Bonjour les amis,
Notre nouveau Père François Marie nous dit et nous répète : « Nous sommes tous des handicapés de l’amour … tous ! » Alors aujourd’hui dans notre prière, questionnons-nous sur notre façon d’aimer, d’aimer nos proches, d’aimer ceux que nous connaissons moins ou ceux que nous apprécions moins.
En lisant et méditant l’évangile de ce jour, questionnons-nous sur comment nous aimons Dieu ? Quelle place lui faisons-nous dans notre vie ? Est-ce que nous l’accueillons joyeusement à notre table comme ce pharisien, en gardant néanmoins notre cœur dur et fermé, ou est-ce que nous nous agenouillons à ses pieds comme cette pécheresse, le mouillant des larmes de notre repentir ?
Seigneur que Ta grâce vienne en moi pour me transformer en profondeur, pour faire de mon cœur de pierre un cœur de chair capable d’aimer sans jugement, sans condition, sans hauteur.
Belle prière à tous,
Nathalie et Pascal
CHANT
C’est par Ta grâce (chant de l’Emmanuel) Saint Paul dans la première lecture nous dit : « ce que je suis, je le suis par la grâce de Dieu » … Seigneur je te mets ce que je suis par Ta Grâce, que Ta grâce en moi ne reste pas stérile.
Mon secours est en Dieu, Qui a créé les cieux.
De toute détresse, Il vient me libérer,
Lui le Dieu fidèle De toute éternité.
R. C´est par ta grâce, Que je peux m´approcher de toi,
C´est par ta grâce, Que je suis racheté.
Tu fais de moi, Une nouvelle création,
De la mort, tu m´as sauvé Par ta résurrection.
2. Tu connais mes craintes, Tu connais mes pensées.
Avant que je naisse, Tu m´avais appelé.
Toujours tu pardonnes, D´un amour infini.
Ta miséricorde Est un chemin de vie.
EVANGILE
« Ses péchés, ses nombreux péchés, sont pardonnés, puisqu’elle a montré beaucoup d’amour » (Lc 7, 36-50)
Évangile de Jésus Christ selon Saint Luc
En ce temps-là,
un pharisien avait invité Jésus à manger avec lui.
Jésus entra chez lui
et prit place à table.
Survint une femme de la ville, une pécheresse.
Ayant appris que Jésus était attablé dans la maison du pharisien,
elle avait apporté un flacon d’albâtre contenant un parfum.
Tout en pleurs, elle se tenait derrière lui, près de ses pieds,
et elle se mit à mouiller de ses larmes les pieds de Jésus.
Elle les essuyait avec ses cheveux,
les couvrait de baisers
et répandait sur eux le parfum.
En voyant cela,
le pharisien qui avait invité Jésus se dit en lui-même :
« Si cet homme était prophète,
il saurait qui est cette femme qui le touche,
et ce qu’elle est : une pécheresse. »
Jésus, prenant la parole, lui dit :
« Simon, j’ai quelque chose à te dire.
– Parle, Maître. »
Jésus reprit :
« Un créancier avait deux débiteurs ;
le premier lui devait cinq cents pièces d’argent,
l’autre cinquante.
Comme ni l’un ni l’autre ne pouvait les lui rembourser,
il en fit grâce à tous deux.
Lequel des deux l’aimera davantage ? »
Simon répondit :
« Je suppose que c’est celui à qui on a fait grâce
de la plus grande dette.
– Tu as raison », lui dit Jésus.
Il se tourna vers la femme et dit à Simon :
« Tu vois cette femme ?
Je suis entré dans ta maison,
et tu ne m’as pas versé de l’eau sur les pieds ;
elle, elle les a mouillés de ses larmes
et essuyés avec ses cheveux.
Tu ne m’as pas embrassé ;
elle, depuis qu’elle est entrée,
n’a pas cessé d’embrasser mes pieds.
