Mon Seigneur et mon Dieu !

Bonjour les amis,

 » Louez le Seigneur, tous les peuples ; fêtez-le, tous les pays ! Son amour envers nous s’est montré le plus fort ; éternelle est la fidélité du Seigneur ! « (Ps 116, 1, 2)

Seigneur, de nos jours, nous n’avons plus le bonheur de Te voir Te manifester comme Tu l’as fait avec Thomas et ses compères. Mais nous savons par ta Parole que ta Résurrection est la plus belle manifestation de Ta filiation divine. Notre foi ne peut plus dépendre de nos yeux et nos oreilles, encore moins de nos mains ; elle repose totalement sur les paroles, les gestes et les actions qui manifestent Ta présence dans le monde et en nous.
Donne-nous de vouloir et de savoir les reconnaitre.
Nous célébrons aujourd’hui l’apôtre Thomas, un Saint qui me touche beaucoup pour de multiples raisons personnelles mais aussi car je trouve qu’il nous représente assez bien car pour croire, nous aussi avons besoin de croire. Et ce cri du cœur de Thomas me rappelle modestement mais avec émotion le mien d’il y a quelques années : « Mon Seigneur et mon Dieu ! ».
A la lecture de ce texte, nous pouvons d’abord nous demander pourquoi Thomas n’était pas présent, avec les autres apôtres, le soir de Pâques ? Était-il en train de faire quelque chose pour le groupe, cherche à manger par exemple ? Était-il parti voir des copains ? Ou peut-être avait-il choisi de s’éloigner un peu des autres apôtres, un besoin de distance ou de ressourcement ou un désaccord après le départ de Jésus. Ce texte est donc bien sûr une expression de sa foi, mais probablement aussi l’expérience d’une communion retrouvée avec les autres apôtres autour de Jésus ressuscité. Si Thomas a pu faire cette expérience de rencontre avec le Christ, c’est parce qu’il a accepté d’être à nouveau avec les apôtres. Un des messages de ce texte est donc peut-être de nous dire que notre foi grandit avant tout grâce à la communion avec nos frères et sœurs, et dans notre unité avec l’Eglise.
Dans la 1ère lecture, Saint Paul nous parle assez clairement de cette famille de Dieu qu’est l’Eglise, dans laquelle nous invités à nous sentir pleinement chez nous, à nous sentir en Dieu, frères et sœurs avec les autres femmes et hommes, passés, présents et futurs, pour participer à la construction et être un des éléments du Temple Saint, et devenir nous-mêmes demeures de Dieu.
Méditons avec ces deux textes, cette invitation à une fraternité universelle en Jésus et donc en l’Eglise.

Seigneur Jésus, Toi qui es si bon, si jamais Tu vois que je m’éloigne de Toi, viens à ma rencontre comme Tu l’as fait avec Thomas.
« Mon Seigneur et mon Dieu enlève de mon chemin tout ce qui m’éloigne de Toi; mon Seigneur et mon Dieu ; donne-moi tout ce qui me rapproche de Toi; mon Seigneur et mon Dieu, fais que je m’oublie moi-même afin de me donner entièrement à Toi. » (Saint Nicolas de Flüe).
Seigneur, comme ton apôtre Thomas, nous voulons contempler Ton Côté ouvert pour nous et T’écouter nous dire : « Regarde ce Côté, les entrailles de ma Miséricorde sont ouvertes. Si tu t’avances pour boire à cette source divine, je te réconcilierai avec moi et tu communieras à mon Amour. N’aie pas peur de t’approcher de moi et ce, même si tes péchés sont comme l’écarlate. Ton péché ne sera jamais assez puissant pour mettre en échec ma Miséricorde ». Abbé Link
Comme Thomas qui est ensuite parti porter la Bonne Nouvelle vers l’Orient, Seigneur, élargis les horizons de notre cœur, que nous reconnaissions en tout homme et toute femme, un frère ou une sœur. Amen.

Belle prière à tous,
Nathalie et Pascal

Source d’inspiration : https://app.decouvrir-dieu.com/

CHANT

Mon Seigneur et mon Dieu, Tu nous as voulu heureux, unis d’un amour sincère, que nous soyons le templ eoù Tu demeures, qu’il en soit ainsi !

