La religion de l’apparence

Bonjour les amis,

« Respire en moi, Esprit-Saint, que mes pensées soient saintes. Guide-moi, Esprit-Saint, que mes œuvres soient saintes. Séduis-moi, Esprit-Saint, que l’amour en moi soit saint. Donne-moi ta force, Esprit-Saint, que je préserve en moi ce qui est saint. Préserve-moi, Esprit Saint de ne jamais perdre ta sainteté qui est en moi. » (Saint Augustin)

Quelle valeur aura ma vie si je m’attaches aux détails en oubliant l’essentiel ?
Quel sens aura ma pratique religieuse si je mets les gestes rituels à la première place, devant l’amour du prochain ?

Aujourd’hui, posons-nous ces questions. Dans l’évangile du jour, Jésus nous donne le cap d’un essentiel : la justice, la miséricorde et la fidélité.
Le but des nombreuses prescriptions et rituels religieux est de faire entrer toute notre vie, jusque dans ses moindres détails, dans une relation intime à Dieu : « Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme, de toute ta force ».
Le Lévitique ajoute, comme le fait remarquer Jésus : « Et ton prochain comme toi-même ». L’attention excessive aux rites et pratiques peut conduire à un culte tout extérieur sans incidence réelle sur la vie intérieure, faisant perdre leur sens symbolique, passant de l’essentiel au superficiel.
Jésus nous dit que toute action rituelle doit correspondre à un désir sincère de conversion intérieure. Le fruit que nous tirerons de notre pratique religieuse dépend de l’attitude intérieure avec laquelle nous nous présentons devant Dieu.
Le Seigneur nous connaît mieux que nous-mêmes : « Tu me scrutes, Seigneur et tu sais ! Tu sais quand je m’assois, quand je me lève ; de très loin tu pénètres mes pensées. Tu me devances et me poursuis » (Ps 138[139]).
Impossible de « paraître » devant Lui : il connaît le fond de notre « être ».

Seigneur, je me livre en Tes mains, je Te laisse faire la vérité en moi, je laisse agir ta Parole de miséricorde et ton Esprit de sainteté en moi.
Seigneur, mets dans mon cœur un amour vrai et la grâce du discernement.
Purifie l’intérieur de ma coupe, pour que l’extérieur soit ensuite purifié.
Que mes manifestations extérieures soient le reflet de ma liberté intérieure.
Que mes œuvres dans le monde manifestent la venue du Royaume dans les cœurs.

Belle prière à tous,
Nathalie et Pascal

CHANT

Sauve ton peuple (Chant de l’Emmanuel) Soyons de ces cœurs qui ont soif de justice, qui souffrent, qui pleurent et qui prient. Soyons de ces cœurs qui aiment Dieu plus que toute autre chose.

R. Sauve ton peuple, Accorde ta grâce, Nous chanterons ta miséricorde
Sauve ton peuple, Accorde ta grâce, Allélu-Alléluia !

1. Bienheureux ceux qui prient et qui pleurent, Ton amour vient consoler leurs cœurs.
Bienheureux les petits et les pauvres, Le Royaume des Cieux est à eux !

2. Heureux ceux qui ont soif de justice, Ils seront abreuvés de l’Esprit.
Bienheureux sont les cœurs doux, les cœurs purs, Ils auront ta terre en héritage !

3. Bienheureux sont les artisans de Paix, Ils seront appelés fils de Dieu.
Bienheureux ceux qui souffrent pour ton nom, Tu les combleras de tes bienfaits !

