Unis dans le nom de Jésus

Chers amis,

Ce matin encore, le soleil nous accompagne dans notre belle vallée du Grésivaudan. Ses rayons viennent caresser chacun d’entre nous, là où il se trouve. Sa chaleur est pour tous, et chacun personnellement peut l’apprécier.

Nous vous invitons à vous asseoir un instant, à prendre conscience de la douceur de cette chaleur qui vous enveloppe et à goûter le bien-être de cette sensation.
Puis, tout doucement, nous pouvons tourner nos pensées vers nos sœurs et frères en Christ… ceux qui nous sont proches… ceux de l’église que nous fréquentons… ceux que nous avons déjà aperçus mais que nous n’avons pas osé aborder… Prenons conscience qu’ensemble nous formons une famille en Christ… un troupeau… les brebis du Père que Jésus est venu rassembler et sur lesquelles chaque pasteur veille.

Jésus dans l’évangile du jour (Jean 17, 11-19) nous dit : « Père Saint, garde mes disciples unis dans ton nom, le nom que tu m’as donné, pour qu’ils soient un, comme nous-mêmes. Quand j’étais avec eux, je les gardais unis dans ton nom, le nom que tu m’as donné. J’ai veillé sur eux, et aucun ne s’est perdu« . Nous sommes donc plus que de simples brebis d’un même troupeau, nous sommes unis les uns aux autres dans le nom de Jésus.

Cette unité en Christ est notre force, notre richesse, notre trésor. Pourtant, elle est fragile, elle nous demande d’être chacun veilleur d’unité. Le Seigneur nous invite à prendre soin les uns les autres, à travers les mots de Paul dans la parole du jour (Ac 20, 28-38) : « Veillez sur vous-mêmes, et sur tout le troupeau dont l’Esprit Saint vous a établis responsables, pour être les pasteurs de l’Eglise de Dieu« .

Aujourd’hui, n’attendons pas qu’un autre veille sur l’unité de notre communauté, mais prenons conscience que nous avons tous cette responsabilité de veiller sur la flamme commune de l’unité de notre famille chrétienne. L’épanouissement spirituel et fraternel de notre communauté est l’affaire de tous et de chacun, à la mesure de nos charismes, ces dons de l’Esprit Saint.

Demandons au Seigneur dans notre prière de nous dire de quelle manière nous pouvons prendre soin de nos sœurs et frères en Christ, au sein de cette belle communauté qui nous rassemble.

Belle prière à tous,
Nathalie et Pascal

CHANT

Qu’il en soit ainsi (Exo)

Seigneur, Tu nous as voulu unis, heureux, confiants,
emplis de Ton Esprit et de la Parole de Ton Fils, qu’il en soit ainsi !

Tu as voulu des enfants unis, qu’il en soit ainsi
Un jardin de paix pour ta famille, qu’il en soit ainsi
Et nous voilà tous ensemble prêts à faire ta volonté
S’il est vrai qu’on te ressemble, donne-nous ta sainteté

Tu as voulu tes enfants heureux, qu’il en soit ainsi
Un amour sincère Au fond des yeux, qu’il en soit ainsi
Nous ne sommes pas capables, donne-nous de nous aimer
Que nos vies soient acceptables, selon tes desseins parfaits

Et nous serons enfin ce temple, ce palais où tu demeures
Où ton cœur de Père Nous comble de sa grâce
Et nous serons enfin l’Épouse, que ton amour a choisi
Le parfum de ta vie, qu’il en soit ainsi

Tu as voulu ton trône établi, qu’il en soit ainsi
Et ton règne sur tout le pays, qu’il en soit ainsi
Nous irons dans ta confiance, enflammés de ton Esprit
Proclamer dans ta puissance, le salut de Jésus-Christ

R/ Et nous serons enfin ce temple, ce palais où tu demeures
Où ton cœur de Père Nous comble de sa grâce
Et nous serons enfin l’Épouse, que ton amour a choisi
Le parfum de ta vie, qu’il en soit ainsi
Le parfum de ta vie, le parfum de ta vie
Le parfum de ta vie, qu’il en soit ainsi

EVANGILE

« Qu’ils soient un comme nous-mêmes » (Jn 17, 11b-19)