PREMIERE LECTURE

« Intégrés dans la construction qui a pour fondations les Apôtres » (Ep 2, 19-22)

Lecture de la lettre de saint Paul Apôtre aux Éphésiens

Frères,
vous n’êtes plus des étrangers ni des gens de passage,
vous êtes concitoyens des saints,
vous êtes membres de la famille de Dieu,
car vous avez été intégrés dans la construction
qui a pour fondations les Apôtres et les prophètes ;
et la pierre angulaire, c’est le Christ Jésus lui-même.
En lui, toute la construction s’élève harmonieusement
pour devenir un temple saint dans le Seigneur.
En lui, vous êtes, vous aussi, des éléments d’une même construction
pour devenir une demeure de Dieu par l’Esprit Saint .
– Parole du Seigneur.
Parole du Seigneur.

EVANGILE

« Mon Seigneur et mon Dieu ! » (Jn 20, 24-29)

Évangile de Jésus Christ selon Saint Jean

L’un des Douze, Thomas
(dont le nom signifie : Jumeau),
n’était pas avec eux
quand Jésus était venu.
Les autres disciples lui disaient :
« Nous avons vu le Seigneur ! »
Mais il leur déclara :
« Si je ne vois pas dans ses mains la marque des clous,
si je ne mets pas mon doigt à l’endroit des clous,
si je ne mets pas la main dans son côté,
non, je ne croirai pas ! »
Huit jours plus tard,
les disciples se trouvaient de nouveau dans la maison,
et Thomas était avec eux.
Jésus vient,
alors que les portes étaient verrouillées,
et il était là au milieu d’eux.
Il dit :
« La paix soit avec vous ! »
Puis il dit à Thomas :
« Avance ton doigt ici, et vois mes mains ;
avance ta main, et mets-la dans mon côté :
cesse d’être incrédule,
sois croyant. »
Thomas lui dit alors :
« Mon Seigneur et mon Dieu ! »
Jésus lui dit :
« Parce que tu m’as vu, tu crois.
Heureux ceux qui croient sans avoir vu. »

– Acclamons la Parole de Dieu : Louange à toi, Seigneur Jésus !

Méditation de Pasteur J.P. Sternberger (RCF)

On aurait pu croire que Jésus est revenu à cause de Thomas. À Pâques en effet, il n’était pas là. Mais comme il est revenu voir les dix, c’est à dire les 12 disciples sans Judas ni Thomas, on peux penser que Jésus a voulu se montrer à Thomas, le dernier des apôtres à être témoin de la résurrection.
Moi je me dis en relisant ce texte que c’est aussi pour les autres que Jésus est venu, les autres toujours enfermés dans la maison comme si cette résurrection ne changeait rien à nos peurs, nos enfermements, nos difficulté à sortir de nous-mêmes.
À tous, aux onze, à tous ceux qui ont vu, Jésus dit : “heureux ceux qui croient sans avoir vu”. Et vous l’avez compris, il parle de nous !     Oui, aux témoins de la résurrection, Jésus proclame “heureux” ceux qui ne sont pas témoins, tout au moins, ceux qui ne sont pas témoins au sens habituel du mot, ceux qui n’ont pas vu le ressuscité. Et ceux-là, c’est nous. 
Pourtant, nous aussi, nous connaissons la peur des autres au point de nous enfermer parfois dans des maisons, des raisonnements, des visions du monde. Et nous en sommes malheureux de ne pas savoir en sortir.     Mais nous sommes aussi heureux quand il nous arrive de croire que le crucifié a traversé la mort et qu’il est désormais plus fort que tous nos renoncements.
Tu es venu Seigneur ce matin, pas pour Thomas, mais pour nous, pour nous redire la salutation de Pâques : « la paix soit avec vous » 
Amen

Homélie du Père Maximin Noudehou

Paroles du Pape François

C’était un homme têtu. Mais, le Seigneur voulait vraiment un homme têtu pour nous faire comprendre une chose plus grande. Thomas a vu le Seigneur, a été invité à mettre son doigt dans la plaie des clous; il a posé sa main sur son côté, et il n’a pas dit: « C’est vrai : le Seigneur est ressuscité! ». Non ! Il est allé plus loin. Il a dit: « Dieu! » Le premier des disciples à faire la confession de la divinité du Christ, après la Résurrection. Et il s’est prosterné.

Pape François, Homélie à Sainte-Marthe, 3 juillet 2013, Source : https://www.vaticannews.va/

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