Bonjour les amis,
Depuis quelques mois, nous vivons des temps particuliers qui font appel à notre résilience et à notre créativité. Ces temps ont débuté aux premiers jours du printemps, comme un élan à faire éclore quelque chose de différent, de nouveau et à s’émerveiller devant. La nouveauté peut aussi être déstabilisante quand notre confort s’ancre dans la permanence des choses. Chacun a vécu ce temps à sa façon.
Aujourd’hui nous commençons les mois de l’été. Cette période est propice au repos, à la récolte, à la gratitude de l’abondance. Est-ce ainsi que nous souhaitons la vivre ? Alors préparons nos cœurs et nos esprits à vivre pleinement cette saison précieuse dans laquelle s’engrange ce qui fera notre nourriture et notre force pour le reste de l’année… jusqu’à l’été prochain.
Face à ce que nous avons vécu pendant le printemps, nous sommes nombreux à souhaiter que le monde change, à ne pas vouloir revenir dans une dynamique qui épuise l’homme et la planète, mais à se réinventer et à réinventer notre relation avec le monde vivant qui nous entoure et toute la création.
De nombreux philosophes contemporains nous alertent : changer le monde, c’est d’abord et avant tout se changer soi-même. Dans l’évangile de ce jour, Jésus nous invite à aller encore plus loin et à changer de regard sur le monde qui nous entoure, sur notre prochain, et aussi sur nous-même. Il nous inviter à regarder avec bienveillance, avec un regard pur.
Nous percevons le monde par nos sens… Sachons que cette perception nous est unique, elle nous est propre. La façon dont je perçois le monde qui m’entoure n’est pas la même que celle de mon conjoint, de mon enfant, de mon voisin… Cette diversité est une richesse, et une chance de pouvoir approcher le tableau complet si les différentes perceptions sont croisées dans la bienveillance, dans la pureté des intentions, et le respect des points de vue. Tout ce qui nous entoure est aimé de Dieu, alors regardons le monde, regardons toutes nos sœurs et frères avec le regard d’amour de Dieu.
Remarquons bien que Jésus ne défend pas de « retirer la paille qui est dans l’œil de notre frère » ; la correction fraternelle est même un exercice conseillé par Saint Paul, tant que le but est de faire grandir, de sanctifier chacun et le corps tout entier ce qui implique évidemment la réciprocité afin de pouvoir nous aussi nous ajuster aux exigences de l’Evangile.
Seigneur donne nous la grâce de pouvoir saisir toute la complexité du monde qui nous entoure par notre propre perception, par le partage avec les autres.
Donne nous le désir de demeurer en Jésus et que Jésus demeure en nous,
Seigneur, éclaire, purifie et ajuste notre regard et notre jugement sur les bonnes et les mauvaises choses.
Donne aussi la grâce à notre communauté, familiale ou paroissiale, de vivre le partage des regards et de la correction fraternelle dans la lumière et la paix de l’Esprit, dans l’amour et le respect mutuels, et dans une joyeuse émulation à la sainteté.
Seigneur, aide nous à nous sentir individuellement et collectivement responsables de la construction de ce « monde d’après ».
Et comme le disais le Mahatma Gandhi, Seigneur que nous soyons chacun le changement que nous voulons voir dans le monde!
Belle prière à tous,
Nathalie et Pascal
CHANT
Me voici Seigneur, je suis devant toi, tel que je suis, je me laisse regarder par Toi…Tu m’aimes, et je ne veux être qu’à Toi.
Je ne recherche pas Ni grandeur ni merveille.
Je suis comme un enfant Que l’on prend par la main.
Je suis comme un enfant Que l’on prend par la main.
R. Me voici, ô mon Dieu,
Pour faire ta volonté,
Non pas ce que je veux,
Mais ce que tu voudras.
Me voici, ô mon Dieu,
Pour n’être plus qu’à toi.
Me voici, ô mon Dieu,
Pour n’être plus qu’à toi.
2. J’ai choisi de t’aimer Et ma vie t’appartient.
Tu traces un chemin neuf Qui s’ouvre à chaque pas.
Ma joie c’est d’accomplir Ce que tu veux de moi.
3. Comment, jour après jour Garder pur son chemin ?
Ta parole est pour moi Comme un pain pour la route.
Aide moi, Dieu d’amour, À te suivre plus loin.
4. Tu es la vérité, Le chemin et la vie.
Si je m’éloigne un jour, Seigneur, appelle-moi.
