélie du Père Maximin Noudehou
1 Thessaloniciens 2, 9-13
« Vous vous rappelez, frères, nos peines et nos fatigues : c’est en travaillant nuit et jour, pour n’être à la charge d’aucun d’entre vous, que nous vous avons annoncé l’Évangile de Dieu. »
À Thessalonique, comme ailleurs, Paul a tenu à subvenir lui-même à ses besoins. Pourtant, s’il était à la charge de la communauté, il n’aurait commis aucun abus. Car, non seulement c’était la pratique chez les maîtres de son temps mais, surtout, ce n’était nullement contraire à l’annonce de la Bonne nouvelle. (Cf. Luc 10, 7 ; 1Corinthiens 9, 3-14 ; 1 Thimothée 5, 17-18). Ce faisant, l’Apôtre ne cherchait pas uniquement à être libre à l’égard de tous (Cf. 1 Corinthiens 9, 18-19), il était particulièrement préoccupé de faire en sorte que rien, dans sa manière de vivre, ne porte préjudice à l’accueil de la Parole. Il ne voulait pas être responsable d’un rejet ou d’une méprise. Pour lui, il devait être évident pour tous que la Bonne Nouvelle est pur don et non un moyen de s’enrichir. Annoncer l’Évangile relevait d’une mission et non d’un métier. Par sa pratique, il témoignait également que la Bonne Nouvelle est si importante qu’elle mérite qu’il s’investisse totalement pour elle afin que nul n’en soit privé faute de moyens. Il peut alors rendre grâce pour les Thessaloniciens dans la mesure où sa prédication a été fructueuse : « Quand vous avez reçu la parole de Dieu que nous vous faisions entendre, vous l’avez accueillie pour ce qu’elle est réellement, non pas une parole d’hommes, mais la parole de Dieu qui est à l’œuvre en vous, les croyants. »
Aujourd’hui encore, dans certaines communautés ou Églises locales, par rapport aux prêtres et aux catéchistes, la question autant que la réalité de la prise en charge continuent d’être une préoccupation majeure. La pratique et l’enseignement de Saint Paul apportent une réponse capitale. Qu’il y ait une prise en charge ou non, il convient que chacun (donateur et bénéficiaire ou non) veille à avoir une conduite digne de Dieu afin que la Bonne Nouvelle soit toujours reçue comme Parole de Dieu. Nul ne devrait essayer d’instrumentaliser la Parole.
La Parole de Dieu n’est pas un fonds de commerce.
Comment te positionnes-tu par rapport aux moyens nécessaires à l’annonce de l’Évangile ?
« Vous êtes témoins, et Dieu aussi, de notre attitude si sainte, si juste et irréprochable envers vous, les croyants. Et vous savez bien que nous avons été pour chacun de vous comme un père avec ses enfants. »
Paul, le passionné de Dieu, prend à témoin la Communauté ecclésiale et Dieu, Lui-même, au sujet de l’exemplarité de sa conduite. L’exercice de sa paternité à l’égard de chacun des croyants constitue l’un des aspects de cette conduite. Il a usé, à cet effet, d’exhortation, d’encouragement et de supplication…
Il est manifeste que pour Saint Paul, la Communauté ecclésiale est une famille. Ceux, qui y assument une charge pastorale, sont appelés à l’exercer dans une attitude profondément paternelle (sans paternalisme). Il est fort regrettable que nous manquions d’attention, de compréhension, de compassion, de cœur, bref, d’humanité. Mais, il est scandaleux que ce soit un choix délibéré de notre part. Nous ne pouvons pas servir Dieu dans le mépris de l’être humain. Nous ne pouvons pas annoncer le Christ et ne pas prendre grand soin de chacun de ceux qui Lui ont coûté son Sang précieux. Annoncer la Bonne Nouvelle, c’est être, tout entier, à ceux que Jésus a aimés jusqu’au bout.
Toute pastorale qui évacue l’être humain concret ou qui n’en fait qu’un prétexte est contre Dieu.
Seigneur notre Dieu, que toute notre humanité témoigne de ta divinité.
Paroles du Pape François
L’hypocrisie est le langage du diable, c’est le langage du mal qui entre dans nos cœurs et qui est semé par le diable. On ne peut pas vivre avec des personnes hypocrites, mais il y en a. Jésus aime démasquer l’hypocrisie. Il sait que c’est précisément cette attitude hypocrite qui le conduira à la mort, car l’hypocrite ne se demande pas s’il utilise des moyens licites ou non, il va de l’avant: la calomnie? «Faisons la calomnie»; le faux témoignage? «Cherchons un faux témoin.»
Pape François, Homélie, Sainte-Marthe, 15 octobre 2019, Source : https://www.vaticannews.va/
Notre Père
Notre Père qui es aux Cieux, Que ton nom soit sanctifié, Que ton règne vienne, Que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel. Donne-nous aujourd’hui notre pain de ce jour. Pardonne nous nos offenses, comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensé. Ne nous laisse pas entrer en tentation, mais délivre nous du Mal. Délivre-nous de tout mal, Seigneur, et donne la paix à notre temps. Par ta miséricorde, libère-nous du péché, rassure-nous devant les épreuves en cette vie où nous espérons le bonheur que tu promets et l’avènement de Jésus le Christ, notre Sauveur. Car c’est à toi qu’appartiennent, le règne, la puissance et la gloire, pour les siècles des siècles, Amen ! Seigneur Jésus-Christ, tu as dit à tes Apôtres : « Je vous laisse la paix, je vous donne ma paix ». Ne regarde pas nos péchés, mais la foi de ton Eglise. Pour que ta volonté s’accomplisse, donne-lui toujours cette paix, et conduis-la vers l’unité parfaite, toi qui règnes pour les siècles des siècles. Amen ! |
Prière à Marie
Le Seigneur est avec vous.
Vous êtes bénie entre toutes les femmes
Et Jésus, le fruit de vos entrailles, est béni.
Sainte Marie, Mère de Dieu,
Priez pour nous pauvres pécheurs,
Maintenant et à l’heure de notre mort.
Amen

Prière à Joseph
Toi que la grâce divine a comblée.
Le Seigneur a reposé dans tes bras,
Le Sauveur a grandi sous tes yeux.
Je te salue Joseph,
Entre tous les hommes Tu es béni,
Jésus, l’Enfant divin de Marie,
ta virginale épouse, est béni.
Saint Joseph donné pour père au Fils de Dieu,
Saint Joseph ô prie pour nous
dans nos soucis de la vie,
pour nos famille, notre santé, notre travail.
Saint Joseph, prie pour nous
Jusquà nos derniers jours
Saint Joseph, prie pour nous
à l’heure de notre mort.
Amen, amen, amen
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