Chers amis,
Même si ceux qui acclament Jésus à son entrée à Jérusalem ne sont pas forcément les mêmes que ceux qui le condamnent un peu plus tard. L’Evangile du jour nous montre que l’adhésion à la personne de Jésus-Christ est fragile, versatile, et capable d’évoluer de manière dramatique car elle peut se faire manipuler. La foi n’a donc rien à voir avec une opinion qu’elle soit majoritaire ou minoritaire ou une idée. La foi n’est pas croire que ce que nous pensons est vrai, mais c’est penser que ce que Jésus nous dit est vrai. Notre vocation de chrétien est de suivre intimement une personne : Jésus-Christ. Il nous faut passer d’une acclamation extérieure quelque peu entraînée par la foule mais peu ou pas vécue, à une adhésion non à l’avis d’une foule mais à ce que Jésus veut nous dire. A nous donc d’accepter de voir jusqu’où Jésus va et ce que Jésus fait, et non pas l’idée que l’on s’en fait. Sommes-nous prêt à assumer cette part de souffrance dans notre vie ? Jésus ne peut pas nous sauver de l’extérieur, il ne le peut que si nous le laissons entrer au plus profond de notre condition de mortel et de pécheur. Pourtant, il y a dans la vie des moments où il n’est pas facile de se laisser entraîner à accepter de suivre et à acclamer Jésus.
Serons-nous capables ces prochains jours de reconnaître le visage du Christ dans notre quotidien ? Le suivrons-nous lorsque ce choix impliquera de porter la Croix ? Quel est notre véritable attachement au Christ. Nous le reconnaissons et l’acclamons comme notre Roi, notre Sauveur, notre Rédempteur. Mais notre attitude devant la Croix, quand elle se propose à nous, est le vrai révélateur de ce que représentent réellement pour nous les titres que nous attribuons à Jésus.
Suivre Jésus implique d’avancer sur un chemin d’amour et de don total de soi. Bien sûr tout cela est un long chemin, nous devons autant que possible ne pas perdre de vue la finalité de notre mission pour nous donner les moyens de ne pas nous en éloigner.
Le plus fondamental pour cela est peut-être d’entrer toujours davantage dans la même intimité, la même communion de volonté avec Jésus que celle qu’il entretenait avec son Père. Une invitation à prier toujours plus. C’est dans la prière seule, comme Jésus à Gethsémani, que nous trouverons la force de choisir et non pas de subir nos croix. C’est là que se joue le seul but : L’avènement du Royaume de Dieu.
« Apprends pourquoi il convient de recevoir le Corps du Christ en mémoire de l’obéissance de Jésus Christ jusqu’à la mort : pour que ceux qui vivent, ne vivent plus d’eux-mêmes, mais de la vie de Celui qui est mort et ressuscité pour eux » (St Basile le Grand)
« Le Seigneur ne nous a pas sauvé avec une entrée triomphale ou par de puissants miracles. Jésus a été dépouillé de Lui-même : Il a renoncé à la gloire de Fils de Dieu et Il s’est converti en Fils de l’homme, pour être ainsi solidaire avec nous les pécheurs. Il s’est humilié et l’abîme de son humiliation, que nous montre la Semaine Sainte, semble être sans fond » (Pape François)
Seigneur Jésus, fais-nous la grâce, durant cette semaine sainte, d’être renouvelés dans notre attachement à ta personne. Fais-nous la grâce de savoir te contempler et t’écouter dans ta Passion, de te poser nos questions, d’entendre tes questions et de laisser la vérité surgir dans notre cœur, de t’écouter nous dire : « Tu comptes beaucoup pour moi.
Accorde-nous de marcher avec toi, peu importe où le futur nous mènera, où le passé nous a traîné, où le présent nous trouve.