Conduis-moi sûrement Au lieu de ton repos.
EVANGILE
« Enlève d’abord la poutre de ton œil » (Mt 7, 1-5)
Évangile de Jésus Christ selon Saint Matthieu
En ce temps-là,
Jésus disait à ses disciples :
« Ne jugez pas,
pour ne pas être jugés ;
de la manière dont vous jugez,
vous serez jugés ;
de la mesure dont vous mesurez,
on vous mesurera.
Quoi ! tu regardes la paille dans l’œil de ton frère ;
et la poutre qui est dans ton œil,
tu ne la remarques pas ?
Ou encore : Comment vas-tu dire à ton frère :
“Laisse-moi enlever la paille de ton œil”,
alors qu’il y a une poutre dans ton œil à toi ?
Hypocrite ! Enlève d’abord la poutre de ton œil ;
alors tu verras clair
pour enlever la paille qui est dans l’œil de ton frère. »
– Acclamons la Parole de Dieu : Louange à toi, Seigneur Jésus !
Méditation du Père Sébastien Antoni (RCF)
Comment avec une poutre dans un œil, y voir claire ? Impossible… Et Jésus semble ajouter à l’absurde de la situation… en prolongeant son histoire de cette personne avec une poutre aveuglante dans l’œil qui prétendrait voir un minuscule brin de paille dans l’œil d’un frère ? Quel drôle d’histoire… faudrait-il comprendre qu’il ne faut tout simplement pas juger les autres et s’examiner soi-même… Peut-être. Mais Jésus, était fils de charpentier, il est habitué à manier les poutres. Il sait combien elles sont nécessaires pour soutenir une construction. Et particulièrement une maison, et pourquoi par extension notre histoire, autrement dit notre vie ? Mais ces poutres il faut les mettre au bon endroit et ne pas se servir comme d’une arme, mais comme d’un appui, les avoir dans l’œil ne sert à rien… elles ne sont pas à leur place, le poids lourds de nos fautes et de nos péchés n’a rien à faire devant nos yeux en permanence… Cette poutre dans l’œil, ce défaut, ce mal aussi énorme, soit-il qu’il marque notre vie n’est pas le tout de notre vie et qui sait, pourrait même servir à la construire de notre existence… Ainsi nos difficultés, peuvent paradoxalement devenir soutien de notre vie. Soit nous nous en désolons soit nous sculptons, rabotons, ajustons et les remettons à une place ailleurs que dans nos regards qui nous empechent de voir tout le bien et le beau qui nous marquent aussi ! Jusqu’à comprendre que ces poutres, comme les poutres sur lesquelles Jésus fut cloués peuvent devenir soutien de notre Salut… Pourquoi donc regarder les défauts des autres ? Pourquoi se battre contre les nôtres ? Utilisons les, laissons le Seigneur en faire, paradoxalement un chemin de salut, qui nous fera mesurer combien nous avons besoin d’être sauvé… et mieux, encore, constater un jour combien nous sommes sauvés !
Homélie du Père Maximin Noudehou
« Ne jugez pas, pour ne pas être jugés. » Jésus exhorte ses disciples à ne pas juger. Seul Dieu est Juge. Quiconque juge atteste qu’il jouit d’un discernement sans faille. Il détermine ainsi, contre lui-même, les critères de jugement. Il se met dans une posture qui le condamne.
Juger est une réalité récurrente et complexe de notre existence. Nous nous autorisons à nous prononcer sur tout. Nous jugeons facilement nos semblables. Nous stigmatisons leurs faiblesses, leurs limites, leurs défauts, leurs fautes. Et, généralement, nos jugements sont sans appel.
Le Seigneur ne nous demande pas de manquer de discernement. Il ne nous demande pas de céder au relativisme, au laxisme ou à l’indifférence. Il nous demande de tenir notre place sous le regard de Dieu. Sans orgueil ni suffisance, nous avons à aider nos semblables à se corriger, conscients que nous sommes logés à la même enseigne. Nous avons à reconsidérer les bases de notre relation au prochain… Notre mission est de toujours indiquer la miséricorde divine.
La miséricorde se moque du jugement. (Jc 2, 13)
Quelles sont les modes d’expression de ton complexe de supériorité ?
« Ne jugez pas, pour ne pas être jugés »
La paille contre la poutre ? La différence est abyssale. Jésus invite ses disciples à une profonde humilité. Faute de cela, même avec l’intention d’aider, ils retomberaient dans le jugement.
