« Sur votre route, proclamez que le royaume des Cieux est tout proche »

Chers amis,

Jésus institue les douze apôtres dans le texte du jour et les envoie en mission. Leur mission est très proche de celle de Jésus : comme lui ils doivent expulser les démons et guérir les maladies, comme lui ils doivent parcourir les villes d’Israël en proclamant que le royaume des cieux est tout proche. Les apôtres deviennent ainsi comme des relais de Jésus, qui prolongent son action et sa parole dans tous les lieux ou les temps où Jésus n’a pas pu se rendre.
Ce texte nous aide d’abord à comprendre comment nous pouvons regarder Jésus comment nous situer en face de lui : il n’y a pas de commune mesure entre lui et moi et je ne peux que bénéficier de ses grâces inouïes et uniques, sans lui, je ne peux rien.
Mais Jésus nous invite aussi à dire ce qu’il dit, à faire ce qu’il fait, à prolonger son action et ses paroles. Nourri de sa parole et habité par son Esprit, nous sommes un peu image du Christ.
Nous voyons aussi que les apôtres sont envoyés en mission les mains vides, dans une pauvreté absolue de moyens. Cette disposition de pauvreté est essentielle pour comprendre la mission et pour la vivre. Vivre la mission, comme les apôtres, c’est laisser passer à travers nous des paroles et des actes qui nous dépassent. La pauvreté nous rappelle, avec une grande force, que ce que nous faisons et disons ne vient pas de nous mais de la grâce de Dieu à travers nous. Nos pauvretés ne sont donc pas des obstacles à notre témoignage, au contraire. C’est dans la mesure où nous sommes démunis que nous pouvons devenir transparents à la grâce de Dieu pour qu’elle agisse en nous et à travers nous.
Celui qui accepte de se rendre pauvre devient disponible à l’Esprit Saint – « ce n’est pas vous qui parlerez, c’est l’Esprit de votre Père qui parlera en vous ». Le missionnaire expérimente ce qui est au cœur de notre expérience de suiveur du Christ : dans sa faiblesse ou dans la persécution, il devient disponible à cette voix intérieure qui le traverse et peut rejoindre le cœur de ceux qui l’écoutent. Toute notre vie chrétienne est une école de disponibilité à l’Esprit Saint et les situations missionnaires dans lesquelles nous nous trouvons sont un lieu privilégié pour vivre cette expérience fondamentale.

Au seuil de l’été, l’évangile nous rappelle qu’un chrétien est avant tout un envoyé, un témoin de la Bonne-Nouvelle. Jésus le demande : « sur votre route », la nôtre, c’est-à-dire celle des vacances ou celle de nos quotidiens, « proclamez que le Royaume des cieux est tout proche ».
« Vous avez reçu gratuitement : donnez gratuitement ». Comment rendre au Seigneur tout le bien qu’il nous a fait ? Quand on a découvert le bonheur, le vrai, le seul qui peut combler, comment ne pas le dire, comment ne pas inciter nos frères à y accéder eux aussi ? Comment ne pas avoir peur de la contrariété, de l’incompréhension, de la moquerie ?

Seigneur Dieu, sur nous aussi tu as posé ton regard ; tu nous as appelés par notre nom ; tu nous as fait confiance ; tu nous as investis de la puissance de l’Esprit pour que nous allions et portions un fruit qui demeure. Renouvelle-nous dans la confiance, fortifie notre espérance, et embrase-nous de charité afin que nous puissions nous relever de nos chutes, et courir à ta rencontre en témoignant joyeusement que « le Royaume des cieux est tout proche ».
Seigneur Jésus, nous nous sentons pauvres devant notre mission d’annonce de l’évangile. Montre-nous combien cette pauvreté est notre richesse car on transmet l’évangile en se donnant soi-même, dans la paix et la force de ton Esprit. Donne-nous de reconnaître les amis de la paix qui attendent notre témoignage en parole et en actes, donne-nous par-dessus tout de savoir leur donner gratuitement ce que nous avons reçu gratuitement.
Seigneur Jésus, aide-nous à comprendre qu’il n’existe pas de témoignage en dehors de l’adversité, quelle qu’elle soit, que le vieil homme ne veut pas mourir et est prêt à tout, même à détruire l’homme nouveau, pour tenter de survivre. Mais donne-nous cette force mais aussi la responsabilité d’avoir la certitude que puisque tu nous envoies, ton soutien ne nous fera jamais défaut, cette confiance totale dans ton appui qui nous aide à nous garder de toute compromission avec l’esprit du monde.