Belle prière à tous,
Nathalie et Pascal
CHANT
Géthsémani
Plus de chemin, la vérité me fuit
Plus de matin, mais cette nuit vient où tout s’éteint
Perlent en mon cœur, gouttes de sang et d’eau
Cette douleur, la peine est mon fardeau
Quelle froideur, dans cette angoisse, dans cette peur
Père Eternel, Ouvre le Ciel
Pour que Ta Grâce en moi
Donne à toucher le Ciel
Donne à goûter Ta Loi
Et que Ta volonté soit faîte
En ce jardin, je n’ai plus rien
Que le fardeau du monde
Mon Dieu et si je tombe
Que deviendra demain
Mais que Ta volonté soit faîte
En ce jardin
Agenouillé, le cœur d’effroi meurtri
Là où coulait, le sang de l’agonie
Touchant la terre, seul abandonné, dans ma misère
En ce jardin, où même mes amis
Lâchant ma main, un à un m’ont trahi
Mais dans mon cœur, à Gethsémanie, vit le Seigneur
PREMIERE LECTURE
« Je n’ai pas caché ma face devant les outrages, je sais que je ne serai pas confondu » (Is 50, 4-7)
Lecture du livre du Prophète Isaïe
Le Seigneur mon Dieu m’a donné le langage des disciples,
pour que je puisse, d’une parole,
soutenir celui qui est épuisé.
Chaque matin, il éveille,
il éveille mon oreille
pour qu’en disciple, j’écoute.
Le Seigneur mon Dieu m’a ouvert l’oreille,
et moi, je ne me suis pas révolté,
je ne me suis pas dérobé.
J’ai présenté mon dos à ceux qui me frappaient,
et mes joues à ceux qui m’arrachaient la barbe.
Je n’ai pas caché ma face devant les outrages et les crachats.
Le Seigneur mon Dieu vient à mon secours ;
c’est pourquoi je ne suis pas atteint par les outrages,
c’est pourquoi j’ai rendu ma face dure comme pierre :
je sais que je ne serai pas confondu.
Parole du Seigneur.
EVANGILE
Passion de notre Seigneur Jésus Christ (Lc 22, 14 – 23, 56)
Évangile de Jésus Christ selon Saint Luc
La Passion de notre Seigneur Jésus Christ selon saint Luc
Indications pour la lecture dialoguée : Les sigles désignant les divers interlocuteurs sont les suivants : X = Jésus ; L = Lecteur ; D = Disciples et amis ; F = Foule ; A = Autres personnages.
L. Quand l’heure fut venue,
Jésus prit place à table,
et les Apôtres avec lui.
Il leur dit :
X « J’ai désiré d’un grand désir manger cette Pâque avec vous
avant de souffrir !
Car je vous le déclare :
jamais plus je ne la mangerai
jusqu’à ce qu’elle soit pleinement accomplie
dans le royaume de Dieu. »
L. Alors, ayant reçu une coupe et rendu grâce,
il dit :
X « Prenez ceci et partagez entre vous.
Car je vous le déclare :
désormais, jamais plus
je ne boirai du fruit de la vigne
jusqu’à ce que le royaume de Dieu soit venu. »
L. Puis, ayant pris du pain et rendu grâce,
il le rompit
et le leur donna, en disant :
X « Ceci est mon corps, donné pour vous.
Faites cela en mémoire de moi. »
L. Et pour la coupe, après le repas, il fit de même, en disant :
X « Cette coupe est la nouvelle Alliance en mon sang
répandu pour vous.
Et cependant, voici que la main de celui qui me livre
est à côté de moi sur la table.
En effet, le Fils de l’homme s’en va
selon ce qui a été fixé.
Mais malheureux cet homme-là
par qui il est livré ! »
L. Les Apôtres commencèrent à se demander les uns aux autres
quel pourrait bien être, parmi eux, celui qui allait faire cela.
Ils en arrivèrent à se quereller :
lequel d’entre eux, à leur avis, était le plus grand ?
Mais il leur dit :
X « Les rois des nations
les commandent en maîtres,
et ceux qui exercent le pouvoir sur elles
se font appeler bienfaiteurs.
Pour vous, rien de tel !
