Quitter Dieu pour Dieu

Chers amis,

Nous éloignons-nous de Dieu lorsque nous nous laissons interpeller, lorsque nous sommes en visite ? Nous agissons, et nous ne prions pas. Nous avons l’impression que nous ne sommes plus en la présence de Dieu. Peut-être culpabilisons-nous ? Le pauvre que nous rencontrons, que nous visitons, qui nous interpelle, qui nous met en action, nous éloigne-t-il de Dieu ? Ce que nous pensons être la relation que nous avons établie avec Dieu est-elle rompue ?
St Vincent de Paul l’avait très bien perçu, lorsqu’il a écrit ce texte aux Filles de la Charité : « Or, il y a certaines occasions dans lesquelles on ne peut garder l’ordre de l’emploi de la journée ; par exemple, on viendra à votre porte au temps de votre oraison, pour qu’une fille aille voir un pauvre malade qui est pressé, que fera-t-elle ? Elle fera bien de s’en aller et quitter son oraison, ou plutôt en la continuant, parce que Dieu lui commande cela. Car voyez-vous, la charité est par dessus toutes les règles, et il faut que toutes se rapportent à celle-là. C’est une grande dame. Il faut faire ce qu’elle commande. C’est donc en ce cas, laisser Dieu pour Dieu. Dieu vous appelle à faire l’oraison et en même temps il vous appelle à ce pauvre malade. Cela s’appelle quitter Dieu pour Dieu ». Et nous pourrions même ajouter : quitter Dieu pour Dieu… et revenir à la chapelle. Non pas une chapelle dans laquelle nous nous enfermons et restons entre nous. Mais ce lieu où nous nous réunissons, en présence de notre créateur, de celui qui nous appelle à le rejoindre, dans sa famille, auprès de lui. Celle de Jésus, ouverte à tous ceux qui font la volonté de Dieu (Mc 4, 34-35). Car Dieu est hospitalité, accueil, charité. Ce dilemme, si nous acceptons de nous y confronter, nous permet en fait d’avancer. Faut-il occulter Dieu, faire le deuil de la relation que nous avons établie avec lui ? Mais Lui, la relation qu’Il a établie avec nous, avec toute l’humanité, comme Il nous l’a annoncé, vécue par Jésus-Christ, par le mystère pascal et par le souffle de l’esprit, cette relation n’est pas perdue !
Peut-être faut-il utiliser le langage d’aujourd’hui : avons-nous perdu la « connexion » avec Dieu ? Actuellement, lorsque nous arrivons quelque part, nous demandons : « Y a-t-il le wifi, quel est le code ? » Nous, humains, cherchons, établissons, rétablissons, la connexion.
Dieu, vient toujours en premier. Lui maintient cette connexion, quoi qu’il arrive. Cette connexion directe de Dieu avec nous, par la grâce reçue, mais aussi établie par celui que nous rencontrons, que nous visitons, celui qui vient à notre rencontre et qui vient nous interpeller, qui sollicite notre aide. Ce pauvre vient établir la connexion entre lui et nous. Et Dieu y est présent. Il ne nous dérange pas.
Celui qui vient vers nous, celui vers qui nous allons, est fait comme chacun de nous d’argile et d’esprit, comme nous le rappelle St Paul dans sa première lettre aux Corinthiens (1 Co, 15, 45-49), nous qui sommes membres d’un même corps. L’hospitalité, à l’imitation du Christ, nous fait un en Dieu.
Dieu est présent, dans l’autre, dans la rencontre, dans la préoccupation portée à l’autre, à son intérêt propre, quel qu’il soit. Nous établissons alors un lien avec cet autre humain, être physique et spirituel aimé de Dieu, tout comme chacun de nous. La relation vraie et établie avec lui restaure notre relation personnelle à Dieu.
Nous pouvons remercier celui qui vient nous solliciter, réclamer notre aide, notre accompagnement : il nous renforce, dans l’acceptation de l’alliance que Dieu nous offre, Lui qui vient toujours en premier. St Vincent nous montre qu’il y a continuité entre Dieu cherché dans la prière et les pauvres rencontrés dans la vie.
Cette chapelle dont il est parlé ci-dessus n’est pas alors un lieu clos, confidentiel, renfermé égoïstement sur nous. Mais au contraire ouvert à la plénitude de l’amour de Dieu et où nous rencontrons, entraînons, celui que nous avons rencontré, sollicité, directement et physiquement, ou en union de prière ou de pensée. Celui qui est devenu un ami et qui connaît l’amitié de Dieu. Ce n’est pas un temps perdu, c’est au contraire un temps gagné, utile tout en étant gratuit. N’hésitons pas à aller dans cette chapelle, ouverte à l’autre, où la connexion avec Dieu et tout un chacun est maintenue.
« Le Bon Samaritain est tout homme sensible à la souffrance des autres, l’homme « ému » par le malheur du prochain. Il faut cultiver cette sensibilité du cœur, qui témoigne de la compassion envers ceux qui souffrent » (St Jean-Paul II)
Cet évangile du bon samaritain est aussi un de ceux qui exprime le mieux le sacrement du mariage. Comme si le Seigneur, frappant à la porte de votre auberge, vous avait confié celui ou celle que vous aimez et vous demandait : « En attendant que je revienne, mon fils, acceptes-tu de prendre soin de ma fille bien-aimée ? Elle est peut-être un peu cabossée, elle a ses blessures, ses faiblesses, bref son histoire. Mais j’ai besoin de toi pour en prendre soin en mon nom ? Je te rembourserai quand je reviendrai… Et toi ma fille, dans ton auberge, veux-tu bien prendre soin de mon fils bien-aimé ? Il est lui aussi cabossé, il porte aussi des blessures, des faiblesses, bref lui aussi a son histoire, mais veux-tu en prendre soin en attendant que je revienne ? Je te rembourserai quand je reviendrai… »  Voilà comment on peut voir le mariage. Le Seigneur vient remettre un blessé à l’auberge et il a besoin de quelqu’un qui va panser ses blessures en attendant qu’il revienne… Merci pour celle belle vocation, qu’est celle du mariage. Rendons grâce au Seigneur de nous aider à soigner les blessures de notre conjoint. En faisant cela, nous édifions l’Eglise.

