Tisser mille riens avec les nuances de notre amour

Bonjour les amis,

« Si tu fais disparaître de chez toi le joug, le geste accusateur, la parole malfaisante, si tu donnes à celui qui a faim ce que toi, tu désires, et si tu combles les désirs du malheureux, ta lumière se lèvera dans les ténèbres et ton obscurité sera lumière de midi. Le Seigneur sera toujours ton guide. »  (Is 58, 9b-14)
 » Écoute, Seigneur, réponds-moi, car je suis pauvre et malheureux. Veille sur moi qui suis fidèle, ô mon Dieu, sauve ton serviteur qui s’appuie sur toi. Prends pitié de moi, Seigneur, toi que j’appelle chaque jour. Seigneur, réjouis ton serviteur : vers toi, j’élève mon âme ! Toi qui es bon et qui pardonnes, plein d’amour pour tous ceux qui t’appellent, écoute ma prière, Seigneur, entends ma voix qui te supplie. » Ps 85 (86)

« Pourquoi, alors que nous et les pharisiens, nous jeûnons, tes disciples ne jeûnent-ils pas ? » Mt 9,14 « Pourquoi mangez-vous et buvez-vous avec les publicains et les pécheurs ? » Lc 5, 30
Les querelles, jalousies, et incompréhensions que nous voyons dans les évangiles d’hier et celui d’aujourd’hui mettent selon moi en valeur la diversité et donc la richesse de notre église, et au-delà de nos envies ou attentes personnelles, tous nous avons un rôle actif à jouer dans et pour l’église, et nous pouvons rendre grâce au Seigneur pour tous ceux et celles qui œuvrent pour l’église, souvent dans la discrétion, à animer, créer, organiser, coordonner, aider, chanter, prier, écrire, informer, relier… et qui considèrent souvent que ce qu’ils ou elles font n’est pas grand chose, juste un petit rien, un petit grain de sable, et personnellement je me sens aussi un tout petit rien dans l’église.

Mais en fait, nous nous sommes que de petits grains de sable, tous différents, comme ceux tout polis et tout ronds du désert, qui n’en connaissent que le silence, ou ceux de la plage, informes, brisés par la vie, ceux du marbre broyé avec des arêtes vives, ceux avec lesquels on fait des châteaux de sable et vivent dans les cris des enfants… quelle vie insignifiante mais indispensable que celle du grain de sable, qui finit en poussière.

Mais tous ces grains que nous sommes, reliés par le ciment qu’est l’Esprit-Saint, arrosés par la grâce divine et l’eau vive de l’espérance, nous formons et nous construisons chaque jour l’Eglise du Seigneur, celle qui est là, bien présente au milieu de nos villes, de notre monde, active, rayonnante, qui se fait visible par ses actions, humble, puissante et pauvre à la fois.
Nous sommes tous de petits riens mais nous sommes tous indispensables, pour le Seigneur, pour l’église, et aussi pour nos frères.
Nous avons envie de vous partager ce beau texte de Maurice Zundel qui nous parle de ces petits riens qui sont tout dans la vie; qui nous dit qu’être attentif à la douleur de quelqu’un, devenir une présence réelle, être là comme un visage ouvert et compréhensif, rendre sensible un cœur qui vibre avec le cœur d’autrui, il n’y a rien de meilleur et qui nous mette davantage en la présence de l’Amour de Dieu.

« La vie est composée de ces riens comme la musique est faite tout entière de nuances et c’est en tissant ces mille riens avec les nuances de notre amour que nous entrerons dans le secret du Cœur de notre Seigneur | DR
Voyez: saint François va mourir. Il y a là une immense détresse pour ses disciples. Eh bien! Il fait chanter le Cantique du Soleil. Ce chant va détendre, détendre ce deuil, jeter sur cette scène déchirante une note de joie et les disciples ne pourront jamais se souvenir de cette mort, sans y puiser cette pensée de vie et de jubilation et ils sauront que, pour leur maître, la mort n’a pas été une détresse, mais un grand élan d’amour vers le Christ dans lequel il n’a jamais cessé d’espérer.
Ou bien Thomas More, ce grand martyr anglais du 16ème siècle, quand il va monter à l’échafaud, dit au bourreau: « Aide-moi à monter. Pour la descente, je me tirerai d’affaire tout seul. » Il fait une plaisanterie qui doit donner au bourreau le sentiment qu’il n’accomplit pas quelque chose de terrible puisque le martyr, car c’est d’un martyr qu’il s’agit, le martyr monte à l’échafaud avec tant de paix dans le cœur et tant d’allégresse dans la voix.
C’est en tissant ces mille riens avec les nuances de notre amour que nous entrerons dans le secret du Cœur de notre Seigneur.