Au contraire, que le plus grand d’entre vous
devienne comme le plus jeune,
et le chef, comme celui qui sert.
Quel est en effet le plus grand :
celui qui est à table, ou celui qui sert ?
N’est-ce pas celui qui est à table ?
Eh bien moi, je suis au milieu de vous
comme celui qui sert.
Vous, vous avez tenu bon avec moi dans mes épreuves.
Et moi, je dispose pour vous du Royaume,
comme mon Père en a disposé pour moi.
Ainsi vous mangerez et boirez à ma table
dans mon Royaume,
et vous siégerez sur des trônes
pour juger les douze tribus d’Israël.
Simon, Simon,
voici que Satan vous a réclamés
pour vous passer au crible comme le blé.
Mais j’ai prié pour toi,
afin que ta foi ne défaille pas.
Toi donc, quand tu sera revenu,
affermis tes frères. »
L. Pierre lui dit :
D. « Seigneur, avec toi, je suis prêt
à aller en prison et à la mort. »
L. Jésus reprit :
X « Je te le déclare, Pierre :
le coq ne chantera pas aujourd’hui
avant que toi, par trois fois,
tu aies nié me connaître. »
L. Puis il leur dit :
X « Quand je vous ai envoyés sans bourse, ni sac, ni sandales,
avez-vous donc manqué de quelque chose ? »
L. Ils lui répondirent :
D. « Non, de rien. »
L. Jésus leur dit :
X « Eh bien maintenant, celui qui a une bourse,
qu’il la prenne,
de même celui qui a un sac ;
et celui qui n’a pas d’épée,
qu’il vende son manteau pour en acheter une.
Car, je vous le déclare :
il faut que s’accomplisse en moi ce texte de l’Écriture :
Il a été compté avec les impies.
De fait, ce qui me concerne
va trouver son accomplissement. »
L. Ils lui dirent :
D. « Seigneur, voici deux épées. »
L. Il leur répondit :
X « Cela suffit. »
L. Jésus sortit pour se rendre, selon son habitude,
au mont des Oliviers,
et ses disciples le suivirent.
Arrivé en ce lieu, il leur dit :
X « Priez, pour ne pas entrer en tentation. »
L. Puis il s’écarta
à la distance d’un jet de pierre environ.
S’étant mis à genoux,
il priait en disant :
X « Père, si tu le veux,
éloigne de moi cette coupe ;
cependant, que soit faite non pas ma volonté,
mais la tienne. »
L. Alors, du ciel, lui apparut un ange
qui le réconfortait.
Entré en agonie,
Jésus priait avec plus d’insistance,
et sa sueur devint comme des gouttes de sang
qui tombaient sur la terre.
Puis Jésus se releva de sa prière
et rejoignit ses disciples
qu’il trouva endormis, accablés de tristesse.
Il leur dit :
X « Pourquoi dormez-vous ?
Relevez-vous
et priez, pour ne pas entrer en tentation. »
L. Il parlait encore,
quand parut une foule de gens.
Celui qui s’appelait Judas, l’un des Douze,
marchait à leur tête.
Il s’approcha de Jésus pour lui donner un baiser.
Jésus lui dit :
X « Judas, c’est par un baiser que tu livres le Fils de l’homme ? »
L. Voyant ce qui allait se passer,
ceux qui entouraient Jésus lui dirent :
D. « Seigneur, et si nous frappions avec l’épée ? »
L. L’un d’eux frappa le serviteur du grand prêtre
et lui trancha l’oreille droite.
Mais Jésus dit :
X « Restez-en là ! »
L. Et, touchant l’oreille de l’homme,
il le guérit.
Jésus dit alors à ceux qui étaient venus l’arrêter,
grands prêtres, chefs des gardes du Temple et anciens :
X « Suis-je donc un bandit,
pour que vous soyez venus avec des épées et des bâtons ?
Chaque jour, j’étais avec vous dans le Temple,
et vous n’avez pas porté la main sur moi.