Sources : https://ozanam-magazine.ssvp.fr/quitter-dieu-pour-dieu/05/2019/, Paul- Antoine Drouin (Facebook)

Belle prière à tous,
Nathalie et Pascal

CHANT

Ecoute la voix du Seigneur, prête l’oreille de ton cœur

PREMIERE LECTURE

« Elle est tout près de toi, cette Parole, afin que tu la mettes en pratique » (Dt 30, 10-14)

Lecture du livre du Deutéronome

Moïse disait au peuple :
« Écoute la voix du Seigneur ton Dieu,
en observant ses commandements et ses décrets
inscrits dans ce livre de la Loi,
et reviens au Seigneur ton Dieu
de tout ton cœur et de toute ton âme.
Car cette loi que je te prescris aujourd’hui
n’est pas au-dessus de tes forces
ni hors de ton atteinte.
Elle n’est pas dans les cieux, pour que tu dises :
‘Qui montera aux cieux
nous la chercher ?
Qui nous la fera entendre,
afin que nous la mettions en pratique ?’
Elle n’est pas au-delà des mers, pour que tu dises :
‘Qui se rendra au-delà des mers
nous la chercher ?
Qui nous la fera entendre,
afin que nous la mettions en pratique ?’
Elle est tout près de toi, cette Parole,
elle est dans ta bouche et dans ton cœur,
afin que tu la mettes en pratique. »

Parole du Seigneur.

EVANGILE

« Qui est mon prochain ? » (Lc 10, 25-37)

Évangile de Jésus Christ selon Saint Luc

En ce temps-là,
    un docteur de la Loi se leva
et mit Jésus à l’épreuve en disant :
« Maître, que dois-je faire
pour avoir en héritage la vie éternelle ? »
    Jésus lui demanda :
« Dans la Loi, qu’y a-t-il d’écrit ?
Et comment lis-tu ? »
    L’autre répondit :
« Tu aimeras le Seigneur ton Dieu
de tout ton cœur, de toute ton âme,
de toute ta force et de toute ton intelligence,
et ton prochain comme toi-même.
 »
    Jésus lui dit :
« Tu as répondu correctement.
Fais ainsi et tu vivras. »
    Mais lui, voulant se justifier,
dit à Jésus :
« Et qui est mon prochain ? »
    Jésus reprit la parole :
« Un homme descendait de Jérusalem à Jéricho,
et il tomba sur des bandits ;
ceux-ci, après l’avoir dépouillé et roué de coups,
s’en allèrent, le laissant à moitié mort.
    Par hasard, un prêtre descendait par ce chemin ;
il le vit et passa de l’autre côté.
    De même un lévite arriva à cet endroit ;
il le vit et passa de l’autre côté.
    Mais un Samaritain, qui était en route, arriva près de lui ;
il le vit et fut saisi de compassion.
    Il s’approcha, et pansa ses blessures
en y versant de l’huile et du vin ;
puis il le chargea sur sa propre monture,
le conduisit dans une auberge
et prit soin de lui.
    Le lendemain, il sortit deux pièces d’argent,
et les donna à l’aubergiste, en lui disant :
‘Prends soin de lui ;
tout ce que tu auras dépensé en plus,
je te le rendrai quand je repasserai.’
    Lequel des trois, à ton avis, a été le prochain
de l’homme tombé aux mains des bandits ? »
    Le docteur de la Loi répondit :
« Celui qui a fait preuve de pitié envers lui. »
Jésus lui dit :
« Va, et toi aussi, fais de même. »

– Acclamons la Parole de Dieu : Louange à toi, Seigneur Jésus !

