Reconnaître le Christ dans l’ordinaire de nos vies

Chers amis,

Christ est ressuscité, il est vraiment ressuscité ! Accueillons avec joie l’annonce de la résurrection de Jésus et laissons-nous transformer aujourd’hui par cette bonne nouvelle ! Encore aujourd’hui, nous voyons deux disciples qui peinent à accueillir la Bonne Nouvelle et redescendent tout tristes vers Emmaüs.
Sur cette route d’Emmaüs, non seulement Jésus n’est pas reconnu physiquement, mais même sa Parole ne permet pas de l’identifier spontanément, même si elle ne laisse pas indemne puisqu’elle rend les cœurs tout brûlants. Mais cela n’est pas suffisant, car il est important, pour qu’elle soit profonde, que la reconnaissance de Jésus soit vivifiée par l’Esprit. Les disciples d’Emmaüs reconnaissent Jésus à la fraction du pain.
Pour nous, pouvoir reconnaître le Christ présent vivant aujourd’hui est un fruit de notre foi en sa résurrection. Professer que Christ est ressuscité c’est également croire que nous pouvons le reconnaître ici et maintenant.
Reconnaître le Christ ressuscité appartient à chacun et à Dieu et bien sûr à son Esprit qui fait ce qu’il veut, mais cette reconnaissance est aussi le fruit d’une initiation construite dont l’église et la communauté des croyants a la responsabilité.
C’est cette initiation, apprendre à reconnaître le Christ ressuscité, qui nous est exposé dans ce récit les disciples d’Emmaüs et dont la célébration eucharistique en reprend les points principaux de ce récit, pour nous initier à reconnaître le Christ ressuscité. Chaque fois que nous nous réunissons pour la messe, nous venons avec ce que nous sommes, porteurs ce que nous avons vécu, des événements qui marque notre vie, comme ses deux disciples avaient en tête ce qui s’était passé.
Nous n’avons pas alors pleine conscience que Jésus est déjà là et nous écoute. Nous lisons alors l’Ecriture qui nous permet d’écouter la Parole de Dieu et de Lui exposer nos vies à cette Lumière. Par cette  relecture, nous pouvons réfléchir à orienter de manière nouvelle nos façons de penser et d’agir. Nous entrons alors dans l’Action de grâce qui conduit à prononcer la bénédiction et rompre le pain qui nous est ensuite donné. C’est dans ce pain Eucharistie que Jésus se manifeste par sa présence réelle.
L’offrande de sa vie devient notre vie. Nos yeux ont la possibilité de s’ouvrir et de reconnaître le Christ en même temps qu’il disparaît à nos regards. Notre cœur peut brûler puis nous partons, nous retournons dans le monde, portés par notre foi en sa résurrection, prêts à en témoigner, convaincus de le reconnaître dans les événements à venir et les personnes que nous croiserons.
Un peu théorique ? Parce qu’il y a des trous, des absences, des questions, comme celles des disciples sur la route d’Emmaüs, mais cela n’empêchera pas Jésus de s’approcher et de nous accompagner. Avec la lumière de la Parole et celle qui jaillit du «Pain de vie», Jésus accomplit de manière décisive sa promesse: « Je suis avec vous tous les jours jusqu’à la fin du monde » (Mt 28,20).
Peut-être avons-nous aussi la tentation de redescendre tout tristes dans l’ordinaire de notre vie quotidienne, sans avoir recueilli vraiment la joie de la résurrection, sans reconnaître la présence de Dieu sur notre chemin quotidien. Alors, avec les disciples d’Emmaüs, laissons Jésus s’approcher de nous. Laissons-le nous parler, écoutons-le. Ne laissons pas notre tristesse prendre le dessus, et laissons Jésus nous servir de guide sur la longue route de nos doutes, de nos inquiétudes, de nos déceptions, dans la situation dans laquelle nous sommes. En l’accueillant, nous aurons aussi ce cœur brûlant et transformé, nous serons prêts à annoncer à notre tour la joie de la résurrection !
« L’annonce de la résurrection du Seigneur illumine les zones d’ombre du monde dans lequel nous vivons » (Pape Benoît XVI).
« Il peut paraître étonnant que nous exhorte à prier Celui qui sait ce qui nous est nécessaire avant que nous ne lui demandions. Le Seigneur notre Dieu veut que, grâce à la prière, notre désir augmente afin d’être davantage capables de recevoir les dons qu’Il nous prépare » (St Augustin)

Belle prière à tous,
Nathalie et Pascal

CHANT

Marche avec nous

1. Marche avec nous,
Jésus ressuscité,
Partage nos chemins,
Nos doutes, nos blessures
À l’heure où nos espoirs ne sont que vanité
Que ta voix nous rassure.
 