Mais c’est maintenant votre heure
et le pouvoir des ténèbres. »
L. S’étant saisis de Jésus, ils l’emmenèrent
et le firent entrer dans la résidence du grand prêtre.
Pierre suivait à distance.
On avait allumé un feu au milieu de la cour,
et tous étaient assis là.
Pierre vint s’asseoir au milieu d’eux.
Une jeune servante le vit assis près du feu ;
elle le dévisagea et dit :
A. « Celui-là aussi était avec lui. »
L. Mais il nia :
D. « Non, je ne le connais pas. »
L. Peu après, un autre dit en le voyant :
F. « Toi aussi, tu es l’un d’entre eux. »
L. Pierre répondit :
D. « Non, je ne le suis pas. »
L. Environ une heure plus tard,
un autre insistait avec force :
F. « C’est tout à fait sûr ! Celui-là était avec lui,
et d’ailleurs il est Galiléen. »
L. Pierre répondit :
D. « Je ne sais pas ce que tu veux dire. »
L. Et à l’instant même, comme il parlait encore,
un coq chanta.
Le Seigneur, se retournant,
posa son regard sur Pierre.
Alors Pierre se souvint de la parole que le Seigneur lui avait dite :
« Avant que le coq chante aujourd’hui,
tu m’auras renié trois fois. »
Il sortit et, dehors, pleura amèrement.
Les hommes qui gardaient Jésus
se moquaient de lui et le rouaient de coups.
Ils lui avaient voilé le visage,
et ils l’interrogeaient :
F. « Fais le prophète !
Qui est-ce qui t’a frappé ? »
L. Et ils proféraient contre lui beaucoup d’autres blasphèmes.
Lorsqu’il fit jour,
se réunit le collège des anciens du peuple,
grands prêtres et scribes,
et on emmena Jésus devant leur conseil suprême.
Ils lui dirent :
F. « Si tu es le Christ,
dis-le nous. »
L. Il leur répondit :
X « Si je vous le dis,
vous ne me croirez pas ;
et si j’interroge,
vous ne répondrez pas.
Mais désormais le Fils de l’homme
sera assis à la droite de la Puissance de Dieu. »
L. Tous lui dirent alors :
F. « Tu es donc le Fils de Dieu ? »
L. Il leur répondit :
X « Vous dites vous-mêmes que je le suis. »
L. Ils dirent alors :
F. « Pourquoi nous faut-il encore un témoignage ?
Nous-mêmes, nous l’avons entendu de sa bouche. »
L. L’assemblée tout entière se leva,
et on l’emmena chez Pilate.
On se mit alors à l’accuser :
F. « Nous avons trouvé cet homme
en train de semer le trouble dans notre nation :
il empêche de payer l’impôt à l’empereur,
et il dit qu’il est le Christ, le Roi. »
L. Pilate l’interrogea :
A. « Es-tu le roi des Juifs ? »
L. Jésus répondit :
X « C’est toi-même qui le dis. »
L. Pilate s’adressa aux grands prêtres et aux foules :
A. « Je ne trouve chez cet homme
aucun motif de condamnation. »
L. Mais ils insistaient avec force :
F. « Il soulève le peuple
en enseignant dans toute la Judée ;
après avoir commencé en Galilée, il est venu jusqu’ici. »
L. À ces mots, Pilate demanda si l’homme était Galiléen.
Apprenant qu’il relevait de l’autorité d’Hérode,
il le renvoya devant ce dernier,
qui se trouvait lui aussi à Jérusalem en ces jours-là.
À la vue de Jésus,
Hérode éprouva une joie extrême :
en effet, depuis longtemps il désirait le voir
à cause de ce qu’il entendait dire de lui,
et il espérait lui voir faire un miracle.
Il lui posa bon nombre de questions,
mais Jésus ne lui répondit rien.
Les grands prêtres et les scribes étaient là,
et ils l’accusaient avec véhémence.
