Grande est ta foi !

Bonjour les amis,

Ce matin, nous sommes en union de prière avec nos frères et sœurs libanaises qui traversent de grandes épreuves.

Mettons-nous en présence du Seigneur, en posant un geste de respect et d’adoration envers Jésus : un signe de croix, une génuflexion, une inclinaison…
Seigneur, ouvre mes yeux à ton amour ! Que je sois chaque jour émerveillé comme un enfant d’être aimé et protégé par toi. Renouvelle en moi la conscience de ta présence amoureuse, qui me donne vie à chaque instant.
Répétons dans notre cœur cette phrase du Seigneur par la bouche du prophète Jérémie (1ère lecture) :
« Je t’ai aimé d’un amour éternel, aussi je te garde ma bienveillance (…) » (Jr 31, 3)
Son amour nous relève, nous garde du mal, non pas parce que notre vie n’a pas de soucis, mais parce qu’elle est accompagnée, inondée de sa présence d’amour.

Hier, Jésus nous disait :
« Écoutez et comprenez bien ! Ce n’est pas ce qui entre dans la bouche
qui rend l’homme impur ; mais ce qui sort de la bouche, voilà ce qui rend l’homme impur.
« 
Aujourd’hui, Jésus se retire en terre étrangère pour prendre un temps de retrait(e) loin de la foule. Une femme étrangère demande une grâce de Jésus. Pourtant la persévérance et l’humilité de cette femme touchent Jésus qui accepte de se laisser surprendre et déranger.
Le silence initial de Jésus oblige les disciples à méditer ce dilemme : une femme païenne, habitant en terre étrangère, mais témoignant par sa foi qu’elle est visitée par Dieu, est-elle impure en raison de son appartenance raciale, ou au contraire, faut-il juger de sa pureté, c’est-à-dire de la qualité de sa relation à Dieu à partir de « ce qui est sorti de sa bouche et qui provient de son cœur » (15, 8) ?
La réponse de Jésus ne décourage pas la femme, mais ranime tout au contraire son zèle : « elle vint se prosterner devant lui » dans un geste humble, elle le supplie : « Seigneur, viens à mon secours ! ». Les yeux dans les yeux Jésus l’invite avec douceur, à exprimer la compréhension du mystère de grâce que l’Esprit a révélé à son cœur. Par sa foi, elle dispose de la toute puissance de l’amour de Dieu pour la délivrance de sa fille.

Le rejet de la Bonne Nouvelle par les juifs qui est le thème de l’échange de Jésus avec cette femme est un thème récurrent chez les premiers évangélisateurs : « Paul et Barnabé leur déclarèrent avec assurance : “ C’est à vous d’abord qu’il fallait adresser la Parole de Dieu. Puisque vous la rejetez et que vous-mêmes ne vous jugez pas dignes de la vie éternelle, eh bien ! nous nous tournons vers les païens” » (Ac 13, 46-47).
Ce n’est pas l’appartenance à la nation sainte qui garantit l’état de « pureté », mais la foi en Jésus venu rassembler les enfants de Dieu dispersés (Jn 11, 52). « les païens sont associés au même héritage, au même corps, au partage de la même promesse, dans le Christ Jésus, par l’annonce de l’Évangile » (Ep 3, 6). Par sa foi, elle est devenue « héritière de Dieu, héritière avec le Christ » (Rm 8, 17).
« Ce qui sort de la bouche, voilà ce qui rend l’homme impur ». Nous qui avons été purifiés « par le bain du baptême et la Parole de vie » (Ep 5, 26), ne risquons pas de retomber dans l’impureté par des jugements hâtifs sur nos frères en raison de leur origine.

Seigneur, je veux me prosterner devant toi, demander ton aide, ta bienveillance.
Je suis de plus en plus conscient de Ton amour inconditionnel envers moi.
Je veux renouveler ma foi, pour Te dire avec la Cananéenne : « Aie pitié de moi, Seigneur, fils de David ! ».
Seigneur sauve-moi de mes étroitesses d’esprit.
Ouvre mes yeux sur mes enfermements.
Dénonce mes complicités avec les attitudes d’exclusion visibles tout autour de nous.
Donne-moi de me souvenir que moi aussi j’étais un “païen”.
Accorde-moi la force de témoigner ouvertement de la contemporanéité
et de l’universalité de ton message : C’est à tous les hommes que tu es venu « annoncer une année de bienfaits » (Lc 4, 19) de la part de Dieu mon Père et notre Père. (d’après l’Abbé Link).

