Prenons un chemin fraternel

Bonjour les amis,

Seigneur, continue à transformer notre cœur pendant ce temps de Carême pour que nous ressemblions davantage à Toi de jour en jour.

« Si le méchant se détourne de tous les péchés qu’il a commis, s’il observe tous mes décrets, s’il pratique le droit et la justice, c’est certain, il vivra, il ne mourra pas. » (Ez 18, 21-28)
« Près du Seigneur, est l’amour ; près de lui, abonde le rachat. C’est lui qui rachètera Israël de toutes ses fautes. » (Ps 129 (130) 7bc-8)

Si l’Evangile me touche chaque jour, celui d’aujourd’hui m’interpelle encore plus et a une signification toute particulière. La violence, et d’autant plus celle entre chrétiens, me perturbe toujours et me déstabilise souvent, car cette violence me parait si éloignée de Dieu, de son amour, qu’elle m’attriste profondément et que je n’arrive pas à l’accepter.

« Tu ne commettras pas de meurtre ». En effet, l’interprétation à faire de ce commandement est beaucoup plus large que celle du meurtre physique. Par notre attitude ou nos paroles, nous pouvons aussi tuer ou détruire. Tuer une confiance, un rêve, la joie, une espérance, créer des blessures,  et parfois si profondément que ce peut être définitif. Jésus nous invite donc à éliminer toute trace de violence dans nos actes, nos paroles et même nos pensées.

Bien sûr, comme pour beaucoup de commandements de Jésus, celui-ci est très exigeant et est un véritable chemin de vie. Alors, essayons de toujours garder en mémoire que les relations entre notre prochain et nous-même, entre Dieu et nous-même, sont liées. L’une et l’autre vont ensemble. Pour rencontrer Dieu, il nous faut un cœur léger d’avoir accompli des actes de charité, non pas léger de fautes, mais léger d’avoir demandé pardon.

Ce chemin difficile suit une logique d’amour. Nous vivons continuellement en relation les uns avec les autres. Ce sont les relations, les rencontres qui nous font avancer, travailler, construire une famille, … et même nous construire nous-même. Notre vie est relation et rencontre, avec nous-même, notre prochain et Dieu, alors essayons de mettre de l’amour, de la charité, du pardon dans nos relations et profitons de ce temps de Carême pour nous fortifier dans cet amour fraternel en Christ, en demandant cette grâce au Seigneur et l’aide de l’Esprit-Saint car comme le disait St Paul aux galates : « voici le fruit de l’Esprit : amour, joie, paix, patience, bonté, bienveillance, fidélité, douceur et maîtrise de soi. » Ga 5,222-23

Le Pape Benoît XVI nous a aussi écrit: «Nous ne pouvons pas communiquer avec le Seigneur, si nous ne communiquons pas entre nous. Si nous voulons nous présenter à Lui, nous devons également nous mettre en mouvement pour aller les uns à la rencontre des autres. C’est pourquoi il faut apprendre la grande leçon du pardon: ne pas laisser notre âme être rongée par le ressentiment, mais ouvrir notre cœur à la magnanimité de l’écoute de l’autre, ouvrir notre coeur à la compréhension à son égard, à l’éventuelle acceptation de ses excuses, au don généreux des nôtres»

Saint-Esprit, donne-nous la force pour demander pardon lorsque cela nous est difficile.
Donne-nous d’accueillir cette invitation à la paix en nous et entre nous, et la grâce de Dieu qui l’accompagne.
Donne-nous de n’accepter aucune forme de violence dans notre vie

Belle prière à tous,
Nathalie et Pascal

CHANT

Que serait ce monde

Si l’amour n’était qu’un mirage Si la vie n’était qu’un voyage Que serait ce monde Que serait ce monde
Si la paix n’était qu’un message Si la fête n’était que de passage Que serait ce monde Que serait ce monde

Sans toi sans moi sans lui sans eux sans elle Sans qu’il n’y ait d’amour entre nous deux
Sans vous s’enivrer seul serait cruel Sans qu’il n’y ait un jour où être heureux

Si la mort avait un visage Si la peur était un présage Que serait ce monde Que serait ce monde
Si la vie n’était qu’un long métrage Et nos sourires qu’un maquillage Que serait ce monde Que serait ce monde

Sans toi sans moi sans lui sans eux sans elle Sans qu’il n’y ait d’amour entre nous deux
Sans vous s’enivrer seul serait cruel Sans qu’il n’y ait un jour où être heureux Que serait ce monde Ooohhh Que serait ce monde
Sans toi sans moi sans lui sans eux sans elle Sans qu’il n’y ait d’amour entre nous deux
Sans vous s’enivrer seul serait cruel Sans qu’il n’y ait un jour où être heureux