Sainte Catherine de Sienne, dans une de ses lettres les plus célèbres, raconte une visite qu’elle a faite à un jeune homme, Nicolas Toldo, qui est condamné à mort, condamné à mort pour un rien: il a dit quelque plaisanterie un peu irrévérencieuse à l’adresse du magistrat et, pour ce simple fait, il va être décapité.
Ce jeune homme qui est de Pérouse, qui est plein de vie (c’est le printemps), voudrait vivre de toute sa force de jeunesse. Il est désespéré, il est plein de révolte contre Dieu. Et Catherine va le trouver dans sa prison, elle lui parle de l’Amour du Christ, de sa Présence, de sa Passion et de sa participation à sa mort, s’il l’accepte, de devenir un mystère de la Rédemption.
Il y a dans la présence de Catherine une telle charité, un tel rayonnement, une telle transparence que ce jeune homme est transfiguré et il dit oui, il l’accepte, il accepte cette mort, il est tout prêt à l’offrir à Dieu pourvu qu’elle accepte, elle aussi, de l’accompagner au lieu de son supplice.
Catherine en effet, le jour de l’exécution, précède Nicolas et met sa tête sur le billot et prie longuement pour lui et elle supplie le Seigneur d’être une présence réelle au moment de l’exécution et, quand Nicolas arrive accompagné du bourreau, Catherine dispose sa tête sur le billot, elle l’encourage et lui sourit: « Va, ne crains pas, mon frère, sous peu tu seras aux noces de l’éternel. »
Et Nicolas ne voit plus que ce visage, ce visage de bonté, ce visage de grâce et de charité et le condamné meurt sans même s’être aperçu de son exécution et Catherine reçoit sa tête sanglante contre son cœur.
Ce n’est rien, justement, ce rien c’est cette nuance exquise de la grâce et de la charité qui était plus forte que la mort, qui en a dissipé les appréhensions et toutes les révoltes et qui a fait de cette exécution injuste et brutale une offrande presque joyeuse d’amour.

C’EST PAR-LÀ QUE NOUS ENGENDRONS NOTRE SEIGNEUR
Nous n’aurons pas encore aujourd’hui, peut-être, nous n’aurons pas encore l’occasion d’assister à une exécution capitale et d’en adoucir l’amertume, mais nous pouvons, à chaque instant du jour, prévenir les blessures du cœur qui sont déjà une manière de mort.
C’est en tissant ces mille riens avec les nuances de notre amour que nous entrerons dans le secret du Cœur de notre Seigneur, et que nous serons pour les autres, l’étoile qui les conduit à l’Amour infini qui nous apparaît, aujourd’hui, sous les traits d’un tout petit enfant.
Par ces toutes petites prévenances qui sont des riens, par ces nuances exquises de la bonté et du silence et de la tendresse qui introduisent justement dans la vie une présence dont notre visage fait sensible un cœur. Et c’est par-là que nous engendrons notre Seigneur Jésus-Christ dans le mystère de son Épiphanie.
Car c’est Jésus, justement, qui est allé jusqu’au bout de cette sensibilité humaine et, pour répondre aux appels de cette sensibilité humaine, il a fait son premier miracle et il a fait aussi la résurrection de Lazare, son plus grand miracle.

La vie est composée de ces riens comme la musique est faite tout entière de nuances et c’est en tissant ces mille riens avec les nuances de notre amour que nous entrerons dans le secret du Cœur de notre Seigneur et que nous serons, pour les autres, l’étoile qui les conduit à l’Amour infini qui nous apparaît, aujourd’hui, sous les traits d’un tout petit enfant. »
Source : mauricezundel.com

Belle prière à tous,
Nathalie et Pascal

CHANT

Que vive mon âme à te louer

Que vive mon âme à te louer! Tu as posé une lampe,
Une lumière sur ma route, ta parole Seigneur, ta parole seigneur

Heureux ceux qui marchent dans tes voies, Seigneur!
De tout mon coeur je veux garder ta parole,
Ne me délaisse pas, Dieu de ma joie!

Que vive mon âme à te louer! Tu as posé une lampe,
Une lumière sur ma route, ta parole Seigneur, ta parole seigneur

Heureux ceux qui veulent faire ta volonté,
Je cours sans peur sur la voie de tes préceptes
Et mes lèvres publient ta vérité.

Que vive mon âme à te louer! Tu as posé une lampe,
Une lumière sur ma route, ta parole Seigneur, ta parole seigneur

Heureux ceux qui suivent tes commandements!
Oui, plus que l’or, que l’or fin, j’aime ta loi;
Plus douce que le miel est ta promesse.