Belle prière à tous,
Nathalie et Pascal

CHANT

Mostahegon Kol Al Majdi – Tu es digne de recevoir toute gloire (Stronghold’s) Rendons hommage au peuple libanais en souffrance à travers ce magnifique chant d’adoration en arabe

L’Eternel est un refuge pour l’opprimé, un refuge au temps de la détresse (Ps9:9)

Tu es digne de recevoir toute gloire, Jésus
Tout genou fléchira devant Toi et toute langue te reconnaîtra

Quand on vient dans ta présence, Seigneur Jésus
Dans Ta présence, les hautains s’inclinent et les opprimés sont relevés

Que ta présence remplisse nos yeux et nos coeurs.
Transformés, nous te verrons face à face dans la gloire.

EVANGILE

« Femme, grande est ta foi ! » (Mt 15, 21-28)

Évangile de Jésus Christ selon Saint Matthieu

En ce temps-là,
Jésus se retira dans la région de Tyr et de Sidon.
Voici qu’une Cananéenne, venue de ces territoires,
disait en criant :
« Prends pitié de moi, Seigneur, fils de David !
Ma fille est tourmentée par un démon. »
Mais il ne lui répondit pas un mot.
Les disciples s’approchèrent pour lui demander :
« Renvoie-la,
car elle nous poursuit de ses cris ! »
Jésus répondit :
« Je n’ai été envoyé
qu’aux brebis perdues de la maison d’Israël. »
Mais elle vint se prosterner devant lui en disant :
« Seigneur, viens à mon secours ! »
Il répondit :
« Il n’est pas bien de prendre le pain des enfants
et de le jeter aux petits chiens. »
Elle reprit :
« Oui, Seigneur ;
mais justement, les petits chiens mangent les miettes
qui tombent de la table de leurs maîtres. »
Jésus répondit :
« Femme, grande est ta foi,
que tout se passe pour toi comme tu le veux ! »
Et, à l’heure même, sa fille fut guérie.

Méditation du Père Emmanuel Payen (RCF)

Nous sommes avec Jésus au Sud Liban, dans une région qui n’est pas la Palestine, qui n’est pas Juive, un territoire païen.
Or, voilà qu’une femme cananéenne vient à la rencontre de Jésus en criant pour qu’il vienne libérer sa fille tourmentée par un démon.
Jésus fait la sourde oreille et ses disciples écartent cette femme. Ils avaient fait la même chose avec le mendiant Bartimée à Jéricho.
Mais la femme insiste, vient se prosterner devant Jésus, le supplie et argumente pour qu’il guérisse sa fille malade.
Devant une telle pression, Jésus lui répondit : « Femme, ta foi est grande ; que tout se passe pour toi comme tu le veux » et à l’heure même, sa fille fut guérie.
 
Cet épisode de la vie de Jésus nous enseigne sur deux points ;

  1. Jésus ne craint pas d’aller en territoire étranger, chez des gens qui ne sont pas de sa religion, et d’entrer en dialogue même avec une femme. Pour nous, aujourd’hui, cela veut dire que Jésus est partout présent et le rencontrer n’est pas le monopole des chrétiens. Les chrétiens n’ont aucune exclusivité. Des personnes venant d’autres religions, et même de l’athéisme, peuvent très bien rencontrer Jésus, parler avec lui, le prier, voir le supplier.N’est-ce pas la démarche de beaucoup de catéchumènes ?
  2. Jésus ne fait aucune ségrégation, aucune discrimination. Il admire la foi de cette maman et exauce sa prière. Ainsi, tous et toutes peuvent venir vers lui et le supplier. 

Seigneur Jésus, élargit notre cœur pour reconnaître et admirer tous ceux et celles qui te cherchent et te supplient avec foi.
Que ton Esprit nous donne d’être disponible et audacieux pour relayer ton appel et le don de ta grâce auprès de ceux et celles qui veulent te rencontrer.