Tu n’as pas fait d’onction sur ma tête ;
elle, elle a répandu du parfum sur mes pieds.
Voilà pourquoi je te le dis :
ses péchés, ses nombreux péchés, sont pardonnés,
puisqu’elle a montré beaucoup d’amour.
Mais celui à qui on pardonne peu
montre peu d’amour. »
Il dit alors à la femme :
« Tes péchés sont pardonnés. »
Les convives se mirent à dire en eux-mêmes :
« Qui est cet homme,
qui va jusqu’à pardonner les péchés ? »
Jésus dit alors à la femme :
« Ta foi t’a sauvée.
Va en paix ! »
– Acclamons la Parole de Dieu : Louange à toi, Seigneur Jésus !
Méditation du Père Sébastien Antoni (RCF)
Dieu parle… Il est même, en Jésus Christ, le Verbe, la Parole faite chair… nous le confessons, nous le croyons, mais… qu’est ce que ça change dans notre vie ? Si vous reprenez le temps de lire les passages des évangiles des jours de cette semaine, la parole de Jésus n’est pas entendue ou mal entendue. Elle est marquée justement par ces malentendus permanents…. Pourquoi ? Pourquoi cette résistance. Aujourd’hui, une femme se précipite pour dire sa manière à elle d’aimer. Bien sûr qu’elle choque cette femme : essuyer les pieds d’un homme avec ses cheveux… c’est choquant ! Mais… c’est sa manière d’aimer… et c’est sa manière de manifester l’amour. Certes pas dans la norme, ses manières, étaient considérés comme au moins maladroites sinon graveleuses … Mais ces considérations de règles de bonne moralité ne sont pas celles que Dieu adopte pour la femme et pour n’importe qui d’autres… Car Dieu ne peut pas dire que quelqu’un aime mal ! Il sait qu’aimer est un mystère, une force une puissance que chacun dompte comme il peut en donnant et en faisant ce qu’il peut. Chacun faisant ce qu’il croit être juste, et faisant de son mieux. Cette femme aime comme elle vit, excessivement selon les critères de Simon… mais elle aime… Si Jésus ne la juge pas, alors qui sommes-nous nous pour juger ? Quel mystère tout de même… Dieu veut faire entendre ce qu’il a à nous dire en se présentant sur les brèches et les frontières de nos morales, convaincu toujours convaincu, que celui qui aime, même s’il aime autrement que ce que certains édictent comme une norme… aiment avec le tout de leur vérité… et librement. Oui… Dieu a du mal à faire entendre sa voix pour ceux qui ne fréquentent pas sa parole préférant une certaine morale bourgeoise… Simon se l’est tenu pour dit ! Et nous ?
Homélie du Père Maximin Noudehou
« Tout en pleurs, elle se tenait derrière lui, près de ses pieds. »
Jésus a accepté l’invitation d’un pharisien. C’est un signe qu’Il est tout à tous. Autant Il rentre chez les publicains et les pauvres, autant Il est avec les pharisiens et les notables du peuple. C’est aussi le signe qu’Il condamne non pas les pharisiens mais, plutôt, leur hypocrisie. À ce repas, tout ne se passe pas comme souhaité. « Survint une femme de la ville, une pécheresse. Ayant appris que Jésus était attablé dans la maison du pharisien. » Que vient chercher une pécheresse chez un pharisien ? C’est pour Jésus, l’ami des publicains et des pécheurs (cf. Lc 7, 34), qu’elle est venue. Lui seul l’intéresse. Jésus semble être devenu le propriétaire des lieux ! Il est le point de mire de ce festin. « Elle avait apporté un flacon d’albâtre contenant un parfum. » Que vient-elle en faire ? « Tout en pleurs, elle se tenait derrière lui, près de ses pieds, et elle se mit à mouiller de ses larmes les pieds de Jésus. Elle les essuyait avec ses cheveux, les couvrait de baisers et répandait sur eux le parfum. » Elle se met dans une attitude d’indignité, de repentir et d’hommage vis-à-vis de Jésus. Dans le même temps, cette attitude est suspecte.
