De l’appel au discernement

Bonjour les amis,

Rassemblons nos pensées, écartons nos soucis, les distractions qui nous viennent. Faisons de la place en nous pour recevoir la Bonne Nouvelle.
Seigneur, dans cette prière, permets-nous d’être disponible à Ta présence, de faire le silence dans notre esprit, notre cœur,  et notre âme pour mieux t’écouter. Que Ta Parole porte son fruit en nous et que nous entendions Ton appel.

Aujourd’hui, nous voyons Jésus appeler ses disciples, les envoyer en mission, et leur donner les consignes pour prêcher, guérir les malades et préparer les chemins du Salut. C’est la mission de l’Église, mais aussi celle de chacun de nous. En effet, aucun membre de l’église n’a de rôle passif. Notre rôle de chrétien à tous est, avec la grâce de Jésus, d’être ancrés au milieu de ce monde pour le réveiller et le rendre plus juste et plus saint. Il y a cette belle phrase de St Augustin «qu’en écoutant la prédication de l’Église, le monde puisse croire, qu’en croyant il puisse espérer, qu’en espérant il puisse aimer». Le point clé pour notre mission est d’aimer le monde, de tout notre cœur, et de vivre avec amour la ou les missions qui peuvent nous être confiées, de les accomplir au nom de Dieu pour qu’ils deviennent des témoignages, même si nous n’en recevons aucun fruit. Notre vie de chrétien doit être un témoignage constant, consciemment ou pas.

Je peux témoigner que se sentir appelé par le Seigneur à une mission en son nom, directement dans la prière ou dans un songe, ou à travers un frère, une sœur, ou par l’Eglise même, est très beau, mais c’est aussi une lourde responsabilité. C’est pourquoi un long discernement est important. D’abord pour être sûr que cet appel est bien du Christ lui-même. En effet, tout appel doit venir de Jésus. Personne ne s’appelle soi-même ou ne se missionne soi-même au nom de Jésus. Puis pour bien comprendre ce que Jésus attend de nous, pour partir en mission dans la joie, la paix et la confiance. L’arme principal de l’envoyé en mission est le Christ et son Esprit, alors nous savons que nous ne partons pas seuls en mission, Jésus vient avec nous, c’est lui que nous portons et qui se donne à travers notre action et nos paroles. A travers l’Esprit-Saint, Il nous donne les outils, les paroles au fur et à mesure des besoins, pas besoin de fausses sécurités matérielles. La conscience de notre pauvreté est aussi très importante dans notre mission. Ce n’est pas nous qui agissons grâce à nos talents personnels mais Dieu qui agit à travers nous. Jésus ne nous charge jamais d’une mission trop lourde pour nous, alors ne nous surchargeons pas de choses inutiles mais tout nous est donné au moment opportun. Enfin n’oublions pas le discernement, qui doit nous amener à bien clarifier notre désir afin de répondre oui ou non à une mission en pleine conscience.
St Ignace a beaucoup écrit sur le discernement. Les règles qu’il a énoncées font toujours école même dans le monde professionnel. Je résume un peu ci-dessous mais j’aurais l’occasion de faire un partage uniquement sur ce sujet dans quelques semaines. En attendant, si cela vous intéresse, il y a de nombreux livres ou textes sur Internet :

