Bonjour les amis,
Au début de ce temps de prière, nous nous présentons devant Celui qui nous a tout donné, jusqu’à sa vie. Nous sommes là tels que nous sommes. Demandons au Seigneur que notre pensée, notre volonté, notre intelligence soient totalement orientées vers Lui pour toujours mieux L’écouter et Le suivre.
Pour la dernière fois cette semaine, à la veille de fêter la Sainte Trinité, nous entendons un passage de Marc. Par l’imagination, nous pouvons prendre place dans cette scène à écouter jésus nous enseigner, à voir ces scribes en tenue d’apparat, à voir ces riches et leurs grosses sommes d’argent, à voir cette veuve discrète, que probablement personne ne remarque sauf Jésus, avancer, et déposer ces deux pièces de monnaie. Cette veuve est peut-être vue par Jésus comme un miroir pour Lui : de la même manière qu’elle dépose toute sa vie dans le trésor du Temple, Jésus va déposer toute sa vie en se donnant sur la Croix.
Comment est-ce tous ces personnages me parlent ? Ces scribes me font penser à qui ? Ai-je déjà eu l’impression d’être un peu comme eux ? Cette veuve me rappelle qui ? Ai-je déjà eu l’impression d’agir un peu comme elle ?
Le geste de cette veuve peut nous paraître fou, déraisonnable. Quel acte fort, un peu fou, puis-je poser, pour montrer à Dieu et à me sœurs et frères que je veux Lui, leur, donner ma vie encore plus radicalement ?
Nous pouvons aussi convertir en prière la 1ère lecture du jour, 2ème lettre de St Paul apôtre à Timothée :
Seigneur, au nom de Ta Manifestation et de ton Règne, que nous puissions encore et toujours :
– Proclamer Ta Parole,
– Intervenir à temps et à contretemps,
– Dénoncer le mal, corriger, encourager, toujours avec patience et souci d’instruire.
Un temps viendra où les gens ne supporteront plus l’enseignement de Ta sainte doctrine ; au gré de leurs caprices, ils iront se chercher une foule de maîtres pour calmer leur démangeaison d’entendre du nouveau. Ils refuseront d’entendre Ta vérité pour se tourner vers des récits mythologiques.
Alors aide nous en toute chose à :
– Garder la mesure,
– Supporter la souffrance de la séparation,
– Faire un travail d’évangélisateur,
– Accomplir jusqu’au bout notre ministère de disciple du Seigneur.
Aide-nous à mener le bon combat, à garder la foi.
Nous n’aurons plus alors qu’à recevoir la couronne de la justice : Le Seigneur, le juste juge, nous la remettra en ce jour-là, et non seulement à nous, mais aussi à tous ceux qui auront désiré avec amour Ta Manifestation glorieuse. (2 Tm 4, 1-8)
Belle prière à tous,
Nathalie et Pascal
CHANT
Je te donne tout, Seigneur voici l’offrande de mon cœur, prends tout ce que j’ai de meilleur
Ce que j’ai de meilleur, tout est pour toi Jésus.
Je te donne mon cœur, il ne m’appartient plus.
Ce que j’ai de meilleur, tout est pour toi Jésus.
Prends mon âme, prends mon cœur, je te donne tout.
Prends ma vie, me voici, je te donne tout.
Mon cœur est à toi, tout à toi.
Un parfum de valeur sur toi est répandu,
C’est l’offrande de mon cœur, je suis à toi Jésus.
Un parfum de valeur sur toi est répandu,
C’est l’offrande de mon cœur, Je suis à toi Jésus.
Prends mon âme, prends mon cœur, je te donne tout.
Prends ma vie, me voici, je te donne tout.
Mon cœur est à toi, tout à toi.
Cœur de Jésus, ô cœur divin, je viens à toi, le cœur brulant empli de ton amour
Cœur transpercé par mes péchés,
Cœur plein de grâce, source de vie,
Purifie-moi et sauve-moi.
Je viens à toi, mon Sauveur,
Défiguré par le péché.
Dans tes blessures, je me cache,
Rien ne peut me séparer de toi,
De ton amour immense.
Voici ton cœur empli d’amour, Jésus, mon Sauveur,
Ce cœur brûlant qui pour moi a tout donné.
Viens me délivrer du péché,
Par le sang et l’eau
Qui ont jailli de ton côté transpercé.
