Il nous aime

Bonjour les amis,

Aujourd’hui, nous vous invitons à méditer sur ces paroles de Saint Augustin [Magnificat] :

« Voilà du bois de chêne ; un habile artisan voit ce bois non taillé, coupé dans la forêt ; ce bois lui plaît ; je ne sais ce qu’il veut en faire, mais il n’aime pas ce bois pour qu’il demeure tel quel. Son art lui fait voir ce que ce bois peut devenir, son amour ne va pas au bois brut : il aime ce qu’il en fera, non le bois brut. C’est ainsi que Dieu nous a aimés quand nous étions pécheurs. Il nous a aimés pécheurs ; il dit en effet : Ce ne sont pas les bien portants qui ont besoin de médecin, mais les malades (Mt 9, 12). Nous a-t-il aimés pécheurs pour que nous demeurions pécheurs ?
Toi de même, tu vois ton ennemi s’opposer à toi, se déchaîner contre toi, t’accabler de paroles mordantes, se rendre rude par ses affronts, te poursuivre de sa haine ? Mais tu es attentif au fait qu’il est homme. Tu n’aimes pas en lui ce qu’il est, mais ce que tu veux qu’il soit. Donc, quand tu aimes ton ennemi, tu aimes un frère.
Cherche la raison pour laquelle le Christ te dit d’aimer tes ennemis (cf. Mt 5, 44). Est-ce pour qu’ils demeurent à jamais tes ennemis ? S’il te prescrit de les aimer pour qu’ils demeurent tes ennemis, tu les hais, tu ne les aimes pas. Vois comment lui-même les a aimés : non pour qu’ils restent ses persécuteurs, comme le montrent ses paroles : Père, pardonne-leur, car ils ne savent ce qu’ils font (Lc 23, 34). Vouloir qu’ils soient changés, c’était, d’ennemis qu’ils étaient, daigner faire d’eux des frères. »

Puisque nous reconnaissons que l’humanité de Jésus le Christ fut semblable à la nôtre, donne-nous, Seigneur, d’être transformés par lui au plus intime de notre coeur. Donnes-nous la grâce d’aimer comme tu nous aimes.

Sans cette grâce cette conversion nous parait parfois inaccessible, presque impossible.
Mais dans l’évangile du jour et la multiplication des pains, Jésus nous montre que tout est possible pour Dieu, à travers eux et à travers nous. Car Il prend bien soin de passer par ses disciples pour nourrir la foule. Ce sont les disciples qui ont tenu dans les mains ces paniers qui ne sont jamais épuisés.
Ils ont fait une double expérience, celle de leur pauvreté et de leur impuissance, et celle de la puissance de Dieu à travers eux.
Alors, nous vous renouvelons nos voeux et nous vous proposons de confier au Seigneur tout ce qui nous semble humainement impossible, toutes nos impasses, nos nuits, tous nos chemins mortifères, toutes les portes étroites que nous n’arrivons pas à trouver, mais qu’Il pourra ouvrir, illuminer, réaliser à travers nous.

Seigneur, je te rends grâce parce que je fais l’expérience de Ta générosité et de la démesure avec laquelle Tu m’aimes en Te donnant à moi chaque dimanche dans l’Eucharistie. Tu me rassasies. Comment Te dire merci et Te montrer que je Te reçois avec tout l’amour dont je suis capable ? Que puis-je faire pour toi ?
« Jésus ne peut pas faire son miracle sans nous. Il faut que nous lui fournissions d’abord nos minimes ressources humaines ; ces cinq pains, ces deux poissons. Il faut qu’un jeune homme se trouve là, ‘’ici près’’, pour les lui donner. Notre aumône insuffisante, le peu de consolation dont nous sommes capables, qu’est-ce que cela, ô mon Dieu, pour tant de misère ? Donne le peu que tu as : une pièce de monnaie, une heure de ton temps, un geste de secours tôt interrompu, une parole, un accent de sympathie… ‘’Un verre d’eau froide’’. Donne ton rien, ton aide pauvre, ta trop courte pitié, voilà ton affaire. La mienne est de faire en sorte qu’il y en ait assez pour tous. » (Marie Noël, Almanach d’une jeune fille triste, Dimanche 26 mars, Éditions Desclée de Brouwer, 2011) http://www.regnumchristi.fr

Belle prière à tous,
Nathalie et Pascal

CHANT

Voici le corps et le sang du Seigneur … Dieu immortel se donne en nourriture pour que nous ayons la vie éternelle.

