Bonjour les amis,
Dans notre société moderne et suréquipée, nous vivons un siècle d’abondance et de manque … Abondance de nourritures, de loisirs, d’avancées technologiques et scientifiques,… Manque d’amour, d’attention aux autres, de vie spirituelle, de temps pour méditer dans notre quotidien, …
Si le Seigneur venait, ici et maintenant, serions-nous prêts à L’accueillir, à Lui ouvrir notre porte, à lui faire une place dans notre agenda, à sortir de notre confort pour L’accompagner ?
Nous voudrions spontanément répondre : »oui bien sûr, nous l’accueillerons avec joie, à bras ouvert », mais la réalité de notre monde, c’est que nous ne serons même pas capable de le reconnaître ! Comment entendre le bruit discret du vent dans la pollution sonore de nos vies urbaines, tout en bruissement et mouvement ? Comment voir la fleur légère qui éclot quand nos yeux sont éblouis par tant de beautés fascinantes mais artificielles ? Comment goûter la saveur subtile du miel quand nous sommes saturés de sucres et d’exhausteurs de goût ? Comment sentir l’odeur suave de la sainteté dans un environnement qui pue le pétrole ? Comment prendre dans nos bras cet étranger alors que nous ne nous arrêtons pas pour embrasser le mendiant assis par terre ?
Aujourd’hui dans notre prière, ouvrons nos yeux du cœur sur ce qui nous rend aveugle et esclave du monde, enchaîné et anesthésié. N’attendons pas que le jour du Seigneur arrive pour réveiller nos sens, tendre l’oreille aux misères du monde, regarder l’étranger avec amour et lui sourire, jeûner, communier et prier, humer l’air frais de l’aube et le parfum délicat de la terre mouillée, caresser la main froissée et fatiguée qui nous est tendue.
Voici ici quelques pistes pour cela, sur le chemin initié par Saint Ignace de Loyola.
N’attendons pas car « la puissance même dont dispose l’homme moderne rend impérieuse l’exigence de vie intérieure » (Gustave Thibon, voir texte intégral dans le partage ci-dessous).
Faisons monter notre prière vers Celui qui nous a fait, qui nous aime, qui nous laisse libre, qui espère en nous :
Comme un cerf altéré cherche l’eau vive, ainsi mon âme te cherche, toi mon Dieu.
Mon âme a soif de Dieu, le Dieu vivant ; quand pourrai-je m’avancer, paraître face à Dieu ?
Belle prière à tous,
Nathalie et Pascal
CHANT
Tiens ma lampe allumée (Jean-Claude Gianadda) Par la grâce de ton Esprit Saint, soyons veilleurs et patients jusqu’au jour de ton retour parmi nous.
Ce soir je viens mendier ton pain, ton eau, ton huile
Tiens ma lampe allumée jusqu’à ton domicile
Toi seul peux me guider
Allume dans mon cœur quelque chose de vrai
Quelque chose de toi, que rien ne puisse éteindre
Ni l’échec, ni la peur, ni le poids des années
Et que puisse mon pas chercher à te rejoindre
Tiens ma lampe allumée, la flamme est si fragile
Ce soir je viens mendier ton pain, ton eau, ton huile
Tiens ma lampe allumée jusqu’à ton domicile
Toi seul peux me guider
Allume dans mes yeux quelque chose de pur
Quelque chose de toi que rien ne puisse éteindre
Ni le poids du présent, ni l’avenir peu sûr
Et que dans mon regard ta clarté vienne poindre
Tiens ma lampe allumée, la flamme est si fragile
Ce soir je viens mendier ton pain, ton eau, ton huile
Tiens ma lampe allumée jusqu’à ton domicile
Toi seul peux me guider
Allume dans mes mains quelque chose de doux
Quelque chose de toi que rien ne puisse éteindre
De petit, de discret, de brûlant, d’un peu fou
Et que puissent mes bras savoir encore étreindre
Tiens ma lampe allumée, la flamme est si fragile
Ce soir je viens mendier ton pain, ton eau, ton huile
Tiens ma lampe allumée jusqu’à ton domicile
Toi seul peux me guider
Allume dans ma vie quelque chose de beau
Quelque chose de toi que rien ne puisse éteindre
Avec un goût d’amour et des rêves nouveaux
Que puisse mon chemin parvenir à t’atteindre
Tiens ma lampe allumée, la flamme est si fragile
Ce soir je viens mendier ton pain, ton eau, ton huile
Tiens ma lampe allumée jusqu’à ton domicile
Toi seul peux me guider
EVANGILE
« Tenez-vous prêts » (Mt 24, 42-51)
Évangile de Jésus Christ selon Saint Matthieu
En ce temps-là,
Jésus disait à ses disciples :
« Veillez,
car vous ne savez pas quel jour
votre Seigneur vient.