PREMIERE LECTURE

Lecture du livre du prophète Ézékiel

Ainsi parle le Seigneur Dieu :
Si le méchant se détourne de tous les péchés qu’il a commis,
s’il observe tous mes décrets,
s’il pratique le droit et la justice,
c’est certain, il vivra, il ne mourra pas.
On ne se souviendra d’aucun des crimes qu’il a commis,
il vivra à cause de la justice qu’il a pratiquée.
Prendrais-je donc plaisir à la mort du méchant
– oracle du Seigneur Dieu –,
et non pas plutôt à ce qu’il se détourne de sa conduite
et qu’il vive ?
Mais le juste, s’il se détourne de sa justice et fait le mal
en imitant toutes les abominations du méchant,
il le ferait et il vivrait ?
Toute la justice qu’il avait pratiquée,
on ne s’en souviendra plus :
à cause de son infidélité et de son péché,
il mourra !
Et pourtant vous dites :
« La conduite du Seigneur n’est pas la bonne. »
Écoutez donc, fils d’Israël :
est-ce ma conduite qui n’est pas la bonne ?
N’est-ce pas plutôt la vôtre ?
Si le juste se détourne de sa justice,
commet le mal, et meurt dans cet état,
c’est à cause de son mal qu’il mourra.
Si le méchant se détourne de sa méchanceté
pour pratiquer le droit et la justice,
il sauvera sa vie.
Il a ouvert les yeux
et s’est détourné de ses crimes.
C’est certain, il vivra, il ne mourra pas.

EVANGILE

Va d’abord te réconcilier avec ton frère (Mt 5, 20-26)

Évangile de Jésus Christ selon Saint Matthieu

   En ce temps-là,
Jésus disait à ses disciples :
« Je vous le dis :
Si votre justice ne surpasse pas
celle des scribes et des pharisiens,
vous n’entrerez pas dans le royaume des Cieux.
Vous avez appris qu’il a été dit aux anciens :
Tu ne commettras pas de meurtre,
et si quelqu’un commet un meurtre,
il devra passer en jugement.
Eh bien ! moi, je vous dis :
Tout homme qui se met en colère contre son frère
devra passer en jugement.
Si quelqu’un insulte son frère,
il devra passer devant le tribunal.
Si quelqu’un le traite de fou,
il sera passible de la géhenne de feu.
Donc, lorsque tu vas présenter ton offrande à l’autel,
si, là, tu te souviens que ton frère a quelque chose contre toi,
laisse ton offrande, là, devant l’autel,
va d’abord te réconcilier avec ton frère,
et ensuite viens présenter ton offrande.
Mets-toi vite d’accord avec ton adversaire
pendant que tu es en chemin avec lui,
pour éviter que ton adversaire ne te livre au juge,
le juge au garde,
et qu’on ne te jette en prison.
Amen, je te le dis :
tu n’en sortiras pas
avant d’avoir payé jusqu’au dernier sou. »

– Acclamons la Parole de Dieu : Louange à toi, Seigneur Jésus !

Méditation de Mgr Emmanuel Gobilliard (RCF)

Nous imaginons parfois Dieu comme un tentateur, comme quelqu’un qui nous éprouverait en permanence, qui nous mettrait à l’épreuve, comme pour nous tester. La vérité c’est que Dieu nous aime et qu’il veut que nous soyons heureux. Il ne nous soumet pas à la tentation ! C’est pour cela que notre traduction liturgique a changé, qu’elle s’est affinée. Il n’est pas question que Dieu nous soumette à la tentation. Il voudrait, parce qu’il est bon, que nous ne soyons pas tentés, que nous n’entrions même pas en tentation. Souvent c’est nous-mêmes qui nous mettons en danger, qui entrons, par orgueil ou par faiblesse dans la spirale de la tentation, qui laissons entrer dans nos pensées des inclinations vers le mal. Et une fois que le ver est dans le fruit, il travaille, sournoisement pour affaiblir tout l’édifice, jusqu’à ce que tout s’écroule. Laissez entrer la haine, et votre cœur se délitera. On ne tue pas du jour au lendemain sur un coup de tête.
On commence par juger, puis par se justifier, par haïr. Les pensées se forment et le projet se construit lentement, surement. C’est comme l’adultère. A propos de l’adultère Jésus a dit, dans le même esprit qu’à propos du meurtre : quiconque regarde une femme pour la convoiter a déjà commis un adultère avec elle dans son cœur. Nous perdons notre attention. Nous nous détournons de notre amour, de notre engagement, et nous laissons nos désirs établir leur influence, nous diriger. C’est alors que nous perdons notre liberté. Et que nous entrons dans la spirale du péché. D’ailleurs, je pense que nous savons en conscience, à quel moment telle chute tel péché grave a commencé à faire en nous son travail sournois. Cet évangile est exigeant, parce qu’il nous demande de ne même pas éprouver de sentiment de haine, mais c’est pour notre bien, et j’ose le dire pour notre tranquillité.
Dieu ne veut pas que nous soyons tentés, il ne veut pas que nous ayons à lutter, il souhaite que nous puissions anticiper, nous mettre en lien avec l’Esprit Saint, qui est un esprit de paix, de douceur, d’amour, de patience. Si vous voulez connaitre ce que l’Esprit Saint produit en nous, relisez l’épitre aux Galates, au chapitre 5 où il est dit : voici ce que produit l’Esprit : amour, joie, paix, patience, bonté, bienveillance, fidélité, douceur et maîtrise de soi. Ce que veut Dieu, par-dessus tout, c’est que nous soyons influencés par l’Esprit Saint, qu’il nous inspire, qu’il dirige nos actions, nos pensées, nos relations.
S’il fait en nous sa demeure, non seulement nous serons heureux et paisibles, mais nous rendrons les autres heureux, et nous serons artisans de paix. N’hésitons pas à demander cette grâce à notre Dieu et soyons sûrs qu’il nous exaucera.