Voici le corps et le sang du Seigneur, La coupe du salut et le pain de la vie
Dieu immortel se donne en nourriture Pour que nous ayons la vie éternelle

Au moment de passer vers le Père, Le Seigneur prit du pain et du vin
Pour que soit accompli le mystère Qui apaise à jamais notre faim

Voici le corps et le sang du Seigneur, La coupe du salut et le pain de la vie
Dieu immortel se donne en nourriture Pour que nous ayons la vie éternelle

Dieu se livre lui-même en partage Par amour pour son peuple affamé
Il nous comble de son héritage Afin que nous soyons rassasiés

Voici le corps et le sang du Seigneur, La coupe du salut et le pain de la vie
Dieu immortel se donne en nourriture Pour que nous ayons la vie éternelle

Cest la foi qui nous fait reconnaître Dans ce pain et ce vin consacrés
La présence de Dieu notre Maître Le Seigneur Jésus ressuscité

Voici le corps et le sang du Seigneur, La coupe du salut et le pain de la vie
Dieu immortel se donne en nourriture Pour que nous ayons la vie éternelle

Première lecture

« Dieu est amour » (1 Jn 4, 7-10)

Lecture de la première lettre de saint Jean (4, 7-10)

Bien-aimés,
aimons-nous les uns les autres,
puisque l’amour vient de Dieu.
Celui qui aime est né de Dieu
et connaît Dieu.
Celui qui n’aime pas n’a pas connu Dieu,
car Dieu est amour.
Voici comment l’amour de Dieu
s’est manifesté parmi nous :
Dieu a envoyé son Fils unique dans le monde
pour que nous vivions par lui.
Voici en quoi consiste l’amour :
ce n’est pas nous qui avons aimé Dieu,
c’est lui qui nous a aimés,
et il a envoyé son Fils
en sacrifice de pardon pour nos péchés.

EVANGILE

« Multipliant les pains, Jésus se manifeste comme le Prophète » (Mc 6, 34-44)

Évangile de Jésus Christ selon Saint Marc

En ce temps-là,
Jésus vit une grande foule.
Il fut saisi de compassion envers eux,
parce qu’ils étaient comme des brebis sans berger.
Alors, il se mit à les enseigner longuement.
Déjà l’heure était avancée ;
s’étant approchés de lui, ses disciples disaient :
« L’endroit est désert et déjà l’heure est tardive.
Renvoie-les :
qu’ils aillent dans les campagnes et les villages des environs
s’acheter de quoi manger. »
Il leur répondit :
« Donnez-leur vous-mêmes à manger. »
Ils répliquent :
« Irons-nous dépenser
le salaire de deux cents journées
pour acheter des pains
et leur donner à manger ? »
Jésus leur demande :
« Combien de pains avez-vous ?
Allez voir. »
S’étant informés, ils lui disent :
« Cinq, et deux poissons. »
Il leur ordonna de les faire tous asseoir par groupes
sur l’herbe verte.
Ils se disposèrent par carrés de cent et de cinquante.
Jésus prit les cinq pains et les deux poissons,
et, levant les yeux au ciel,
il prononça la bénédiction
et rompit les pains ;
il les donnait aux disciples pour qu’ils les distribuent à la foule.
Il partagea aussi les deux poissons entre eux tous.
Ils mangèrent tous et ils furent rassasiés.
Et l’on ramassa
les morceaux de pain qui restaient, de quoi remplir douze paniers,
ainsi que les restes des poissons.
Ceux qui avaient mangé les pains
étaient au nombre de cinq mille hommes.

– Acclamons la Parole de Dieu : Louange à toi, Seigneur Jésus !

Méditation du Père Bernard Devert (RCF)

La multiplication des pains, une parole à déchiffrer pour apprendre à compter avec le fragile, éveil à l’Infini.
Cette multiplication des pains est annonciatrice de la venue de l’Eglise : « un jour qui fit grand bruit, la vie est là, chacun s’entend pour comprendre qu’il est aimé d’un même amour. Cette reconnaissance fait tomber les limites. Où donc, s’interrogent les disciples, pourrait-on trouver du pain pour les rassasier ici, dans le désert ». « Combien de pains avez-vous, dit Jésus. Ils lui répondent : « sept et quelques poissons ».
Que reste-t-il après avoir rassasié toute la foule : 12 paniers et quelques poissons. Que signifie ce petit reste. ? Le pain de vie ne manquera jamais. Alors pourquoi tout garder quand tant d’autres crient leur détresse, pour ne rien avoir.
« Ce qui au départ n’a pas été dérobé, n’en doit pas moins être qualifié d’objet volé si on en garde la possession sans nécessité », dit Gandhi.
La multiplication des pains est l’expérience d’un partage ; comment nous transforme-t-il ?
Nos jours sont dans la main de Dieu, dit le psalmiste, mais ceux de Dieu sont aussi dans la nôtre. Il a mal lorsqu’il voit nos mains se refermer pour devenir des poings qui frappent, des poings pour garder.
Le miracle des pains est celui des mains ouvertes.
Que de frères et de sœurs, oubliés de la société, ont faim de dignité, celle qui leur est refusée pour ne pas avoir accès à un toit.
Des logements manquent alors que des milliers sont vacants ; ce qui manque, plus encore, c’est la confiance à partir de laquelle acceptant de ne pas rester crispés sur des avoirs, ou enfermés dans un présent condamnant l’avenir, nous consentirions à faire place à ceux qui ne l’ont pas ou plus.
La foi est toujours un appel à une dé-possession, à un dé-placement pour bâtir une passerelle entre ceux qui comptent et les laissés pour compte. .
Dieu est un passionné de l’échange.
C’est à partir de cette ouverture que, devenant plus responsables, naît l’appel à faire émerger un « autrement » dans le présent de notre histoire.
François, notre Pape, nous dit, il ne s’agit pas de parler mais de parler par toute sa vie.
Oui, une cohérence est à rechercher entre ce que nous recevons et ce que nous croyons. Au diable le virtuel, les mots vains pour être sans levain, il est temps que nos vies traduisent une visibilité de la fraternité.
La multiplication des pains témoigne de la générosité inouïe de Dieu. Deviendra-t-elle la nôtre ; tels sont peut-être, ce matin, le sens et la raison d’être de notre prière. De cette prière, à un moment où à chacun, à ceux que nous aimons, à ceux avec qui nous sommes en relation, nous échangeons des voeux.

