Que nos yeux voient et que nos oreilles entendent

Chers amis,

Aujourd’hui nous fêtons Brigitte de Suède, noble, mère de 8 enfants, pèlerine assidue, favorisée de grâces extraordinaires, elle suivait à la lettre l’Évangile, pratiquant la pauvreté, mendiant même sous le porche des églises afin de récolter le mépris des passants. Elle a été proclamée co-patronne de l’Europe par Jean-Paul II. A une princesse romaine qui lui reprochait de ne pas savoir garder son rang, elle répondit : « Jésus s’est abaissé sans avoir eu votre autorisation. ». Avec elle, demandons la grâce d’être totalement attachés au Christ.

L’évangile est un peu une suite de celui d’hier où nous méditions que lorsque notre cœur et notre esprit sont encombrés, notre vue en est perturbée; nous ne voyons plus l’évidence : Jésus en face de nous, dans notre frère ou notre sœur. Il en est un peu de même pour notre écoute.
Aujourd’hui les disciples demandent à Jésus : « Pourquoi leur parles-tu en paraboles ? ». La question des disciples est légitime : les histoires que Jésus nous raconte peuvent paraître un étrange moyen d’enseigner, mêle s’il est évident que les paraboles sont des énigmes pour mieux comprendre ce qu’est le Royaume de Dieu. Comme il est caché, on ne peut parler de lui qu’en parlant d’autre chose. Et Jésus utilise de nombreuses paraboles, différentes images pour tenter de nous faire toucher de nos sens le Royaume.
Mais tout dépend de notre attitude d’écoute, sur quoi nous portons notre attention, quel est notre engagement personnel par rapport à Jésus, comment nous nous sentons concernés.
Ainsi, si nous renonçons à alourdir notre cœur, selon la leçon que tire Isaïe et que nous rappelle Jésus, nous pouvons être guéris, et nous pouvons alors découvrir le Royaume et y entrer. Si nous osons entrer dans l’amitié de Jésus, nous recevons alors la guérison et entrons dans la joie du maître qui s’exclame : « heureux vos yeux parce qu’ils voient et vos oreilles parce qu’elles entendent ».
Par contre si nous ne laissons pas la parabole faire ce pour quoi elle est faite, c’est-à-dire toucher directement notre cœur, et si nous la cantonnons dans les chemins compliqués de notre raison, il nous sera enlevé même ce que nous avons. En effet, il ne nous reste que ce que nous croyons avoir appris, que ce que nous acceptons d’entendre. Nous n’entrons pas dans le vrai message de de la parabole, nous ne nous identifions qu’à ce que nous possédons, à notre savoir. Finalement ce que nous savons nous bouche la vue sans en être conscients. Nous le perdons donc, nous perdons le peu que nous avons.
Comme nous l’explique l’Abbé Link, La parabole est donc un moyen particulièrement adapté pour révéler le Royaume, car elle détache de tout objet physique, elle fait quitter la lourdeur de nos univers raisonnables pour nous introduire au seuil de la vie spirituelle en sollicitant notre raison sur un terrain qu’elle ne peut découvrir par elle-même.
La parabole nous dispose à entendre autre chose. Autre chose que ce que nous savons, autre chose que ce que nous sommes capables de concevoir par nous-mêmes. Elle nous dispose à l’infini de Dieu. https://carrefours.alsace/