R. Il n’est pas d’autre signe de vie
Que de donner l’amour,
Nous l’avons reconnu à la tombée du jour
Alors qu’en nous se lève
L’étoile du matin.
 
2. Explique nous, Jésus ressuscité,
Ce que l’intelligence ne peut pas savoir
Au feu des prophéties nos âmes vont brûler
Et commencer à croire.
 
3. Reste avec nous, Jésus ressuscité,
Nos faims ont épuisé nos terres intérieures
Mais ton action de grâce et ton pain partagé
Renouvellent nos heures.
 
4. Béni sois-tu, Jésus ressuscité,
Aucun soir ne pourra ravir en nous la joie
Et le coeur de l’Église est un ardent brasier
Dont la flamme témoigne.

PREMIERE LECTURE

« Ce que j’ai, je te le donne : au nom de Jésus, lève-toi et marche » (Ac 3, 1-10)

Lecture du livre des Actes des Apôtres

En ces jours-là,
Pierre et Jean montaient au Temple
pour la prière de l’après-midi, à la neuvième heure.
On y amenait alors un homme, infirme de naissance,
que l’on installait chaque jour à la porte du Temple,
appelée la « Belle-Porte »,
pour qu’il demande l’aumône à ceux qui entraient.
Voyant Pierre et Jean qui allaient entrer dans le Temple,
il leur demanda l’aumône.
Alors Pierre, ainsi que Jean, fixa les yeux sur lui,
et il dit :
« Regarde-nous ! »
L’homme les observait,
s’attendant à recevoir quelque chose de leur part.
Pierre déclara :
« De l’argent et de l’or, je n’en ai pas ;
mais ce que j’ai, je te le donne :
au nom de Jésus Christ le Nazaréen,
lève-toi et marche. »
Alors, le prenant par la main droite,
il le releva
et, à l’instant même,
ses pieds et ses chevilles s’affermirent.
D’un bond, il fut debout
et il marchait.
Entrant avec eux dans le Temple,
il marchait, bondissait, et louait Dieu.
Et tout le peuple le vit marcher et louer Dieu.
On le reconnaissait :
c’est bien lui qui était assis à la « Belle-Porte » du Temple
pour demander l’aumône.
Et les gens étaient frappés de stupeur et désorientés
devant ce qui lui était arrivé.

Parole du Seigneur.

EVANGILE

Il se fit reconnaître par eux à la fraction du pain (Lc 24, 13-35)

Évangile de Jésus Christ selon Saint Luc

Le même jour (c’est-à-dire le premier jour de la semaine),
deux disciples faisaient route
vers un village appelé Emmaüs,
à deux heures de marche de Jérusalem,
et ils parlaient entre eux de tout ce qui s’était passé.
Or, tandis qu’ils s’entretenaient et s’interrogeaient,
Jésus lui-même s’approcha,
et il marchait avec eux.
Mais leurs yeux étaient empêchés de le reconnaître.
Jésus leur dit :
« De quoi discutez-vous en marchant ? »
Alors, ils s’arrêtèrent, tout tristes.
L’un des deux, nommé Cléophas, lui répondit :
« Tu es bien le seul étranger résidant à Jérusalem
qui ignore les événements de ces jours-ci. »
Il leur dit :
« Quels événements ? »
Ils lui répondirent :
« Ce qui est arrivé à Jésus de Nazareth,
cet homme qui était un prophète
puissant par ses actes et ses paroles
devant Dieu et devant tout le peuple :
comment les grands prêtres et nos chefs l’ont livré,
ils l’ont fait condamner à mort et ils l’ont crucifié.
Nous, nous espérions que c’était lui qui allait délivrer Israël.
Mais avec tout cela,
voici déjà le troisième jour qui passe depuis que c’est arrivé.
À vrai dire, des femmes de notre groupe
nous ont remplis de stupeur.
Quand, dès l’aurore, elles sont allées au tombeau,
elles n’ont pas trouvé son corps ;
elles sont venues nous dire
qu’elles avaient même eu une vision :
des anges, qui disaient qu’il est vivant.
Quelques-uns de nos compagnons sont allés au tombeau,
et ils ont trouvé les choses comme les femmes l’avaient dit ;
mais lui, ils ne l’ont pas vu. »
Il leur dit alors :
« Esprits sans intelligence !
Comme votre cœur est lent à croire
tout ce que les prophètes ont dit !
Ne fallait-il pas que le Christ
souffrît cela pour entrer dans sa gloire ? »
Et, partant de Moïse et de tous les Prophètes,
il leur interpréta, dans toute l’Écriture,
ce qui le concernait.
Quand ils approchèrent du village où ils se rendaient,
Jésus fit semblant d’aller plus loin.
Mais ils s’efforcèrent de le retenir :
« Reste avec nous,
car le soir approche et déjà le jour baisse. »
Il entra donc pour rester avec eux.
Quand il fut à table avec eux,
ayant pris le pain,
il prononça la bénédiction
et, l’ayant rompu, il le leur donna.
Alors leurs yeux s’ouvrirent, et ils le reconnurent,
mais il disparut à leurs regards.
Ils se dirent l’un à l’autre :
« Notre cœur n’était-il pas brûlant en nous,
tandis qu’il nous parlait sur la route
et nous ouvrait les Écritures ? »
À l’instant même, ils se levèrent et retournèrent à Jérusalem.
Ils y trouvèrent réunis les onze Apôtres et leurs compagnons,
qui leur dirent :
« Le Seigneur est réellement ressuscité :
il est apparu à Simon-Pierre. »
À leur tour, ils racontaient ce qui s’était passé sur la route,
et comment le Seigneur s’était fait reconnaître par eux
à la fraction du pain.