EVANGILE
« Cette pauvre veuve a mis dans le Trésor plus que tous les autres » Mc 12, 38-44
Évangile de Jésus Christ selon Saint Marc
En ce temps-là, dans son enseignement, Jésus disait :
« Méfiez-vous des scribes, qui tiennent à se promener en vêtements d’apparat
et qui aiment les salutations sur les places publiques,
les sièges d’honneur dans les synagogues, et les places d’honneur dans les dîners.
Ils dévorent les biens des veuves et, pour l’apparence, ils font de longues prières :
ils seront d’autant plus sévèrement jugés. »
Jésus s’était assis dans le Temple en face de la salle du trésor,
et regardait comment la foule y mettait de l’argent.
Beaucoup de riches y mettaient de grosses sommes.
Une pauvre veuve s’avança et mit deux petites pièces de monnaie.
Jésus appela ses disciples et leur déclara :
« Amen, je vous le dis : cette pauvre veuve a mis dans le Trésor plus que tous les autres.
Car tous, ils ont pris sur leur superflu, mais elle, elle a pris sur son indigence :
elle a mis tout ce qu’elle possédait, tout ce qu’elle avait pour vivre. »
– Acclamons la Parole de Dieu : Louange à toi, Seigneur Jésus !
Méditation du Pasteur Corinne Charriau (RCF)
Jésus est toujours dans le temple, il s’est même assis, et regarde avec attention ce que la foule met dans le tronc. Il remarque cette femme qui met deux piécettes, une offrande bien dérisoire à côté de celles des riches.
Jésus appelle alors ses disciples et leur partage le contraste qu’il vient de constater entre l’offrande d’une veuve pauvre qui prend à partir de son indigence, de son manque, et les offrandes de ceux qui prennent à partir de leurs superflus.
De prime abord, nous pourrions nous dire que Jésus met en avant la générosité silencieuse, celle qui n’est pas dans la démonstration et qui concerne l’existence. C’est bien-sûr une possibilité de lecture.
Cependant, Jésus ne porte aucun jugement moral, il ne qualifie pas moralement le geste de la veuve pauvre ; mais il en donne toute la portée pour cette femme : il déclare à ses disciples qu’elle a jeté toute sa vie, sa subsistance si l’on rend compte des termes grecs.
Ce geste n’est-il pas fou, insensé ?
Cette femme pourrait être prise au piège d’un système religieux dont il ne restera pas pierre sur pierre pour le temple – Jésus l’annonce dès les premiers versets du chapitre suivant –, elle pourrait être prise aux pièges d’un système religieux dont ses représentants, que sont en partie les scribes, dévorent les biens des veuves comme Jésus le dit au tout début de notre passage de ce jour. C’est une autre possibilité de lecture.
Oui, cette veuve jette toute sa vie, toute son existence dans ce tronc. Cet épisode qui conclue ce chapitre 12, avec lequel nous avons cheminé toute cette semaine, ne pourrait-il pas être lu comme une parabole, une parabole pour Jésus lui-même, lui qui va donner toute sa vie pour l’humanité ? C’est encore une autre possibilité de lecture de cet épisode.
Comme elle a jeté toute sa vie, Jésus lui aussi donnera sa vie pour l’humanité. L’évangile, c’est une histoire de don dont nous sommes au bénéfice. Dieu s’offre à la rencontre en Jésus-Christ pour nous dire son amour sans condition pour chacune et chacun de nous.
Homélie du Père Maximin Noudehou
« Méfiez-vous des scribes… »
Seigneur tu mets en garde ton auditoire par rapport à l’hypocrisie. Tu indiques qu’elle peut gangrener la vie de foi. Et les scribes semblent y être passés maîtres. Ta description est plus qu’éloquente et la sanction, redoutable : « Méfiez-vous des scribes, qui tiennent à se promener en vêtements d’apparat et qui aiment les salutations sur les places publiques, les sièges d’honneur dans les synagogues, et les places d’honneur dans les dîners. Ils dévorent les biens des veuves et, pour l’apparence, ils font de longues prières : ils seront d’autant plus sévèrement jugés. » Il nous serait peut-être très aisé d’identifier les scribes d’aujourd’hui. Il nous serait peut-être loisible d’imaginer la sanction qui leur conviendrait. Ce faisant, nous aurions indexé avec certitude d’autres scribes : nous-mêmes. Car les vêtements d’apparat peuvent être intérieurs ou d’ordre comportemental. La recherche des honneurs se dissimule parfois soigneusement dans la fausse modestie bien déguisée. Et l’exploitation des plus faibles peut s’habiller d’une générosité dégradante, et qui rend l’autre dépendant de nous.