Comprenez-le bien :
si le maître de maison avait su
à quelle heure de la nuit le voleur viendrait,
il aurait veillé
et n’aurait pas laissé percer le mur de sa maison.
Tenez-vous donc prêts, vous aussi :
c’est à l’heure où vous n’y penserez pas
que le Fils de l’homme viendra.
Que dire du serviteur fidèle et sensé
à qui le maître a confié la charge des gens de sa maison,
pour leur donner la nourriture en temps voulu ?
Heureux ce serviteur
que son maître, en arrivant, trouvera en train d’agir ainsi !
Amen, je vous le déclare :
il l’établira sur tous ses biens.
Mais si ce mauvais serviteur se dit en lui-même :
“Mon maître tarde”,
et s’il se met à frapper ses compagnons,
s’il mange et boit avec les ivrognes,
alors quand le maître viendra,
le jour où son serviteur ne s’y attend pas
et à l’heure qu’il ne connaît pas,
il l’écartera
et lui fera partager le sort des hypocrites ;
là, il y aura des pleurs et des grincements de dents. »
– Acclamons la Parole de Dieu : Louange à toi, Seigneur Jésus !
Méditation du Père Michel Quesnel (RCF)
« Heureux ce serviteur que son maître, en arrivant, trouvera à son travail ! »
Voilà une Béatitude que l’on ne cite pas souvent. Et pourtant, c’en est une, moins paradoxale que celles que Jésus prononce au début du Sermon sur la Montagne, mais c’en est une. Ici, nous sommes dans le Sermon sur la Fin des temps, que l’on appelle parfois Discours eschatologique.
Nous n’avons à faire que notre métier d’homme, en sachant que notre maître peut venir nous inspecter sans nous prévenir. Ce sera le cas pour les humains qui vivront les derniers jours de notre planète Terre ; peut-être en ferons-nous partie, nous ne le savons pas ; l’humanité fait tout ce qu’elle peut pour que cette fin soit proche. Ce sera certainement le cas pour toute personne humaine au jour de sa mort.
Alors, qu’avons-nous à faire d’ici là ? Jésus ne donne pas beaucoup de précisions, car faire le bien peut prendre des formes très diverses. Les précisions qu’il donne concernent ce qu’il ne faut pas faire : frapper nos compagnons, boire avec les ivrognes… Autrement dit calquer notre conduite sur ceux qui vivent n’importe comment et qui brutalisent leurs frères. Il n’est pas besoin de les frapper physiquement pour les brutaliser. On peut blesser et faire du tort de bien des manières.
« Toujours prêt » : c’est la devise que les scouts reçurent de Sir Arthur Baden Powell, dont il serait stupide de déboulonner la statue. C’est un appel pour les adolescents et aussi pour les adultes.
Donne-nous, Seigneur, cette vigilance qui n’est pas la peur, mais qui, sur fond de confiance, nous conduit à inventer le bien qui fait grandir nos frères ; qui leur donne un supplément d’humanité et de bonheur.
