Laissons le Seigneur nous former chaque jour

Chers amis,

Dans l’Evangile du jour, Jésus nous demande si nous comprenons ce qu’il veut nous dire par ses paraboles, ce trésor, ce filet….
Ecouter un enseignement et bien le « com-prendre », c’est l’accueillir en nous, individuellement et collectivement, le saisir et le garder dans la profondeur de notre cœur, ce n’est pas une question d’intelligence supérieure ou de diplômes de théologie.
Jésus parlait à des paysans, des gens simples. Mais les disciples s’émerveillaient de son enseignement qui plongeait ses racines dans la profondeur des Ecritures de l’Ancien Testament et en faisait surgir des fleurs toujours nouvelles.
A nous aussi de les méditer, de les retourner sous toutes leurs faces, d’en inventer des explications, des commentaires toujours fidèles et toujours nouveaux, d’en extraire des leçons pour notre vie passée, actuelle, future.
La réalité du Royaume n’est pas un fait connu ou un événement daté ou une leçon à rabâcher, mais c’est une mine dont on peut extraire sans cesse des pépites, une source intarissable de vie.
L’Ancien et le Nouveau Testaments sont liés, dialoguent, et nous émerveillent par leurs ressources et leur fruit inépuisables. Le neuf, que l’on peut voir comme la radicale nouveauté de la vie renouvelée que Jésus nous donne par le baptême, reste bien enracinée dans le monde. Mais la sagesse ancienne n’est pas caduque, au contraire, la nouveauté de la Bonne Nouvelle nous entraîne à vivre d’une manière profondément nouvelle tous les enseignements, la Loi et les Prophètes reçus par le peuple d’Israël. Cette parabole finale du discours de Jésus est une invitation pour nous à faire le point à la fois sur notre accueil de la nouveauté de l’Évangile et sur notre fidélité quotidienne aux commandements de Dieu.
Alors, être dans le Royaume, qu’est-ce que cela veut dire concrètement ? Quelques exemples tirés des paraboles :

  • Être semeur, en écoutant vraiment les paroles de l’Evangile, les protéger, les faire fructifier
  • Accepter l’ivraie en nous, celle de nos résistances et de nos imperfections, et être patient avec notre prochain
  • Être de petites graines de moutarde, en ne rêvant pas de changer le monde mais en s’acharnant à accomplir de petites choses avec un immense amour comme nous le disait Mère Térésa, en semant dans l’espérance des grains minuscules et en laissant le Seigneur faire le reste
  • Être levain en insérant l’Evangile au cœur de la pâte de notre vie
  • En jouissant de connaître la Bonne Nouvelle, en comprenant que là est le trésor de notre vie
  • En allant au bout de nos désirs et en refusant les similis bonheurs, les plaisirs temporaires et superficiels
  • En compatissant au malheur immense de celles et ceux qui se noient dans l’accessoire, les divertissements, les futilités, les malheurs, le désespoir, en étant pêcheur qui jamais ne se lasse de lancer le filet non pour emprisonner les hommes dans un système mais pour les sortir de leurs ténèbres et les rassembler en communauté
  • En ne se laissant jamais enfermer dans l’ennui de la routine, en buvant sans cesse à la source inépuisable de la Parole, en en tirant des leçons d’amour et de vie toujours renouvelées, en nous laissant former chaque jour comme l’argile du potier
  • Que l’amour du prochain deviennent peu à peu la finalité de toutes nos pensées, de toutes nos actions, de tous nos désirs
  • En consentant dès maintenant à laisser l’Esprit Saint nous aider à nous décentrer pour nous donner nous-mêmes au Christ et aux autres dans l’amour
  • En n’oubliant pas que nous ne sommes pas prédestinés à être bons ou mauvais, mais que Dieu nous tous prédestinés à être des saints. Nous sommes libres de chercher à l’être avec la grâce de Dieu ou de nous détourner de ce but en préférant les biens et jouissances temporels de ce monde, ce que St Augustin synthétise ainsi « L’amour de Dieu jusqu’au mépris de soi ou l’amour de soi jusqu’au mépris de Dieu ». Nous ne savons ni le jour ni l’heure, et le temps de notre conversion est compté. Alors cherchons à faire le bien avec constance et persévérance.
  • En sachant au fond de notre cœur que le Royaume est un don gratuit de Dieu. On ne le mérite pas, on en rêve, on l’espère.

Seigneur, donne-nous dès à présent de vivre de ton Esprit d’amour et de Charité. Par ton Esprit, libère-nous de tous nos égoïsmes et de tous nos recentrements sur nous-mêmes pour choisir définitivement de ne vivre que par toi, avec toi, en toi et pour toi.