Homélie du Père Maximin Noudehou sur la première lecture

« Elle est tout près de toi, cette Parole, elle est dans ta bouche et dans ton cœur, afin que tu la mettes en pratique. »
Moïse invitait le peuple à pratiquer la Parole de Dieu et à reconnaître Dieu comme sa raison d’être : « reviens au Seigneur ton Dieu de tout ton cœur et de toute ton âme. » Le fait, que Moïse en parle, est le signe même que cette démarche n’est pas évidente. Le cœur d’Israël n’est pas toujours au Seigneur. Il s’éloigne bien souvent. Mais, la difficulté n’est pas au niveau d’une éventuelle inaccessibilité de la Parole. Elle est dans la perception erronée que le peuple en a.
Ces paroles font partie du testament de Moïse. Il transmet, au peuple de Dieu, son expérience spirituelle. La vérité est que le Seigneur a toujours voulu se faire proche de ses créatures. Il a toujours été dans un mouvement d’abaissement. Dans l’Incarnation du Fils, cette communion de Dieu avec nous s’est pleinement réalisée. Le Seigneur a totalement accompli sa part. Il s’est fait plus proche de nous que jamais, en dressant sa tente parmi nous. (Cf. Jean 1, 14) Nous sommes sa demeure, son sanctuaire. (Cf. 1 Corinthiens 3, 16 ; 6, 19) C’est un élan du Cœur de Dieu. La réponse adéquate ne peut qu’être un mouvement du cœur, de notre cœur pour nous laisser habiter par le Seigneur. Et, c’est le plus difficile pour nous. Nous avons du mal à nous engager à l’égard de Dieu. Le plus difficile, c’est d’accepter la proximité de Dieu et de nous mettre en relation avec Lui en toute circonstance et en tout lieu. Il s’agit d’un acte d’amour authentique et concret qui vient d’une transformation intérieure opérée par la grâce de Dieu. La vraie foi, c’est le cœur à cœur avec Dieu. Mais, nous semblons nous effrayer de l’Amour de Dieu comme au jardin d’Eden. Au quotidien, nous sommes habités par le désir l’élévation. Nous cherchons à réaliser des exploits, à atteindre les cîmes, à aller au-delà de nos limites et à explorer les mystères de ce monde… Or, là n’est pas le plus difficile et le plus exaltant. Le plus exaltant, le plus exigeant et le plus simple de la vie, c’est de s’abaisser, c’est de descendre au plus profond de soi avec Dieu.
Pour s’élever en Dieu, il faut descendre en soi.
Qu’est-ce qui te tient à cœur ?
Tu es là, Seigneur, au cœur de nos vies. Apprends-nous à ne vivre que pour Toi.

Paroles du Pape François

Marcher à la suite du Christ sur le Chemin de la compassion

A travers la parabole bien connue du bon Samaritain (cf. Lc 10, 25-37), Jésus nous apprend à nous mettre en chemin, à sa suite, tout en restant attentifs aux appels qu’il nous lance au cours de notre cheminement. C’est ce qu’a expliqué le Pape François lors de la prière de l’Angélus. En arrière-plan de cette parabole, «il y a la route de Jérusalem à Jéricho, le long de laquelle se trouve un homme battu à mort et dévalisé par des voleurs». Alors qu’un prêtre et un lévite le voient, mais ne s’arrêtent pas, poursuivant chacun son chemin, «un Samaritain, dit l’Évangile, qui était en route, arriva près de lui; il le vit et fut saisi de compassion».

Le disciple du Christ, un «disciple du Chemin»

L’évêque de Rome a invité tout d’abord à réfléchir sur la portée de la précision donnée par l’évangéliste: le Samaritain était en route. «Même s’il avait ses propres projets et se dirigeait vers une destination lointaine, il n’a pas cherché d’excuses et s’est laissé interpeller par ce qu’il se passe sur sa route». C’est ce que le Seigneur nous apprend à faire, a souligné le Pape: «regarder au loin, vers l’objectif final, tout en étant attentif aux étapes que nous devons franchir, ici et maintenant, pour y parvenir».
Restant sur la symbolique du chemin, le Successeur de Pierre a révélé son importance pour les premiers chrétiens, qui étaient appelés «disciples du Chemin». Pour François, le croyant ressemble au Samaritain:«comme lui, il est en route, c’est un voyageur. Il sait qu’il n’est pas ‘‘arrivé’’, mais qu’il veut apprendre chaque jour, en suivant le Seigneur Jésus, qui a dit: ‘‘Je suis le chemin, la vérité et la vie’’». Ainsi, être disciple du Christ, c’est marcher à sa suite, et devenir ainsi un «disciple du Chemin», a commenté le Saint-Père.

