Bonjour les amis,
Ce matin au petit déjeuner, je raconte à mes enfants le rêve marquant de ma nuit. Au milieu d’un désert, dans lequel des tracteurs s’activent pour retourner le sable, se dresse une vigne et un château en ruine sur une petite colline, comme un humble monticule au milieu de l’immensité d’une terre sableuse infertile. Nous arrivons nombreux comme des ouvriers dans ce lieu, avec ce choix à faire : où mettrons-nous nos efforts ? Contribuerons-nous à retourner le sable ou à prendre soin de cette vigne et reconstruire ce château ?
J’interprète ensuite à mes enfants ce que je comprends de ce rêve. La colline avec ce vignoble et cette demeure, je les associe au royaume de Dieu sur notre terre… un fragile ilot en équilibre mais aussi en péril dans un monde – l’étendue de sable retournée par les machines mécaniques – qui préfère cultiver le superficiel et les graines stériles dans une terre morte qu’on tente de revitaliser artificiellement. Ma fille ainée me demande: « que devons-nous faire pour changer les choses, pour contribuer à faire revenir la vie dans ce désert, à faire s’étendre cette vigne et restaurer ce château ? »
En ce moment de cœur à cœur avec le Seigneur et dans le contexte de crise sanitaire, sociale et spirituelle qui est le nôtre, c’est bien la question qu’il faut nous poser. Dans les paroles du jour, le Seigneur nous apporte des réponses. Dans un contexte de pauvreté et de manque de nourriture (Premier Livre des Rois 17 v7-16), il nous dit à travers les mots de confiance et d’espérance du prophète Elie que « jarre de farine point ne s’épuisera, vase d’huile point ne se videra, jusqu’au jour où le Seigneur donnera la pluie pour arroser la terre. » Cette abondance bienfaitrice est la réponse du Seigneur à ceux qui ont choisi sa voie, à ceux qui font un geste d’hospitalité, de partage malgré leur misère, qui se rendent disponibles à accueillir l’autre, à ouvrir leur demeure à l’inconnu.
Quelle belle promesse que, là où il y a partage, il y aura toujours du pain, un pain qui nous gardera en vie ! Aussi petit que ce soit, tout ce qui est partagé se multipliera et portera du fruit en abondance.
Dans la suite des Béatitudes que nous avons entendue hier, Jésus nous interpelle en donnant à ses disciples deux images pour préciser leur vocation dans le monde, qui est aussi la nôtre : vous êtes le sel de la terre, vous êtes la lumière du monde. Ces deux images qui se recoupent et se complètent nous disent que les chrétiens ont quelque chose à apporter au monde… un goût, un relief, des couleurs. Avec l’image du sel, Jésus nous demande de ne pas nous affadir ; il s’agit de ne pas démissionner de notre vocation de chrétien dans des situations qui peuvent paraître compliquées.
Avec l’image de la lumière, Jésus nous demande de rayonner : il s’agit de briller par les bonnes œuvres dans le monde, pour que le monde puisse reconnaître la présence et la gloire de Dieu. Il s’agit d’éclairer par notre regard les dérives de notre monde et de proposer un autre chemin de vie, dans le nom de Jésus.
Dans notre prière du jour, remettons-nous au Seigneur :
Où en est mon désir de vivre ce don reçu et rendu pour la Vie du monde ?
Comment puis-je être ouvrier de Ta vigne et restaurer ta demeure en moi et sur terre?
Sur nous, Seigneur, que s’illumine ton visage ! (Ps 4, 7b)
Belle prière à tous,
Nathalie et Pascal
CHANT
L’Esprit-Saint qui nous est donné fait de nous des ferments d’amour, des porteurs d’espérance, des témoins de la Paix, des fils de lumière, délivrés de la peur et bien présents au cœur du monde
Fait de nous tous des Fils de Dieu
Appelés à la liberté,
Glorifions Dieu par notre vie !
Nés de l´amour de notre Dieu,
Fils de lumière, sel de la terre,
Ferments d´amour au cœur du monde
Par la puissance de l´Esprit.
À son image, il nous a faits
Pour nous aimer comme il nous aime,
Sa ressemblance reste gravée
Au fond des cœurs de ceux qui l´aiment.
Tous ceux qu´anime l´Esprit Saint
Sont délivrés de toute peur
Et désormais fils adoptifs,
Ils sont devenus fils du Père.
N´ayons pas peur d´être des saints
Puisque le Christ nous a aimés,
Ouvrons les portes à l´espérance,
Soyons des témoins de sa paix !