Si un jour, Seigneur, quelqu’un frappe à ma porte ou me tend la main, ou cherche à me dire sa peine, aide-moi à ne pas le repousser, à ne pas détourner mon regard. Fais-moi voir que ce peut être toi qui viens vers moi.
Si un jour, je suis hésitant à croire en toi, si je ne me sens pas à la hauteur de ce que tu attends de moi, rappelle-moi qui tu es, et redis-moi tout l’amour que tu me portes. Ouvre mes yeux, donne à  mes oreilles d’entendre, réchauffe mon cœur.
Si un jour, je ne sais plus te prier, ni trouver de la joie à me nourrir de ta parole et de ton pain, secoue ma torpeur, éveille ma foi, éclaire mon esprit, rapproche-moi de toi.
Si un jour, mon cœur s’enlise dans la tristesse, si je trouve ma croix bien trop lourde pour mes épaules, viens marcher avec moi, redis-moi que tu es la perle rare, le trésor, l’ami qui veut me faire vivre.
Si un jour, dans ma folie ou mon désespoir, je me détourne de toi et m’entête à ne plus prononcer ton nom, rappelle-toi, Seigneur, les jours où je t’ai cherché et trouvé et où je t’ai dit mon amour. Touche alors mon cœur pour qu’il se tourne à nouveau vers toi, toi que je veux aimer pour les siècles des siècles, toi qui jamais ne m’abandonneras.

Belle prière à tous,
Nathalie et Pascal

CHANT

Chant

Comme l’argile se laisse faire
entre les mains agiles du potier,
Ainsi mon âme se laisse faire,
ainsi mon cœur te cherche, toi mon Dieu.

Je viens vers toi, Jésus, (bis)
Je viens vers toi, Jésus. (bis)


Comme une terre qui est aride,
ainsi mon cœur désire ton eau vive.
Tu es la source qui désaltère :
qui croit en toi n’aura plus jamais soif.

Comme un veilleur attend l’aurore
ainsi mon âme espère en ta Parole.
Car ta Parole est une lampe,
une lumière allumée sur mes pas.

PREMIERE LECTURE

« Comme l’argile est dans la main du potier, ainsi êtes-vous dans ma main » (Jr 18, 1-6)

Lecture du livre du prophète Jérémie

Parole du Seigneur adressée à Jérémie :
    « Lève-toi, descends à la maison du potier ;
là, je te ferai entendre mes paroles. »
    Je descendis donc à la maison du potier.
Il était en train de travailler sur son tour.
    Le vase qu’il façonnait de sa main avec l’argile
fut manqué.
Alors il recommença, et il fit un autre vase,
selon ce qu’il est bon de faire, aux yeux d’un potier.
    Alors la parole du Seigneur me fut adressée :
    « Maison d’Israël, est-ce que je ne pourrais pas
vous traiter comme fait ce potier ?
– oracle du Seigneur.
Oui, comme l’argile est dans la main du potier,
ainsi êtes-vous dans ma main, maison d’Israël ! »

Parole du Seigneur.

EVANGILE

« On ramasse dans des paniers ce qui est bon, et on rejette ce qui ne vaut rien » (Mt 13, 47-53)

Évangile de Jésus Christ selon Saint Matthieu

En ce temps-là,
Jésus disait aux foules :
    « Le royaume des Cieux est encore comparable
à un filet que l’on jette dans la mer,
et qui ramène toutes sortes de poissons.
    Quand il est plein, on le tire sur le rivage,
on s’assied,
on ramasse dans des paniers ce qui est bon,
et on rejette ce qui ne vaut rien.
    Ainsi en sera-t-il à la fin du monde :
les anges sortiront pour séparer les méchants du milieu des justes
    et les jetteront dans la fournaise :
là, il y aura des pleurs et des grincements de dents. »
    « Avez-vous compris tout cela ? »
Ils lui répondent : « Oui ».
    Jésus ajouta :
« C’est pourquoi tout scribe
devenu disciple du royaume des Cieux
est comparable à un maître de maison
qui tire de son trésor du neuf et de l’ancien. »
    Lorsque Jésus eut terminé ces paraboles,
il s’éloigna de là.

– Acclamons la Parole de Dieu : Louange à toi, Seigneur Jésus !