Hérode, ainsi que ses soldats,
le traita avec mépris et se moqua de lui :
il le revêtit d’un manteau de couleur éclatante
et le renvoya à Pilate.
Ce jour-là, Hérode et Pilate devinrent des amis,
alors qu’auparavant il y avait de l’hostilité entre eux.
Alors Pilate convoqua
les grands prêtres, les chefs et le peuple.
Il leur dit :
A. « Vous m’avez amené cet homme
en l’accusant d’introduire la subversion dans le peuple.
Or, j’ai moi-même instruit l’affaire devant vous
et, parmi les faits dont vous l’accusez,
je n’ai trouvé chez cet homme aucun motif de condamnation.
D’ailleurs, Hérode non plus,
puisqu’il nous l’a renvoyé.
En somme, cet homme n’a rien fait qui mérite la mort.
Je vais donc le relâcher
après lui avoir fait donner une correction. »
L. Ils se mirent à crier tous ensemble :
F. « Mort à cet homme !
Relâche-nous Barabbas. »
L. Ce Barabbas avait été jeté en prison
pour une émeute survenue dans la ville, et pour meurtre.
Pilate, dans son désir de relâcher Jésus,
leur adressa de nouveau la parole.
Mais ils vociféraient :
F. « Crucifie-le ! Crucifie-le ! »
L. Pour la troisième fois, il leur dit :
A. « Quel mal a donc fait cet homme ?
Je n’ai trouvé en lui
aucun motif de condamnation à mort.
Je vais donc le relâcher
après lui avoir fait donner une correction. »
L. Mais ils insistaient à grands cris,
réclamant qu’il soit crucifié ;
et leurs cris s’amplifiaient.
Alors Pilate décida de satisfaire leur requête.
Il relâcha celui qu’ils réclamaient,
le prisonnier condamné pour émeute et pour meurtre,
et il livra Jésus à leur bon plaisir.
L. Comme ils l’emmenaient,
ils prirent un certain Simon de Cyrène,
qui revenait des champs,
et ils le chargèrent de la croix
pour qu’il la porte derrière Jésus.
Le peuple, en grande foule, le suivait,
ainsi que des femmes
qui se frappaient la poitrine
et se lamentaient sur Jésus.
Il se retourna et leur dit :
X « Filles de Jérusalem,
ne pleurez pas sur moi !
Pleurez plutôt sur vous-mêmes et sur vos enfants !
Voici venir des jours où l’on dira :
‘Heureuses les femmes stériles,
celles qui n’ont pas enfanté,
celles qui n’ont pas allaité !’
Alors on dira aux montagnes :
‘Tombez sur nous’,
et aux collines :
‘Cachez-nous.’
Car si l’on traite ainsi l’arbre vert,
que deviendra l’arbre sec ? »
L. Ils emmenaient aussi avec Jésus
deux autres, des malfaiteurs, pour les exécuter.
Lorsqu’ils furent arrivés au lieu dit : Le Crâne (ou Calvaire),
là ils crucifièrent Jésus,
avec les deux malfaiteurs,
l’un à droite et l’autre à gauche.
Jésus disait :
X « Père, pardonne-leur :
ils ne savent pas ce qu’ils font. »
L. Puis, ils partagèrent ses vêtements
et les tirèrent au sort.
Le peuple restait là à observer.
Les chefs tournaient Jésus en dérision et disaient :
F. « Il en a sauvé d’autres :
qu’il se sauve lui-même,
s’il est le Messie de Dieu, l’Élu ! »
L. Les soldats aussi se moquaient de lui ;
s’approchant, ils lui présentaient de la boisson vinaigrée,
en disant :
F. « Si tu es le roi des Juifs,
sauve-toi toi-même ! »
L. Il y avait aussi une inscription au-dessus de lui :
« Celui-ci est le roi des Juifs. »
L’un des malfaiteurs suspendus en croix l’injuriait :
A. « N’es-tu pas le Christ ?
Sauve-toi toi-même, et nous aussi ! »
L. Mais l’autre lui fit de vifs reproches :
A. « Tu ne crains donc pas Dieu !
Tu es pourtant un condamné, toi aussi !