Pour discerner, d’abord repérer ce à quoi je dis oui : oui à la vie reçue de Dieu. Dieu nous veut vivant dans notre mission.
Ne pas craindre de se laisser interroger. Une décision qui vient de Dieu, elle tient. Elle ne craint pas la question.
Puis, regarder ce à quoi je renonce… pour nous fixer sur ce à quoi nous adhérons, qui  nous  met  en  route  et  qui  produit  des  fruits  de consolation. La tactique du malin est toujours la même : dans une période un petit peu difficile de notre engagement professionnel ou religieux ou en couple, nous sommes très souvent attaqués par ce à quoi nous avons renoncé.
Deux exemples :
le peuple d’Israël qui traverse le désert a dit oui à une expérience de liberté, d’un Dieu qui le  libère  de  la servitude.  Mais dans un  lieu désert, la nourriture  peut laisser à  désirer. Et nous  les voyons se plaindre en disant au Seigneur : « on mangeait mieux  en Egypte ! » Mais s’ils ont pris le chemin à travers le désert, s’ils sont sortis, ce n’est pas pour faire une route gastronomique ! Ils ont dit oui à la liberté.
Avant d’entrer dans la vie religieuse, nous renonçons à fonder une famille, ce qui peut être un choix difficile. Un jour, vous vous promenez et vous voyez un père jouer avec ses enfants… Et une pensée vient tout à coup vous titiller : « Qu’est-ce  que  je  fais  dans  cette  communauté ?  J’aurais  peut-être  mieux  fait  de  me  marier ». Pour faire face à cette tentation, il faut se souvenir du oui à la vie qui nous a mis en route. Ce sera une manière de vérifier la force de ce oui.
Donc : Ne pas prendre la décision dans l’urgence. Les  personnes  qui  nous  font  une  proposition,  si elles tiennent  vraiment  à  nous,  nous  laissent le  temps  de  la  réflexion. Souvent lorsque nous nous sentons acculés à une décision, le simple fait de parler à quelqu’un ré-ouvre des possibles pour retrouver un lieu où l’on peut, même modestement, engager sa liberté.
Enfin, pas de décision importante en période de désolation, c’est-à-dire de doute, de trouble. D’après le R.P. Arnaud de Rolland, s.j. mavocation.org

Seigneur, tu m’appelles à Ton service. Me voici ! Fais de moi un témoin de ton Évangile, un instrument de ton amour, envoie-moi là où des personnes ont besoin de ta présence.

Belle prière à tous,
Nathalie et Pascal

CHANT

La voix du Seigneur m’appelle

La voix du Seigneur m’appelle: Prends ta croix et viens suis-moi!
Je réponds: « Sauveur fidèle, Me voici, je suis à toi! »

Jusqu’au bout je veux te suivre, Dans les bons, les mauvais jours,
À toi pour mourir et vivre, À toi, Jésus, pour toujours.

Jésus donne grâce et gloire Pour le suivre pas à pas,
Avec lui, joie et victoire, Paix et bonheur ici-bas!

Jusqu’au bout je veux te suivre, Dans les bons, les mauvais jours,
À toi pour mourir et vivre, À toi, Jésus, pour toujours.

PREMIERE LECTURE

«Vous êtes venus vers la montagne de Sion et vers la ville du Dieu vivant » (He 12, 18-19.21-24)

Lecture de la lettre aux Hébreux

Frères,
quand vous êtes venus vers Dieu,
vous n’êtes pas venus vers une réalité palpable,
embrasée par le feu, comme la montagne du Sinaï :
pas d’obscurité, de ténèbres ni d’ouragan,
pas de son de trompettes
ni de paroles prononcées par cette voix
que les fils d’Israël demandèrent à ne plus entendre.
Le spectacle était si effrayant
que Moïse dit :
Je suis effrayé et tremblant.
Mais vous êtes venus vers la montagne de Sion
et vers la ville du Dieu vivant, la Jérusalem céleste,
vers des myriades d’anges en fête
et vers l’assemblée des premiers-nés
dont les noms sont inscrits dans les cieux.
Vous êtes venus vers Dieu, le juge de tous,
et vers les esprits des justes amenés à la perfection.
Vous êtes venus vers Jésus,
le médiateur d’une alliance nouvelle,
et vers le sang de l’aspersion,
son sang qui parle plus fort que celui d’Abel.
– Parole du Seigneur.