Que vive mon âme à te louer! Tu as posé une lampe,
Une lumière sur ma route, ta parole Seigneur, ta parole seigneur

Heureux ceux qui méditent sur la sagesse!
Vivifie-moi, apprends-moi tes volontés;
Dès l’aube, de ta joie tu m’as comblé.

PREMIERE LECTURE

« Si tu donnes à celui qui a faim ce que toi, tu désires, ta lumière se lèvera dans les ténèbres » (Is 58, 9b-14)

Lecture du Livre du Prophète Isaïe

Ainsi parle le Seigneur :
Si tu fais disparaître de chez toi
le joug, le geste accusateur, la parole malfaisante,
si tu donnes à celui qui a faim ce que toi, tu désires,
et si tu combles les désirs du malheureux,
ta lumière se lèvera dans les ténèbres
et ton obscurité sera lumière de midi.
Le Seigneur sera toujours ton guide.
En plein désert, il comblera tes désirs
et te rendra vigueur.
Tu seras comme un jardin bien irrigué,
comme une source où les eaux ne manquent jamais.
Tu rebâtiras les ruines anciennes,
tu restaureras les fondations séculaires.
On t’appellera : « Celui qui répare les brèches »,
« Celui qui remet en service les chemins ».
Si tu t’abstiens de voyager le jour du sabbat,
de traiter tes affaires pendant mon jour saint,
si tu nommes « délices » le sabbat
et déclares « glorieux » le jour saint du Seigneur,
si tu le glorifies, en évitant
démarches, affaires et pourparlers,
alors tu trouveras tes délices dans le Seigneur ;
je te ferai chevaucher sur les hauteurs du pays,
je te donnerai pour vivre l’héritage de Jacob ton père.
Oui, la bouche du Seigneur a parlé.
– Parole du Seigneur.

EVANGILE

« Je ne suis pas venu appeler des justes mais des pécheurs, pour qu’ils se convertissent » (Lc 5, 27-32)

Évangile de Jésus Christ selon Saint Luc

En ce temps-là,
Jésus sortit et remarqua un publicain
(c’est-à-dire un collecteur d’impôts)
du nom de Lévi
assis au bureau des impôts.
Il lui dit :
« Suis-moi. »
Abandonnant tout,
l’homme se leva ; et il le suivait.
Lévi donna pour Jésus une grande réception dans sa maison ;
il y avait là une foule nombreuse de publicains et d’autres gens
attablés avec eux.
Les pharisiens et les scribes de leur parti récriminaient
en disant à ses disciples :
« Pourquoi mangez-vous et buvez-vous
avec les publicains et les pécheurs ? »
Jésus leur répondit :
« Ce ne sont pas les gens en bonne santé
qui ont besoin du médecin,
mais les malades.
Je ne suis pas venu appeler des justes
mais des pécheurs,
pour qu’ils se convertissent. »

– Acclamons la Parole de Dieu : Louange à toi, Seigneur Jésus !

Méditation du Père Emmanuel Pic (RCF)

Une fois de plus, Jésus s’est fait piéger. Le voilà invité chez un publicain, avec des gens douteux, des gens de rien, des corrompus, des pécheurs. Un dialogue s’engage avec les pharisiens indignés, qui s’attirent cette réponse : « Je ne suis pas venu appeler les justes, mais les pécheurs. »
C’est toujours la même histoire : la brebis perdue compte plus que les 99 autres qui sont restées dans l’enclos. Le fils prodigue est rétabli dans ses droits alors que le sérieux n’obtiendra aucune récompense. Les prostituées entreront avant nous dans le royaume des cieux. Pour Jésus, c’est : les pécheurs d’abord, pour les autres on verra plus tard.

Pourquoi Jésus est-il comme ça ? C’est que, pour lui, ce qui passe en premier, c’est la mission, l’annonce de la bonne nouvelle. Ce n’est pas qu’il n’aime pas les autres ; c’est qu’ils n’ont plus besoin de lui. Rester entre soi, c’est la mort de l’évangélisation. Car comment convertir ceux qui sont convaincus d’avance ?
Tant qu’on en reste là, tout va bien. Mais le problème survient lorsque ceux qui n’ont pas besoin de Jésus finissent par oublier qu’au fond d’eux-mêmes, en réalité, ils continuent à en avoir besoin. Pécheurs, ils le sont, eux aussi – qui ne l’est pas ? Car il ne suffit pas de s’abstenir de faire le mal. Il faut aussi rester humble, savoir dire « Moi aussi je pourrais agir ainsi ». En un mot, il faut laisser béante l’ouverture par laquelle Dieu pourrait entrer en nous. Se reconnaître pécheur, ce n’est pas se laisser aller à la culpabilité, cette complicité malsaine avec le mal. C’est laisser ouverte la porte par laquelle le Christ peut entrer en nous et prendre place à notre table, comme il a pris place à celle de Lévi le publicain.