Et puis, pour nous, c’est juste :
après ce que nous avons fait,
nous avons ce que nous méritons.
Mais lui, il n’a rien fait de mal. »
L. Et il disait :
A. « Jésus, souviens-toi de moi
quand tu viendras dans ton Royaume. »
L. Jésus lui déclara :
X « Amen, je te le dis :
aujourd’hui, avec moi, tu seras dans le Paradis. »
L. C’était déjà environ la sixième heure (c’est-à-dire : midi) ;
l’obscurité se fit sur toute la terre jusqu’à la neuvième heure,
car le soleil s’était caché.
Le rideau du Sanctuaire se déchira par le milieu.
Alors, Jésus poussa un grand cri :
X « Père, entre tes mains je remets mon esprit. »
L. Et après avoir dit cela, il expira.
Ici on fléchit le genou et on s’arrête un instant)
À la vue de ce qui s’était passé,
le centurion rendit gloire à Dieu :
A. « Celui-ci était réellement un homme juste. »
L. Et toute la foule des gens qui s’étaient rassemblés pour ce spectacle,
observant ce qui se passait,
s’en retournaient en se frappant la poitrine.
Tous ses amis,
ainsi que les femmes qui le suivaient depuis la Galilée,
se tenaient plus loin pour regarder.
Alors arriva un membre du Conseil, nommé Joseph ;
c’était un homme bon et juste,
qui n’avait donné son accord
ni à leur délibération, ni à leurs actes.
Il était d’Arimathie, ville de Judée,
et il attendait le règne de Dieu.
Il alla trouver Pilate
et demanda le corps de Jésus.
Puis il le descendit de la croix,
l’enveloppa dans un linceul
et le mit dans un tombeau taillé dans le roc,
où personne encore n’avait été déposé.
C’était le jour de la Préparation de la fête,
et déjà brillaient les lumières du sabbat.
Les femmes qui avaient accompagné Jésus depuis la Galilée
suivirent Joseph.
Elles regardèrent le tombeau
pour voir comment le corps avait été placé.
Puis elles s’en retournèrent
et préparèrent aromates et parfums.
Et, durant le sabbat, elles observèrent le repos prescrit.
– Acclamons la Parole de Dieu : Louange à toi, Seigneur Jésus !
Homélie du Père Maximin Noudehou sur la première lecture
« Je sais que je ne serai pas confondu. »
Le langage des disciples, c’est le langage de l’humilité et de la persévérance : deux vertus qui caractérisent les disciples. Et c’est ce dont a besoin l’épuisé. Dans le même temps, le prophète souligne, de façon particulière, la grâce de l’écoute qui lui est accordée matinalement et quotidiennement. Fort de cette grâce, il est en mesure d’affronter toutes les épreuves : « Le Seigneur mon Dieu m’a ouvert l’oreille, et moi, je ne me suis pas révolté, je ne me suis pas dérobé. J’ai présenté mon dos à ceux qui me frappaient, et mes joues à ceux qui m’arrachaient la barbe. Je n’ai pas caché ma face devant les outrages et les crachats. » Mais, le principal facteur de son assurance, c’est la confiance en Dieu.
Ce sont, là, autant de grâces dont nous avons besoin pour une vie semblable à celle du Sauveur. C’est également la clé de lecture de tout le Mystère pascal. Ainsi, nous parviendrons à épouser les dispositions qui sont dans le Christ Jésus. (Philippiens 2, 5)
« L’obéissance confère la force et la confiance.«
Qui vas-tu écouter durant cette semaine ?
Seigneur, puissions-nous nous abaisser pour recevoir, de Toi, notre exaltation.