Homélie du Père Maximin Noudehou

« Écoutez donc, fils d’Israël : est-ce ma conduite qui n’est pas la bonne ? N’est-ce pas plutôt la vôtre ? Si le juste se détourne de sa justice, commet le mal, et meurt dans cet état, c’est à cause de son mal qu’il mourra. Si le méchant se détourne de sa méchanceté pour pratiquer le droit et la justice, il sauvera sa vie. Il a ouvert les yeux et s’est détourné de ses crimes. C’est certain, il vivra, il ne mourra pas. »

En ce monde, tous les changements sont possibles. Le choix pour le bien ou pour le mal reste à notre portée durant notre existence terrestre. Car ce temps est celui de l’exercice de notre liberté ; et chacun de nos actes a une incidence sur notre relation à Dieu. Il est sensible à notre option ou non pour le droit et la justice. Sa Miséricorde respecte nos choix de vie. Nul n’est fixé d’avance sur son sort final. Si Dieu agissait ainsi, Il se montrerait injuste et nierait notre responsabilité. D’une certaine manière, nous déterminons ce sort. Il se fait que, pendant que nous désirons le pardon de Dieu, nous le refusons aux autres. Alors que nous réclamons justice pour nous, que nous demandons de la reconnaissance pour nos efforts, nous n’en jugeons pas les autres dignes. Et nous souhaitons que Dieu nous suive dans cette dérive. Mais ce que le Seigneur désire pour tous et chacun, c’est la vie éternelle et non la mort éternelle. Ce qu’Il veut, c’est que nous prenions le chemin de la Vie : Il ne saurait prendre plaisir à la mort du méchant. Chaque instant de notre vie prend alors une importance capitale et sollicite toute notre capacité d’amour pour Dieu et pour le prochain… D’où l’urgence de la conversion et la nécessité de la persévérance dans le bien. Que celui qui est debout prenne garde de tomber. Et que celui qui est tombé s’empresse de se relever.

Chacun de nos actes a un poids d’éternité.
Et si cet instant était le dernier ?

Seigneur, que mon cœur veille pour qu’à ton retour, je sois au nombre de tes élus.

Paroles du Pape François

De tout cela, on comprend que Jésus ne donne pas d’importance à l’observance disciplinaire et à la conduite extérieure seules. Il va à la racine de la Loi, visant surtout l’intention, c’est-à-dire le cœur de l’homme, où prennent leurs origines nos actions bonnes ou mauvaises. Pour obtenir des comportements bons et honnêtes, les règles juridiques ne suffisent pas, mais il faut des motivations profondes, expression d’une sagesse cachée, la Sagesse de Dieu, qui peut être accueillie grâce à l’Esprit Saint. Et nous, par la foi en Christ, nous pouvons nous ouvrir à l’action de l’Esprit, qui nous rend capables de vivre l’amour divin.

Pape François, Angélus, 16 février 2014, Source : https://www.vaticannews.va/

Notre Père

Notre Père qui es aux Cieux, Que ton nom soit sanctifié, Que ton règne vienne, Que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel.
Donne-nous  aujourd’hui  notre  pain  de  ce  jour.
Pardonne  nous  nos  offenses,  comme  nous  pardonnons  aussi  à  ceux qui nous ont offensé.
Ne nous laisse pas entrer en tentation, mais délivre nous du Mal.

Délivre-nous de tout mal, Seigneur, et donne la paix à notre temps. Par ta miséricorde, libère-nous du péché, rassure-nous devant  les  épreuves  en  cette  vie  où  nous  espérons  le  bonheur  que  tu  promets  et  l’avènement  de  Jésus  le Christ,  notre  Sauveur.

Car c’est à toi qu’appartiennent, le règne, la puissance et la gloire, pour les siècles des siècles, Amen !

Seigneur  Jésus-Christ,  tu  as  dit  à  tes  Apôtres  :  « Je  vous  laisse  la  paix,  je  vous  donne  ma  paix ». Ne  regarde  pas  nos  péchés, mais la foi de ton Eglise. Pour que ta volonté s’accomplisse, donne-lui toujours cette paix, et conduis-la vers l’unité parfaite, toi qui règnes pour les siècles des siècles. Amen !

Prière à Marie





Je vous salue Marie pleine de grâce, le Seigneur est avec vous.
Vous êtes bénie entre toutes les femmes et Jésus, le fruit de vos entrailles, est béni.
Sainte Marie, Mère de Dieu, priez pour nous pauvres pécheurs,
Maintenant et à l’heure de notre mort.

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