Quel accueil ferons-nous au Fils ?

Chers amis,

Pourquoi vouloir tuer Jésus ? Ne serait-ce pas pour éviter de nous regarder en face ? N’aurions-nous pas nous aussi des culpabilités portées, plus ou moins visibles, mais dont nous aurions un peu honte ? Par la grâce de Dieu, nous pourrions apprendre à les assumer plus paisiblement, sans qu’elles soient refoulées et se transforment en violence, en rejet de notre prochain, voire en refus de Dieu …
« Les mauvais traitements aux serviteurs reflètent l’histoire des prophètes, leur douleur… Même si le « fils » aura le même sort, le « Patron » n’abandonnera pas la vigne : Il la louera à d’autres… N’est-ce pas cela une description de notre présent ? » (Benoît XVI)
« Ce salut, que Dieu réalise et que l’Église annonce joyeusement, est destiné à tous, et Dieu a préparé un chemin pour s’unir chacun des êtres humains de tous les temps. Il a choisi de les convoquer comme peuple et non pas comme des êtres isolés. Personne ne se sauve tout seul, c’est-à-dire, ni comme individu isolé ni par ses propres forces. » (Pape François, Evangelii gaudium (113))
Quand il faudra – car il le faudra – rendre les fruits, rendre des comptes, quand il faudra rendre à la terre ce qui, à l’origine, n’était que terre, et laisser ce qui nous reste de souffle s’envoler vers le ciel, quand il faudra rendre les armes, rendre l’esprit, rendre tout ce qui ne nous appartient pas, c’est à dire tout, quand il faudra rendre les fruits de la vigne avec la peau et les pépins, quand il faudra se rendre compte que ce qui compte vraiment n’a pas toujours été pour nous le plus important, quand viendra l’envoyé du maître de la vigne, saurons-nous le recevoir ? C’est ce à quoi nous invitait à nous interroger individuellement et collectivement le Pasteur J.P. Sternberger ce matin sur RCF.
Il vient peut-être ce matin, le serviteur, le fils, chercher les fruits du partage, de l’amour fraternel, de l’espérance … Il vient comme un qui chercherait des figues en dehors de la saison parce que, pour lui, il n’y a pas de saison où on n’aimerait pas, il n’y a pas de moment qui ne verrait les humains se donner mutuellement de quoi manger, de quoi être vêtu, de quoi guérir le mal. Pour lui, les humains doivent être comme des arbres qui donneraient chaque mois de nouveaux fruits. Il vient peut-être ce matin. Saurons-nous le recevoir ?
Seigneur, je ne suis pas digne que tu entres chez moi, chercher le fruit que je ne sais pas porter, mais dis seulement une parole et j’en serai rassasié. Seigneur, aide-moi à cultiver avec soin ma vigne pour qu’elle puisse produire un raisin doux et comestible pour mes frères et sœurs afin qu’ils découvrent ta bonté, toi le maître de la vigne et le Seigneur de la Vie.
« Qu’est-ce que Jésus a vraiment apporté, s’il n’a pas apporté la paix dans le monde, le bien-être pour tous, un monde meilleur ? Qu’a-t-il apporté ? La réponse est très simple : Dieu. Il a apporté Dieu. » (Benoit XVI)
« Seigneur, entends notre prière ! Ouvre nos yeux et nos cœurs, infuse en nous le courage de construire la paix. Maintiens en nous la flamme de l’espérance, afin qu’avec persévérance nous fassions des choix de dialogue et de réconciliation, pour que la paix gagne enfin. Amen » (Prière du Pape François pour l’Ukraine)

Belle prière à tous,
Nathalie et Pascal

PREMIERE LECTURE

« Voici l’expert en songes qui arrive ! Allons-y, tuons-le » (Gn 37, 3-4.12-13a.17b-28)