EVANGILE

« Il commença à les envoyer en mission » (Mc 6, 7-13)

Évangile de Jésus Christ selon Saint Marc

En ce temps-là,
Jésus appela les Douze ;
alors il commença à les envoyer en mission deux par deux.
Il leur donnait autorité sur les esprits impurs,
et il leur prescrivit de ne rien prendre pour la route,
mais seulement un bâton ;
pas de pain, pas de sac,
pas de pièces de monnaie dans leur ceinture.
« Mettez des sandales,
ne prenez pas de tunique de rechange. »
Il leur disait encore :
« Quand vous avez trouvé l’hospitalité dans une maison,
restez- y jusqu’à votre départ.
Si, dans une localité,
on refuse de vous accueillir et de vous écouter,
partez et secouez la poussière de vos pieds :
ce sera pour eux un témoignage. »
Ils partirent,
et proclamèrent qu’il fallait se convertir.
Ils expulsaient beaucoup de démons,
faisaient des onctions d’huile à de nombreux malades,
et les guérissaient.

– Acclamons la Parole de Dieu : Louange à toi, Seigneur Jésus !

Méditation du Pasteur Corinne Charriau (RCF)

Juste avant notre passage, dans les versets qui précédent, Marc raconte la venue de Jésus dans sa patrie et ses interlocuteurs scandalisés, car ils ne reconnaissent pas en lui celui qu’ils ont connu auparavant. En quelques sortes, ils passent à côté de lui. D’ailleurs, il y fera peu de miracles, juste quelques guérisons en imposant les mains. Et juste après, il y a ces mots qui concluent cet épisode et qui ouvrent celui que nous venons d’entendre d’aujourd’hui : « Il parcourait les villages des environs en enseignant. »

Jésus, en envoyant ses disciples en mission deux par deux, prolonge en quelques sortes son activité sur le terrain. Celui qui est en train de parcourir les villages a appelé les douze. C’est ce que nous pouvons d’ailleurs lire plusieurs chapitres avant, au chapitre trois : « Il monte sur la montagne ; il appelle ceux qu’il voulait, et ils vinrent à lui. Il en choisi douze, à qui il donna le nom d’apôtres, pour qu’ils soient avec lui et pour les envoyer proclamer, avec l’autorité pour chasser les démons. »

C’est important d’avoir entendu ces versets car nous avons là le programme missionnaire qui est lancé dans notre passage du jour. Avant d’être envoyés, les douze ont d’abord été appelés, et ils ont répondu à l’appel de Jésus. Leur ministère a pour point d’ancrage l’appel de Jésus. Ils ne se sont pas appelés eux-mêmes, ils ne se sont pas institués eux-mêmes, ils ne se sont d’ailleurs pas envoyés eux-mêmes en mission.

Je soulignerai la radicalité de cet envoi en mission. Certes, ils sont deux par deux, en petites équipes, mais Jésus leur demande de ne pas s’encombrer : une seule tunique, des sandales, un bâton et pas de pain, de besace et de monnaie dans la ceinture.

Les débuts de l’Eglise sont modestes, extrêmement modestes. Il ne s’agit pas de sombrer dans le misérabilisme à la suite de ces versets, mais d’entendre dans ce texte un témoignage de sobriété, de simplicité qui permet de laisser de la place à la rencontre, aux possibilités de témoigner de cette parole qui fait vivre.

Quant à nos disciples partis en mission, leur retour nous sera raconté après-demain dans l’évangile de Marc.

Homélie du Père Maximin Noudehou

« Vous êtes venus vers la montagne de Sion et vers la ville du Dieu vivant, la Jérusalem céleste, vers des myriades d’anges en fête et vers l’assemblée des premiers-nés dont les noms sont inscrits dans les cieux. Vous êtes venus vers Dieu, le juge de tous, et vers les esprits des justes amenés à la perfection. Vous êtes venus vers Jésus, le médiateur d’une alliance nouvelle, et vers le sang de l’aspersion, son sang qui parle plus fort que celui d’Abel. »