Homélie du Père Maximin Noudehou sur la première lecture

« Maison d’Israël, est-ce que je ne pourrais pas vous traiter comme fait ce potier ? – oracle du Seigneur. Oui, comme l’argile est dans la main du potier, ainsi êtes-vous dans ma main, maison d’Israël ! »
La disponibilité et l’écoute du prophète Jérémie sont admirables. Elles permettent à Dieu de l’enseigner à partir du travail du potier.
Dieu se révèle le Potier de notre vie. Dans son Cœur, Il a conçu notre destin. Oui, Il nous a aimés avant de nous façonner. Toute notre vie prend source dans son Cœur. Et puisque son Cœur ne peut concevoir le mal, son dessein sur nous est un dessein de Bonheur. Notre vie présente n’est qu’une étape de son projet de Salut pour nous. Le quotidien est le tour sur lequel Dieu nous façonne. Comme le pot en formation, Il nous travaille tant à l’intérieur qu’à l’extérieur. Ses mains nous tiennent de part en part afin que nous reflétions ses marques. Il nous forge par les circonstances de la vie. Et tant que nous ne sommes pas « selon ce qu’il est bon de faire, » Dieu est disposé à poursuivre son œuvre. Il ne se lasse pas de nous.
Mais, nous pouvons lui résister. Nous pouvons refuser de prendre forme. Notre liberté est à l’image de la malléabilité de l’argile. Notre liberté est le lieu de notre collaboration ou non à la Volonté de Dieu sur nous. Notre liberté n’a pas de sens si elle ne nous porte pas à notre accomplissement en Dieu. Nos rébellions sont des chemins d’auto-destruction. S’il est vrai que nous pouvons faire obstacle au dessein divin, il est, aussi, vrai que nous ne pouvons nous réaliser que dans les mains de Dieu. Il dépend, mystérieusement, de nous que notre vie atteigne son accomplissement en Dieu. Il ne demande que notre abandon pour nous faire et nous réparer, pour nous façonner et nous transformer par sa Miséricorde.
La confiance en Dieu est le cadre de l’épanouissement véritable de notre liberté.
Seigneur, fais de moi ce que Tu veux.

Paroles du Pape François

C’est Dieu l’artisan patient et miséricordieux de notre formation … , ce travail dure pendant toute la vie. Chaque jour, nous découvrons — avec saint Paul — que nous portons «ce trésor, en des vases d’argile, pour que cet excès de puissance soit de Dieu et ne vienne pas de nous» (2 Co 4, 7), et quand nous nous détachons de nos habitudes confortables, de la rigidité de nos schémas et de la présomption d’être déjà parvenus, et que nous avons le courage de nous nous présenter au Seigneur, alors Il peut reprendre son travail sur nous, nous façonner et nous transformer.
Si l’on ne se laisse pas chaque jour former par le Seigneur, l’on devient un prêtre éteint, qui avance dans son ministère par la force d’inertie, sans enthousiasme pour l’Evangile, ni passion pour le Peuple de Dieu. En revanche, le prêtre qui, jour après jour, se remet aux mains sages du potier avec un «P» majuscule, conserve au cours du temps l’enthousiasme du cœur, accueille avec joie la fraîcheur de l’Evangile, parle avec des mots capables de toucher la vie des gens.

Pape François, Audience aux participants au Congrès ratio Fundamentalis, 7 octobre 2017, Source : https://www.vaticannews.va/

Notre Père

Notre Père qui es aux Cieux, Que ton nom soit sanctifié, Que ton règne vienne, Que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel.
Donne-nous  aujourd’hui  notre  pain  de  ce  jour.
Pardonne  nous  nos  offenses,  comme  nous  pardonnons  aussi  à  ceux qui nous ont offensé.
Ne nous laisse pas entrer en tentation, mais délivre nous du Mal.

Délivre-nous de tout mal, Seigneur. et donne la paix à notre temps: soutenus par ta miséricorde, nous serons libérés de tout péché, à l’abri de toute épreuve, nous qui attendons que se réalise cette bienheureuse espérance: l’avènement de Jésus Christ, notre Sauveur.

Car c’est à toi qu’appartiennent, le règne, la puissance et la gloire, pour les siècles des siècles, Amen !

Seigneur  Jésus-Christ,  tu  as  dit  à  tes  Apôtres  :  « Je  vous  laisse  la  paix,  je  vous  donne  ma  paix ». Ne  regarde  pas  nos  péchés, mais la foi de ton Eglise. Pour que ta volonté s’accomplisse, donne-lui toujours cette paix, et conduis-la vers l’unité parfaite, toi qui règnes pour les siècles des siècles. Amen !

Prière à Marie

Je vous salue, Marie, pleine de grâce(s) ;
Le Seigneur est avec vous.
Vous êtes bénie entre toutes les femmes
Et Jésus, le fruit de vos entrailles, est béni.
Sainte Marie, Mère de Dieu,
Priez pour nous pauvres pécheurs,
Maintenant et à l’heure de notre mort.
Amen

Prière à Joseph

Je te salue Joseph, toi que la grâce divine a comblée.
Le Sauveur a reposé dans tes bras et grandi sous tes yeux.
Tu es béni entre tous les hommes, et Jésus, l’Enfant divin de ta virginale épouse est béni.
Saint Joseph donné pour père au Fils de Dieu,
prie pour nous dans nos soucis de famille, de santé et de travail jusqu’à nos derniers jours
et daigne nous secourir à l’heure de notre mort.
Amen.

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