En route vers… ?

Bonjour les amis,

Premier Juillet… l’été s’installe, avec son rythme si particulier, propre à la méditation et à l’écoute, à l’apaisement et à la détente. Prenons ce temps pour que le Seigneur puisse nous rejoindre, nous prendre par la main et nous amener avec lui sur son chemin de vie et de lumière.

Son chemin est inscrit dans ce cri du cœur du prophète Amos dans la première lecture du jour :
« Cherchez le bien et non le mal, afin de vivre…
Détestez le mal, aimez le bien…
que le droit jaillisse comme une source ;
la justice, comme un torrent qui ne tarit jamais ! »

C’est un chemin qu’il n’est pas facile de suivre. Dans l’évangile, Jésus expulse les démons des corps de deux possédés. Nous pourrions penser que les habitants de la ville aux alentours en seraient heureux et soulagés… Mais il n’en est rien, bien au contraire ! « Lorsqu’ils le virent, les gens le supplièrent de partir de leur territoire ». Cette phrase m’interpelle : comment ne pas se réjouir quand Jésus libère ? Qu’est-ce qui pousse ces habitants à agir ainsi, à le rejeter, à lui demander de s’éloigner ?

La route du Seigneur est un chemin exigeant, un chemin qui bousculera très certainement nos habitudes, nos certitudes, une voie qui nous transformera définitivement. Oserons-nous emprunter ce chemin cet été ?

Belle prière à tous, et que le Seigneur continue à nous unir, même dans la tempête, dans un monde plus proche de Dieu,
Nathalie et Pascal

CHANT

Relever le faible (Glorious) Dans mes faiblesses, dans mes tourments, Tu viens me chercher. Tu m’aimes et tu me relèves…

Au delà des océans Tu es venu me chercher
Au delà de mes tourments Ton amour a triomphé
Montre moi la splendeur et la beauté qu’il y a
À T’obéir de tout coeur à se confier à Ta voix

Tu viens relever le faible Tu le prends dans Tes bras
Tu le conduis vers Ton Père Qui le console ici-bas
Entends le cri de ma prière Sois mon secours et ma joie
Passé de l’ombre à Ta lumière J’ai mis mon espoir en Toi

Puisque ma vie passera en Toi je veux demeurer
Puisque Tu triompheras mon cœur en Toi veut s’ancrer
Montre moi la splendeur et la beauté qu’il y a
À T’obéir, de tout coeur à se confier à Ta voix

EVANGILE

« Es-tu venu pour nous tourmenter avant le moment fixé ? » (Mt 8, 28-34)

Évangile de Jésus Christ selon Saint Matthieu

En ce temps-là, comme Jésus arrivait sur l’autre rive,
dans le pays des Gadaréniens,
deux possédés sortirent d’entre les tombes à sa rencontre ;
ils étaient si agressifs que personne ne pouvait passer par ce chemin.
Et voilà qu’ils se mirent à crier :
« Que nous veux-tu, Fils de Dieu ?
Es-tu venu pour nous tourmenter avant le moment fixé ? »
Or, il y avait au loin un grand troupeau de porcs qui cherchait sa nourriture.
Les démons suppliaient Jésus :
« Si tu nous expulses, envoie-nous dans le troupeau de porcs. »
Il leur répondit : « Allez. »
Ils sortirent et ils s’en allèrent dans les porcs ;
et voilà que, du haut de la falaise,
tout le troupeau se précipita dans la mer,
et les porcs moururent dans les flots.
Les gardiens prirent la fuite et s’en allèrent dans la ville annoncer tout cela,
et en particulier ce qui était arrivé aux possédés.
Et voilà que toute la ville sortit à la rencontre de Jésus ;
et lorsqu’ils le virent, les gens le supplièrent de partir de leur territoire.

– Acclamons la Parole de Dieu : Louange à toi, Seigneur Jésus !