À nos côtés se tient Marie
Mère du Christ, Mère des hommes,
Notre soutien et notre guide
Dans notre marche vers son Fils.
EVANGILE
« Vous êtes le sel de la terre. » (Mt 5, 13-16)
Évangile de Jésus Christ selon Saint Matthieu
En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples :
« Vous êtes le sel de la terre.
Mais si le sel devient fade, comment lui rendre de la saveur ?
Il ne vaut plus rien :
on le jette dehors et il est piétiné par les gens.
Vous êtes la lumière du monde.
Une ville située sur une montagne ne peut être cachée.
Et l’on n’allume pas une lampe pour la mettre sous le boisseau ;
on la met sur le lampadaire, et elle brille pour tous ceux qui sont dans la maison.
De même, que votre lumière brille devant les hommes :
alors, voyant ce que vous faites de bien,
ils rendront gloire à votre Père qui est aux cieux. »
– Acclamons la Parole de Dieu : Louange à toi, Seigneur Jésus !
Méditation du Père Michel Quesnel (RCF)
Dans la suite des Béatitudes, Jésus déclare à ses disciples ce qu’ils sont… Ce qu’ils sont s’ils vivent les Béatitudes, cela s’entend. Et Jésus ne prétend pas non plus les définir, ni leur coller une étiquette. En leur disant ce qu’ils sont, il utilise deux métaphores. Cela leur permet à la fois de mesurer les choix qu’ils ont fait, et de se projeter dans ce que Dieu attend d’eux.
« Vous êtes le sel de la terre. » C’est l’image la moins claire des deux. Comme Jésus se référait volontiers à la vie quotidienne, on peut penser qu’il s’agit simplement du condiment que l’on utilise dans la cuisine et qui donne saveur aux aliments. Il arrivait aussi que l’on jette des poignées de sel dans le feu pour le raviver. C’est alors qu’il perdait sa saveur et qu’on le jetait dans la rue, avec les cendres, lorsqu’on nettoyait la cheminée. Si nos contemporains perdent le goût de vivre, c’est un peu de notre faute. Cela veut dire que nous nous sommes affadis.
« Vous êtes la lumière du monde ». Cela parle plus spontanément à des oreilles juives, surtout quand on rajoute qu’une ville située sur une montagne ne peut être cachée : « Debout, Jérusalem, resplendis ! Elle est venue, ta lumière, et la gloire du Seigneur s’est levée sur toi », proclamait le livre d’Isaïe (60, 1). Quant à la lampe qui éclaire la pièce principale de la maison, cela parle aussi. Habitués à l’éclairage électrique, nous ne savons plus ce que c’est que l’obscurité. Mais les anciens le savaient, eux. Quant tout est noir, on a peur.
N’en tirons pas orgueil, mais sachons que nous avons la responsabilité de donner au monde le goût de vivre, et de le libérer de ses peurs. Dieu n’est ni fade, ni sombre.
Homélie du Père Maximin Noudehou
« Vous êtes le sel de la terre (…) Vous êtes la lumière du monde. » Après avoir proclamé les Béatitudes, le Seigneur définit l’identité du disciple à travers une première image : sel de la terre.
Il veut que ses disciples soient au cœur du monde dans une humilité agissante. Il veut qu’ils soient utiles aux autres. Quand un aliment est salé comme il convient, l’on ne fait pas l’éloge du sel mais l’on apprécie le mets et la personne qui l’a préparé.
De façon générale, le sel est utilisé par tous. La différence est dans la quantité. Chacun s’en sert à son goût.
Sel de la terre, notre vie et notre mission est de rendre manifeste la valeur des autres, faire reconnaître leurs vertus. Et ainsi conduire la terre à rendre gloire à Dieu, le Cuisinier par excellence.
Sel de la terre, nous avons à nous laisser entre les mains de Dieu pour qu’Il nous utilise à son goût.
Le sel ne se cache pas : il n’existe et ne se révèle qu’en disparaissant.
Es-tu assez authentique pour disparaître ?
« Vous êtes le sel de la terre (…) Vous êtes la lumière du monde » Après avoir proclamé les Béatitudes, le Seigneur définit l’identité du disciples au moyen d’une seconde image : lumière du monde.
Il veut que ses disciples soient au cœur du monde. Il veut qu’ils soient utiles aux autres.
La Lumière met en exergue ce qu’elle éclaire. Quand elle brille, ce qu’elle éclaire existe. Elle est au service d’une relation de vérité entre les éléments et les êtres.
