Bonjour les amis,
Ce matin, je me pose dans le train qui m’amène au campus universitaire… et comme souvent, ce petit trajet d’une demi-heure me permet d’aller à la rencontre du Seigneur et de me mettre à son écoute. « Qu’as-tu donc à me dire aujourd’hui, mon Dieu ? » Me mettre à lire les paroles du jour sur l’appli Magnificat de mon smartphone, c’est comme me mettre à table avec mes enfants pour un petit-déjeuner spécial… on partage ce qu’on a sur le cœur, nos rêves de la nuit, et la journée commence par ce moment heureux ensemble. A la lecture de ces textes, je me régale du pain de ce jour et je me désaltère à sa source, avant d’aller accomplir les tâches de ma journée, le cœur ancré en Lui.
Aujourd’hui, c’est le commentaire inspiré des écrits du Bienheureux Christian de Chergé qui vient résonner. Le Père Christian était prieur du monastère trappiste de Tibhirine en Algérie. Il avait une connaissance approfondie de la culture arabe et une grande estime pour les musulmans. C’est lui qui a été assassiné avec six de ses frères en 1996, puis béatifié le 8 décembre 2018. Le 8 décembre… je pense à Marie, notre mère qui nous élève!
Christian de Chergé nous dit que Pierre ne va pas sans Paul, ni Paul sans Pierre.
À travers la constante tradition liturgique de la célébration de ce jour, Pierre et Paul nous disent bien l’unité de l’Église telle que l’Esprit la conçoit sans cesse. Unité difficile, parce que tout entière divine et tout entière humaine… Unité féconde, car elle associe le prêtre et le prophète, le pasteur et le pèlerin, le pêcheur et le nomade, ce pêcheur qui réparait lui-même ses filets, et ce nomade qui tissait lui-même sa tente. Certes Pierre a été choisi pour faire paître tout le troupeau, mais il n’est pas le Christ, unique pasteur. On ne succède pas à l’Unique. Certes Paul a été envoyé pour faire naître partout de nouvelles communautés, mais il ne fonde pas une autre Église. Il le dit lui-même : pas d’autre fondement que ce Corps dont le Christ est la Tête. Certes Paul est bien « l’Apôtre des païens », mais il se trouve que c’est Pierre qui, le premier, leur a ouvert les portes en se servant de ses clés. Pierre est le roc, certes, mais Paul a beaucoup bâti, et on se demande ce que serait devenu le chantier de l’Église sans lui… Séparer Pierre de Paul, Paul de Pierre, voilà qui nous conduit tout droit à ces grands malheurs d’Église que nous n’en finissons pas de tenter de réparer.
Seigneur, tu nous as donné ce jour de sainte joie pour fêter les bienheureux Apôtres Pierre et Paul ; accorde à ton Église une fidélité parfaite à leur enseignement, puisqu’elle a reçu, par eux, la première annonce de la foi.
Saint Pierre et Saint Paul de Rome, priez avec nous ! priez pour nous ! (Abbé Philippe Link)
Belle prière à tous,
Nathalie et Pascal
CHANT
Que serait ce monde ? Aujourd’hui rendons grâce pour tous ceux qui, à l’image de Pierre et de Paul, ont permis à ce monde de devenir ce qu’il est. Ils ont été semeurs des graines de la bonne nouvelle du Christ, et par leur vie donnée, sa Parole a façonné notre société et qui nous sommes. Sachons à leur exemple être nous aussi semeurs d’espérance.
Que serait ce monde ? Que serait ce monde ?
Si la paix n’était qu’un message Si la fête n’était que de passage
Que serait ce monde ? Que serait ce monde ?
Sans toi sans moi sans lui sans eux sans elle
Sans qu’il n’y ait d’amour entre nous deux
Sans vous s’enivrer seul serait cruel
Sans qu’il n’y ait un jour où être heureux
Si la mort avait un visage Si la peur était un présage
Que serait ce monde ? Que serait ce monde ?
Si la vie n’était qu’un long métrage Et nos sourires qu’un maquillage
Que serait ce monde ? Que serait ce monde ?
Sans toi sans moi sans lui sans eux sans elle
Sans qu’il n’y ait d’amour entre nous deux
Sans vous s’enivrer seul serait cruel
Sans qu’il n’y ait un jour où être heureux
Que serait ce monde ? Que serait ce monde ?
