Chers amis,
Après avoir lu la parabole de l’Evangile du jour, comment ne pas penser aux deux pèlerins sur la route d’Emmaüs ?… L’homme qui avait rejoint la route avec Cléophas et son compagnon était pour les deux hommes un étranger qui ne savait rien de la raison de leur chagrin. Et pourtant, c’est lui qu’ils reconnaissent après quelques mots échangés, et surtout c’est lui qui rend leur cœur tout brûlant simplement grâce à ses mots qui les transportent de joie.
Comme Cléophas et son compagnon, les brebis du texte d’aujourd’hui reconnaissent Jésus à sa voix. Elles connaissent ses accents, ses mots, … Elles ne lui sont donc pas étrangères et lui non plus n’est pas un étranger pour elles.
Et pour nous ? Où en sommes-nous ? Nous qui nous réclamons du peuple de ces brebis, nous qui avons entendu et reçu son message de liberté et d’amour, puisque nous prions aujourd’hui ensemble ? Mais même si nous sommes tous des brebis, en Eglise nous ne formons pas encore un seul et même troupeau, uni, unique, soudé, proche. Est-ce si grave ?
Jésus dit que le berger appelle ses brebis « chacune par son nom ». Jésus nous appelle donc chacun par notre nom. Et notre réponse à cet appel doit donc être individuelle et communautaire à la fois, c’est peut-être là qu’est notre plus grande difficulté pour arriver à une vie sereine de l’Église, et donc pour un vrai vivre ensemble de l’humanité entière. C’est aussi une difficulté pour notre foi.
Si notre relation à Dieu n’est que face à face personnel, enfermé dans notre propre sensibilité, notre propre vision, notre propre écoute, qui nous dira que Dieu est plus grand que ce que nous percevons de lui ?
Si elle n’est que ralliement à la foi des autres, si nous sommes des brebis qui se contentent de suivre le troupeau, comment faire l’expérience que ce n’est pas seulement le troupeau que Dieu appelle, mais aussi chacun de nous par notre nom ?
Une difficulté à assumer, un chemin à parcourir avec joie et confiance, afin de rester dans l’esprit de l’invitation de Jésus.
Un sage juif disait : « Que l’homme ait toujours deux poches. Dans l’une, il inscrira : “Je ne suis que poussière et cendres”, et dans l’autre : “Le monde n’a été créé que pour moi.” » : un appel assumé et équilibré de tous et un appel de chacun en particulier, et sans exclusion.
Pour finir, quelques critères pour reconnaître la voix du bon Pasteur et ne pas être trompés par de faux sauveurs : La voix de notre Seigneur est remplie de douceur, d’humilité, de paix et d’amour. Elle ne critique pas mais elle bénit même ce qu’elle ne comprend pas. Elle élève et n’abaisse pas, elle libère et n’enchaîne pas, elle pardonne et ne condamne pas, elle ouvre et n’enferme pas. Elle invite à aimer et non pas haïr, à œuvrer pour la communion et non pas diviser, elle ouvre au frère et à la sœur, à celui qui est différent. Elle est patience, bienveillance, tolérance et confiance. Elle rend service et ne cherche pas à être servie, elle est gratuité et ne demande rien. Elle guide vers la lumière et la vie et éloigne des ténèbres et la mort. C’est elle qu’il nous faut reconnaître.
Seigneur, fais-nous la grâce, de nous familiariser avec ta voix dans l’écoute de ta Parole. Qu’au travers de toutes les voix séductrices de notre monde qui veulent nous attirer sur de faux chemins de liberté, nous sachions encore reconnaître la tienne pour nous engager à ta suite et passer à travers toi la porte qui nous ouvrira l’accès à la seule véritable liberté.
« Qui est celui qui fait sortir les brebis sinon Celui qui pardonne les péchés, pour que libérées de leurs dures chaînes elles puissent le suivre ? Et quand il a conduit dehors ses brebis, il marche à leur tête » (St Augustin)
Belle prière à tous,
Nathalie et Pascal
D’après une méditation du père Sébastien Antoni sur RCF
CHANT
Mon berger
Sur des prés d’herbes fraîches Il me fait reposer
Vers les eaux tranquilles Il me fait revivre Il me conduit par le juste chemin
Et je chante je chante
Alléluia Alléluia Alléluia
Même si je traversais tous les ravins de la mort
Je ne craindrais aucun mal
Car mon Dieu est avec moi je marche au son de Sa voix
Son bâton me guide et me rassure
Et je chante je chante
Alléluia Alléluia Alléluia
Et Tu prépares ma table là devant mes adversaires
Tu répands le parfum ma coupe est débordante
Grâce et bonheur m’accompagnent pour tous les jours de ma vie
J’habiterai la maison la maison du Seigneur
Et je chante je chante
Alléluia Alléluia Alléluia
PREMIERE LECTURE
« Ainsi donc, même aux nations, Dieu a donné la conversion qui fait entrer dans la vie ! » (Ac 11, 1-18)
Lecture du livre des Actes des Apôtres
En ces jours-là,
les Apôtres et les frères qui étaient en Judée
avaient appris que les nations, elles aussi,
avaient reçu la parole de Dieu.