Homélie du Père Maximin Noudehou
« Veillez. »
La déclaration de Jésus est sans équivoque : « vous ne savez pas quel jour votre Seigneur vient. »
Comme disciples du Christ, nous devrons prendre acte de notre ignorance. Qui prétendrait satisfaire cette curiosité inutile ne ferait que preuve d’une escroquerie spirituelle. Par contre, une autre question mérite notre attention : de quelle venue s’agit-il ? Le Seigneur parle probablement de toutes ses venues. L’une d’elles est du présent. Elle est quotidienne. Car, avant de venir à notre mort ou à la fin du monde, Il vient constamment à travers des situations de nos vies, à travers des personnes que nous rencontrons. Et nous ne saurions en identifier le moment précis. Cette venue, qui est la plus imminente, est aussi la plus négligée.
Chaque jour est une opportunité.
Vis pour Dieu à chaque instant.
« Veillez. »
Face à cette incertitude invincible, Jésus recommande une seule attitude : veiller.
Il propose à ses disciples l’image d’un maître de maison. « si le maître de maison avait su à quelle heure de la nuit le voleur viendrait, il aurait veillé et n’aurait pas laissé percer le mur de sa maison. Tenez-vous donc prêts, vous aussi : c’est à l’heure où vous n’y penserez pas que le Fils de l’homme viendra. »
Nous sommes dépositaires d’un trésor dont nous aurons à rendre compte à sa venue. Ne pas savoir le jour de la venue du Seigneur ne nous dédouane pas de notre responsabilité.
Veiller, c’est protéger les biens venus de Dieu.
Dans quel état se trouve ta maison spirituelle ?
« Veillez. »
La seconde image est celle de l’intendant. « Que dire du serviteur fidèle et sensé à qui le maître a confié la charge des gens de sa maison, pour leur donner la nourriture en temps voulu ? »
Notre mission en ce monde est de servir Dieu en servant les autres. Ils sont objets de la sollicitude de Dieu. Et il Lui a plu de nous les confier pour les nourrir. Cette nourriture est de tous ordres.
Veiller, c’est faire preuve de constance et de fidélité dans la mission de service.
Jusque à quand es-tu disposé(e) à servir ?
Seigneur, par l’intercession de la Très Sainte Vierge Marie, donne-nous la force de t’attendre.
Méditation de Gustave Thibon (Magnificat)
Philosophe autodidacte, métaphysicien et poète, Gustave Thibon († 2001) fut l’ami de Simone Weil et un des phares de la pensée chrétienne au xxe siècle. / Les hommes de l’éternel, Paris, Mame, 2012, p. 47.
C’est par la méditation que l’homme de demain pourra dominer son siècle et juger avec pertinence les transformations que les progrès techniques et l’évolution des mœurs et des modes feront se succéder sous ses yeux. C’est en elle qu’il trouvera son unique chance d’échapper aux pressions sociales plus contraignantes que jamais à cause de la puissance toujours accrue des moyens de diffusion. La méditation, acte solitaire, vaccine l’individu contre les maladies du troupeau, contre les épidémies de l’opinion. Savoir dire non quand il le faut et autant qu’il le faut devient l’impératif majeur de l’homme moderne. L’homme de demain aura d’autant plus besoin de méditation qu’il sera davantage voué à l’action : pour faire contrepoids à l’action d’une part, et pour lui donner un sens d’autre part ; pour échapper à la dispersion, à l’émiettement intérieur comme à la centralisation technocratique, pour résister à la règle imposée du dehors à ceux qui ne trouvent pas en eux-mêmes leurs raisons de vivre et d’agir. La puissance même dont dispose l’homme moderne rend impérieuse l’exigence de vie intérieure.
Paroles du Pape François
Vigilance et pratique des œuvres de charité sauvent des démons qui entrent « en sourdine » et font « glisser lentement vers la mondanité » et la « bêtise ».