Homélie du Père Maximin Noudehou

« Bien-aimés, aimons-nous les uns les autres, puisque l’amour vient de Dieu. Celui qui aime est né de Dieu et connaît Dieu. Celui qui n’aime pas n’a pas connu Dieu, car Dieu est amour. »
Ce qui fonde l’amour mutuel, c’est qu’il a sa source en Dieu. C’est en référence à Dieu que l’amour mutuel nous est recommandé. Cet amour est le signe, la preuve, la conséquence de notre divinisation et de la connaissance de Dieu. Puisque Dieu est amour, alors, il n’est rien en amour qui lui soit étranger. Tout ce que nous pouvons imaginer de bien, considérer comme grand, désirer de noble en amour ne peut venir que de Dieu. Et pourtant, il nous arrive si souvent de penser à donner des leçons d’amour à Dieu. Combien de fois n’avons-nous pas estimé son amour illogique, insuffisant, inapproprié ! C’est une offense que nous faisons ainsi à Dieu.
Dieu est amour.
De quel amour aimes-tu ?

« Voici en quoi consiste l’amour : ce n’est pas nous qui avons aimé Dieu, c’est lui qui nous a aimés, et il a envoyé son Fils en sacrifice de pardon pour nos péchés. »

C’est Dieu qui prend l’initiative de l’amour. Et sa Miséricorde en est la manifestation. Pour nous sauver, Il s’est donné. Puisque pour nous sauver, le juste Juge s’est fait notre unique rançon, tout personne, qui, pour nous, mériterait damnation, devrait particulièrement faire l’objet de notre amour.
L’Amour de Dieu est Miséricorde.
De quel amour aimes-tu ?

Seigneur, apprends-moi à aimer.

Paroles du Pape François

Le Seigneur nous fait toujours revenir à la première rencontre, au premier moment où il nous a regardés, nous a parlé et a fait naître en nous le désir de le suivre. C’est une grâce à demander au Seigneur, car dans la vie nous serons toujours tentés de nous détourner parce que nous voyons autre chose: « Mais ceci fera l’affaire, cette idée est bonne… ». (…) La grâce de toujours revenir au premier appel, au premier moment. (…) N’oublie pas, n’oublie pas ton histoire, quand Jésus t’a regardé avec amour et t’a dit: « Ceci est ton chemin ».

Pape François, Chapelle Ste Marthe, 27 Avril 2020, Source : https://www.vaticannews.va/

Notre Père

Notre Père qui es aux Cieux, Que ton nom soit sanctifié, Que ton règne vienne, Que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel.
Donne-nous  aujourd’hui  notre  pain  de  ce  jour.
Pardonne  nous  nos  offenses,  comme  nous  pardonnons  aussi  à  ceux qui nous ont offensé.
Ne nous laisse pas entrer en tentation, mais délivre nous du Mal.

Délivre-nous de tout mal, Seigneur, et donne la paix à notre temps. Par ta miséricorde, libère-nous du péché, rassure-nous devant  les  épreuves  en  cette  vie  où  nous  espérons  le  bonheur  que  tu  promets  et  l’avènement  de  Jésus  le Christ,  notre  Sauveur.

Car c’est à toi qu’appartiennent, le règne, la puissance et la gloire, pour les siècles des siècles, Amen !

Seigneur  Jésus-Christ,  tu  as  dit  à  tes  Apôtres  :  « Je  vous  laisse  la  paix,  je  vous  donne  ma  paix ». Ne  regarde  pas  nos  péchés, mais la foi de ton Eglise. Pour que ta volonté s’accomplisse, donne-lui toujours cette paix, et conduis-la vers l’unité parfaite, toi qui règnes pour les siècles des siècles. Amen !

Prière à Marie





Je vous salue Marie pleine de grâce, le Seigneur est avec vous.
Vous êtes bénie entre toutes les femmes et Jésus, le fruit de vos entrailles, est béni.
Sainte Marie, Mère de Dieu, priez pour nous pauvres pécheurs,
Maintenant et à l’heure de notre mort.

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