Lorsque Pierre fut de retour à Jérusalem,
ceux qui étaient juifs d’origine le prirent à partie,
en disant :
« Tu es entré chez des hommes qui ne sont pas circoncis,
et tu as mangé avec eux ! »
Alors Pierre reprit l’affaire depuis le commencement
et leur exposa tout dans l’ordre, en disant :
« J’étais dans la ville de Jaffa, en train de prier,
et voici la vision que j’ai eue dans une extase :
c’était un objet qui descendait.
On aurait dit une grande toile
tenue aux quatre coins ;
venant du ciel, elle se posa près de moi.
Fixant les yeux sur elle, je l’examinai
et je vis les quadrupèdes de la terre,
les bêtes sauvages, les reptiles
et les oiseaux du ciel.
J’entendis une voix qui me disait :
“Debout, Pierre, offre-les en sacrifice, et mange !”
Je répondis :
“Certainement pas, Seigneur !
Jamais aucun aliment interdit ou impur
n’est entré dans ma bouche.”
Une deuxième fois, du haut du ciel la voix répondit :
“Ce que Dieu a déclaré pur,
toi, ne le déclare pas interdit.”
Cela se produisit par trois fois,
puis tout fut remonté au ciel.
Et voici qu’à l’instant même,
devant la maison où j’étais,
survinrent trois hommes
qui m’étaient envoyés de Césarée.
L’Esprit me dit d’aller avec eux sans hésiter.
Les six frères qui sont ici m’ont accompagné,
et nous sommes entrés chez le centurion Corneille.
Il nous raconta comment il avait vu l’ange se tenir
dans sa maison et dire :
“Envoie quelqu’un à Jaffa
pour chercher Simon surnommé Pierre.
Celui-ci t’adressera des paroles par lesquelles tu seras sauvé,
toi et toute ta maison.”
Au moment où je prenais la parole,
l’Esprit Saint descendit sur ceux qui étaient là,
comme il était descendu sur nous au commencement.
Alors je me suis rappelé
la parole que le Seigneur avait dite :
“Jean a baptisé avec l’eau,
mais vous, c’est dans l’Esprit Saint
que vous serez baptisés.”
Et si Dieu leur a fait le même don qu’à nous,
parce qu’ils ont cru au Seigneur Jésus Christ,
qui étais-je, moi, pour empêcher l’action de Dieu ? »
En entendant ces paroles, ils se calmèrent
et ils rendirent gloire à Dieu, en disant :
« Ainsi donc, même aux nations,
Dieu a donné la conversion
qui fait entrer dans la vie ! »
Parole du Seigneur.
EVANGILE
« Moi, je suis la porte des brebis » (Jn 10, 1-10)
Évangile de Jésus Christ selon Saint Jean
En ce temps-là, Jésus déclara :
« Amen, amen, je vous le dis :
celui qui entre dans l’enclos des brebis
sans passer par la porte,
mais qui escalade par un autre endroit,
celui-là est un voleur et un bandit.
Celui qui entre par la porte,
c’est le pasteur, le berger des brebis.
Le portier lui ouvre, et les brebis écoutent sa voix.
Ses brebis à lui, il les appelle chacune par son nom,
et il les fait sortir.
Quand il a poussé dehors toutes les siennes,
il marche à leur tête, et les brebis le suivent,
car elles connaissent sa voix.
Jamais elles ne suivront un étranger,
mais elles s’enfuiront loin de lui,
car elles ne connaissent pas la voix des étrangers. »
Jésus employa cette image pour s’adresser aux pharisiens,
mais eux ne comprirent pas de quoi il leur parlait.
C’est pourquoi Jésus reprit la parole :
« Amen, amen, je vous le dis :
Moi, je suis la porte des brebis.
Tous ceux qui sont venus avant moi
sont des voleurs et des bandits ;
mais les brebis ne les ont pas écoutés.
Moi, je suis la porte.
Si quelqu’un entre en passant par moi, il sera sauvé ;
il pourra entrer ; il pourra sortir et trouver un pâturage.
Le voleur ne vient que pour voler, égorger, faire périr.
Moi, je suis venu pour que les brebis aient la vie,
la vie en abondance. »
– Acclamons la Parole de Dieu : Louange à toi, Seigneur Jésus !
Homélie du Père Maximin Noudehou sur la première lecture
Actes des Apôtres 11, 1-18
« Lorsque Pierre fut de retour à Jérusalem, ceux qui étaient juifs d’origine le prirent à partie, en disant : « Tu es entré chez des hommes qui ne sont pas circoncis, et tu as mangé avec eux ! » »
Ce qui préoccupait les frères Juifs d’origine, c’était la souillure que causerait la fréquentation des incirconcis. Ils n’avaient pas encore compris la grâce de la foi en Jésus. Pierre leur fit part de sa vision de la grande toile descendant du ciel et contenant les quadrupèdes de la terre, les bêtes sauvages, les reptiles et les oiseaux du ciel. Et il lui était demandé de les offrir en sacrifice et de les manger. C’était une anticipation de l’invitation qui lui vint de Cesarée. Et l’Esprit lui dit d’aller avec les émissaires sans hésiter.