Si cette femme a osé briser la barrière que lui impose la religion et la société jusqu’à mettre pied chez un notable pour cet acte public, c’est parce que le Seigneur ne fait pas des distinction entre les personnes ! Si nous nous considérons comme des purs et des saints, notre modèle est tout trouvé : le Christ. Nous avons l’obligation de nous rendre accessibles à toutes et à tous. Il ne peut en être autrement. Notre proximité avec tous, et plus particulièrement avec les pécheurs et les misérables, sera un critère de notre proximité avec Dieu. Si, par contre, nous nous sentons pécheurs, indignes et misérables, nous n’avons aucune raison de ne pas imiter cette femme. Nous avons à briser toutes les barrières pour rejoindre Celui qui ne rejette personne. Rien ne justifierait que nous ne franchissions pas la porte où qu’Il soit.
Rien ne justifie l’exclusion.
Quelles sont les barrières que tu as choisies d’entretenir ? Et pourquoi ?
« Tout en pleurs, elle se tenait derrière lui, près de ses pieds. »
Cette situation devient une occasion pour le pharisien de mesurer la dimension spirituelle de son hôte : « En voyant cela, le pharisien qui avait invité Jésus se dit en lui-même : « Si cet homme était prophète, il saurait qui est cette femme qui le touche, et ce qu’elle est : une pécheresse. » » Et pour le pharisien, ce contact est inadmissible. C’est une souillure. Et le prophète devrait s’en rendre compte et s’y soustraire ! Laissant faire cette femme, Jésus semble plutôt se préoccuper de son hôte. Et ce dernier, l’appelle encore : « Maître. » Il s’entête dans son hypocrisie.
Il peut arriver que le Seigneur semble se taire face à nos supplications. C’est peut-être parce qu’Il veut que nous soyons une opportunité de grâce pour d’autres ! Et puis, l’attitude du pharisien nous interpelle aussi sur l’ambiguïté du regard que nous portons sur le Seigneur.
Dieu est toujours dans une relation de vérité avec tous.
Quelle est la qualité de ton rapport à Dieu et aux autres ?
« Tout en pleurs, elle se tenait derrière lui, près de ses pieds. »
Jésus fait faire à son hôte un cheminement intérieur. Il l’amène à se départir de ses préjugés. « « Un créancier avait deux débiteurs ; le premier lui devait cinq cents pièces d’argent, l’autre cinquante. Comme ni l’un ni l’autre ne pouvait les lui rembourser, il en fit grâce à tous deux. Lequel des deux l’aimera davantage ? » Simon répondit : « Je suppose que c’est celui à qui on a fait grâce de la plus grande dette. » » L’objectif est atteint : alors que le pharisien était dans une logique de mérite, Jésus lui révèle que sa logique est celle de la reconnaissance. Alors que le pharisien est dans le jugement, Jésus l’appelle à considérer l’amour. Il se considérait comme supérieur à cette pécheresse pourtant lui-même était un lépreux purifié ! (Cf. Mc 14, 3) Alors Jésus se permet, non seulement, de le comparer à la pécheresse mais, en plus, d’affirmer qu’elle le dépasse en amour ! « « Tu as raison », lui dit Jésus. Il se tourna vers la femme et dit à Simon : « Tu vois cette femme ? Je suis entré dans ta maison, et tu ne m’as pas versé de l’eau sur les pieds ; elle, elle les a mouillés de ses larmes et essuyés avec ses cheveux. Tu ne m’as pas embrassé ; elle, depuis qu’elle est entrée, n’a pas cessé d’embrasser mes pieds. Tu n’as pas fait d’onction sur ma tête ; elle, elle a répandu du parfum sur mes pieds. Voilà pourquoi je te le dis : ses péchés, ses nombreux péchés, sont pardonnés, puisqu’elle a montré beaucoup d’amour. Mais celui à qui on pardonne peu montre peu d’amour. » »