La nature est faite de telle sorte que, quand nous pointons le doigt accusateur, trois doigts nous accusent ! C’est comme s’il nous était toujours rappelé notre indignité, comme si nous devrions nous reconnaître triplement complices de la personne que nous indexons : « Quoi ! tu regardes la paille dans l’œil de ton frère ; et la poutre qui est dans ton œil, tu ne la remarques pas ?»
Nos péchés nous aveuglent et faussent nos rapports à autrui. Ils nous disqualifient quand nous tentons de nous ériger en donneurs de leçons. « Hypocrite ! Enlève d’abord la poutre de ton œil ; alors tu verras clair pour enlever la paille qui est dans l’œil de ton frère. » Extirper le mal de nous-mêmes est un acte de charité vis-à-vis de nos frères et sœurs.
Le plus grand et le plus bénéfique des exorcismes est celui que l’on fait sur soi-même.
Quand te décideras-tu à recouvrer la vue ?
Seigneur, par l’intercession de la Vierge Marie, donne-nous la force de renoncer à nos poutres.
Paroles du Pape François
Nous vous proposons deux méditations de 2014 du Pape François sur la pensée unique et sur la correction fraternelle :
Dictature de la pensée unique
Dans son commentaire des lectures du 10 avril 2014, François a dénoncé la tendance à adopter un cœur fermé et un esprit fermé, à l’instar des pharisiens dans l’Évangile de Jean.
Mais quel est l’erreur dans le comportement du pharisien ? Il a détaché la loi du cœur de Dieu. Or les commandements ne sont pas une loi froide, mais imprégnés de l’amour brûlant de Dieu. Pour éviter l’écueil de la pensée fermée, il faut veiller à ne pas idolâtrer sa propre pensée : « Moi je pense ainsi, et cela doit être ainsi et pas autrement« , cela est plus grave que l’entêtement, a assuré le pape. De ce fait, on se prive, dans sa relation à autrui, de la possibilité de dialoguer ; les pharisiens ont refusé la nouveauté apportée par les prophètes, ils ont fermé la porte à la promesse de Dieu : « Ils ont tué les prophètes, ces pharisiens ». Au contraire, il faut accepter de se laisser surprendre par Dieu qui parle, qui indique son chemin.
« C’est là tout le drame du cœur fermé, le drame de l’esprit fermé, a affirmé le pontife, et quand le cœur est fermé, ce cœur ferme à son tour l’esprit, et quand cœur et esprit sont fermés, il n’y a plus de place pour Dieu ».
La pensée unique met en péril la liberté, c’est en ce sens qu’elle est une dictature. Par le passé, et notamment le siècle dernier, a rappelé le Saint Père, les dictatures de la pensé unique ont sévi et causé de nombreuses morts. « Quand dans l’histoire de l’humanité nous trouvons ce phénomène de la pensée unique, combien de malheurs cela entraine ! »
Le pape a regretté que la pensée unique demeure une tentation contemporaine – il a d’ailleurs mis en garde les gouvernements – « malheureusement, aujourd’hui encore existe l’idolâtrie de la pensée unique ». La norme devient alors de s’inscrire dans la pensée unique par crainte de n’être pas moderne, pas ouvert, ou pire.
« La dictature de la pensée unique, a conclu le pape, ressemble à ce qui se passait au temps de Jésus : elle prend les pierres pour lapider la liberté des peuples, la liberté des consciences, le rapport des gens avec Dieu, et aujourd’hui Jésus est crucifié une fois encore ».
Le conseil du successeur de Pierre contre cette dictature de la pensée unique est « veillez et priez ».