Esprit-Saint, viens à notre aide, donne-nous de nous rendre disponible à ta voix, de nous laisser guider par toi, de ne pas nous engager sur des chemins où tu nous n’es pas, de garder notre âme et notre cœur dans un état de pureté et de réception constante de ton action. Transforme-nous, fais de nous de fils de Dieu. Dieu seul nous suffit.

Pendant ces vacances qui se profilent, osons croire que tous les lieux, espaces et personnes que nous visiterons pourront être des occasions de prière et de contemplation. Le besoin de détente et de repos n’empêche aucunement d’ouvrir notre cœur à la présence rayonnante du Seigneur. Nous prions et demandons souvent que le Seigneur soit proche, qu’il nous aide ou aide telle personne ou situation… Mais il EST là, il est toujours là. À nous de le découvrir et d’arrêter nos pas et nos cœurs en laissant notre cœur se dilater pour l’accueillir.

Bonnes vacances à ceux qui en prennent et bel été à toutes et tous… avec le Seigneur !

Belle prière à tous,
Nathalie et Pascal

Source : D’après les méditations de https://prieraujourdhui.com/programmation/

CHANT

Par toute la terre, Il nous envoie témoigner de son Amour

PREMIERE LECTURE

« Il est temps de chercher le Seigneur » (Os 10, 1-3.7-8.12)

Lecture du livre du prophète Osée

Israël était une vigne luxuriante,
qui portait beaucoup de fruit.
Mais plus ses fruits se multipliaient,
plus Israël multipliait les autels ;
plus sa terre devenait belle,
plus il embellissait les stèles des faux dieux.
Son cœur est partagé ;
maintenant il va expier :
le Seigneur renversera ses autels ;
les stèles, il les détruira.
Maintenant Israël va dire :
« Nous sommes privés de roi,
car nous n’avons pas craint le Seigneur.
Et si nous avions un roi,
que pourrait-il faire pour nous ? »
Ils ont disparu, Samarie et son roi,
comme de l’écume à la surface de l’eau.
Les lieux sacrés seront détruits,
ils sont le crime, le péché d’Israël ;
épines et ronces recouvriront leurs autels.
Alors on dira aux montagnes : « Cachez-nous ! »
et aux collines : « Tombez sur nous ! »
Faites des semailles de justice,
récoltez une moisson de fidélité,
défrichez vos terres en friche.
Il est temps de chercher le Seigneur,
jusqu’à ce qu’il vienne répandre sur vous
une pluie de justice.

Parole du Seigneur.

EVANGILE

 » Sur votre route, proclamez que le royaume des Cieux est tout proche.  » (Mt 10, 1-23)