– Acclamons la Parole de Dieu : Louange à toi, Seigneur Jésus !

Homélie du Père Maximin Noudehou sur la première lecture

« En ces jours-là, Pierre et Jean montaient au Temple pour la prière de l’après-midi, à la neuvième heure. On y amenait alors un homme, infirme de naissance, que l’on installait chaque jour à la porte du Temple, appelée la « Belle-Porte », pour qu’il demande l’aumône à ceux qui entraient. »
Pierre et Jean, avant d’entrer dans le Temple de Jérusalem, croisent un infirme de naissance « que l’on installait chaque jour à la porte du Temple, appelée la « Belle-Porte », pour qu’il demande l’aumône à ceux qui entraient. » Il est l’image de l’humanité que le péché a rendu infirme, à qui le jardin d’Eden a été interdit et qui est réduit à la mendicité…
Il symbolise cette humanité infirme, prostrée, dépendante et incapable d’entrer dans la Demeure de Dieu, c’est-à-dire dans une relation de communion intime et épanouissante avec Dieu. Il représente tous ceux et celles qui, accablés de maux et de souffrances, en sont venus à avoir également le cœur, l’esprit et l’âme, bref une vie spirituelle infirme. Transportés jusqu’au seuil de la grâce de Dieu, ils ne s’imaginent nullement qu’ils peuvent y entrer ! Installés à la « Belle-Porte », ils sont tournés vers les créatures plutôt que vers le Créateur, vers les ombres plutôt que vers la Lumière ; continuant à traîner leur existence de mort, ils mendient leur survie à la neuvième heure, à l’heure sainte, à l’heure même à laquelle, pour notre Salut, le Maître de la vie mourut. (Matthieu 27, 46).
Cet infirme, c’est Israël et tant d’êtres humains qui ne comprennent pas que Jésus est le Messie et que sa mort est source de Vie. Cet infirme, c’est chacun de nous, toutes les fois que nous pensons que Dieu se désintéresse de notre misère, toutes les fois que nous ne savons pas où se trouve notre véritable bien, toutes les fois que nous ne savons que demander, toutes les fois que notre foi manque d’audace. Nous sommes installés si près de Dieu, si près de la Vie, mais si préoccupés à entretenir notre mort.
Le Temple, c’est le Cœur de Dieu.
Que fais-tu à la Belle-Porte ?