Paroles du Pape François
Le pardon brise le cercle vicieux du mal et du regret
Jésus nous pardonne toujours et se fait notre avocat auprès du Père. Apprenons à pardonner pour sortir du cercle vicieux du mal et du regret. Ne pas pardonner, c’est continuer à clouer le Christ dans ceux qui souffrent les conséquences des guerres. C’est ce qu’a déclaré le Pape dans son homélie de la messe du dimanche des Rameaux célébrée place Saint-Pierre.
« Père, pardonne-leur car ils ne savent pas ce qu’ils font »
Jésus a imploré le pardon pour ses bourreaux comme il le demande pour nous auprès du Père, a dit le Pape. En ce dimanche, François nous a invite à réfléchir sur la différence entre deux mentalités qui s’affrontent et qui s’opposent sur le calvaire : celle de Dieu et celle du monde, qui a crucifié Jésus, celle du «sauve-toi toi-même». « Se sauver soi-même, s’occuper de soi, penser à soi et pas aux autres, seulement à sa santé, à son succès, à ses intérêts ; à l’avoir, au pouvoir, au paraître », a regretté le Saint-Père.
Les blessures du Christ sont les brèches de douleur d’où jaillit le pardon
Alors que ses adversaires sont dans une mentalité égoïste du moi, a poursuivi le Pape, Jésus se préoccupe des autres : il fait miséricorde au bon larron et demande le pardon pour ses bourreaux. C’est au cœur de la douleur atroce, de la souffrance physique aigue de la passion, que Jésus demande pardon pour ceux qui le transpercent. «Fixé à la potence de l’humiliation, il augmente l’intensité du don, qui devient par-don».
Le Pape François a ensuite invité à regarder Jésus sur la Croix pour se rendre compte que Dieu fait de même avec nous : il nous pardonne. Des blessures du crucifié, ces brèches de douleur causées par nos clous, jaillit le pardon.
L’amour des ennemis, le commandement le plus difficile
C’est au moment le plus difficile, celui de la crucifixion, que Jésus vit le commandement le plus difficile, l’amour des ennemis. François a ainsi invité à imiter l’exemple du Maître, plutôt que de suivre notre instinct rancunier. Ne restons pas à «regarder en nous-mêmes et à lécher les blessures qui nous ont été infligées par les autres, par la vie, par l’histoire». Comme Jésus, réagissons en brisant le cercle vicieux du mal et du regret. Aux clous de la vie réagissons avec amour et aux coups de la haine avec la caresse du pardon.
Imitons Dieu qui ne divise pas entre les bons et les mauvais, entre amis et ennemis ; qui accorde compassion et miséricorde à tous. «Pensons à quelqu’un qui nous a blessés, offensés, déçus ; quelqu’un qui nous a mis en colère, qui ne nous a pas compris ou qui n’a pas été un bon exemple. Combien de temps restons-nous à repenser à ceux qui nous ont fait du mal !», s’est-exclamé le Pape.
Jésus avait le pardon sur les lèvres et dans son cœur. Comme lui, «ne nous lassons pas du pardon de Dieu : à nous prêtres de l’administrer, à chaque chrétien de le recevoir et d’en témoigner», a appelé François.
Dans le drame de la guerre, le Christ est à nouveau cloué sur la Croix
En s’adressant au Père, Jésus dit : «Père, pardonne-leur car ils ne savent pas ce qu’ils font». C’est ainsi que Jésus se comporte avec nous, il se fait notre avocat. «Quand on utilise la violence, on ne sait plus rien de Dieu qui est Père, ni des autres, qui sont frères. On oublie pourquoi on est dans le monde, et on va jusqu’à commettre des cruautés absurdes». Pour illustrer ces propos, François a évoqué le drame de la guerre, où le Christ est à nouveau cloué sur la Croix et crucifié dans les personnes qui souffrent : «Oui, le Christ est à nouveau cloué à la croix dans les mères qui pleurent la mort injuste de leurs maris et de leurs enfants. Il est crucifié dans les réfugiés qui fuient les bombes avec des enfants dans les bras. Il est crucifié dans les personnes âgées laissées seules pour mourir, dans les jeunes privés d’avenir, dans les soldats envoyés pour tuer leurs frères».