EVANGILE

« Voilà ce qu’il fallait pratiquer sans négliger le reste » (Mt 23, 23-26)

Évangile de Jésus Christ selon Saint Matthieu

En ce temps-là, Jésus disait :
« Malheureux êtes-vous, scribes et pharisiens hypocrites,
parce que vous payez la dîme sur la menthe, le fenouil et le cumin,
mais vous avez négligé ce qui est le plus important dans la Loi :
la justice, la miséricorde et la fidélité.
Voilà ce qu’il fallait pratiquer sans négliger le reste.
Guides aveugles ! Vous filtrez le moucheron, et vous avalez le chameau !
Malheureux êtes-vous, scribes et pharisiens hypocrites,
parce que vous purifiez l’extérieur de la coupe et de l’assiette,
mais l’intérieur est rempli de cupidité et d’intempérance !
Pharisien aveugle, purifie d’abord l’intérieur de la coupe,
afin que l’extérieur aussi devienne pur. »

– Acclamons la Parole de Dieu : Louange à toi, Seigneur Jésus !

Méditation du Père Michel Quesnel (RCF)

« Malheureux êtes-vous, scribes et pharisiens hypocrites… » C’est la suite du discours de Jésus contre deux groupes juifs de son temps dont le début a été lu samedi dernier. Et demain, nous en aurons encore un passage.

Par les idées, Jésus était pourtant proche des pharisiens. Comme eux il croyait aux anges et à la résurrection. Mais ce qu’il dénonce, c’est leur suffisance et le sentiment qu’ils ont d’être des purs. Alors ils purifient, oui : tout, y compris les ustensiles de cuisine, pour ne pas se souiller. Et ils paient la dîme au clergé sur tout, y compris les épices que l’on met en quantité infime dans la nourriture. Mais est-ce cela la vraie fidélité à la loi de Moïse ?

C’est l’intérieur de la personne humaine qui est à purifier. Et là, chacun peut en prendre pour son grade. Il ne s’agit pas de nous culpabiliser et de dire que nous sommes tous de méchants hypocrites. Mais chacun d’entre nous comporte une part de bon et un de part de mauvais. C’est ainsi.

Il est important de connaître ce que l’on a de bon. Le psaume 138 ne dit-il pas : « Je reconnais devant toi le prodige, l’être étonnant que je suis » ? Une créature humane est une merveille. Il y a en chacun de la justice, de la miséricorde et de la fidélité : chez moi et chez toute personne que je suis conduit à fréquenter. Il faut le reconnaître. Cela s’appelle la bienveillance et l’estime de soi. En s’appuyant sur elle, on peut mieux évacuer les scories que l’on porte en soi et le mal-amour que l’on porte aux autres.

Donne-nous, Seigneur, une capacité d’admiration devant le bien qui nous permette d’évacuer le mauvais. C’est la dernière phrase du Notre-Père : « Mais délivre-nous du mal. » 

Homélie du Père Maximin Noudehou

« Voilà ce qu’il fallait pratiquer sans négliger le reste. »
Jésus reproche aux scribes et aux pharisiens certaines de leurs pratiques. La violence de ses interpellations rime avec la tendresse de son Cœur. Ses invectives sont à la hauteur de la nuisance du système auquel Il s’en prend.
« Malheureux êtes-vous, scribes et pharisiens hypocrites, parce que vous payez la dîme sur la menthe, le fenouil et le cumin, mais vous avez négligé ce qui est le plus important dans la Loi : la justice, la miséricorde et la fidélité. Voilà ce qu’il fallait pratiquer sans négliger le reste. »
Il y a, de la part des scribes et des pharisiens, une option pour la superficialité. L’échelle des valeurs est faussée. L’image est très parlante : les épices l’emportent sur les vertus. Alors que Dieu attend d’eux un engagement total de leurs cœurs pour la justice, la miséricorde et la fidélité, bref un acte d’amour à l’exemple de Dieu qui est tout Amour, ils sont dans le marchandage.

« Guides aveugles ! Vous filtrez le moucheron, et vous avalez le chameau ! »
Il s’agit ici d’une débauche d’énergies pour un piètre résultat. Le choix d’être tatillon cache mal les failles de leur jugement. Cette rigueur apparente conduit à un abus de confiance à l’égard du peuple.

