La vraie prière

Chers amis,

Assez, dis le Seigneur de rabâcher des prières, des paroles qui ne vous engagent pas. C’est peut-être un confort intellectuel, mais ce n’est certainement pas la dimension spirituelle que souhaite Jésus, cette prise de conscience qui n’autorise pas une attente passive et qui est finalement destructrice de l’espérance.
Souvenons-nous de cette autre parole de Jésus souvent mal interprétée car trop percutante voire brutale « Des pauvres, vous en aurez toujours ». Et pourtant la phrase est juste car si on ne change pas, qu’est-ce qui pourra changer ? Or nous sommes le sel de la terre, la lumière du monde. Alors acceptons cette interrogation du Christ qui nous demande, sans prononcer un jugement, mais que faites-vous pour changer ? Il y a urgence.
Comment ne pas entendre cette interpellation comme une reconnaissance de ce que nous sommes pour Lui ? Reconnaitre c’est naître !
Gérard Vincent disait dans son livre « mort d’un chartreux » : « L’Esprit-Saint ne prend jamais rendez-vous. Il ne vous demande pas de vous rendre, il vous demande de surgir, de vous lever, de marcher, d’être pleinement un homme ou une femme sans jamais renier l’enfant en nous qui fait confiance et peut recevoir le Royaume ».
Recevoir le Royaume, c’est accueillir le pain de la Vie qui est aussi celui du pardon. Il n’y a effectivement pas lieu de prendre rendez-vous avec le Père, car il nous attend. Il est dans une perpétuelle confiance en l’homme, en nous. Il croit que nous pouvons changer.
La parabole de l’enfant perdu et retrouvé présente ce père en situation de veille qui n’exprime aucun reproche quand il aperçoit son enfant, il se jette dans ses bras. Que l’amour est désarmant !
Tout est dit dans cette parabole ou plus exactement tout est accompli, c’est son enfant qu’il reçoit. Le fils a pris des coups mais bien moins que son père qui pourtant ne lui exprime aucun reproche et encore moins de critique, tant est grande la joie de son retour, une joie trace d’un amour qui opère un vrai retournement. Il y a un étonnement à commencer par les serviteurs qui ne comprennent pas. Trop c’est trop, mais n’est-ce pas cette dimension qui nous transporte vers l’Espérance ?
A l’invitation de Jésus, tournons-nous vers le Père et demandons-Lui de nous remettre notre dette comme nous-même la remettons à nos débiteurs. C’est un acte de libération qui ouvre un horizon renouvelé.
Le Père éprouve la joie de voir ses filles et ses fils se mettre à distance des ruptures pour bâtir l’unité dans laquelle il n’y a pas de sérénité tant que les ressentiments nous détruisent.
L’enfant signe de la fragilité retrouve sa place après avoir été souvent oublié. Au meurtre du père s’ajoute celui de l’enfant que nous avons été. De nouveau il s’éveille pour se présenter non comme un souvenir mais une mémoire d’avenir qui ne se comprend qu’avec un cœur d’enfant. St Augustin dit «  J’étais dehors, Tu étais dedans. Dieu a un cœur immense, et son cœur est un cœur d’enfant »
Enfin ceux que nous délivrons sont aussi ceux avec qui se crée une fraternité, une communion de partage. Aucun de nous, même les meilleurs, n’échappons à nos dettes. Si nous prenons notre part pour être à part, alors le Seigneur nous invite dans la prière à prendre part à cette vie nouvelle… Comment ne pas en éprouver joie et reconnaissance ?
« Quelle prière peut-il y avoir de plus spirituelle que celle que le Christ nous a donné, par qui l’Esprit Saint nous fût aussi envoyé ? Et quelle prière plus véritable devant le Père que celle qui jaillit des lèvres du Fils ? » (Saint Cyprien)
« Le « Notre Père » commence avec un grand réconfort : nous pouvons dire ‘Père’, car le Fils est notre frère et Il nous a révélé le Père ; car grâce au Christ nous sommes de nouveau fils de Dieu » (Benoît XVI)

Belle prière à tous,
Nathalie et Pascal

Source : D’après une méditation du Père Bernard Devert ce matin sur RCF

CHANT

Le chant du Père

Là, présent devant Toi Mon Père, accueille moi !
Dieu de miséricorde, ouvre tes bras !
Et lorsque je suis loin Tu accours et m’étreins
En Toi, je n’ai plus peur et je reviens

J’entends le chant du Père, J’entends le chant du Père !