Lumière du monde, notre vie et notre mission est de témoigner de la Vérité, du Bien.
La lumière ne cache pas. Elle donne visibilité aux autres en apparaissant.
Es-tu assez authentique pour apparaître afin que les autres soient vus ?
« Vous êtes le sel de la terre (…) Vous êtes la lumière du monde » Après avoir proclamé les Béatitudes, le Seigneur manifeste la densité du disciples : sel de la terre et lumière du monde.
Le sel et la lumière ne peuvent pas être autre que ce qu’ils sont. Leur présence est déjà autant efficace que leur action : les deux coïncident. Au point que c’est leur absence qui attirent l’attention sur eux. Ils sont si précieux, si importants, si vrais que qui choisit de s’en passer devient suspect…
Le Seigneur veut que notre existence soit dans une radicalité permanente. Nous ne pouvons pas être à peu près chrétien. Tout relativisme nous dénature, nous jette loin de Dieu. Le Seigneur veut que nous soyons sel de la terre et lumière du monde, afin qu’en nous, il n’y ait aucune hypocrisie : que notre présence ne soit pas qu’une apparence. Il veut que notre être ne soit que don, que nous manifestions les autres autant par notre apparition que par notre effacement. Dieu veut donc que nous soyons décentrés de nous-mêmes, que nous nous abandonnions entre tes mains pour qu’Il se serve de nous. Il nous fait, avec le don de la foi, la grâce de nous préoccuper de l’épanouissement des autres pour qu’ils Le louent…
Être chrétien, c’est n’être qu’un don de Dieu.
Que manque-t-il à ton être-chrétien ?
Seigneur, par l’intercession de la Vierge Marie, fais-nous louange à ta plus grande gloire.
Paroles du Pape François
Chers frères et sœurs, bonjour!
Dans l’Evangile d’aujourd’hui (cf. Mt 5, 13-16), Jésus dit à ses disciples: «Vous êtes le sel de la terre […]. Vous êtes la lumière du monde». Il utilise un langage symbolique pour indiquer à ceux qui veulent le suivre quelques critères pour vivre leur présence et leur témoignage dans le monde.
Première image: le sel. Le sel est l’élément qui donne du goût et qui conserve et préserve les aliments de la corruption. Le disciple est donc appelé à garder éloignés de la société, les dangers, les germes corrosifs qui polluent la vie des personnes. Il s’agit de résister à la dégradation morale, au péché, en témoignant des valeurs de l’honnêteté et de la fraternité, sans céder aux séductions mondaines de l’arrivisme, du pouvoir, de la richesse. Le disciple est «sel» quand, malgré les échecs quotidiens — parce que nous en avons tous —, il se relève de la poussière de ses erreurs, en recommençant avec courage et patience, chaque jour, à chercher le dialogue et la rencontre avec les autres. Le disciple est «sel» quand il ne recherche pas le consensus et les applaudissements, mais qu’il s’efforce d’être une présence humble, constructive, dans la fidélité aux enseignements de Jésus qui est venu dans le monde non pas pour être servi, mais pour servir. Et l’on a tant besoin de cette attitude!
La deuxième image que Jésus propose à ses disciples est celle de la lumière: «Vous êtes la lumière du monde». La lumière disperse l’obscurité et permet de voir. Jésus est la lumière qui a dissipé les ténèbres, mais elles subsistent encore dans le monde et dans les personnes individuelles. C’est la tâche du chrétien de les disperser en faisant resplendir la lumière du Christ et en annonçant son Evangile. Il s’agit d’un rayonnement qui peut également dériver de nos paroles, mais qui doit surtout jaillir de nos «bonnes œuvres» (v. 16). Un disciple et une communauté chrétienne sont lumière dans le monde quand ils orientent les autres vers Dieu, en aidant chacun à faire l’expérience de sa bonté et de sa miséricorde. Le disciple de Jésus est lumière quand il sait vivre sa foi en-dehors des espaces restreints, quand il contribue à éliminer les préjugés, à éliminer les calomnies et à faire entrer la lumière de la vérité dans les situations viciées par l’hypocrisie et le mensonge. Faire la lumière. Mais ce n’est pas ma lumière, c’est la lumière de Jésus: nous sommes instruments pour que la lumière de Jésus parvienne à tous.