Avec ta Parole, Seigneur, je veux contempler les mystères du Royaume. Je ne veux pas tant les comprendre que me laisser comprendre par eux, par ton Fils, Jésus-Christ, et dans la puissance de l’Esprit. À moi, il ne revient que de te bénir et de te louer éternellement.
Donne-moi de voir ta splendeur derrière les apparences de cette vie, d’entendre ton message derrière le bruit de ce monde pour être serviteur et témoin du Royaume des cieux
Que Ton Esprit nous donne cette ouverture et cette soif qui permet d’accueillir le Seigneur avec l’innocence de l’enfant qui ne sait pas a priori ce que l’autre peut lui apporter, qui n’a pas d’avance évalué ce que Dieu doit faire et dire dans sa vie.
Que Ton Esprit-Saint nous conduise à la connaissance des mystères du Royaume et nous donner entrer dans Ta joie. Il nous en révèle l’importance pour notre existence en ce monde, afin de passer notre temps à faire du bien sur la terre, comme exercice de ce que sera notre éternité bienheureuse à la gloire de Dieu le Père. Amen

Que cet été nous permette de nous ressourcer, de nous reposer, de vivre de beaux moments de joie en famille ou entre amis, peut-être de renouer des relations abîmées par cette période difficile, de dialoguer encore plus avec le Seigneur, de rallumer des flammes dans les cœurs, de prendre soin de nous…

Nathalie et Pascal

CHANT

Esprit de lumière, esprit créateur, ouvre nos cœurs, nos âmes, que nous entendions en vérité Ta Parole et que nous puissions témoigner de ton immense amour.

1) Viens esprit de Dieu vivant renouvelle tes enfants
Viens Esprit-Saint nous bruler de ton feu
Dans nos coeur repand tes dons, sur nos levres inspire un chant
Viens Esprit-Saint, viens transformer nos vies!

R/Esprit de Lumiere Esprit createur
Restaure en nous la Joie le Feu l’Esperance
Affermis nos ames ranime nos coeurs
Pour temoigner de ton Amour immense…

2) Fortifies nos corps blesses par gout de tous nos peches
Viens Esprit-Saint nous bruler de ton feu
Fais-nous rechercher la paix, desirer la saintete
Viens Esprit-Saint, viens transformer nos vies

Veni sancte spiritus Veni sancte spiritus
Veni sancte spiritus Veni sancte spiritus

3) Donnes-nous la Charite pour aimer en verite
Viens Esprit-Saint nous bruler de ton feu
Nous accueillons ta clarte pour grandir en liberte
Viens Esprit-Saint viens transformer nos vies!

Veni sancte spiritus Veni sancte spiritus
Veni sancte spiritus Veni sancte spiritus

3) Donnes-nous la Charite pour aimer en verite
Viens Esprit-Saint nous bruler de ton feu
Nous accueillons ta clarte pour grandir en liberte
Viens Esprit-Saint viens transformer nos vies!

EVANGILE

« À vous il est donné de connaître les mystères du royaume des Cieux, mais ce n’est pas donné à ceux-là » (Mt 13, 10-17)

Évangile de Jésus Christ selon Saint Matthieu

En ce temps-là,
les disciples s’approchèrent de Jésus et lui dirent :
« Pourquoi leur parles-tu en paraboles ? »
Il leur répondit :
« À vous il est donné de connaître
les mystères du royaume des Cieux,
mais ce n’est pas donné à ceux-là.
À celui qui a, on donnera,
et il sera dans l’abondance ;
à celui qui n’a pas,
on enlèvera même ce qu’il a.
Si je leur parle en paraboles,
c’est parce qu’ils regardent sans regarder,
et qu’ils écoutent sans écouter ni comprendre.
Ainsi s’accomplit pour eux la prophétie d’Isaïe :
Vous aurez beau écouter, vous ne comprendrez pas.
Vous aurez beau regarder, vous ne verrez pas.
Le cœur de ce peuple s’est alourdi :
ils sont devenus durs d’oreille,
ils se sont bouché les yeux,
de peur que leurs yeux ne voient,
que leurs oreilles n’entendent,
que leur cœur ne comprenne,
qu’ils ne se convertissent,
– et moi, je les guérirai.
Mais vous, heureux vos yeux puisqu’ils voient,
et vos oreilles puisqu’elles entendent !
Amen, je vous le dis :
beaucoup de prophètes et de justes
ont désiré voir ce que vous voyez,
et ne l’ont pas vu,
entendre ce que vous entendez,
et ne l’ont pas entendu. »
– Acclamons la Parole de Dieu : Louange à toi, Seigneur Jésus !