Lecture du livre de la Genèse

Israël, c’est-à-dire Jacob,
aimait Joseph plus que tous ses autres enfants,
parce qu’il était le fils de sa vieillesse,
et il lui fit faire une tunique de grand prix.
En voyant qu’il leur préférait Joseph,
ses autres fils se mirent à détester celui-ci,
et ils ne pouvaient plus lui parler sans hostilité.
Les frères de Joseph étaient allés à Sichem
faire paître le troupeau de leur père.
Israël dit à Joseph :
« Tes frères ne gardent-ils pas le troupeau à Sichem ?
Va donc les trouver de ma part ! »
Joseph les trouva à Dotane.
Ceux-ci l’aperçurent de loin et, avant qu’il arrive près d’eux,
ils complotèrent de le faire mourir.
Ils se dirent l’un à l’autre :
« Voici l’expert en songes qui arrive !
C’est le moment, allons-y, tuons-le,
et jetons-le dans une de ces citernes.
Nous dirons qu’une bête féroce l’a dévoré,
et on verra ce que voulaient dire ses songes ! »
Mais Roubène les entendit, et voulut le sauver de leurs mains.
Il leur dit :
« Ne touchons pas à sa vie. »
Et il ajouta :
« Ne répandez pas son sang :
jetez-le dans cette citerne du désert,
mais ne portez pas la main sur lui. »
Il voulait le sauver de leurs mains
et le ramener à son père.
Dès que Joseph eut rejoint ses frères,
ils le dépouillèrent de sa tunique,
la tunique de grand prix qu’il portait,
ils se saisirent de lui et le jetèrent dans la citerne,
qui était vide et sans eau.
Ils s’assirent ensuite pour manger.
En levant les yeux, ils virent une caravane d’Ismaélites
qui venait de Galaad.
Leurs chameaux étaient chargés d’aromates,
de baume et de myrrhe
qu’ils allaient livrer en Égypte.
Alors Juda dit à ses frères :
« Quel profit aurions-nous à tuer notre frère
et à dissimuler sa mort ?
Vendons-le plutôt aux Ismaélites
et ne portons pas la main sur lui,
car il est notre frère,
notre propre chair. »
Ses frères l’écoutèrent.
Des marchands madianites qui passaient par là
retirèrent Joseph de la citerne,
ils le vendirent pour vingt pièces d’argent aux Ismaélites,
et ceux-ci l’emmenèrent en Égypte.

Parole du Seigneur.

EVANGILE

« Voici l’héritier : venez ! tuons-le ! » (Mt 21, 33-43.45-46)

Évangile de Jésus Christ selon Saint Matthieu

En ce temps-là,
Jésus disait aux grands prêtres et aux anciens du peuple :
« Écoutez cette parabole :
Un homme était propriétaire d’un domaine ;
il planta une vigne,
l’entoura d’une clôture,
y creusa un pressoir et bâtit une tour de garde.
Puis il loua cette vigne à des vignerons,
et partit en voyage.
Quand arriva le temps des fruits,
il envoya ses serviteurs auprès des vignerons
pour se faire remettre le produit de sa vigne.
Mais les vignerons se saisirent des serviteurs,
frappèrent l’un,
tuèrent l’autre,
lapidèrent le troisième.
De nouveau, le propriétaire envoya d’autres serviteurs
plus nombreux que les premiers ;
mais on les traita de la même façon.
Finalement, il leur envoya son fils,
en se disant :
“Ils respecteront mon fils.”
Mais, voyant le fils, les vignerons se dirent entre eux :
“Voici l’héritier : venez ! tuons-le,
nous aurons son héritage !”
Ils se saisirent de lui,
le jetèrent hors de la vigne
et le tuèrent.
Eh bien ! quand le maître de la vigne viendra,
que fera-t-il à ces vignerons ? »
On lui répond :
« Ces misérables, il les fera périr misérablement.
Il louera la vigne à d’autres vignerons,
qui lui en remettront le produit en temps voulu. »
Jésus leur dit :
« N’avez-vous jamais lu dans les Écritures :
La pierre qu’ont rejetée les bâtisseurs
est devenue la pierre d’angle :
c’est là l’œuvre du Seigneur,
la merveille devant nos yeux !

Aussi, je vous le dis :
Le royaume de Dieu vous sera enlevé
pour être donné à une nation
qui lui fera produire ses fruits. »
En entendant les paraboles de Jésus,
les grands prêtres et les pharisiens
avaient bien compris qu’il parlait d’eux.
Tout en cherchant à l’arrêter,
ils eurent peur des foules,
parce qu’elles le tenaient pour un prophète.
– Acclamons la Parole de Dieu : Louange à toi, Seigneur Jésus !

Homélie du Père Maximin Noudehou sur la première lecture

« Israël, c’est-à-dire Jacob, aimait Joseph plus que tous ses autres enfants, parce qu’il était le fils de sa vieillesse, et il lui fit faire une tunique de grand prix. En voyant qu’il leur préférait Joseph, ses autres fils se mirent à détester celui-ci, et ils ne pouvaient plus lui parler sans hostilité. »
Joseph jouissait d’un amour de prédilection. La tunique de grand prix en était une manifestation. En raison de cet amour, Joseph devait subir, aussi, la haine envieuse et farouche de ses aînés au point que la parole traduisait violence. Ils complotèrent contre lui pour le perdre définitivement. Sa vie n’avait que le prix de leur jalousie morbide.
En réalité, l’amour n’engendre rien de mauvais. L’amour a cette particularité de se manifester, de donner du prix à tout ce qu’il fait, d’honorer, d’élever.… Mais, le cœur corrompu n’exhale que puanteur, particulièrement, là où les effluves de l’amour se sont répandues.
D’une certaine manière, Joseph est une préfiguration de Jésus, le Fils bien-aimé du Père (Cf. Luc 3, 22), tué par les siens. Joseph est, également, l’image de toutes ces personnes qui subissent haine, jalousie et envie de notre part avec toutes leurs productions. Et, si nous sommes confrontés aux assauts de l’Ennemi, c’est parce qu’il ne peut supporter l’Amour infini de Dieu pour nous. Il enrage de la grâce de notre filiation divine.
En Jésus, nous sommes, pour Dieu, des fils et filles de prédilection.
Sais-tu arborer ta tunique de grand prix ?