Sans toi sans moi sans lui sans eux sans elle
Sans qu’il n’y ait d’amour entre nous deux
Sans vous s’enivrer seul serait cruel
Sans qu’il n’y ait un jour où être heureux
EVANGILE
« Tu es Pierre, et je te donnerai les clés du royaume des Cieux » (Mt 16, 13-19)
Évangile de Jésus Christ selon Saint Matthieu
En ce temps-là,
Jésus, arrivé dans la région de Césarée-de-Philippe,
demandait à ses disciples :
« Au dire des gens,
qui est le Fils de l’homme ? »
Ils répondirent :
« Pour les uns, Jean le Baptiste ;
pour d’autres, Élie ;
pour d’autres encore, Jérémie ou l’un des prophètes. »
Jésus leur demanda :
« Et vous, que dites-vous ? Pour vous, qui suis-je? »
Alors Simon-Pierre prit la parole et dit :
« Tu es le Christ,
le Fils du Dieu vivant ! »
Prenant la parole à son tour, Jésus lui dit :
« Heureux es-tu, Simon fils de Yonas :
ce n’est pas la chair et le sang qui t’ont révélé cela,
mais mon Père qui est aux cieux.
Et moi, je te le déclare :
Tu es Pierre,
et sur cette pierre je bâtirai mon Église ;
et la puissance de la Mort ne l’emportera pas sur elle.
Je te donnerai les clés du royaume des Cieux :
tout ce que tu auras lié sur la terre
sera lié dans les cieux,
et tout ce que tu auras délié sur la terre
sera délié dans les cieux. »
– Acclamons la Parole de Dieu : Louange à toi, Seigneur Jésus !
Méditation du Père Nicolas de Boccard (RCF)
En fêtant les deux piliers de l’Église, Pierre et Paul, le pécheur et le nomade, le pasteur et le pèlerin, le roc et le bâtisseur, nous ne pouvons qu’être émerveillés par leur fécondité, 2000 ans après. Un pauvre pécheur de Galilée et un juif converti au christianisme n’avaient pas grande valeur dans la société de l’époque. Ils sont des géants de la foi, car en eux, comme le dira Paul lui-même, c’est le Christ qui a agi.
Cet étonnant examen que passent les disciples de Jésus devant Lui, en devant répondre à la question : « au dire des gens, qui est le Fils de l’homme ? » ; les réponses fusent : « Jean-Baptiste, Elie, ou l’un des prophètes ». Mais Jésus n’a que faire des opinions, Il insiste : « Et vous, que dites-vous ? Pour vous, qui suis-je ? ». Nous recevons alors la plus belle déclaration de foi de tout l’évangile : « Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant ». Et Jésus de témoigner que cette déclaration de foi n’est pas l’œuvre d’un homme, mais de Dieu dans le cœur d’un homme : « Heureux es-tu, Simon fils de Yonas : ce n’est pas la chair et le sang qui t’ont révélé cela, mais mon Père qui est aux cieux » – et de lui confier les clés du royaume !
Oui, fêter Pierre et Paul, c’est d’abord remercier Dieu pour le don de la foi qui a fait de ces hommes des hérauts de l’évangile. Ce don qu’Il veut donner à tous ceux qui se tournent vers Lui avec humilité et confiance. Ce don qu’Il ne cesse de donner afin que ce monde soit sauvé. Sachons rendre grâce au Seigneur pour le don de la foi – que serions-nous sans elle ! Comme le confessait Pierre lui-même : « Vers qui irions-nous Seigneur, Tu as les paroles de la vie éternelle » (Jn 6, 68).
Homélie du Père Maximin Noudehou
« Heureux es-tu, Simon fils de Yonas. »
Jésus semble se préoccuper de ce que les foules disent du Fils de l’homme. Mais c’est auprès de ses disciples qu’Il vint recueillir ces témoignages. Ils Lui répondirent : « Pour les uns, Jean le Baptiste ; pour d’autres, Élie ; pour d’autres encore, Jérémie ou l’un des prophètes. » Le Seigneur est venu se révéler. Et Il Lui importe que cette révélation se réalise. En interrogeant ses disciples, Il les invite, d’une certaine manière, à se rendre attentifs aux gens à qui l’Évangile est annoncé. Il les invite à être à l’écoute. L’évangélisation se révèle ainsi comme un dialogue, non seulement avec Dieu, mais aussi avec les bénéficiaires.