Méditation du Père Bernard Devert (RCF)

« Le cœur de ce peuple s’est alourdi » ; ils sont devenus durs d’oreilles ; ils se sont bouchés les yeux de peur de voir, d’entendre.
Quelles étaient donc leur peur ? Celle de se convertir. N’est-elle pas aussi la nôtre. Ne l’esquivons pas, bien des raisons peuvent nous la faire craindre. La conversion suscite une aversion et aussi une inversion à l’égard de l’indifférence, de l’entre-soi et du repli sur soi.
Les plis sont souvent amers. Or, nous sommes appelés au déploiement de ce que François, notre Pape, nomme les périphéries… autrement dit l’inconnu, l’étrange, l’inattendu mais aussi l’inespéré.
La conversion est déroutante. Alors que nous rêvons des sommets, elle nous mène vers des ruelles, des impasses, là où des frères souffrent.
Se convertir, c’est consentir à être des suiveurs du Maître. Une peur bleue ! si cela m’arrivait : quelle histoire et que d’histoires en perspective. La tentation, c’est de rester tranquille. Vivons cachés pour être heureux, comme le rappelle l’adage.
Le petit bonheur !
Dieu ne se résout pas à notre médiocrité, Il croit en notre capacité à être ce que nous sommes appelés à devenir, des êtres de lumière. Aussi, sans attendre, il nous offre la démesure de son amour ; ne s’est-il pas fait homme pour nous permettre d’être divinisés.
Folie ! comme le fait qu’Il nous offre la création pour qu’elle devienne la nôtre. L’Eternel se voit alors accusé de nous l’avoir laissé inachevée alors qu’Il nous la remet comme signe de confiance et de son étrangeté à toute idée de possession.
Cette peur de la conversion est mauvaise conseillère. N’est-elle pas une forme d’éclipse mettant beaucoup de monde à l’ombre.
Convertir, c’est entrer dans une liberté se révélant chemin de lumière, même si nous devons constater que nous tenons à nos ténèbres davantage que nous ne l’imaginions.
Ce monde a besoin de convertis, de prophètes au sens où Saint-Exupéry dit que leur mission n’est pas de prévoir l’avenir, mais de le rendre possible.
Un monde sans confiance est un monde qui meurt.
Heureuse Bonne Nouvelle qui renouvelle notre destin pour nous permettre de croiser les pas de l’Infini. Alors, pour reprendre le mot de Rike : seule, la louange ouvre un espace à la plainte.
Oui, nous pouvons gémir de ce qui détruit pour célébrer ce qui nous construit.

Homélie du Père Maximin Noudehou

« À vous, il est donné de connaître les mystères du Royaume des Cieux. »
La méthode d’enseignement de Jésus surprend ses disciples. Et ils L’interrogent à ce sujet. La réponse de Jésus fait d’eux des privilégiés : « À vous, il est donné de connaître les mystères du Royaume des Cieux. » À leur égard, Jésus proclame une autre béatitude : « heureux vos yeux puisqu’ils voient, et vos oreilles puisqu’elles entendent ! » Cette béatitude sous-entend que les disciples ont, par conséquent, des cœurs disposés à accueillir la Parole de Dieu, à la méditer et à se convertir. En eux, la Parole porte du fruit.