Jésus nous invite à ne pas avoir peur de vivre dans le monde, même si l’on y rencontre parfois des conditions de conflit et de péché. Face à la violence, à l’injustice, à l’oppression, le chrétien ne peut pas se refermer sur lui-même ni se cacher dans la sécurité de son enclos; l’Eglise ne peut pas elle non plus se refermer sur elle-même, elle ne peut pas abandonner sa mission d’évangélisation et de service. Jésus, lors de la Dernière Cène, a demandé au Père de ne pas enlever les disciples du monde, de les laisser là, dans le monde, mais de les protéger de l’esprit du monde. L’Eglise se prodigue avec générosité et avec tendresse pour les petits et pour les pauvres: ce n’est pas l’esprit du monde, c’est sa lumière, c’est son sel. L’Eglise écoute le cri des derniers et des exclus, parce qu’elle est consciente d’être une communauté en pèlerinage appelée à prolonger dans l’histoire la présence salvifique de Jésus Christ.
Que la Vierge Marie nous aide à être sel et lumière au milieu des personnes, en apportant à tous, à travers notre vie et notre parole, la Bonne Nouvelle de l’amour de Dieu.
Pape François, Angélus, Dimanche 9 février 2020
Notre Père
Notre Père qui es aux Cieux, Que ton nom soit sanctifié, Que ton règne vienne, Que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel. Donne-nous aujourd’hui notre pain de ce jour. Pardonne nous nos offenses, comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensé. Ne nous laisse pas entrer en tentation, mais délivre nous du Mal. Délivre-nous de tout mal, Seigneur, et donne la paix à notre temps. Par ta miséricorde, libère-nous du péché, rassure-nous devant les épreuves en cette vie où nous espérons le bonheur que tu promets et l’avènement de Jésus le Christ, notre Sauveur. Car c’est à toi qu’appartiennent, le règne, la puissance et la gloire, pour les siècles des siècles, Amen ! Seigneur Jésus-Christ, tu as dit à tes Apôtres : « Je vous laisse la paix, je vous donne ma paix ». Ne regarde pas nos péchés, mais la foi de ton Eglise. Pour que ta volonté s’accomplisse, donne-lui toujours cette paix, et conduis-la vers l’unité parfaite, toi qui règnes pour les siècles des siècles. Amen ! |
Prière à Marie
À risquer notre « oui » aux imprévus de Dieu
Et voici qu’est semée en l’argile incertaine
De notre humanité, Jésus-Christ, Fils de Dieu
Marche avec nous, Marie sur nos chemins de foi
Ils sont chemins vers Dieu, ils sont chemins vers Dieu
La première en chemin, joyeuse, tu t’élances,
Prophète de celui qui a pris corps en toi.
La parole a surgi, tu es sa résonance
Et tu franchis des monts pour en porter la voix.
Marche avec nous, Marie, aux chemins de l’annonce,
Ils sont chemins vers Dieu, ils sont chemins vers Dieu
La première en chemin, Tu provoques le signe
Et l’heure pour Jésus de se manifester
« Tout ce qu’il vous dira, faites-le » et nos vignes
Sans saveur et sans fruit, en sont renouvelées.
Marche avec nous, Marie, aux chemins de l’écoute,
Ils sont chemins vers Dieu, ils sont chemins vers Dieu
La première en chemin, pour suivre au Golgotha
Le fils de ton amour que tous ont condamné
Tu te tiens là, debout, au plus près de la Croix
Pour recueillir la vie de son cœur transpercé
Marche avec nous, Marie, sur nos chemins de croix
Ils sont chemin vers Dieu, ils sont chemin vers Dieu
La première en chemin, brille ton espérance
Dans ton cœur déchiré et la nuit du tombeau.
Heureuse toi qui crois d’une absolue confiance;
Sans savoir et sans toucher, tu sais le jour nouveau.
Marche avec nous, Marie, aux chemins d’espérance,
Ils sont chemins vers Dieu, ils sont chemins vers Dieu
La première en chemin avec l’Eglise en marche
Dès les commencements, tu appelles l’Esprit
En ce monde aujourd’hui, assure notre marche
Que grandisse le corps de ton fils Jésus-Christ
Marche avec nous, Marie, aux chemins de ce monde
Ils sont chemin vers Dieu, ils sont chemin vers Dieu
La première en chemin, aux rives bienheureuses
Tu précèdes, Marie, toute l’humanité.
Du royaume accompli tu es pierre précieuse
Revêtue du soleil, en Dieu transfigurée!
Marche avec nous, Marie, aux chemins de nos vies,
Ils sont chemins vers Dieu, ils sont chemins vers Dieu
#VieFraternelle #Jésus #SoyonsVivantsEnsemble