Nous sommes envoyés pour annoncer la Parole. Il s’avère que notre capacité d’écoute est aussi un acte crucial d’annonce de la Bonne Nouvelle. Cette écoute ouvre la porte du cœur de l’interlocuteur. Elle le dispose à accueillir le message divin, lui-même se sentant accueilli, considéré, respecté et rejoint dans son cheminement. Cette écoute nous permettra d’annoncer à cette personne, en quoi la Parole du Seigneur est Bonne Nouvelle pour elle.
Dieu est toujours à l’écoute.
Que dit-on de Jésus autour de toi ?
Heureux es-tu, Simon Fils de Yonas.
Jésus ne fait aucun commentaire sur ces témoignages. Il interpelle simplement ses disciples : « Et vous, que dites-vous ? Pour vous, qui suis-je ? » Il ne suffit donc pas qu’ils fassent écho de la foi des autres. Il convient qu’ils témoignent eux-mêmes du chemin que Dieu fait avec eux. La réponse est venue de Simon : « *Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant !* » La révélation est faite et Jésus la certifie : « Heureux es-tu, Simon fils de Yonas : ce n’est pas la chair et le sang qui t’ont révélé cela, mais mon Père qui est aux cieux. »
Simon est un exemple de cette écoute de Dieu. Ce qui fait le bonheur ce n’est pas de rapporter le témoignage des autres. La béatitude est dans l’aptitude à recevoir la révélation divine et à en témoigner.
Il est bon de parler à Dieu. Il est mieux encore de L’écouter.
Pour toi, qui est Jésus ?
Heureux es-tu, Simon fils de Yonas.
« Tu es Pierre, et sur cette pierre je bâtirai mon Église ; et la puissance de la Mort ne l’emportera pas sur elle. Je te donnerai les clés du royaume des Cieux. »
Pierre reçoit une mission toute particulière, à la hauteur de la révélation qui lui a été faite. Il devient un fondement inébranlable de l’Église, avec le pouvoir des clés.
La mission fait suite à un témoignage et le témoignage atteste de la coïncidence entre l’œuvre de Dieu et la réponse de l’homme. Pierre a fait preuve de cette disponibilité à Dieu. Même si sa mission est unique, il apparaît que l’Église s’édifie par la profondeur de notre communion à Dieu et notre témoignage. Notre intimité avec le Seigneur fait prospérer l’Église comme une puissance de la Vie inaliénable. Enfin, nous rendre attentifs à l’œuvre de Dieu en nous, c’est nous préparer activement à la mission qui est la nôtre.
Chaque mission est une grâce pour l’Église.
Quelle est ta mission ?
Puissions-nous, par l’intercession des saints Apôtres Pierre et Paul, devenir de vrais témoins du Christ et de son Église.
Paroles du Pape François – Solennité des apôtres Pierre et Paul
Pierre et Paul sont des témoins à trois titres : témoins de vie, témoins de pardon et témoins de Jésus. Dans son homélie prononcée lors de la messe et la bénédiction des palliums pour les nouveaux métropolites en la solennité des Saints Apôtres Pierre et Paul, en la basilique Saint-Pierre, ce samedi matin, le Pape François est revenu sur ces trois dimensions des saints patrons de la ville de Rome et de l’Église catholique.
«Leurs vies n’ont pas été nettes et linéaires» a reconnu le Saint-Père. Malgré leurs défauts, «Jésus les appela par leurs noms et changea leur vie. Et après toutes ces aventures, il leur fit confiance, il fit confiance à deux pécheurs repentis».
Le Seigneur fit ce choix car «le point de départ de la vie chrétienne n’est pas le fait d’être digne», explique le Pape. «Quand nous nous considérons meilleurs que les autres, c’est le début de la fin. Le Seigneur n’accomplit pas des prodiges avec celui qui se croit juste», poursuit-il.