Les propos du Seigneur pourraient nous faire penser que la connaissance de Dieu est réservée à une élite. Dieu fermerait le Royaume à d’autres. Or les Saintes Écritures enseignent que Dieu est impartial. (Cf. Dt 10, 17 ; Ac 10, 34 ; Rm 2, 11)
Une fois encore, connaître Dieu, c’est L’aimer. Aimer, c’est vouloir. Et vouloir, c’est agir en toute liberté. Jésus fait alors le constat qu’il en est qui accueillent la grâce de la connaissance des mystères du Royaume des Cieux et d’autres qui la rejettent selon qu’ils sont disposés ou non à la conversion. Le Seigneur se désole en réalité de l’endurcissement de son Peuple et rappelle sa disponibilité permanente à sauver : « Le cœur de ce peuple s’est alourdi : ils sont devenus durs d’oreille, ils se sont bouché les yeux, de peur que leurs yeux ne voient, que leurs oreilles n’entendent, que leur cœur ne comprenne, qu’ils ne se convertissent, – et moi, je les guérirai. » Dieu ne désire qu’une chose : faire accroître sa grâce en nous et nous sauver. Et de nous, Il n’attend qu’une chose : la ferme volonté de changer de vie. (Cf. Mc 1, 15) À chaque temps, à chaque période, à chaque jour sont conférés des signes de cette grâce. Ils sont perdus pour nous si nous ne savons pas regarder, si nous n’écoutons pas, bref si nous ne nous débarrassons pas de tout ce qui ne dispose pas si bien nos cœurs à recevoir de Dieu, la grâce de la guérison.
En qui Le reçoit, Dieu établit son Royaume.
Qu’est-ce qui alourdit ton cœur ?

Seigneur, par l’intercession de la Très Sainte Vierge Marie, allège nos cœurs et nous serons sauvés.

Paroles du Pape François, La parabole du semeur

Quand il parlait, Jésus utilisait un langage simple et se servait aussi d’images qui étaient des exemples tirés de la vie quotidienne, de façon à pouvoir être compris facilement par tous. C’est pourquoi on l’écoutait volontiers. On appréciait son message qui arrivait droit au cœur; et ce n’était pas ce langage compliqué à comprendre, celui qu’utilisaient les docteurs de la loi de l’époque qui ne se comprenait pas bien, mais qui était plein de rigidité et éloignait les personnes. Et avec ce langage, Jésus faisait comprendre le mystère du Royaume de Dieu; ce n’était pas une théologie compliquée. Ce que l’Evangile propose en exemple: la parabole du semeur.

Le semeur c’est Jésus. Notons que, par cette image, il se présente comme quelqu’un qui ne s’impose pas, mais se propose; il ne nous attire pas en nous conquérant, mais en se donnant; il jette la semence. Il répand avec patience et générosité sa Parole, qui n’est pas une cage ou un piège, mais une graine qui peut porter du fruit. De quelle façon peut- elle porter du fruit? Si nous l’accueillons.

C’est pourquoi la parabole nous concerne surtout nous: elle parle en effet du terrain plus que du semeur. Jésus réalise, pour ainsi dire, une «radiographie spirituelle» de notre cœur, qui est le terrain dans lequel tombe la semence de la Parole. Notre cœur, comme un terrain, peut être bon et alors la parole porte du fruit, et beaucoup, mais il peut aussi être dur, imperméable. Cela arrive quand nous entendons la Parole, mais elle nous rebondit dessus, précisément comme sur une route: elle n’entre pas.

Entre le bon terrain et la route, le goudron — si nous jetons des graines sur les «sanpietrini» il ne pousse rien — il y a deux terrains intermédiaires que nous pouvons avoir en nous à divers degrés. Le premier, dit Jésus, est le sol pierreux. Essayons de l’imaginer: un terrain pierreux est un terrain «où il n’y a pas beaucoup de terre» (cf. v. 5), et donc la graine germe, mais ne réussit pas à planter des racines profondes. Ainsi est le cœur superficiel, qui accueille le Seigneur, veut prier, aimer et témoigner, mais ne persévère pas, se lasse et ne «décolle» jamais. C’est un cœur sans épaisseur, où les cailloux de la paresse l’emportent sur la bonne terre, où l’amour est inconstant et passager. Mais qui accueille le Seigneur seulement quand il le veut bien, ne porte pas de fruit.