Le miracle de la «canonisation» du bon larron
Évoquant le pardon accordé au bon larron, le Pape l’a désigné comme la première canonisation de l’histoire. C’est le miracle du pardon de Dieu qui a transformé la requête de condamné à mort en grâce, a encore déclaré François, qui a conclu son homélie en invitant à marcher courageusement vers Pâques avec la certitude que Jésus intercède auprès du Père pour que Dieu nous pardonne toujours.
La situation de l’Ukraine continue à préoccuper le Pape. Avant la prière mariale de l’Angélus dimanche, François a appelé à déposer les armes afin de parvenir à une vraie négociation pour que cesse la guerre dont on ne voit pas la fin, une guerre qui nous produit chaque jour des massacres odieux et une cruauté atroce accomplie contre des civils sans armes.
Nous montons vers Pâques. Le Christ est mort pour nous donner la vie, l’amour et la paix. «Que les armes soient déposées, que commence une trêve pascale, non pas pour recharger les armes et reprendre les combats, mais pour arriver à la paix, à travers une vraie négociation, en consentant à un sacrifice pour le bien de tous. En effet, quelle victoire sera celle qui plantera un drapeau sur un tas de décombres», s’est interrogé le Pape, qui a invité à se confier à l’intercession de la Vierge Marie et à Dieu pour qui rien n’est impossible.
Trouver une solution pacifique pour le peuple du Pérou
Le Pape a aussi invité à prier pour la population du Pérou, qui vit des moments difficiles de tension sociale. Le Saint-Père a appelé toutes les parties prises dans le conflit à trouver le plutôt possible une solution pacifique pour le bien du pays, spécialement pour les plus pauvres, dans le respect des droits et des institutions.
Le Pérou fait face à une crise politique et institutionnelle. Des centaines de manifestants appellent ces derniers jours à la démission du président.
Pape François, Angélus, Dimanche 10 avril 2022, Source : https://www.vaticannews.va/
Notre Père
Notre Père qui es aux Cieux, Que ton nom soit sanctifié, Que ton règne vienne, Que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel.
Donne-nous aujourd’hui notre pain de ce jour.
Pardonne nous nos offenses, comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensé.
Ne nous laisse pas entrer en tentation, mais délivre nous du Mal.
Délivre-nous de tout mal, Seigneur. et donne la paix à notre temps: soutenus par ta miséricorde, nous serons libérés de tout péché, à l’abri de toute épreuve, nous qui attendons que se réalise cette bienheureuse espérance: l’avènement de Jésus Christ, notre Sauveur.
Car c’est à toi qu’appartiennent, le règne, la puissance et la gloire, pour les siècles des siècles, Amen !
Seigneur Jésus-Christ, tu as dit à tes Apôtres : « Je vous laisse la paix, je vous donne ma paix ». Ne regarde pas nos péchés, mais la foi de ton Eglise. Pour que ta volonté s’accomplisse, donne-lui toujours cette paix, et conduis-la vers l’unité parfaite, toi qui règnes pour les siècles des siècles. Amen !
Prière à Marie
Je vous salue, Marie, pleine de grâce(s) ;
Le Seigneur est avec vous.
Vous êtes bénie entre toutes les femmes
Et Jésus, le fruit de vos entrailles, est béni.
Sainte Marie, Mère de Dieu,
Priez pour nous pauvres pécheurs,
Maintenant et à l’heure de notre mort.
Amen
Prière à Joseph
Je te salue Joseph, toi que la grâce divine a comblée.
Le Sauveur a reposé dans tes bras et grandi sous tes yeux.
Tu es béni entre tous les hommes, et Jésus, l’Enfant divin de ta virginale épouse est béni.
Saint Joseph donné pour père au Fils de Dieu,
prie pour nous dans nos soucis de famille, de santé et de travail jusqu’à nos derniers jours
et daigne nous secourir à l’heure de notre mort.
Amen.
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