Devant Dieu, non seulement, nous sommes égaux mais, surtout, nous sommes débiteurs ! Nul n’est juste devant Dieu. Et Il admire plutôt notre capacité d’aimer. Notre réponse d’amour à son égard. Si nous vivons notre vie spirituelle comme un acte méritoire, nous sommes totalement dans l’erreur ! Dieu ne nous doit rien ; et plus nous manquons d’amour, plus Il nous en comble. Nos démarches de repentir ne nous font pas mériter sa Miséricorde : elles en sont plutôt une reconnaissance. Elles nous donnent accès à cette Source toujours disponible et débordante. Elles sont notre réponse d’amour à son Amour qui, toujours, nous devance. Ce n’est pas à cette heure que Dieu devient miséricordieux ! C’est plutôt à cette heure que nous découvrons que sa Miséricorde est à l’œuvre en nous. C’est à cette heure que nous devenons capables d’entendre notre sentence de Salut : « Il dit alors à la femme : « Tes péchés sont pardonnés. » […] « Ta foi t’a sauvée. Va en paix ! » » Mais peu semblent capables de comprendre cette logique divine.
La foi n’est que reconnaissance.
De quelle miséricorde Dieu t’a-t-il comblé(e) ?
Seigneur, aie pitié de moi : je suis si ingrat.
Paroles du Pape François
Le pharisien ne conçoit pas que Jésus se soit laissé « contaminer » par les pécheurs, comme ils pensaient alors. Mais la Parole de Dieu nous apprend à distinguer entre péché et pécheur: avec le péché, il ne faut pas faire de compromis, tandis que les pécheurs – c’est-à-dire nous tous ! – nous sommes comme les malades, qui doivent être guéris, et pour les guérir, le médecin doit les approcher, leur rendre visite, les toucher. Et naturellement, la personne malade, pour être guérie, doit reconnaître qu’elle a besoin d’un médecin. Mais bien souvent, nous tombons dans la tentation de l’hypocrisie, de croire que nous sommes meilleurs que les autres. Nous tous, regardons notre péché, nos erreurs et tournons-nous vers le Seigneur. C’est la ligne du salut : la relation entre le « moi » pécheur et le Seigneur. (Audience générale du 20 avril 2016, d’après https://www.vaticannews.va/fr/evangile-du-jour.html)
Notre Père
Notre Père qui es aux Cieux, Que ton nom soit sanctifié, Que ton règne vienne, Que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel. Donne-nous aujourd’hui notre pain de ce jour. Pardonne nous nos offenses, comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensé. Ne nous laisse pas entrer en tentation, mais délivre nous du Mal. Délivre-nous de tout mal, Seigneur, et donne la paix à notre temps. Par ta miséricorde, libère-nous du péché, rassure-nous devant les épreuves en cette vie où nous espérons le bonheur que tu promets et l’avènement de Jésus le Christ, notre Sauveur. Car c’est à toi qu’appartiennent, le règne, la puissance et la gloire, pour les siècles des siècles, Amen ! Seigneur Jésus-Christ, tu as dit à tes Apôtres : « Je vous laisse la paix, je vous donne ma paix ». Ne regarde pas nos péchés, mais la foi de ton Eglise. Pour que ta volonté s’accomplisse, donne-lui toujours cette paix, et conduis-la vers l’unité parfaite, toi qui règnes pour les siècles des siècles. Amen ! |
Prière à Marie
Je vous salue Marie pleine de grâce, le Seigneur est avec vous. Vous êtes bénie entre toutes les femmes et Jésus, le fruit de vos entrailles, est béni. Sainte Marie, Mère de Dieu, priez pour nous pauvres pécheurs, Maintenant et à l’heure de notre mort. |

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