Il y a ensuite le dernier terrain, épineux, plein de ronces qui étouffent les bonnes plantes. Que représentent ces ronces? «Le souci du monde et la séduction de la richesse» (v. 22), dit Jésus de façon explicite. Les ronces sont les vices qui se battent à coups de poings avec Dieu, qui en étouffent la présence: avant tout les idoles de la richesse mondaine, un mode de vie avide, pour soi-même, pour l’avoir et le pouvoir. Si nous cultivons ces ronces, nous étouffons la croissance de Dieu en nous. Chacun peut reconnaître ses petites et grandes ronces, les vices qui habitent son cœur, ces arbustes plus ou moins enracinés qui ne plaisent pas à Dieu et empêchent d’avoir le cœur propre. Il faut les arracher, sinon la Parole ne portera pas de fruit, la graine ne grandira pas.

Chers frères et sœurs, Jésus nous invite aujourd’hui à regarder en nous: à rendre grâce pour notre bonne terre et à travailler sur des terrains qui ne sont pas encore bons. Demandons-nous si notre cœur est ouvert pour accueillir avec foi la semence de la Parole de Dieu. Demandons-nous si les pierres de la paresse sont encore nombreuses et grandes; identifions et appelons par leur nom les ronces des vices. Trouvons le courage de faire un bon assainissement du terrain, un bel assainissement de notre cœur, en portant au Seigneur dans la confession et dans la prière nos pierres et nos ronces. En faisant ainsi, Jésus, bon semeur, sera heureux d’accomplir un travail supplémentaire: purifier notre cœur, en enlevant les cailloux et les épines qui étouffent sa Parole.

Que la Mère de Dieu…incomparable dans l’accueil de la Parole de Dieu et dans sa mise en pratique, nous aide à purifier notre cœur et à y préserver la présence du Seigneur.

Pape François, Angelus, Place St Pierre, 16 Juillet 2017

Notre Père

Notre Père qui es aux Cieux, Que ton nom soit sanctifié, Que ton règne vienne, Que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel.
Donne-nous  aujourd’hui  notre  pain  de  ce  jour.
Pardonne  nous  nos  offenses,  comme  nous  pardonnons  aussi  à  ceux qui nous ont offensé.
Ne nous laisse pas entrer en tentation, mais délivre nous du Mal.

Délivre-nous de tout mal, Seigneur, et donne la paix à notre temps. Par ta miséricorde, libère-nous du péché, rassure-nous devant  les  épreuves  en  cette  vie  où  nous  espérons  le  bonheur  que  tu  promets  et  l’avènement  de  Jésus  le Christ,  notre  Sauveur.

Car c’est à toi qu’appartiennent, le règne, la puissance et la gloire, pour les siècles des siècles, Amen !

Seigneur  Jésus-Christ,  tu  as  dit  à  tes  Apôtres  :  « Je  vous  laisse  la  paix,  je  vous  donne  ma  paix ». Ne  regarde  pas  nos  péchés, mais la foi de ton Eglise. Pour que ta volonté s’accomplisse, donne-lui toujours cette paix, et conduis-la vers l’unité parfaite, toi qui règnes pour les siècles des siècles. Amen !
Prière à Marie, cette semaine nous aurions dû être à Lourdes avec les malades et les jeunes du Diocèse. Une délégation réduite y est actuellement avec notre évèque. Pensons et prions avec et pour eux toute cette semaine.




Je vous salue Marie pleine de grâce, le Seigneur est avec vous.
Vous êtes bénie entre toutes les femmes et Jésus, le fruit de vos entrailles, est béni.
Sainte Marie, Mère de Dieu, priez pour nous pauvres pécheurs,
Maintenant et à l’heure de notre mort.

#VieFraternelle #Jésus #SoyonsVivantsEnsemble

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