Le Seigneur «cherche des personnes […]qui sont disposées à lui ouvrir leur cœur». Et Pierre et Paul «ont conservé cette humilité jusqu’à la fin», car «la sainteté n’est pas dans l’élévation de soi, mais dans l’abaissement de soi».
Le pardon, secret pour aller de l’avant
Pour aller de l’avant malgré nos faiblesses, seul le pardon de Dieu peut nous aider comme il l’a fait avec Pierre et Paul. Les deux apôtres sont ainsi des témoins du pardon «Ils ont rencontré un amour plus grand que leurs défaillances, un pardon si fort qu’il guérit même leurs sentiments de culpabilité», précise François.
Mais Pierre et Paul furent surtout des témoins de Jésus. Pierre le reconnut comme le Christ, le Messie. C’est-à-dire, selon le Pape, que «Jésus n’est pas le passé, mais le présent et l’avenir». «Le témoin n’est pas celui qui connaît l’histoire de Jésus mais celui qui vit une histoire d’amour avec Jésus». En somme, le témoin annonce que «Jésus est vivant et qu’il est le secret de la vie». Et ce «témoignage naît de la rencontre avec Jésus vivant».
Retrouver Jésus dans notre quotidien
Le Pape interpelle alors chacun de nous, nous demandant si nous renouvelons tous les jours la rencontre avec Jésus. Le Christ, souligne François, «ne veut pas de reporter de l’esprit, encore moins des chrétiens de couverture. Il cherche des témoins qui chaque jour disent : “Seigneur, tu es ma vie”».
Pierre et Paul furent ainsi. «Ils ont assumé l’unique mesure possible pour celui qui suit Jésus : celle d’un amour sans mesure.» Et le Pape d’exhorter : «retrouvons dans le rapport quotidien avec Jésus et dans la force de son pardon nos racines».
Retrouvez l’intégralité de l’homélie ici
Relecture de l’homélie du Pape François par Xavier Sartre pour la messe et la bénédiction des palliums pour les nouveaux métropolites en la solennité des Saints Apôtres Pierre et Paul, en la basilique Saint-Pierre, Samedi 29 juin 2019
Notre Père
Notre Père qui es aux Cieux, Que ton nom soit sanctifié, Que ton règne vienne, Que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel. Donne-nous aujourd’hui notre pain de ce jour. Pardonne nous nos offenses, comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensé. Ne nous laisse pas entrer en tentation, mais délivre nous du Mal. Délivre-nous de tout mal, Seigneur, et donne la paix à notre temps. Par ta miséricorde, libère-nous du péché, rassure-nous devant les épreuves en cette vie où nous espérons le bonheur que tu promets et l’avènement de Jésus le Christ, notre Sauveur. Car c’est à toi qu’appartiennent, le règne, la puissance et la gloire, pour les siècles des siècles, Amen ! Seigneur Jésus-Christ, tu as dit à tes Apôtres : « Je vous laisse la paix, je vous donne ma paix ». Ne regarde pas nos péchés, mais la foi de ton Eglise. Pour que ta volonté s’accomplisse, donne-lui toujours cette paix, et conduis-la vers l’unité parfaite, toi qui règnes pour les siècles des siècles. Amen ! |
Prier avec Marie
exulte mon esprit en Dieu, mon Sauveur !
Il s’est penché sur son humble servante ;
désormais, tous les âges me diront bienheureuse.
Le Puissant fit pour moi des merveilles ;
Saint est son nom !
Son amour s’étend d’âge en âge
sur ceux qui le craignent.
Déployant la force de son bras, il disperse les superbes.
Il renverse les puissants de leurs trônes, il élève les humbles.
Il comble de biens les affamés,
renvoie les riches les mains vides.
Il relève Israël son serviteur, il se souvient de son amour,
de la promesse faite à nos pères, en faveur d’Abraham et de sa race, à jamais.
Gloire au Père, et au Fils, et au Saint-Esprit,
pour les siècles des siècles.
Amen.
Je vous salue Marie pleine de grâce, le Seigneur est avec vous. Vous êtes bénie entre toutes les femmes et Jésus, le fruit de vos entrailles, est béni. Sainte Marie, Mère de Dieu, priez pour nous pauvres pécheurs, Maintenant et à l’heure de notre mort. |

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