Pape François – 10 avril 2014 – Chapelle de la Maison Sainte Marthe au Vatican
La « Correction Fraternelle » selon le Pape François
Si tu dois corriger un petit défaut chez l’autre, pense tout d’abord que tu en as personnellement de tellement plus gros. La correction fraternelle est une action pour guérir le corps de l’Église. Il y a un trou, là, dans le tissu de l’Église, qu’il faut absolument recoudre. Et il faut le recoudre à la manière de nos mères et de nos grands-mères qui, lorsqu’elles reprisent un vêtement, le font avec beaucoup de délicatesse. Si tu n’es pas capable d’exercer la correction fraternelle avec amour, avec charité, dans la vérité et avec humilité, tu risques d’offenser, de détruire le cœur de cette personne, tu ne feras qu’ajouter un commérage qui blesse et tu deviendras un aveugle hypocrite, comme le dénonce Jésus. Hypocrite, enlève d’abord la poutre de ton oeil… Hypocrite ! Reconnais que tu es plus pécheur que ton prochain, mais que toi comme frère tu dois le corriger. Nous ne pouvons corriger une personne sans amour et sans charité. On ne peut en effet réaliser une intervention chirurgicale sans anesthésie : c’est impossible, parce que sinon le patient meurt de douleur. Et la charité représente comme une anesthésie qui aide à recevoir le traitement et accepter la correction. Il faut donc prendre notre prochain à part, avec douceur, avec amour et lui parler. Il faut également parler en vérité, ne pas dire des choses qui ne sont pas vraies. Il arrive si souvent que dans notre entourage nous disions des choses à propos d’autres personnes qui ne sont pas vraies : cela s’appelle de la calomnie. Ou si elles sont vraies, on s’arroge le droit de détruire la réputation de ces personnes. Quand quelqu’un te dit la vérité, ce n’est pas facile de l’entendre, mais si cette vérité est dite avec charité et avec amour, c’est plus facile de l’accepter. Un signe qui peut-être peut nous aider, c’est le fait de ressentir « un certain plaisir » quand l’on voit quelque chose qui ne vas pas et que l’on estime qu’il nous faut exercer une correction : il faut être attentifs parce qu’alors cela ne vient pas du Seigneur. Quand cela vient du Seigneur, il y a toujours la croix, et l’amour qui nous porte, la douceur. Ne nous transformons pas en juge. Nous chrétiens nous avons cette fâcheuse tentation : nous extraire du jeu du péché et de la grâce comme si nous étions des anges… Et bien non ! C’est ce que Paul nous dit : « Il ne faut pas qu’après avoir prêché aux autres, nous soyons ensuite disqualifiés ». Et si un chrétien, dans sa communauté, ne fait pas les choses – également la correction fraternelle – dans la charité, en vérité et avec humilité, il est disqualifié ! Il est tout sauf un chrétien mature. Prions donc afin que le Seigneur nous aide à exercer ce service fraternel, si beau mais si douloureux, d’aider nos frères et nos sœurs à devenir meilleurs, et qu’il nous aide à le faire toujours avec charité, en vérité, et avec humilité. Ainsi soit-il
Pape François – 12 septembre 2014 – Chapelle de la Maison Sainte Marthe au Vatican
Notre Père
Notre Père qui es aux Cieux, Que ton nom soit sanctifié, Que ton règne vienne, Que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel. Donne-nous aujourd’hui notre pain de ce jour. Pardonne nous nos offenses, comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensé. Ne nous laisse pas entrer en tentation, mais délivre nous du Mal. Délivre-nous de tout mal, Seigneur, et donne la paix à notre temps. Par ta miséricorde, libère-nous du péché, rassure-nous devant les épreuves en cette vie où nous espérons le bonheur que tu promets et l’avènement de Jésus le Christ, notre Sauveur. Car c’est à toi qu’appartiennent, le règne, la puissance et la gloire, pour les siècles des siècles, Amen ! Seigneur Jésus-Christ, tu as dit à tes Apôtres : « Je vous laisse la paix, je vous donne ma paix ». Ne regarde pas nos péchés, mais la foi de ton Eglise. Pour que ta volonté s’accomplisse, donne-lui toujours cette paix, et conduis-la vers l’unité parfaite, toi qui règnes pour les siècles des siècles. Amen ! |
Prière à Marie
Par toi accueillir aujourd’hui Le don de Dieu, Vierge Marie.
Puisque tu chantes avec nous Magnificat, Vierge Marie,
Permets la Pâque sur nos pas. Nous ferons tout ce qu’il dira.
Puisque tu souffres avec nous, Gethsémani, Vierge Marie,
Soutiens nos croix de l’aujourd’hui Entre tes mains, voici ma vie.
Puisque tu demeures avec nous Pour l’Angélus, Vierge Marie,
Guide nos pas dans l’inconnu, Car tu es celle qui a cru.
Je vous salue Marie pleine de grâce, le Seigneur est avec vous. Vous êtes bénie entre toutes les femmes et Jésus, le fruit de vos entrailles, est béni. Sainte Marie, Mère de Dieu, priez pour nous pauvres pécheurs, Maintenant et à l’heure de notre mort. |

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