R/ Le son de ton cœur m’émerveille ! Quand ton cœur parle, tout s’éveille !
Quand ta gloire fait trembler la terre Mon cœur entend le chant du Père
Dans la Foi, mon Dieu, je t’espère ! Fais briller ta douce lumière !
Quand dans la nuit mon coeur s’écrie : Sois glorifié, Dieu de ma vie !

A l’ombre d tes ailes Oui, j’ai Foi et j’espère
Toi le Dieu qui peut tout Entends mon cri !
Tu touches et tu guéris Tu donnes et tu bénis !
Ô Père, en ton amour Je reprends vie
J’entends le chant du Père J’entends le chant du Père !

Viens essuyer mes larmes J’ai tant besoin de Toi !
Mon Dieu, voici mes peurs Voici mes croix !
Ton cœur de Père est grand Ton cœur de Père est tendre !
Et lorsque naît ton chant Puis-je l’entendre ?
J’entends le chant du Père J’entends le chant du Père !

PREMIERE LECTURE

Ma parole fait ce qui me plaît (Is 55, 10-11)

Lecture du livre du prophète Isaïe

Ainsi parle le Seigneur :
« La pluie et la neige qui descendent des cieux
n’y retournent pas sans avoir abreuvé la terre,
sans l’avoir fécondée et l’avoir fait germer,
donnant la semence au semeur
et le pain à celui qui doit manger ;
ainsi ma parole, qui sort de ma bouche,
ne me reviendra pas sans résultat,
sans avoir fait ce qui me plaît,
sans avoir accompli sa mission. »

Parole du Seigneur.

EVANGILE

« Vous donc, priez ainsi » (Mt 6, 7-15)

Évangile de Jésus Christ selon Saint Matthieu

En ce temps-là,
Jésus disait à ses disciples :
« Lorsque vous priez,
ne rabâchez pas comme les païens :
ils s’imaginent qu’à force de paroles ils seront exaucés.
Ne les imitez donc pas,
car votre Père sait de quoi vous avez besoin,
avant même que vous l’ayez demandé.
Vous donc, priez ainsi :
Notre Père, qui es aux cieux,
que ton nom soit sanctifié,
que ton règne vienne,
que ta volonté soit faite
sur la terre comme au ciel.
Donne-nous aujourd’hui notre pain de ce jour.
Remets-nous nos dettes,
comme nous-mêmes nous remettons leurs dettes
à nos débiteurs.
Et ne nous laisse pas entrer en tentation,
mais délivre-nous du Mal.
Car, si vous pardonnez aux hommes leurs fautes,
votre Père céleste vous pardonnera aussi.
Mais si vous ne pardonnez pas aux hommes,
votre Père non plus ne pardonnera pas vos fautes. »

– Acclamons la Parole de Dieu : Louange à toi, Seigneur Jésus !