« Malheureux êtes-vous, scribes et pharisiens hypocrites, parce que vous purifiez l’extérieur de la coupe et de l’assiette, mais l’intérieur est rempli de cupidité et d’intempérance ! Pharisien aveugle, purifie d’abord l’intérieur de la coupe, afin que l’extérieur aussi devienne pur. »
Ainsi, scribes et pharisiens se préoccupent des apparences. Ils sont dans la duplicité.

À la lecture de ce texte, la tentation à laquelle nous pourrions rapidement céder est le jugement. Nous nous condamnerions nous-mêmes et perdrions de vue l’intention profonde du Seigneur : faire découvrir la bonté du Cœur de Dieu et offrir une occasion de Salut.
Il est bien possible que nos vies spirituelles souffrent des maux que dénoncent le Christ. Il n’est point évident que nous sachions aller à l’essentiel. C’est le cas quand le fait de donner la dîme est plus important que celui d’offrir le pardon ou de respecter le bien commun ; quand l’on garde le salaire des ouvriers et que l’on fait de grandes offrandes à la communauté… Il n’est point évident que nous préférions l’amour de Dieu et du prochain à l’amour des principes. Le Seigneur veut nous débarrasser de nos aveuglements, de notre rigidité. Il peut se poser, à notre niveau, un problème de discernement. Le Seigneur ne veut pas que notre vie chrétienne soit un maquillage, une action cosmétique. Il souffrirait que le fait de recevoir la communion nous mobilise plus que la réception du sacrement de réconciliation…
Il est temps de faire le ménage.
En quoi ta vie est-elle un vernissage ?

Seigneur, mets dans nos cœurs un amour vrai et la grâce du discernement.

Paroles du Pape François

Demandons au Seigneur de ne pas nous fatiguer d’aller sur cette route, de ne pas nous fatiguer de repousser cette religion de l’apparence, du “sembler”, du “faire semblant de…”. Et d’avancer silencieusement en faisant le bien, gratuitement comme nous avons reçu gratuitement notre liberté intérieure. Et qu’Il prenne soin de notre liberté intérieure à tous. Demandons cette grâce.