Évangile de Jésus Christ selon Saint Jean

En ce temps-là, les yeux levés au ciel, Jésus priait ainsi :
« Père saint,
garde mes disciples unis dans ton nom,
le nom que tu m’as donné,
pour qu’ils soient un, comme nous-mêmes.
Quand j’étais avec eux,
je les gardais unis dans ton nom, le nom que tu m’as donné.
J’ai veillé sur eux, et aucun ne s’est perdu,
sauf celui qui s’en va à sa perte
de sorte que l’Écriture soit accomplie.
Et maintenant que je viens à toi,
je parle ainsi, dans le monde,
pour qu’ils aient en eux ma joie,
et qu’ils en soient comblés.
Moi, je leur ai donné ta parole,
et le monde les a pris en haine
parce qu’ils n’appartiennent pas au monde,
de même que moi je n’appartiens pas au monde.
Je ne prie pas pour que tu les retires du monde,
mais pour que tu les gardes du Mauvais.
Ils n’appartiennent pas au monde,
de même que moi, je n’appartiens pas au monde.
Sanctifie-les dans la vérité :
ta parole est vérité.
De même que tu m’as envoyé dans le monde,
moi aussi, je les ai envoyés dans le monde.
Et pour eux je me sanctifie moi-même,
afin qu’ils soient, eux aussi, sanctifiés dans la vérité. »

– Acclamons la Parole de Dieu : Louange à toi, Seigneur Jésus !

Méditation du Père François Lestang (RCF)

Lorsque le Seigneur apparaît à Moïse au buisson ardent, il lui confie la mission de libérer son peuple de l’esclavage de l’Egypte. Moïse dit alors : « J’irai donc trouver les fils d’Israël, et je leur dirai : “Le Dieu de vos pères m’a envoyé vers vous.” Ils vont me demander quel est son nom ; que leur répondrai-je ? » (Ex 3,13). Alors le Seigneur révèle un nom propre, en quatre consonnes, Yod Hé Waw Hé. Ce nom-là, toute la tradition juive choisit de ne pas le prononcer ; seul le grand prêtre le prononçait en bénissant le peuple le jour du Grand Pardon, et en choisissant le bouc émissaire.
Dans sa prière au Père, Jésus demande l’unité de ceux et celles qui croient en lui ; il dit « garde-les unis dans ton nom, le nom que tu m’as donné, pour qu’ils soient un, comme nous-mêmes ». Ce nom donné, quel est-il ? Est-ce un attribut de Dieu, comme la miséricorde ou la fidélité, comme la toute-puissance ou le jugement ?
Non, ce nom donné à Jésus, c’est tout simplement celui qui commence sa prière : c’est le nom de « Père ». Jésus ose appeler Dieu son père, Jésus enseigne à ses disciples d’appeler Dieu leur père commun. Comme l’écrit l’apôtre Paul, Jésus est le premier-né d’une multitude de frères et de sœurs, enfants du même père. Le nom qui fait l’unité des disciples, c’est « Père ».
Mais comment devient-on enfant du Père de Jésus, comment peut-on le prier, l’écouter, comment peut-on garder l’unité des disciples ? C’est l’œuvre de l’Esprit, qui vient du Père par le Fils, et nous rend enfants du Père, nous fait crier « papa, Père », dans notre prière.
Seigneur Dieu, comment te remercier assez pour ce cadeau infini ? Oui, je peux t’appeler « Père », je peux être dans une relation d’intimité avec toi, je peux te prier en confiance, en lien avec tous ceux qui ont accueilli l’esprit de Jésus. Donne-moi de rester tout ce jour dans ce bonheur de t’avoir pour Père.

Homélie de l’Abbé Link

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Jésus prie afin que nous demeurions fidèles au « Nom » de son Père, ce nom qu’il « a reçu en partage ». Le nom désigne l’être même de la personne nommée ; Jésus révèle donc qu’il participe à la plénitude de l’Etre et du pouvoir divins de son Père. Ce qui nous entraîne au cœur du mystère trinitaire : les trois Personnes divines partagent la même Substance ; elles ne diffèrent que par les « relations subsistantes » (saint Augustin) qu’elles entretiennent à l’intérieur de cette unique Substance divine. Il n’y a pas trois substances – ce qui conduirait à trois dieux individuels – mais trois relations subsistantes qui définissent trois Personnes : celle du Père, du Fils et de l’Esprit Saint.