Admirons la prévenante pédagogie divine. L’Esprit Saint a aidé Pierre à faire son chemin de conversion. Il découvrait la nouvelle fraternité initiée dans le Nom puissant de Jésus. Celui, qui guérit les infirmités et qui redonne la vie aux corps, purifie aussi les cœurs et vivifie les âmes. Ainsi illuminé, Pierre pouvait guider les autres disciples d’origine juive. Sur bien des aspects de notre foi chrétienne, nous avons encore du chemin à faire avec le Seigneur : nous semblons résister à la grâce.
La conversion est un chemin de persévérance et Dieu ne désespère pas de nous.
Sur quels points résistes-tu à la nouveauté radicale de la foi chrétienne ?
« Au moment où je prenais la parole, l’Esprit Saint descendit sur ceux qui étaient là, comme il était descendu sur nous au commencement. »
Dieu a précédé Pierre. Il lui a donné de comprendre que c’est Lui qui prend l’initiative. Pierre découvrait que ce n’était pas lui qui donnait l’Esprit Saint : il en était plutôt un instrument. Il conclut alors : « Et si Dieu leur a fait le même don qu’à nous, parce qu’ils ont cru au Seigneur Jésus Christ, qui étais-je, moi, pour empêcher l’action de Dieu ? »
Il est à craindre que nous devenions des obstacles à l’œuvre de Dieu. Il est à craindre que nous n’ayons pas le discernement nécessaire pour reconnaître cette œuvre ! Car aujourd’hui encore, l’Esprit Saint souffle où Il veut, quand Il veut et comme Il veut.
Dieu nous devance toujours.
Dans quelle mesure collabores-tu à l’action de Dieu ?
Ô Christ Ressuscité, par l’intercession de la Très Sainte Vierge Marie et de Saint Joseph, puissions-nous demeurer disponibles à l’Esprit Saint.
Paroles du Pape François
Jésus bon pasteur et porte des brebis, est un chef dont l’autorité s’exprime dans le service, c’est un chef qui pour commander, donne sa vie, et ne demande pas à d’autres de sacrifier la leur. Il y a une dimension de l’expérience chrétienne que nous laissons peut-être un peu dans l’ombre: la dimension spirituelle et affective. Le sentiment d’être lié au Seigneur par un lien spécial, comme les brebis à leur pasteur. Parfois, nous «rationalisons» trop la foi et nous risquons de perdre la perception du timbre de cette voix, de la voix de Jésus bon pasteur, qui stimule et fascine. Pour lui, nous ne sommes jamais des étrangers, mais des amis et des frères. Pourtant, il n’est pas toujours facile de distinguer la voix du bon pasteur. Soyez attentifs. Il y a toujours le risque d’être distraits par le vacarme de tant d’autres voix. Aujourd’hui, nous sommes invités à ne pas nous laisser détourner par les fausses sagesses de ce monde, mais à suivre Jésus, le Ressuscité, comme unique guide sûr qui donne un sens à notre vie.
Pape François, Regina Caeli, 7 mai 2017, Source : https://www.vaticannews.va/
Notre Père
Notre Père qui es aux Cieux, Que ton nom soit sanctifié, Que ton règne vienne, Que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel.
Donne-nous aujourd’hui notre pain de ce jour.
Pardonne nous nos offenses, comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensé.
Ne nous laisse pas entrer en tentation, mais délivre nous du Mal.
Délivre-nous de tout mal, Seigneur. et donne la paix à notre temps: soutenus par ta miséricorde, nous serons libérés de tout péché, à l’abri de toute épreuve, nous qui attendons que se réalise cette bienheureuse espérance: l’avènement de Jésus Christ, notre Sauveur.
Car c’est à toi qu’appartiennent, le règne, la puissance et la gloire, pour les siècles des siècles, Amen !
Seigneur Jésus-Christ, tu as dit à tes Apôtres : « Je vous laisse la paix, je vous donne ma paix ». Ne regarde pas nos péchés, mais la foi de ton Eglise. Pour que ta volonté s’accomplisse, donne-lui toujours cette paix, et conduis-la vers l’unité parfaite, toi qui règnes pour les siècles des siècles. Amen !
Prière à Marie
Je vous salue, Marie, pleine de grâce(s) ;
Le Seigneur est avec vous.
Vous êtes bénie entre toutes les femmes
Et Jésus, le fruit de vos entrailles, est béni.
Sainte Marie, Mère de Dieu,
Priez pour nous pauvres pécheurs,
Maintenant et à l’heure de notre mort.
Amen
Prière à Joseph
Je te salue Joseph, toi que la grâce divine a comblée.
Le Sauveur a reposé dans tes bras et grandi sous tes yeux.
Tu es béni entre tous les hommes, et Jésus, l’Enfant divin de ta virginale épouse est béni.
Saint Joseph donné pour père au Fils de Dieu,
prie pour nous dans nos soucis de famille, de santé et de travail jusqu’à nos derniers jours
et daigne nous secourir à l’heure de notre mort.
Amen.
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