« Pierre déclara : « De l’argent et de l’or, je n’en ai pas ; mais ce que j’ai, je te le donne : au nom de Jésus Christ le Nazaréen, lève-toi et marche. » Alors, le prenant par la main droite, il le releva et, à l’instant même, ses pieds et ses chevilles s’affermirent. D’un bond, il fut debout et il marchait. Entrant avec eux dans le Temple, il marchait, bondissait, et louait Dieu. Et tout le peuple le vit marcher et louer Dieu. »
Pierre et Jean sont sensibles à la demande de cet infirme de naissance. Celui, qui demande, les préoccupe plus que ce qu’il demande. C’est l’instant où le paradigme a changé.
À travers Pierre et Jean, c’est le Seigneur qui vient à la rencontre de l’Humanité, qui pose son regard sur elle, qui se laisse contempler pour éveiller, en elle, un désir plus ardent et plus grand… Dieu fait comprendre à sa créature qu’Il veut le meilleur pour elle. Il lui tend la main pour la mettre debout, libérée de ses nombreuses infirmités et, plus particulièrement, de l’esclavage du Péché et de la Mort. Il est venu pour que nos jambes, que nous portons, désormais, nous portent, pour que ce, qui était notre infirmité, devienne notre force. Il est venu pour que nous ne soyons plus installés mais que nous puissions bondir. (Cf. 1 Samuel 2, 1-10 ; Psaume 113 ; Luc 1, 47) Il est venu pour que nos lèvres, qui mendient, chantent sa louange avec reconnaissance. Il est venu pour qu’avec Lui, nous passions la Belle-Porte pour entrer dans la « Belle-Vie ».
À l’exemple de Pierre et Jean, à ce monde paralysé par le matériel, nous avons mieux à offrir que l’argent et l’or. Nous sommes invités à témoigner de la puissance du Nom de Jésus de Nazareth à travers notre regard, nos paroles et nos actes. Nous sommes appelés à être des canaux de la vie de Dieu et des témoins du Ressuscité.
Les yeux levés vers toi, tous, ils espèrent.
Aujourd’hui, que vas-tu offrir au monde ?

Seigneur, je porte ton Nom. Que ma vie Te donne à tous.

Paroles du Pape François

«S’Il nous avait libérés, si Dieu m’avait écouté, si la vie était allée comme je le voulais, si j’avais ceci et cela…», sur un ton de plainte. Ce “si” n’aide pas, il n’est pas fécond, il n’aide ni nous-mêmes ni les autres. Voilà nos si, semblables à ceux des deux disciples. Mais cependant, ces derniers passent au oui: «Oui, le Seigneur est vivant, il marche avec nous. Oui, remettons-nous maintenant  en chemin pour l’annoncer et pas demain». «Oui, je peux faire cela pour que les gens soient plus heureux, pour qu’ils soient mieux, pour aider tant de monde. Oui, oui, je le peux». Du si au oui, de la plainte à la joie et à la paix, parce que lorsque nous nous plaignons, nous ne sommes pas dans la joie.

Pape François, Regina Caeli, 26 avril 2020, Source : https://www.vaticannews.va/

Notre Père

Notre Père qui es aux Cieux, Que ton nom soit sanctifié, Que ton règne vienne, Que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel.
Donne-nous  aujourd’hui  notre  pain  de  ce  jour.
Pardonne  nous  nos  offenses,  comme  nous  pardonnons  aussi  à  ceux qui nous ont offensé.
Ne nous laisse pas entrer en tentation, mais délivre nous du Mal.

Délivre-nous de tout mal, Seigneur. et donne la paix à notre temps: soutenus par ta miséricorde, nous serons libérés de tout péché, à l’abri de toute épreuve, nous qui attendons que se réalise cette bienheureuse espérance: l’avènement de Jésus Christ, notre Sauveur.

Car c’est à toi qu’appartiennent, le règne, la puissance et la gloire, pour les siècles des siècles, Amen !

Seigneur  Jésus-Christ,  tu  as  dit  à  tes  Apôtres  :  « Je  vous  laisse  la  paix,  je  vous  donne  ma  paix ». Ne  regarde  pas  nos  péchés, mais la foi de ton Eglise. Pour que ta volonté s’accomplisse, donne-lui toujours cette paix, et conduis-la vers l’unité parfaite, toi qui règnes pour les siècles des siècles. Amen !

Prière à Marie

Je vous salue, Marie, pleine de grâce(s) ;
Le Seigneur est avec vous.
Vous êtes bénie entre toutes les femmes
Et Jésus, le fruit de vos entrailles, est béni.
Sainte Marie, Mère de Dieu,
Priez pour nous pauvres pécheurs,
Maintenant et à l’heure de notre mort.
Amen

Prière à Joseph

Je te salue Joseph, toi que la grâce divine a comblée.
Le Sauveur a reposé dans tes bras et grandi sous tes yeux.
Tu es béni entre tous les hommes, et Jésus, l’Enfant divin de ta virginale épouse est béni.
Saint Joseph donné pour père au Fils de Dieu,
prie pour nous dans nos soucis de famille, de santé et de travail jusqu’à nos derniers jours
et daigne nous secourir à l’heure de notre mort.
Amen.

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