« Le cœur de l’homme est compliqué et malade », prévient le prophète Jérémie (cf. Jérémie 17, 9-10).
Quel levain fermente la pâte de ta vie ?
« Méfiez-vous des scribes… »
Seigneur, te voilà à présent assis en face de la salle du Trésor. Comme dit saint Marc, Tu regardes COMMENT et non CE QUE chacun y mettait. Là est toute la différence !
Une pauvre veuve s’avance et glisse deux pièces d’argent dans le Trésor. Et voilà que Tu appelles tes disciples pour une déclaration solennelle bien surprenante : « Amen, je vous le dis : cette pauvre veuve a mis dans le Trésor plus que tous les autres. Car tous, ils ont pris sur leur superflu, mais elle, elle a pris sur son indigence : elle a mis tout ce qu’elle possédait, tout ce qu’elle avait pour vivre. » Seigneur, Tu as vu comment elle a donné. Elle a montré que Dieu et le prochain ont la première place dans son cœur plein d’amour. Pauvre et veuve, elle connaît le prix de l’amour et le sens du don ! Elle fait tellement confiance à Dieu que sa propre vie ne pèse pas dans la balance en face de la Providence. Son existence ne tient pas à ce qu’elle peut posséder mais à ce que Dieu est et a promis. Elle est totalement décentrée d’elle-même et volontairement dépendante de Dieu. Elle a glorifié Dieu comme l’unique Source et Maître de sa vie. Comment a-t-elle pu en arriver là ?
Tu jubiles car cette pauvre veuve est à l’image de ta Mère… Tu jubiles parce qu’elle est ta préfiguration… Elle renvoie à ton Père qui a donné tout ce qui fait sa Vie : Toi, son Fils, et le Saint-Esprit.
Seigneur, Tu sais, nous, nous n’avons pas tes yeux ! Nous, nous regardons CE QUE chacun donne et non COMMENT il donne ! Toi, Tu es assis à la porte des cœurs, véritables salles du Trésor et Tu sais la démarche intérieure qui meut les corps. Nous, nous sommes ailleurs, comme tes disciples qui contemplaient peut-être les réalisations de ces dons. Nous croyons bien apprécier et nous jugeons… Oui, nous favorisons, inconsciemment peut-être, l’hypocrisie.
Tu scrutes notre Trésor intérieur, et nous interpelles. Tu nous fais comprendre que la valeur de nos œuvres et de nos vies ne se mesure ni à leur quantité ni à leur qualité mais bien à l’intention sincère qui les porte. Leur valeur se mesure à l’aune de l’amour qui les engendre, les fait germer et les entretient.
Pour toi Dieu a tout donné uniquement par Amour. Qu’est-ce qui motive tes actions ?
Seigneur, par l’intercession de l’Humble Servante de Dieu, ta Mère et la nôtre, reçois l’indigence de nos vies si pleines d’hypocrisie.
Notre Père
Notre Père qui es aux Cieux, Que ton nom soit sanctifié, Que ton règne vienne, Que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel. Donne-nous aujourd’hui notre pain de ce jour. Pardonne nous nos offenses, comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensé. Ne nous laisse pas entrer en tentation, mais délivre nous du Mal. Délivre-nous de tout mal, Seigneur, et donne la paix à notre temps. Par ta miséricorde, libère-nous du péché, rassure-nous devant les épreuves en cette vie où nous espérons le bonheur que tu promets et l’avènement de Jésus le Christ, notre Sauveur. Car c’est à toi qu’appartiennent, le règne, la puissance et la gloire, pour les siècles des siècles, Amen ! Seigneur Jésus-Christ, tu as dit à tes Apôtres : « Je vous laisse la paix, je vous donne ma paix ». Ne regarde pas nos péchés, mais la foi de ton Eglise. Pour que ta volonté s’accomplisse, donne-lui toujours cette paix, et conduis-la vers l’unité parfaite, toi qui règnes pour les siècles des siècles. Amen ! |
Prière à Marie
Le Seigneur est avec toi
Tu es bénie Marie entre toutes les femmes
Et Jésus, le fruit de tes entrailles est béni
Sainte Marie, Mère de Dieu
Oh prie pour nous, pauvres pécheurs
Dès maintenant et jusqu’à l’heure
De notre mort AMEN
Ave Maria (x9)

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