Évangile de Jésus Christ selon Saint Matthieu

En ce temps là,
Jésus appela ses douze disciples et leur donna le pouvoir d’expulser les esprits impurs et de guérir toute maladie et toute infirmité.
Voici les noms des douze Apôtres : le premier, Simon, nommé Pierre ; André son frère ; Jacques, fils de Zébédée, et Jean son frère ;
Philippe et Barthélemy ; Thomas et Matthieu le publicain ; Jacques, fils d’Alphée, et Thaddée ;
Simon le Zélote et Judas l’Iscariote, celui-là même qui le livra.
Ces douze, Jésus les envoya en mission avec les instructions suivantes : « Ne prenez pas le chemin qui mène vers les nations païennes et n’entrez dans aucune ville des Samaritains.
Allez plutôt vers les brebis perdues de la maison d’Israël.
Sur votre route, proclamez que le royaume des Cieux est tout proche.
Guérissez les malades, ressuscitez les morts, purifiez les lépreux, expulsez les démons. Vous avez reçu gratuitement : donnez gratuitement.
Ne vous procurez ni or ni argent, ni monnaie de cuivre à mettre dans vos ceintures,
ni sac pour la route, ni tunique de rechange, ni sandales, ni bâton. L’ouvrier, en effet, mérite sa nourriture.
Dans chaque ville ou village où vous entrerez, informez-vous pour savoir qui est digne de vous accueillir, et restez là jusqu’à votre départ.
En entrant dans la maison, saluez ceux qui l’habitent.
Si cette maison en est digne, que votre paix vienne sur elle. Si elle n’en est pas digne, que votre paix retourne vers vous.
Si l’on ne vous accueille pas et si l’on n’écoute pas vos paroles, sortez de cette maison ou de cette ville, et secouez la poussière de vos pieds.
Amen, je vous le dis : au jour du Jugement, le pays de Sodome et de Gomorrhe sera traité moins sévèrement que cette ville.
« Voici que moi, je vous envoie comme des brebis au milieu des loups. Soyez donc prudents comme les serpents, et candides comme les colombes.
Méfiez-vous des hommes : ils vous livreront aux tribunaux et vous flagelleront dans leurs synagogues.
Vous serez conduits devant des gouverneurs et des rois à cause de moi : il y aura là un témoignage pour eux et pour les païens.
Quand on vous livrera, ne vous inquiétez pas de savoir ce que vous direz ni comment vous le direz : ce que vous aurez à dire vous sera donné à cette heure-là.
Car ce n’est pas vous qui parlerez, c’est l’Esprit de votre Père qui parlera en vous.
Le frère livrera son frère à la mort, et le père, son enfant ; les enfants se dresseront contre leurs parents et les feront mettre à mort.
Vous serez détestés de tous à cause de mon nom ; mais celui qui aura persévéré jusqu’à la fin, celui-là sera sauvé.
Quand on vous persécutera dans une ville, fuyez dans une autre. Amen, je vous le dis : vous n’aurez pas fini de passer dans toutes les villes d’Israël quand le Fils de l’homme viendra.

– Acclamons la Parole de Dieu : Louange à toi, Seigneur Jésus !

Homélie du Père Maximin Noudehou sur la première lecture

« Faites des semailles de justice, récoltez une moisson de fidélité, défrichez vos terres en friche. Il est temps de chercher le Seigneur, jusqu’à ce qu’il vienne répandre sur vous une pluie de justice. »
La prospérité d’Israël l’a, plutôt, conduit à l’idolâtrie. « Plus ses fruits se multipliaient, plus Israël multipliait les autels ; plus sa terre devenait belle, plus il embellissait les stèles des faux dieux. » Autrement dit, les grâces que Dieu lui a accordées, il les a attribuées à des idoles. Il n’a pas été capable d’y reconnaître l’œuvre de l’Éternel des armées. Il va subir les conséquences de son péché et il se rendra compte du néant de ses idoles et des cultes qu’il leur rend. Au regard du jugement à venir, le prophète appelle le peuple à la conversion, dans l’attente de la Miséricorde divine : « Il est temps de chercher le Seigneur, jusqu’à ce qu’il vienne répandre sur vous une pluie de justice. »
L’expérience d’Israël se répète encore aujourd’hui. Que ce soit au plan collectif ou au plan individuel, pour beaucoup, prospérité rime avec iniquité. Plus ils jouissent d’une certaine richesse ou d’un certain bien-être, plus ils s’éloignent de Dieu. Dieu apparaît comme l’asile de la misère. Il n’en serait pas la réponse, mais plutôt la cause. Ils pensent, à tort bien sûr, que Dieu se plairait à nous maintenir dans un état de déchéance socio-économique. Or, tout nous vient de sa Bonté. La foi chrétienne serait un obstacle à notre épanouissement, un frein à l’ingéniosité et un inhibiteur de la créativité. En somme, il n’y aurait aucun bonheur en Dieu. En réalité, il nous est difficile de discerner notre bonheur et de le construire. La pauvreté et la richesse constituent des lieux d’évaluation de notre relation à Dieu. (Cf. Matthieu 19, 21 ; Marc 10, 21) L’appel à la conversion est alors d’actualité.
Il n’est pas d’autre bonheur que Dieu.
Quel est ton ressenti par rapport à la prière qui suit ?

