Se ressourcer pendant l’été

Malgré les frustrations et les manques, le confinement a finalement été l’occasion pour moi, comme pour beaucoup de nous, d’approfondir ma foi, ma relation avec Dieu et de me laisser guider encore plus par lui. Le Seigneur a continué à semer en moi des petites graines de moutarde qui ont germé grâce à la prière et la Parole.

Le déconfinement que je pensais être une libération, et même encore la période actuelle ne sont pas simples à vivre, d’autant plus que cette crise sanitaire est loin d’être terminée. La reprise du travail, les retrouvailles avec la famille et les amis n’ont pas été simples à vivre. Je m’étais peut-être habitué au silence, à la lenteur et à l’isolement, et j’ai l’impression que maintenant le monde est bruyant, et tout va vite, trop vite….le sentiment erroné que rien n’a changé avec le confinement, du moins en positif ! Le type de pensée guidé par le malin qui profite de ma faiblesse pour tenter d’entre en moi.

Sentant ce mal être, je me suis alors fixé alors des objectifs réalistes de temps spirituel et des priorités dans mon emploi du temps qui ont été des choix d’amour pour Jésus qui est maintenant devenu le centre de mon existence. J’ai aussi demandé de l’aide à mes frères et sœurs, qui ont répondu positivement, dont Nathalie bien sûr.
« Croyez que vous avez reçu ce que vous demandez, et cela vous sera donné » (Marc 11,24)

Du coup, ma flamme intérieure est restée rayonnante. Même s’il n’est pas facile de la maintenir allumée, c’est fondamental pour moi de lutter pour rayonner et rayonner plus que les ténèbres environnantes.
Les dégâts psychologiques de cette période ne sont pas toujours immédiatement visibles d’autant plus qu’ils sont profonds. Dans le champ de blé que je suis devenu, a commencé à pousser l’ivraie. J’ai du mal à prendre du temps pour prier, à écouter ce que me dit le Seigneur. Je commence à m’irriter pour un rien, à juger l’autre, à ne pas supporter le bruit, à mal gérer mes émotions… Bref l’ivraie commence à prendre le dessus.
J’ai alors repris conscience que le désir de cultiver mon intimité avec le Seigneur impliquait un combat spirituel constant qui nécessitait ténacité et confiance.
J’ai confié ma fatigue, mes doutes, mon combat au Seigneur qui m’a soufflé un STOP !
« Votre Père sait ce dont vous avez besoin avant que vous le lui demandiez » (Matthieu 6,8)
Calme-toi, reprends confiance en toi et en Moi, écoute-Moi encore plus.

Oui mais comment faire même si l’été est propice à se calmer ?
Pour rester dans la comparaison agricole, Je pense que les engrais qui font germer le bon grain, l’ivraie, ou la moutarde peuvent être sélectifs. Il y a le bon engrais – la lecture de la Parole, la prière, la louange, montrer de la compassion – qui font germer la confiance, l’amour, la lumière, la paix intérieure ; Et il y a le mauvais engrais – l’égoïsme, la suractivité, les tentations de ce monde, les messages sombres véhiculés par les médias,… – qui font pousser l’ivraie et tendent à étouffer la joie et l’espérance.

J’ai alors demandé au Seigneur de m’aider à ce que ce soit avant tout le bon engrais qui me nourrisse. L’ivraie est en moi et je ne peux pas la tuer, mais je dois bien savoir faire la différence entre l’ivraie et le blé et faire tout mon possible pour faire croître le bon grain. J’ai donc demandé au Seigneur de m’aider à rester vigilant.
Je n’ai pas hésité à lancer des cris du cœur vers le Seigneur pour Lui exprimer mon amour, mon espérance et ma foi : « Jésus, merci de m’aimer ! », même si comme dit St Paul, « Non, je ne suis pas au but, ni devenu parfait, mais je cours » Phil 3,12

Dans la louange et la prière, j’ai finalement compris que j’étais en train d’épuiser la fertilité de la terre que je suis, et qu’il fallait que je me ressource pour retrouver tous les nutriments de ma foi, de ma joie. Rien de grave, il est normal de devoir se mettre en jachère spirituelle de temps en temps pour se reconstituer.

Comme le dit St Paul, « l’épreuve qui vous a atteints n’a pas dépassé la mesure humaine. Dieu est fidèle : il ne permettra pas que vous soyez éprouvés au-delà de vos forces. Mais avec l’épreuve il donnera le moyen d’en sortir et la force de la supporter » (1 Co 10, 13).

Il fallait que j’aille directement à la source de ma joie, de ma vie, c’est à dire en moi-même.
Pour ce qui me concerne, le meilleur moyen de retrouver de la force et de la confiance, d’avoir un vrai dialogue avec Le Christ, de relire cette exceptionnelle année, de méditer sur les choix que je devrai faire avant l’automne, est de m’isoler dans le silence face à face avec Jésus, c’est-à-dire de faire une petite retraite spirituelle. C’est le meilleur moyen de nettoyer tout ce qui m’encombre et qui pollue ma joie, mon bien-être, mon espérance, et de me remettre clairement à la suite du Christ, et de pouvoir dire comme ce chef d’entreprise qui avait pris l’habitude de dire, chaque fois qu’il franchissait une porte : « Jésus, merci d’être avec moi ; passe le premier ! ».
Je ne pense pas être le seul pour qui cette période demande des efforts redoublés pour rester dans la joie et l’espérance, pour qui il faut lutter pour rejeter les pensées défaitistes que le malin immisce dans notre inconscient collectif, pour qui nous devons demander encore plus au Seigneur de nous aider à garder allumées toutes ces flammes qu’il a allumé en nous pendant le confinement, il en est de notre mission de serviteur du Christ.
« Soyez toujours joyeux, priez sans cesse, et dites merci en toutes choses, car c’est là ce que Dieu veut pour vous qui appartenez à Jésus-Christ » (1 Thess 5, 16-18)

En ce jour, faisons notre cette prière (attribuée à plusieurs personnes) :
Seigneur,
Dans le silence de ce jour naissant,
je viens te demander la paix, la sagesse et la force.
Je veux regarder aujourd’hui le monde
avec des yeux tout remplis d’amour,
être patient compréhensif et doux.
Voir au-delà des apparences tes enfants
comme tu les vois toi-même,
et ainsi ne voir que le bien en chacun.
Ferme mes oreilles à toute calomnie,
garde ma langue de toute malveillance,
que seules les pensées qui bénissent
demeurent dans mon esprit,
Que je sois si bienveillant et si joyeux
que tous ceux qui m’approchent sentent ta présence.
Revêts-moi de ta bonté, Seigneur,
et qu’au long de ce jour, je te révèle.

Pascal

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