Homélie du Père Maximin Noudehou

« Je n’ai été envoyé qu’aux brebis perdues de la maison d’Israël. »
Jésus s’est éloigné du territoire de la Judée. La Cananéenne saisit cette opportunité pour se faire entendre : « Prends pitié de moi, Seigneur, fils de David ! Ma fille est tourmentée par un démon. » Son cri est déjà une extraordinaire expression de sa foi. En effet, elle appelle Jésus par son nom messianique : « Prends pitié de moi [traduction de Hosanna], Seigneur, fils de David » Un tel nom, une telle supplication dans la bouche d’une étrangère, d’une païenne ?
Ce n’est pas d’abord pour elle que les disciples interviennent. C’est plutôt pour leur propre confort : « Renvoie-la, car elle nous poursuit de ses cris ! » Jésus refuse de les débarrasser de cette femme agaçante : « Je n’ai été envoyé qu’aux brebis perdues de la maison d’Israël. » Aucune espérance ne semble donc permise. Mais, c’est aussi une manière, pour le Seigneur, d’apprendre à ses disciples que leur mission n’est pas de se débarrasser des autres. Il les  invite à savoir quitter leur confort par amour véritable, à savoir, comme Lui, descendre de leur ciel pour les frères et sœurs.
D’où vient ce cri qui détonne, cette profession de foi unique ? L’objectif n’est pas de trouver une explication mais de savoir faire nôtre ce cri si puissant autant par sa profondeur que par sa hauteur.
La prière est un cri sincère, insistant et confiant vers Dieu.
Quelle est la qualité de ton cri ?

 » Je n’ai été envoyé qu’aux brebis perdues de la maison d’Israël. »
Alors que son espérance semble infructueuse, cette femme, cette mère, fait preuve de persévérance. « Mais elle vint se prosterner devant lui en disant : « Seigneur, viens à mon secours ! » » Elle ne ménage aucun effort. Dans le même temps, sa prière se fait simple aveu d’impuissance. Elle confesse, à la fois, la divinité du Christ et sa puissance. La réponse de son Seigneur est cinglante : « Il n’est pas bien de prendre le pain des enfants et de le jeter aux petits chiens. » Mais elle n’est point désarmée. Sa confiance n’en est que plus grande. Car, comme le psalmiste, elle ne poursuit ni grand destin, ni merveille qui la dépasse. (Psaume 130, 1-2) Alors, des profondeurs authentiques de sa petitesse, elle laisse monter sa reconnaissance : « Oui, Seigneur ; mais justement, les petits chiens mangent les miettes qui tombent de la table de leurs maîtres. »
Oui, il s’agit bel et bien d’une reconnaissance. N’est-ce pas le Seigneur Lui-même qui est sorti du territoire de la Judée ? N’est-ce pas Lui-même qui, comme un semeur, est en train de jeter le grain au-delà des terres ? N’est-ce pas les maîtres eux-mêmes qui sont en train de laisser tomber ainsi des miettes de leur table ? Autant elle a su discerner le temps où Dieu lui rendit visite autant elle demande à Jésus de reconnaître qu’elle est restée à sa place, sous la table. Si les enfants (brebis égarées d’Israël) se refusent à crier leur besoin de salut, dédaignant ainsi le pain à leur table, elle, inspirée par Dieu, veille à ce qu’aucune miette du Pain descendu du Ciel ne se perde. Pendant qu’Israël nie le messianisme et la divinité de Jésus, une païenne les reconnaît et les professe. Autant Dieu, comme un Père, ne veut pas que ses enfants se perdent autant elle aussi, comme une mère, ne recherche que le salut de sa fille. Ainsi, dans son amour maternel, humble et persévérant le Seigneur reconnaît son Amour pour nous. Le Seigneur ne saurait rester insensible à ce désir profond d’un cœur à cœur, à cette communion authentique à sa Volonté. Jésus prononce la parole qui sauve :  « Femme, grande est ta foi, que tout se passe pour toi comme tu le veux ! » Cette femme est pour nous un modèle. Et pourtant, il en est qui pensent avoir une attitude de foi admirable quand ils déclarent que Dieu a d’autres préoccupations plus grandes que la leur et qu’ils ne vont pas Le déranger pour si peu !
La prière est un discernement de la Volonté aimante de Dieu.
Quelle est la qualité de ta foi ?

Seigneur, Fils de David, prends pitié de nous !