Méditation du Père Nicolas de Boccard (RCF)

Nous sommes, dans cet évangile, en-dehors du pays des juifs, sinon il n’y aurait pas de troupeaux de porcs. Les possédés d’esprits mauvais nous rappellent que le mal est partout dans le monde et qu’il fait hélas son œuvre. En chassant des mauvais esprits et en les envoyant dans cet animal impur par excellence : le porc, Jésus fait une action salutaire. Il chasse et fait disparaître les esprits des hommes, les envoie dans les animaux impurs qui se précipitent dans la mer.
Mais la réaction des Gadaréniens est l’inverse de celle escomptée : ils chassent Jésus et le supplient de s’en aller : ils ont perdu beaucoup d’argent en perdant leurs troupeaux de porcs ! Ils auraient certainement préféré les garder et laisser ces pauvres possédés continuer à errer dans le cimetière.
Nous sommes souvent Seigneur comme les Gadaréniens : nous voyons à court terme et ne voulons pas changer nos habitudes, dénoncer les injustices quand cela nous couterait : accueillir les étrangers, changer nos modes de consommation, freiner l’utilisation d’énergie fossile, partager avec ceux qui ont faim. Nous préférons l’ordre en cours, avec ses injustices, ne rien changer –ne pas voir… La pandémie a mis en évidence les dysfonctionnements de notre société, les injustices, voire les abus. Il serait coupable et suicidaire de reprendre comme si rien ne s’était passé, comme s’il fallait oublier et tout continuer comme avant !
Seigneur, fais-nous sortir de nos cécités, que nous mettions un ordre plus conforme au service de l’homme et de tout homme, même si cela nous coûte : une vie plus sobre, plus respectueuse des autres et de notre environnement.

Homélie du Père Maximin Noudehou

« Es-tu venu pour nous tourmenter avant le moment fixé ?* » Dans le pays des Gadaréniens, Jésus est à nouveau confronté au Mal. Il est face au Malin. Le fait que les possédés ont élu domicile entre les tombes manifeste clairement que le Démon est partenaire de l’enfermement sur soi et de la Mort. Les possédés « étaient si agressifs que personne ne pouvait passer par ce chemin. » L’agressivité est l’apanage de l’Ennemi.
Nous recueillons de ce récit les traits de l’Adversaire. La Mort, le repli sur soi et l’agressivité sont des attributs du Démon. Il instaure une illusion de puissance et d’autonomie… Mais, il n’y a pas que cela. Si personne ne pouvait passer par ce chemin, c’est le signe que cette agressivité suscitait la peur chez tous. De plus, il s’avère que le Malin ne peut pas être un compagnon de route. Car, quand il se met sur un chemin, c’est pour désorienter. Il n’a que des chemins sans issue. Voilà pourquoi il est appelé  » Diable », c’est-à-dire OBSTACLE_.
Avec le Démon, c’est toujours l’impasse, l’agressivité, la peur, le repli sur soi et la Mort… Qu’est-ce qui prospère dans ta vie ?

« Es-tu venu pour nous tourmenter avant le moment fixé ? »
Et voilà que Jésus vient sur ce chemin. Les esprits mauvais en tremblent. Ils perdent leur superbe. Ils reconnaissent l’autorité de Jésus dont le Triomphe sera définitif au moment fixé, c’est-à-dire à l’heure de sa Passion — Mort — Résurrection.
Sur le point d’être expulsés, les esprits mauvais supplient le Maître de les envoyer dans les porcs. Jésus y consent.
Après les humains, ce sont les animaux. Le Démon n’est qu’usurpateur. Il ne possède rien qu’il n’a volé. Cette nouvelle situation témoigne de l’autorité du Seigneur sur toute créature. Sa puissance s’exerce en tout temps et en tout lieu. L’Ennemi ne peut supporter de Le croiser.
Il n’est pas de chemin que le Seigneur ne puisse rejoindre.
Acceptes-tu que Jésus foule tes chemins ?