Le chrétien doit être toujours « en veille » comme une « sentinelle », face aux démons qui entrent « en sourdine », a souligné le pape : subrepticement, les démons « commencent à faire partie de la vie. Y compris avec leurs idées et leurs inspirations … et ils entrent dans la vie de l’homme, ils entrent dans son cœur et de l’intérieur ils commencent à changer cet homme, mais tranquillement, sans faire de bruit ».
« C’est une possession diabolique un peu ‘de salon’, a-t-il ajouté (…). C’est ce que le diable fait lentement, dans notre vie, pour changer les critères, pour nous conduire à la mondanité. Il se camoufle dans notre façon d’agir, et nous nous en apercevons difficilement. Et ainsi, cet homme… devient un mauvais homme, un homme oppressé par la mondanité. Et c’est ce que veut le diable : la mondanité ».
La mondanité est « un pas en avant dans la ‘possession’ du démon », c’est un « ensorcellement », de la « séduction », a mis en garde le pape François : le démon entre « si suavement, avec éducation, et il prend possession de nos attitudes », les faisant glisser « du service de Dieu à la mondanité ». On devient alors « des chrétiens tièdes, des chrétiens mondains », avec un « mélange », une « macédoine » entre « l’esprit du monde et l’esprit de Dieu » qui « éloigne du Seigneur ».
Pour ne pas « tomber », le pape a recommandé la « vigilance », sans « s’effrayer », avec « calme ». « Veiller signifie comprendre ce qui se passe dans mon cœur, cela signifie m’arrêter un peu et examiner ma vie. Suis-je chrétien ? J’éduque plus ou moins bien mes enfants ? Ma vie est chrétienne ou est mondaine ? »
Pour cet examen de conscience, le pape a conseillé de « regarder le Christ crucifié. La mondanité … se détruit devant la croix du Seigneur. Et c’est le but du Crucifix sous nos yeux : ce n’est pas un ornement; c’est ce qui nous sauve de ces ensorcellements, de ces séductions qui te conduisent à la mondanité ».
« Et puis, a-t-il poursuivi, cela fera du bien de se faire une fracture, mais pas aux os : une fracture aux attitudes confortables (par) les œuvres de charité. Je suis dans le confort, mais je ferai cela, qui me coûte. Visiter un malade, aider quelqu’un qui en a besoin… je ne sais pas, une œuvre de charité. » Une attitude qui rompt le travail du démon.
Pape François, messe matinale en la chapelle de la Maison Sainte-Marthe, 13 octobre 2017.
Notre Père
Notre Père qui es aux Cieux, Que ton nom soit sanctifié, Que ton règne vienne, Que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel. Donne-nous aujourd’hui notre pain de ce jour. Pardonne nous nos offenses, comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensé. Ne nous laisse pas entrer en tentation, mais délivre nous du Mal. Délivre-nous de tout mal, Seigneur, et donne la paix à notre temps. Par ta miséricorde, libère-nous du péché, rassure-nous devant les épreuves en cette vie où nous espérons le bonheur que tu promets et l’avènement de Jésus le Christ, notre Sauveur. Car c’est à toi qu’appartiennent, le règne, la puissance et la gloire, pour les siècles des siècles, Amen ! Seigneur Jésus-Christ, tu as dit à tes Apôtres : « Je vous laisse la paix, je vous donne ma paix ». Ne regarde pas nos péchés, mais la foi de ton Eglise. Pour que ta volonté s’accomplisse, donne-lui toujours cette paix, et conduis-la vers l’unité parfaite, toi qui règnes pour les siècles des siècles. Amen ! |
Prière à Marie
Je vous salue Marie pleine de grâce, le Seigneur est avec vous. Vous êtes bénie entre toutes les femmes et Jésus, le fruit de vos entrailles, est béni. Sainte Marie, Mère de Dieu, priez pour nous pauvres pécheurs, Maintenant et à l’heure de notre mort. |

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Amen !
Merci infiniment pour cette belle balade avec L’Amour véritable : Dieu, dans sa Parole
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