Paroles du Pape François

Chers frères et sœurs,
La liturgie nous propose un exemple particulier de foi: une femme cananéenne, qui demande à Jésus de guérir sa fille « fort malmenée par un démon ». Le Seigneur résiste à ses prières insistantes et semble ne pas céder, même lorsque ses disciples eux-mêmes intercèdent pour elle, comme le rapporte l’évangéliste Matthieu. A la fin, toutefois, devant la persévérance et l’humilité de cette inconnue, Jésus accepte: « O femme, grande est ta foi! Qu’il t’advienne selon ton désir! » (cf. Mt 15, 21-28).
« O Femme, grande est ta foi! » Cette humble femme est indiquée par Jésus comme exemple de foi indomptée. Son insistance à invoquer l’intervention du Christ est pour nous un encouragement à ne jamais nous décourager, à ne pas désespérer, même lors des épreuves les plus dures de la vie. Le Seigneur ne ferme jamais les yeux face aux nécessités de ses fils et, s’il semble parfois insensible à leurs prières, c’est uniquement pour mettre à l’épreuve et raffermir leur foi. Tel est le témoignage des saints et tel est, en particulier, le témoignage des martyrs associés de façon plus étroite au sacrifice rédempteur du Christ. Au cours de ces derniers jours, nous en avons commémoré plusieurs: les Papes Pontien et Sixte II, le prêtre Hippolyte, le diacre Laurent et ses compagnons tués à Rome au début du christianisme. Nous avons rappelé, en outre, une martyre de notre temps, sainte Thérèse Bénédicte de La Croix, Edith Stein, co-patronne de l’Europe, morte dans un camp de concentration; et, précisément aujourd’hui, la liturgie nous propose un martyr de la charité, qui scella son témoignage d’amour au Christ dans le bunker de la faim d’Auschwitz: saint Maximilien Maria Kolbe, qui s’est sacrifié volontairement à la place d’un père de famille.

J’invite chaque baptisé…à tourner le regard vers ces exemples resplendissants d’héroïsme évangélique. J’invoque sur tous leur protection et en particulier celle de sainte Thérèse Bénédicte de La Croix, qui passa plusieurs années de sa vie précisément dans le Carmel de Cologne. Que Marie veille sur chacun avec un amour maternel, Marie, la Reine des martyrs, que nous contemplerons demain dans sa glorieuse assomption au ciel. Je vous souhaite à tous un bon dimanche.

Je vous salue cordialement, chers pèlerins francophones. Que ce temps de vacances vous aide à vous tourner vers le Seigneur, pour faire grandir votre foi!

Pape François, Angélus, Place St Pierre, 14 Août 2005

Notre Père

Notre Père qui es aux Cieux, Que ton nom soit sanctifié, Que ton règne vienne, Que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel.
Donne-nous  aujourd’hui  notre  pain  de  ce  jour.
Pardonne  nous  nos  offenses,  comme  nous  pardonnons  aussi  à  ceux qui nous ont offensé.
Ne nous laisse pas entrer en tentation, mais délivre nous du Mal.

Délivre-nous de tout mal, Seigneur, et donne la paix à notre temps. Par ta miséricorde, libère-nous du péché, rassure-nous devant  les  épreuves  en  cette  vie  où  nous  espérons  le  bonheur  que  tu  promets  et  l’avènement  de  Jésus  le Christ,  notre  Sauveur.

Car c’est à toi qu’appartiennent, le règne, la puissance et la gloire, pour les siècles des siècles, Amen !

Seigneur  Jésus-Christ,  tu  as  dit  à  tes  Apôtres  :  « Je  vous  laisse  la  paix,  je  vous  donne  ma  paix ». Ne  regarde  pas  nos  péchés, mais la foi de ton Eglise. Pour que ta volonté s’accomplisse, donne-lui toujours cette paix, et conduis-la vers l’unité parfaite, toi qui règnes pour les siècles des siècles. Amen !

Prier avec Marie

Je vous salue Marie pleine de grâce, le Seigneur est avec vous.
Vous êtes bénie entre toutes les femmes et Jésus, le fruit de vos entrailles, est béni.
Sainte Marie, Mère de Dieu, priez pour nous pauvres pécheurs,
Maintenant et à l’heure de notre mort.


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