Demeurer fidèles au Nom du Père, c’est-à-dire garder la foi en sa paternité, n’est pour nous possible qu’en demeurant fidèles au Fils qui partage son Nom. Cette fidélité n’est pas uniquement une affaire de constance dans un engagement verbal – comme peut l’être la fidélité à un serment. Il s’agit d’infiniment plus, puisqu’elle conduit à nous établir dans l’unité avec le Fils comme lui-même est en parfaite communion avec le Père. L’analogie trinitaire que le Seigneur suggère lui-même, nous fait pressentir qu’en adhérant au Christ dans la foi, nous lui sommes substantiellement unis, comme lui-même ne constitue qu’un seul Etre avec son Père.

« Amen, amen, je vous le dis : celui qui croit en moi, a la vie éternelle » (Jn 6, 47) ; c’est-à-dire : il participe à ma propre vie divine filiale. Or pour devenir participant de la vie d’un Autre, il faut nécessairement lui être uni corporellement. Ne confessons-nous pas que par la foi et le baptême, nous sommes incorporés en Christ ? Ceci est encore plus perceptible dans le sacrement de l’Eucharistie, qui constitue pour cette raison l’accomplissement de toute la démarche sacramentelle : « Celui qui mange ma chair et boit mon sang a la vie éternelle. En effet, ma chair est la vraie nourriture et mon sang est la vraie boisson. Celui qui mange ma chair et boit mon sang demeure en moi, et moi je demeure en lui » (Jn 6, 56). Jésus ne craint pas d’insister sur la mystérieuse analogie entre son union ineffable au Père en tant que Fils unique, et notre union à lui en tant que disciples : « De même que je vis par le Père, de même aussi celui qui me mangera vivra par moi » (Jn 6, 57). Le Verbe a pris chair de notre chair, pour que par cette communion à notre nature créée, il puisse nous introduire dans la communion à sa nature incréée. Mais comme lui-même vit de la vie même du Père avec lequel il ne fait qu’un, nous-mêmes nous sommes dès lors unis substantiellement au Père par et dans le Fils.

Tel est le statut paradoxal du chrétien : greffé sur la Sainte Vigne du Père, participant de sa toute-puissance, il demeure pourtant fragile et sujet au péché. La vie divine en nous est sans cesse menacée par notre vie naturelle, qui s’insurge contre cette vie étrangère menaçant son hégémonie. Jésus le sait, il connaît notre combat ; c’est pourquoi il affirme : « J’ai veillé sur eux, et aucun ne s’est perdu ; et maintenant que je viens à toi, Père, je te demande de les garder du Mauvais ».

La seule manière pour Dieu de s’assurer de notre fidélité, c’est de nous prendre sous ses ailes ; ou pour le dire dans un langage plus théologique, de nous « consacrer » à son service. Etymologiquement, con-sacrum ou con-sanctum signifie en effet : être mis par Dieu auprès de lui, « avec lui ». C’est précisément le ministère confié par le Père à l’Esprit de sainteté : nous couvrir de son ombre pour que nous soyons à l’abri sous la nuée divine. « Consacre-les par la vérité », c’est-à-dire « consacre-les dans l’Esprit de vérité ».

Et pour que Celui-ci puisse descendre et reposer sur nous, Jésus ajoute : « Je me consacre moi-même, afin qu’ils soient, eux aussi, consacrés par la vérité ». Jésus ira jusqu’au bout de son chemin de solidarité et d’identification avec nous, descendant jusque dans notre mort, afin que par sa résurrection, nous soyons introduit par lui, avec lui et en lui, dans l’onction spirituelle qui l’unit au Père. Dès lors, à la Pentecôte l’Esprit ne descend pas sur des inconnus, mais sur ceux qu’il connaît déjà dans le Fils, pour les « consacrer eux aussi par la vérité ».

Seigneur Jésus, tu as partagé notre vie pour nous donner part à la tienne ; tu as versé ton sang afin de nous introduire, saints et immaculés, en présence de Dieu ton Père. Ne laisse pas “les loups féroces s’introduire” dans notre bergerie. Ils sont légions de nos jours “les hommes qui tiennent des discours mensonger pour entraîner les disciples à leur suite” (1ère lect.) ! Demande encore à ton Père d’envoyer sur nous l’Esprit de vérité, qu’il nous guide vers la vérité toute entière (cf. Jn 16, 13) et nous garde vigilants dans le combat spirituel, afin de ne rien perdre du message de grâce qui nous est confié. Car il est vie éternelle pour tout homme qui croit.