Penser et agir comme le Maître

S’identifiant au Christ,  «le ‘‘disciple du Chemin’’ voit donc sa façon de penser et d’agir changer progressivement, pour se conformer de plus en plus à celle du Maître». C’est en marchant sur les traces du Christ que le disciple «devient un voyageur et apprend, comme le Samaritain, à voir et à avoir de la compassion», a relevé le Souverain Pontife.
En revenant sur la parabole, François voit deux moments importants dans l’apprentissage du disciple en chemin à être comme son maître. Tout d’abord, le disciple voit: «il ouvre les yeux sur la réalité, il n’est pas égoïstement enfermé dans ses propres pensées; à l’inverse du prêtre et du lévite qui voient le malheureux, mais font comme s’ils ne le voyaient pas, en passant leur chemin». C’est l’Évangile qui nous éduque à voir,  «à comprendre correctement la réalité, en dépassant jour après jour les idées préconçues et les dogmatismes», a expliqué le Pape.
Ensuite, «Jésus nous apprend à avoir de la compassion: à remarquer les autres, surtout ceux qui souffrent, ceux qui sont le plus dans le besoin; et à intervenir comme le Samaritain», a-t-il ajouté.

Demander au Christ de voir et d’avoir de la compassion

A la fin de sa catéchèse, le Saint-Père Face a mis en garde aussi bien contre la tentation d’accuser, de culpabiliser ou de montrer du doigt les autres «en les comparant au prêtre et au lévite», que celle de nous culpabiliser nous-mêmes «en énumérant nos propres manques d’attention envers notre prochain».
Au-delà de la reconnaissance de nos manquements, il importe plutôt de demander «au Seigneur de nous sortir de notre indifférence égoïste et de nous mettre sur le Chemin», a exhorté le Pape. «Demandons-lui de voir et d’avoir de la compassion pour ceux que nous rencontrons sur notre chemin, en particulier ceux qui souffrent et qui sont dans le besoin, pour nous approcher et faire notre possible pour les aider», a invité François.
Il s’est tourné enfin vers la «Vierge Marie» afin qu’elle «nous ‘‘montre le Chemin’’, à savoir Jésus» et «nous aide aussi à devenir toujours plus des ‘‘disciples du Chemin’’».

Pape François, Angelus, 10 Juillet 2022, Source : https://www.vaticannews.va/

Notre Père

Notre Père qui es aux Cieux, Que ton nom soit sanctifié, Que ton règne vienne, Que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel.
Donne-nous  aujourd’hui  notre  pain  de  ce  jour.
Pardonne  nous  nos  offenses,  comme  nous  pardonnons  aussi  à  ceux qui nous ont offensé.
Ne nous laisse pas entrer en tentation, mais délivre nous du Mal.

Délivre-nous de tout mal, Seigneur. et donne la paix à notre temps: soutenus par ta miséricorde, nous serons libérés de tout péché, à l’abri de toute épreuve, nous qui attendons que se réalise cette bienheureuse espérance: l’avènement de Jésus Christ, notre Sauveur.

Car c’est à toi qu’appartiennent, le règne, la puissance et la gloire, pour les siècles des siècles, Amen !

Seigneur  Jésus-Christ,  tu  as  dit  à  tes  Apôtres  :  « Je  vous  laisse  la  paix,  je  vous  donne  ma  paix ». Ne  regarde  pas  nos  péchés, mais la foi de ton Eglise. Pour que ta volonté s’accomplisse, donne-lui toujours cette paix, et conduis-la vers l’unité parfaite, toi qui règnes pour les siècles des siècles. Amen !

Prière à Marie

Je vous salue, Marie, pleine de grâce(s) ;
Le Seigneur est avec vous.
Vous êtes bénie entre toutes les femmes
Et Jésus, le fruit de vos entrailles, est béni.
Sainte Marie, Mère de Dieu,
Priez pour nous pauvres pécheurs,
Maintenant et à l’heure de notre mort.
Amen

Prière à Joseph

Je te salue Joseph, toi que la grâce divine a comblée.
Le Sauveur a reposé dans tes bras et grandi sous tes yeux.
Tu es béni entre tous les hommes, et Jésus, l’Enfant divin de ta virginale épouse est béni.
Saint Joseph donné pour père au Fils de Dieu,
prie pour nous dans nos soucis de famille, de santé et de travail jusqu’à nos derniers jours
et daigne nous secourir à l’heure de notre mort.
Amen.

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