Des personnes culottées
« Religion de l’apparence » ou « chemin de l’humilité »? Le Pape François a indiqué un choix décisif pour la vie de chaque chrétien : même en « faisant le bien », en effet, on peut tomber dans un dangereux malentendu, qui est celui de nous mettre personnellement en avant et non « la rédemption que Jésus nous a donnée ». L’objectif est celui d’affirmer « notre liberté intérieure » en nous montrant au monde comme nous sommes réellement dans notre cœur, sans opérations de « maquillage » extérieur faciles ou astucieuses. La réflexion du Pape est précisément partie du concept de liberté. L’inspiration est venue de la première lecture du jour (Ga 5, 1-6). Voilà le premier enseignement : « Ne jamais perdre la liberté ». Mais quelle liberté? « La liberté chrétienne vient seulement de la grâce de Jésus Christ, non de nos œuvres, non de nos soi-disant “justices”, mais de la justice que le Seigneur Jésus nous a donnée et avec laquelle il nous a recréés ». Une justice « qui vient précisément de la Croix ». C’est sur cet argument qu’insiste également le passage de l’Évangile proposé par la liturgie (Lc, 11, 37-41). On y lit que Jésus réprimande un pharisien, un docteur de la loi. « Ce pharisien invite Jésus à déjeuner et Jésus ne fait pas les ablutions, c’est-à-dire qu’il ne se lave pas les mains » : il n’accomplit donc pas les pratiques « qui étaient des habitudes dans la loi antique ». Face à certaines critiques, le Seigneur affirme : « Vous pharisiens, vous nettoyez l’extérieur du verre et de l’assiette, mais votre intérieur est plein d’avidité et de méchanceté ». Dans un autre passage, on lit que Jésus, après avoir exhorté à la prière, enseigne également comment on doit faire : « Dans ta chambre, que personne ne te voie, ainsi seul le père te voit ». L’invitation est donc de « ne pas prier pour apparaître », pour se faire voir, comme faisait ce pharisien qui — rapporte toujours l’Évangile — devant l’autel du temple disait : « Dieu, merci, parce que je ne suis pas pécheur ». Ceux qui agissaient ainsi étaient précisément des « personnes culottées » et « elles n’avaient pas honte ». Contre certaines attitudes, il y a la suggestion donnée par Jésus lui-même et que le Pape a ainsi synthétisée : « Quand vous faites du bien et que vous donnez l’aumône ne le faites pas pour être admirés. Que ta main droite ne sache pas ce que fait ta main gauche. Faites-le en cachette. Et quand vous faites pénitence, que vous jeûnez, s’il vous plaît gardez-vous de la mélancolie, ne soyez pas mélancolique pour que tout le monde comprenne que vous faites pénitence ». En substance : ce qui importe « est la liberté que nous a donnée la rédemption, que nous a donnée l’amour, que nous a donnée la re-création du Père ». C’est une liberté intérieure, qui mène à faire « le bien en cachette, sans faire retentir les trompettes » : en effet, « le chemin de la vraie religion est le même chemin que celui de Jésus : l’humilité, l’humiliation ». Face à ce modèle, nous trouvons en revanche l’attitude de ceux que Jésus réprimande : « des gens qui suivent la religion du maquillage : l’apparence, l’apparaître, faire semblant d’être, mais à l’intérieur… ». Pour eux, Jésus utilise « une image très forte : “Vous êtes des sépulcres blanchis, au-dehors ils ont belle apparence, mais au-dedans ils sont pleins d’ossements de morts et de toute pourriture ». Au contraire, « Jésus nous appelle, nous invite à faire le bien avec humilité ». L’engagement doit être, en revanche, celui de procéder « silencieusement, en faisant le bien, gratuitement comme nous avons reçu gratuitement notre liberté intérieure ».

Pape François, Chapelle Ste Marthe, 11 Octobre 2016

Notre Père

Notre Père qui es aux Cieux, Que ton nom soit sanctifié, Que ton règne vienne, Que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel.
Donne-nous  aujourd’hui  notre  pain  de  ce  jour.
Pardonne  nous  nos  offenses,  comme  nous  pardonnons  aussi  à  ceux qui nous ont offensé.
Ne nous laisse pas entrer en tentation, mais délivre nous du Mal.

Délivre-nous de tout mal, Seigneur, et donne la paix à notre temps. Par ta miséricorde, libère-nous du péché, rassure-nous devant  les  épreuves  en  cette  vie  où  nous  espérons  le  bonheur  que  tu  promets  et  l’avènement  de  Jésus  le Christ,  notre  Sauveur.

Car c’est à toi qu’appartiennent, le règne, la puissance et la gloire, pour les siècles des siècles, Amen !

Seigneur  Jésus-Christ,  tu  as  dit  à  tes  Apôtres  :  « Je  vous  laisse  la  paix,  je  vous  donne  ma  paix ». Ne  regarde  pas  nos  péchés, mais la foi de ton Eglise. Pour que ta volonté s’accomplisse, donne-lui toujours cette paix, et conduis-la vers l’unité parfaite, toi qui règnes pour les siècles des siècles. Amen !

Prière à Marie





Je vous salue Marie pleine de grâce, le Seigneur est avec vous.
Vous êtes bénie entre toutes les femmes et Jésus, le fruit de vos entrailles, est béni.
Sainte Marie, Mère de Dieu, priez pour nous pauvres pécheurs,
Maintenant et à l’heure de notre mort.

#VieFraternelle #Jésus #SoyonsVivantsEnsemble #SaintEsprit #Evangile #Prière #Prier

%d blogueurs aiment cette page :