Homélie du Père Maximin Noudehou

« Ainsi parle le Seigneur : Si tu fais disparaître de chez toi le joug, le geste accusateur, la parole malfaisante, si tu donnes à celui qui a faim ce que toi, tu désires, et si tu combles les désirs du malheureux, ta lumière se lèvera dans les ténèbres et ton obscurité sera lumière de midi. Le Seigneur sera toujours ton guide. En plein désert, il comblera tes désirs et te rendra vigueur. »

L’amour fraternel se révèle comme un large éventail d’attention et d’actions qui inscrit dans la dynamique des œuvres de miséricorde. Et le Seigneur n’y reste pas indifférent. Il comble qui s’y adonne. En réalité, ces œuvres disposent à recevoir les grâces divines. Elles sont une manière de remettre le gouvernail de sa vie entre les mains de Dieu. Elles rendent capables d’exploits… Elles constituent une mission de restauration, autrement dit, de rédemption… C’est une manière d’entretenir l’espérance, de témoigner qu’en Dieu, tout est encore possible et que la bonté est plus forte que le mal et ses conséquences… Dans le même temps, une attention particulière doit être portée au Jour du Seigneur. C’est le signe, une fois encore, que l’amour pour le prochain ne saurait dispenser de l’amour pour Dieu et vice-versa. C’est ce que le Seigneur nous recommande en ce temps. Il dépend de nous, en fait, que nous jouissions des largesses de Dieu et que notre existence soit un resplendissement de sa grâce. Il dépend de nous que nous fassions l’expérience bienheureuse de sa proximité.
Dieu comble le cœur qui se donne.
Dans quelle mesure mets-tu en œuvre la miséricorde ?

Seigneur, fais de moi un artisan de ta miséricorde.

Paroles du Pape François

Le fait de mettre de côté la capacité de comprendre la révélation de Dieu, de comprendre le cœur de Dieu, de comprendre le salut de Dieu – la clé de la connaissance – nous pouvons dire que c’est un grave oubli. On oublie la gratuité du salut; on oublie la proximité de Dieu et on oublie la miséricorde de Dieu.  Pour eux, Dieu est celui qui a fait la loi. Et ce n’est pas le Dieu de la révélation. Le Dieu de la révélation est Dieu qui a commencé à marcher avec nous depuis Abraham jusqu’à Jésus-Christ, Dieu qui marche avec son peuple. Et quand on perd cette relation de proximité avec le Seigneur, on tombe dans cette mentalité obtuse qui croit en l’autosuffisance du salut grâce à l’accomplissement de la loi.

Pape François, Chapelle Ste Marthe, 19 octobre 2017, Source : https://www.vaticannews.va/

Notre Père

Notre Père qui es aux Cieux, Que ton nom soit sanctifié, Que ton règne vienne, Que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel.
Donne-nous  aujourd’hui  notre  pain  de  ce  jour.
Pardonne  nous  nos  offenses,  comme  nous  pardonnons  aussi  à  ceux qui nous ont offensé.
Ne nous laisse pas entrer en tentation, mais délivre nous du Mal.

Délivre-nous de tout mal, Seigneur, et donne la paix à notre temps. Par ta miséricorde, libère-nous du péché, rassure-nous devant  les  épreuves  en  cette  vie  où  nous  espérons  le  bonheur  que  tu  promets  et  l’avènement  de  Jésus  le Christ,  notre  Sauveur.

Car c’est à toi qu’appartiennent, le règne, la puissance et la gloire, pour les siècles des siècles, Amen !

Seigneur  Jésus-Christ,  tu  as  dit  à  tes  Apôtres  :  « Je  vous  laisse  la  paix,  je  vous  donne  ma  paix ». Ne  regarde  pas  nos  péchés, mais la foi de ton Eglise. Pour que ta volonté s’accomplisse, donne-lui toujours cette paix, et conduis-la vers l’unité parfaite, toi qui règnes pour les siècles des siècles. Amen !

Prière à Marie





Je vous salue Marie pleine de grâce, le Seigneur est avec vous.
Vous êtes bénie entre toutes les femmes et Jésus, le fruit de vos entrailles, est béni.
Sainte Marie, Mère de Dieu, priez pour nous pauvres pécheurs,
Maintenant et à l’heure de notre mort.

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