Homélie du Père Maximin Noudehou sur la première lecture

« La pluie et la neige qui descendent des cieux n’y retournent pas sans avoir abreuvé la terre, sans l’avoir fécondée et l’avoir fait germer, donnant la semence au semeur et le pain à celui qui doit manger. »
Le recours aux images, à des réalités du quotidien ou à des paraboles, est une forme littéraire récurrente dans les Saintes Écritures. Rien que ce recours nous dit que la relation avec Dieu est d’abord de l’ordre du réel. Elle relève d’une expérience existentielle. À travers ce recours, nous notons, également, qu’il y a un rapport entre l’invisible et le visible, entre l’intériorité et l’extériorité, entre Dieu et ses créatures. Il importe donc d’essayer de saisir la portée des images de la pluie et de la neige.
Les deux images renvoient à un double mouvement vertical : du haut vers le bas et vice-versa. Ainsi, la Parole de Dieu est une Parole venue d’en haut. Elle nous dépasse… Parvenue sur notre terre, dans notre vie ou dans notre cœur, elle se transforme en parole d’homme, sans cesser d’être Parole de Dieu, pour remonter vers sa Source. C’est ainsi qu’elle s’exprime avec nos mots, avec nos sentiments, avec notre génie, avec nos fragilités et limites. C’est ainsi que l’Esprit Saint peut prier en nous en des gémissements ineffables. (Cf. Romains 8, 26) Notre Seigneur Jésus est l’expression accomplie de ce double mouvement.
Ces deux intempéries se présentent sous deux formes différentes (liquide et solide), avec diverses intensités d’un endroit à un autre. D’une certaine manière, ainsi en est-il de la Parole de Dieu. Que ce soit la pluie ou la neige, même quand elles sont attendues, elles sont diversement reçues. L’un en tire sa semence, l’autre, son pain. C’est ainsi que la réception de la Parole de Dieu est en fonction des personnes, selon les circonstances de notre vie, nos états d’âme, nos objectifs, nos besoins, etc. (Cf. Matthieu 13, 1-23)
Trois verbes sont utilisés pour illustrer les effets de la pluie et de la neige : abreuver, féconder, faire germer. Ils semblent renvoyer aux trois moments de la Parole de Dieu : « Ainsi ma parole, qui sort de ma bouche, ne me reviendra pas sans résultat, sans avoir fait ce qui me plaît, sans avoir accompli sa mission. » La Parole a une efficacité intrinsèque, une fécondité interne. Elle n’est pas sans effet sur la terre qui la reçoit. Elle a plusieurs fonctions. Elle nous apprend la confiance et la patience de Dieu, que nous avons à imiter. Dans le « faire germer », même si c’est de façon secondaire, voire au troisième degré,  elle sous-entend aussi une nécessaire activité personnelle ou communautaire. Elle nous révèle, nous fait exister et nous rendre utiles. En somme, vivre le Carême, c’est se laisser travailler par la Parole de Dieu.
Dieu nous travaille par sa Parole.
Et toi, comment travailles-tu la Parole ?

Paroles du Pape François

C’est là que se trouve la matrice de toute prière chrétienne — je dirais de toute prière humaine —, qui est toujours faite, d’une part, de contemplation de Dieu, de son mystère, de sa beauté et de sa bonté, et, de l’autre, d’une sincère et courageuse demande de ce qui nous sert pour vivre, et bien vivre. nous avons une grande certitude: Dieu m’aime; Jésus a donné sa vie pour moi! L’Esprit est en moi. C’est la grande chose certaine.

Pape François, Audience générale, 27 février 2019, Source : https://www.vaticannews.va/

Notre Père

Notre Père qui es aux Cieux, Que ton nom soit sanctifié, Que ton règne vienne, Que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel.
Donne-nous  aujourd’hui  notre  pain  de  ce  jour.
Pardonne  nous  nos  offenses,  comme  nous  pardonnons  aussi  à  ceux qui nous ont offensé.
Ne nous laisse pas entrer en tentation, mais délivre nous du Mal.

Délivre-nous de tout mal, Seigneur. et donne la paix à notre temps: soutenus par ta miséricorde, nous serons libérés de tout péché, à l’abri de toute épreuve, nous qui attendons que se réalise cette bienheureuse espérance: l’avènement de Jésus Christ, notre Sauveur.

Car c’est à toi qu’appartiennent, le règne, la puissance et la gloire, pour les siècles des siècles, Amen !

Seigneur  Jésus-Christ,  tu  as  dit  à  tes  Apôtres  :  « Je  vous  laisse  la  paix,  je  vous  donne  ma  paix ». Ne  regarde  pas  nos  péchés, mais la foi de ton Eglise. Pour que ta volonté s’accomplisse, donne-lui toujours cette paix, et conduis-la vers l’unité parfaite, toi qui règnes pour les siècles des siècles. Amen !

Prière à Marie

Je vous salue, Marie, pleine de grâce(s) ;
Le Seigneur est avec vous.
Vous êtes bénie entre toutes les femmes
Et Jésus, le fruit de vos entrailles, est béni.
Sainte Marie, Mère de Dieu,
Priez pour nous pauvres pécheurs,
Maintenant et à l’heure de notre mort.
Amen

Prière à Joseph

Je te salue Joseph, toi que la grâce divine a comblée.
Le Sauveur a reposé dans tes bras et grandi sous tes yeux.
Tu es béni entre tous les hommes, et Jésus, l’Enfant divin de ta virginale épouse est béni.
Saint Joseph donné pour père au Fils de Dieu,
prie pour nous dans nos soucis de famille, de santé et de travail jusqu’à nos derniers jours
et daigne nous secourir à l’heure de notre mort.
Amen.

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