« Israël dit à Joseph : « Tes frères ne gardent-ils pas le troupeau à Sichem ? Va donc les trouver de ma part ! » Joseph les trouva à Dotane. »
Joseph connaissait l’inimitié de ses frères. Cela ne fut pas, pour lui, un motif de désobéissance à son père. Il accepte d’être son envoyé auprès d’eux, expression évidente de l’amour du père pour ces derniers… L’amour, dont Joseph bénéficie, l’emporte sur tout autre considération. Il choisit la voie de l’obéissance jusqu’au bout : il alla plutôt trouver ses frères à Dotane, c’est-à-dire à 29 km au-delà de Sichem ! Nous sachant si aimés de Dieu, rien ne saurait justifier notre désobéissance à son égard… (Cf. Romains 8, 35s)
L’Amour de Dieu est notre lettre de créances
Sais-tu arborer ta tunique de grand prix ?

« Ils s’assirent ensuite pour manger. »
Après leur premier forfait, les frères de Joseph s’installèrent pour manger. C’est à croire qu’il s’agit, là, de la récompense de leur crime. Plus tard, les juifs mangeront la Pâque après avoir tué l’Agneau véritable. C’est l’expression d’un cœur endurci, d’une conscience émoussée, le lit pour une entreprise plus cruelle. Tel est le fruit du péché : là où il est chéri, il rend le cœur de plus en plus insensible jusqu’à l’ivresse du meurtre moral, spirituel, social, etc.
Le jeûne est un véritable remède contre le péché.
À quoi cela te sert-il de nourrir le corps quand l’âme est en agonie ?

Seigneur, fais-nous découvrir ton Amour infini pour nous.

Paroles du Pape François

Ceci est le grand péché. C’est le péché d’oublier que Dieu s’est fait don Lui-même pour nous, que Dieu nous a donné cela comme don, et que, en oubliant cela, nous devenons patrons. Ici, dans ce comportement, je vois ce qui est peut-être le début, dans l’Évangile, du cléricalisme, qui est une perversion, qui nie toujours l’élection gratuite de Dieu, l’alliance gratuite de Dieu, la promesse gratuite de Dieu. Il oublie la gratuité de la révélation, il oublie que Dieu s’est manifesté comme don, il s’est fait don pour nous et nous devons le donner, le faire voir aux autres comme un don et non comme notre possession.

Pape François, Homélie Sainte-Marthe, 13 mars 2020, Source : https://www.vaticannews.va/

Notre Père

Notre Père qui es aux Cieux, Que ton nom soit sanctifié, Que ton règne vienne, Que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel.
Donne-nous  aujourd’hui  notre  pain  de  ce  jour.
Pardonne  nous  nos  offenses,  comme  nous  pardonnons  aussi  à  ceux qui nous ont offensé.
Ne nous laisse pas entrer en tentation, mais délivre nous du Mal.

Délivre-nous de tout mal, Seigneur. et donne la paix à notre temps: soutenus par ta miséricorde, nous serons libérés de tout péché, à l’abri de toute épreuve, nous qui attendons que se réalise cette bienheureuse espérance: l’avènement de Jésus Christ, notre Sauveur.

Car c’est à toi qu’appartiennent, le règne, la puissance et la gloire, pour les siècles des siècles, Amen !

Seigneur  Jésus-Christ,  tu  as  dit  à  tes  Apôtres  :  « Je  vous  laisse  la  paix,  je  vous  donne  ma  paix ». Ne  regarde  pas  nos  péchés, mais la foi de ton Eglise. Pour que ta volonté s’accomplisse, donne-lui toujours cette paix, et conduis-la vers l’unité parfaite, toi qui règnes pour les siècles des siècles. Amen !

Prière à Marie

Je vous salue, Marie, pleine de grâce(s) ;
Le Seigneur est avec vous.
Vous êtes bénie entre toutes les femmes
Et Jésus, le fruit de vos entrailles, est béni.
Sainte Marie, Mère de Dieu,
Priez pour nous pauvres pécheurs,
Maintenant et à l’heure de notre mort.
Amen

Prière à Joseph

Je te salue Joseph, toi que la grâce divine a comblée.
Le Sauveur a reposé dans tes bras et grandi sous tes yeux.
Tu es béni entre tous les hommes, et Jésus, l’Enfant divin de ta virginale épouse est béni.
Saint Joseph donné pour père au Fils de Dieu,
prie pour nous dans nos soucis de famille, de santé et de travail jusqu’à nos derniers jours
et daigne nous secourir à l’heure de notre mort.
Amen.

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