Seigneur, éloigne de moi mensonge et fausseté, ne me donne ni pauvreté ni richesse, accorde-moi seulement ma part de pain. Car, dans l’abondance, je pourrais te renier en disant : « Le Seigneur, qui est-ce ? » Ou alors, la misère ferait de moi un voleur, et je profanerais le nom de mon Dieu ! (Cf. Proverbes 30, 8-9)

Paroles du Pape François

Le disciple de Jésus ne trouve pas sa joie dans l’argent, dans le pouvoir ou dans d’autres biens matériels, mais dans des dons qu’il reçoit chaque jour de Dieu : la vie, la création, ses frères et ses sœurs, etc. Ce sont des dons de la vie. Et même les biens qu’il possède, il est heureux de les partager, car il vit dans la logique de Dieu. Et quelle est la logique de Dieu? La gratuité. Le disciple a appris à vivre dans la gratuité. Cette pauvreté est aussi une attitude face au sens de la vie, parce que le disciple de Jésus ne pense pas la posséder, de tout savoir déjà, mais il sait qu’il doit apprendre chaque jour. Et cela est une pauvreté : la conscience de devoir apprendre chaque jour. Parce qu’il a cette attitude, le disciple de Jésus est une personne humble, ouverte, libre des préjugés et des rigidités.

Pape François, Angélus, 13 février 2022, Source : https://www.vaticannews.va/

Notre Père

Notre Père qui es aux Cieux, Que ton nom soit sanctifié, Que ton règne vienne, Que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel.
Donne-nous  aujourd’hui  notre  pain  de  ce  jour.
Pardonne  nous  nos  offenses,  comme  nous  pardonnons  aussi  à  ceux qui nous ont offensé.
Ne nous laisse pas entrer en tentation, mais délivre nous du Mal.

Délivre-nous de tout mal, Seigneur. et donne la paix à notre temps: soutenus par ta miséricorde, nous serons libérés de tout péché, à l’abri de toute épreuve, nous qui attendons que se réalise cette bienheureuse espérance: l’avènement de Jésus Christ, notre Sauveur.

Car c’est à toi qu’appartiennent, le règne, la puissance et la gloire, pour les siècles des siècles, Amen !

Seigneur  Jésus-Christ,  tu  as  dit  à  tes  Apôtres  :  « Je  vous  laisse  la  paix,  je  vous  donne  ma  paix ». Ne  regarde  pas  nos  péchés, mais la foi de ton Eglise. Pour que ta volonté s’accomplisse, donne-lui toujours cette paix, et conduis-la vers l’unité parfaite, toi qui règnes pour les siècles des siècles. Amen !

Prière à Marie

Je vous salue, Marie, pleine de grâce(s) ;
Le Seigneur est avec vous.
Vous êtes bénie entre toutes les femmes
Et Jésus, le fruit de vos entrailles, est béni.
Sainte Marie, Mère de Dieu,
Priez pour nous pauvres pécheurs,
Maintenant et à l’heure de notre mort.
Amen

Prière à Joseph

Je te salue Joseph, toi que la grâce divine a comblée.
Le Sauveur a reposé dans tes bras et grandi sous tes yeux.
Tu es béni entre tous les hommes, et Jésus, l’Enfant divin de ta virginale épouse est béni.
Saint Joseph donné pour père au Fils de Dieu,
prie pour nous dans nos soucis de famille, de santé et de travail jusqu’à nos derniers jours
et daigne nous secourir à l’heure de notre mort.
Amen.

#VieFraternelle #Jésus #SoyonsVivantsEnsemble #SaintEsprit #Evangile #Prière #Prier

%d blogueurs aiment cette page :