« Es-tu venu pour nous tourmenter avant le moment fixé ? »
Et le drame survint : « Du haut de la falaise, tout le troupeau se précipita dans la mer, et les porcs moururent dans les flots. » Si les porcs, considérés comme impurs, sont décimés par les esprits mauvais, c’est dire qu’il n’y avait pas d’impureté en eux ! C’est aussi le signe que le Mauvais ne sème que la Mort sur son passage ! Les gardiens prirent la fuite et allèrent porter la nouvelle en ville. « Et voilà que toute la ville sortit à la rencontre de Jésus ; et lorsqu’ils le virent, les gens le supplièrent de partir de leur territoire. »
Oh, quelle belle image que toute une ville qui sort à la rencontre du Seigneur ! Mais l’émerveillement prend fin à ce niveau. Oui, prenons garde : il y a des apparences qui trompent. Nous avons à faire preuve de discernement à chaque instant. Car, les Gadaréniens avaient adopté leurs possédés. Mieux pour eux, les porcs avaient plus de prix que ces humains. Ils préféraient leur porcs à la délivrance des possédés.
Aujourd’hui encore, sur bien des plans, il est à craindre que l’échelle des valeurs n’ait pas changé. Combien de vies humaines sacrifiées sur les autels de l’indifférence, de l’avoir, du pouvoir et de l’individualisme !
La sentence est implacable : le rejet de Jésus. Ils rejettent la libération de ce chemin, la délivrance des possédés et la quiétude générale. Ils rejettent le Bien et l’Auteur du Bien. Ils refusent d’offrir l’hospitalité à la Vie. Jésus paie pour le bien qu’Il a fait. Il respectera leur choix. Et eux, ils perdent la grâce du Salut. En réalité, ils avaient déjà choisi le Diable et la Mort. Ils étaient tous possédés d’une manière ou d’une autre. Notre monde ne semble pas loin de cette réalité.
La liberté humaine peut réduire à l’impuissance l’Amour de Dieu.
Qui veux-tu renvoyer de ta vie aujourd’hui ?

Aujourd’hui, par l’intercession de la Très Sainte Vierge Marie, puissions-nous offrir l’hospitalité à Jésus.

Paroles du Pape François

La sainteté de Dieu est une force en expansion, et nous supplions pour qu’elle brise rapidement les barrières de notre monde. Quand Jésus commence à prêcher, le premier à en payer les conséquences est précisément le mal qui afflige le monde. Les esprits malins lancent des imprécations: «Que nous veux-tu, Jésus le Nazarénien? Es-tu venu pour nous perdre? Je sais qui tu es: le Saint de Dieu» (Mc 1, 24). On n’avait jamais vu une telle sainteté: qui n’était pas préoccupée par elle-même, mais tournée vers l’extérieur. Une sainteté — celle de Jésus — qui s’élargit en cercles concentriques, comme lorsqu’on jette une pierre dans un étang. Le mal a les jours comptés — le mal n’est pas éternel —, le mal ne peut pas nous nuire: l’homme fort est arrivé, qui prend possession de sa maison (cf. Mc 3, 23-27). Et cet homme fort est Jésus, qui nous donne à nous aussi la force pour prendre possession de notre maison intérieure.

La prière chasse toute crainte. Le Père nous aime, le Fils lève les bras à côté des nôtres, l’Esprit travaille en secret pour la rédemption du monde. Et nous? Nous ne vacillons pas dans l’incertitude. Mais nous avons une grande certitude: Dieu m’aime; Jésus a donné sa vie pour moi! L’Esprit est en moi. C’est la grande chose certaine. Et le mal? Il a peur. Et cela est beau.

Pape François, extraits de l’audience générale, Mercredi 27 février 2019

Notre Père

Notre Père qui es aux Cieux, Que ton nom soit sanctifié, Que ton règne vienne, Que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel.
Donne-nous  aujourd’hui  notre  pain  de  ce  jour.
Pardonne  nous  nos  offenses,  comme  nous  pardonnons  aussi  à  ceux qui nous ont offensé.
Ne nous laisse pas entrer en tentation, mais délivre nous du Mal.

Délivre-nous de tout mal, Seigneur, et donne la paix à notre temps. Par ta miséricorde, libère-nous du péché, rassure-nous devant  les  épreuves  en  cette  vie  où  nous  espérons  le  bonheur  que  tu  promets  et  l’avènement  de  Jésus  le Christ,  notre  Sauveur.

Car c’est à toi qu’appartiennent, le règne, la puissance et la gloire, pour les siècles des siècles, Amen !

Seigneur  Jésus-Christ,  tu  as  dit  à  tes  Apôtres  :  « Je  vous  laisse  la  paix,  je  vous  donne  ma  paix ». Ne  regarde  pas  nos  péchés, mais la foi de ton Eglise. Pour que ta volonté s’accomplisse, donne-lui toujours cette paix, et conduis-la vers l’unité parfaite, toi qui règnes pour les siècles des siècles. Amen !

Prière à Marie

Je vous salue, Marie, comblée de grâce
Le Seigneur est avec vous
Vous êtes bénie entre toutes les femmes
Et Jésus, votre Enfant est béni
Sainte Marie, mère de Dieu
Priez pour nous, pauvres pècheurs
Maintenant et à l’heure de la mort
Amen, Amen, Alleluia

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