Avec l’évocation de la montagne du Sinaï, de l’obscurité, de l’ouragan, du son de trompette, bref, de tout ce spectacle effrayant, nous sommes renvoyés à l’expérience de l’Ancienne Alliance dans laquelle le Peuple d’Israël, établi sous le régime de la Loi, avait de Dieu une vision terrifiante. Le Sinaï, c’est la Loi et toutes les infidélités d’Israël. En mettant notre foi dans le Christ, nous ne nous mettons pas sous le régime de la Loi.
Dans la foi, nous sommes parvenus à la montagne de Sion, c’est-à-dire à la montagne des délices du Seigneur, à son lieu de repos, au lieu de la joie et de la louange (Cf. Psaumes 132 et 48) et à la cité du Grand Roi qu’est le Christ. (Cf. Psaume 2) La Jérusalem céleste témoigne de la réalisation des promesses faites à Abraham et à sa descendance. Avec les myriades d’anges, c’est la sollicitude divine, dont nous jouissons, qui nous est rappelée. La mention de l’assemblée des premiers-nés, des esprits des justes et du Médiateur vise à nous faire comprendre que nous sommes véritablement les héritiers de nos Pères, que c’est pour nous que les promesses ont été réalisées et que nous sommes définitivement sous le régime de la grâce par le Sang de la Nouvelle Alliance. Nous sommes invités à porter un regard nouveau sur le Dieu vivant, Lui qui nous accorde le pardon de nos péchés et nous conduit à la perfection par pure grâce.

L’Amour de Dieu n’est que grâce.
Qu’as-tu fait de la grâce de Dieu ?

Paroles du Pape François

Le disciple missionnaire a avant tout un centre de référence, qui est la personne de Jésus. Le récit l’indique en utilisant une série de verbes qui ont Jésus pour sujet — «il appelle», «il se mit à les envoyer en mission», «en leur donnant pouvoir», «il leur prescrivit», «il leur disait» (vv. 7.8.10) —, de sorte que le départ et l’action des Douze apparaît comme le rayonnement d’un centre, la reproposition de la présence et de l’œuvre de Jésus dans leur action missionnaire. Cela révèle combien les apôtres n’ont rien de personnel à annoncer, ni de capacités personnelles à démontrer, mais qu’ils parlent et agissent en tant qu’«envoyés», messagers de Jésus.

Pape François, Angélus, 15 Juillet 2018, Source : https://www.vaticannews.va/

Notre Père

Notre Père qui es aux Cieux, Que ton nom soit sanctifié, Que ton règne vienne, Que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel.
Donne-nous  aujourd’hui  notre  pain  de  ce  jour.
Pardonne  nous  nos  offenses,  comme  nous  pardonnons  aussi  à  ceux qui nous ont offensé.
Ne nous laisse pas entrer en tentation, mais délivre nous du Mal.

Délivre-nous de tout mal, Seigneur, et donne la paix à notre temps. Par ta miséricorde, libère-nous du péché, rassure-nous devant  les  épreuves  en  cette  vie  où  nous  espérons  le  bonheur  que  tu  promets  et  l’avènement  de  Jésus  le Christ,  notre  Sauveur.

Car c’est à toi qu’appartiennent, le règne, la puissance et la gloire, pour les siècles des siècles, Amen !

Seigneur  Jésus-Christ,  tu  as  dit  à  tes  Apôtres  :  « Je  vous  laisse  la  paix,  je  vous  donne  ma  paix ». Ne  regarde  pas  nos  péchés, mais la foi de ton Eglise. Pour que ta volonté s’accomplisse, donne-lui toujours cette paix, et conduis-la vers l’unité parfaite, toi qui règnes pour les siècles des siècles. Amen !

Prière à Marie





Je vous salue Marie pleine de grâce, le Seigneur est avec vous.
Vous êtes bénie entre toutes les femmes et Jésus, le fruit de vos entrailles, est béni.
Sainte Marie, Mère de Dieu, priez pour nous pauvres pécheurs,
Maintenant et à l’heure de notre mort.

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