Homélie du Père Maximin Noudehou

« Je ne prie pas pour que tu les retires du monde. » Toujours en prière, Jésus demande pour ses disciples, la grâce de l’unité. Il s’agit d’une unité enracinée en Dieu ; et l’unité divine en est la référence : « qu’ils soient un, comme nous-mêmes. » Jésus Lui-même l’a entretenue mais l’un des disciples a choisi la perdition.

Le Père et le Fils sont unis dans le même Esprit d’amour, la même volonté de Salut, la même œuvre de Miséricorde, etc. C’est à cet idéal que nous sommes appelés. Toute trahison de notre part fragilise l’unité en Dieu. Non seulement Dieu n’est responsable d’aucune de nos divisions mais en plus, toute division blesse gravement Dieu.
Jésus est le garant de l’unité.
À quelle unité contribues-tu ?

Je ne prie pas pour que tu les retires du monde. « Ils n’appartiennent pas au monde, de même que moi je n’appartiens pas au monde. » Mais, ils ne doivent point déserter. Le monde est leur champ de mission. Ne pas appartenir au monde, c’est se garder de renoncer à sa vocation de fils ou fille de Dieu. Une telle renonciation est une négation de la vérité que Jésus est vainqueur du monde, et que l’Amour a triomphé du Mal et de la Mort. Elle est un refus de l’éclosion de la grâce sanctifiante en soi.

Il a plu à Dieu de nous mettre à part pour Lui sans nous retirer du monde. Ce faisant, Il ne nous encourage pas à la passivité encore moins à la fuite. Il interpelle le monde, et rend possible sa rédemption. Il nous engage plutôt, comme Lui et avec Lui, à combattre le Mauvais en faisant prospérer la vérité de la Primauté présente et éternelle de Dieu. Une fois encore, le défi est d’être dans le monde sans lui appartenir.
Quels sont tes lieux de combat pour le Règne de Dieu ?

Seigneur, unis en Toi, fais-nous témoins de ta vérité pour notre sanctification.

Paroles du Pape François

Dans cette situation de pandémie, dans laquelle nous nous trouvons à vivre plus ou moins isolés, nous sommes invité à redécouvrir et à approfondir la valeur de la communion qui unit tous les membres de l’Église. Unis au Christ, nous ne sommes jamais seuls, mais nous formons un seul Corps dont Il est la Tête. C’est une union qui se nourrit de la prière.

Pape François, 15 Mars 2020, place Saint-Pierre

Notre Père

Notre Père qui es aux Cieux, Que ton nom soit sanctifié, Que ton règne vienne, Que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel.
Donne-nous  aujourd’hui  notre  pain  de  ce  jour.
Pardonne  nous  nos  offenses,  comme  nous  pardonnons  aussi  à  ceux qui nous ont offensé.
Ne nous laisse pas entrer en tentation, mais délivre nous du Mal.

Délivre-nous de tout mal, Seigneur, et donne la paix à notre temps. Par ta miséricorde, libère-nous du péché, rassure-nous devant  les  épreuves  en  cette  vie  où  nous  espérons  le  bonheur  que  tu  promets  et  l’avènement  de  Jésus  le Christ,  notre  Sauveur.

Car c’est à toi qu’appartiennent, le règne, la puissance et la gloire, pour les siècles des siècles, Amen !

Seigneur  Jésus-Christ,  tu  as  dit  à  tes  Apôtres  :  « Je  vous  laisse  la  paix,  je  vous  donne  ma  paix ». Ne  regarde  pas  nos  péchés, mais la foi de ton Eglise. Pour que ta volonté s’accomplisse, donne-lui toujours cette paix, et conduis-la vers l’unité parfaite, toi qui règnes pour les siècles des siècles. Amen !

Prière à Marie

Je vous salue, Marie pleine de grâce ; Le Seigneur est avec vous.
Vous êtes bénie entre toutes les femmes
Et Jésus, le fruit de vos entrailles, est béni.
Sainte Marie, Mère de Dieu,
Priez pour nous pauvres pécheurs,
Maintenant et à l’heure de notre mort.
Amen
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