Chers amis,
Le temps du carême est un temps indiqué pour vivre le jeûne, mais un jeûne qui plaît au Seigneur c’est-à-dire discret et invisible, un jeûne gratuit, simplement par amour pour Jésus. Au-delà du jeûne, nous sommes invités à réfléchir sur le sens du jeûne. Nous pouvons jeûner par défi, par souci de notre physionomie, par paresse de faire à manger, mais ce n’est évidemment pas ce que Jésus nous demande.
Le sens du jeûne réside dans l’attente de la fête nous disait le Père Jean-Marie Petitclerc ce matin sur RCF. Pour le disciple du Christ, il ne s’agit pas de jeûner pour jeûner, mais pour préparer notre cœur à la fête de Pâques. C’est la fête de Pâques qui donne sens à ce temps de préparation qu’est le Carême. Afin de vivre pleinement la dynamique pascale du «mourir pour vivre », voici que nous sommes appelés ces jours-ci à mourir à nos petits désirs pour pouvoir vivre pleinement la rencontre avec Christ ressuscité.
Jésus nous montre aussi que le jeûne n’est pas nécessairement et uniquement se priver de nourriture. Le jeûne alimentaire est peut-être plus facile que le jeûne de mauvaises pensées, de dévalorisation de nous-mêmes, de netflix ou de réseaux sociaux, ou de petites manies dont nous devons faire le deuil ….. bref de créer un manque ou de s’obliger à un effort, et bien sûr de l’accompagner de la prière pour offrir cet effort au Seigneur. Faire participer tout notre corps à la prière et montrer au Seigneur qu’il est plus important que tout, tel est le sens du jeûne. Cela nous permet aussi de vivre la miséricorde du Seigneur qui se penche sur nous, qui se rend présent et nous procure la nourriture dont nous avons besoin. Faire la volonté du Seigneur, lire et méditer sa Parole, recevoir l’Eucharistie sont trois moyens de nous nourrir, au milieu du manque ou du deuil.
Demandons au Seigneur de nous éclairer aujourd’hui sur le jeûne que nous pourrions vivre, le jeûne qui Lui plaira et qui manifestera simplement notre amour pour Lui, et de manière plus générale sur le sens de tout ce que nous faisons pour Lui.
« Pitié pour moi, mon Dieu, dans ton amour, selon ta grande miséricorde, efface mon péché. Lave-moi tout entier de ma faute, purifie-moi de mon offense … Contre toi, et toi seul, j’ai péché, ce qui est mal à tes yeux, je l’ai fait… Le sacrifice qui plaît à Dieu, c’est un esprit brisé ; tu ne repousses pas, ô mon Dieu, un cœur brisé et broyé. » (Ps 50 (51))
Belle prière à tous,
Nathalie et Pascal
CHANT
Me Voici
Ni le regard hautain.
Je ne recherche pas
Ni grandeur ni merveille.
Je suis comme un enfant
Que l’on prend par la main.
Je suis comme un enfant
Que l’on prend par la main.
R. Me voici, ô mon Dieu,
Pour faire ta volonté,
Non pas ce que je veux,
Mais ce que tu voudras.
Me voici, ô mon Dieu,
Pour n’être plus qu’à toi.
Me voici, ô mon Dieu,
Pour n’être plus qu’à toi.
2. J’ai choisi de t’aimer
Et ma vie t’appartient.
Tu traces un chemin neuf
Qui s’ouvre à chaque pas.
Ma joie c’est d’accomplir
Ce que tu veux de moi.
3. Comment, jour après jour
Garder pur son chemin ?
Ta parole est pour moi
Comme un pain pour la route.
Aide moi, Dieu d’amour,
À te suivre plus loin.
4. Tu es la vérité,
Le chemin et la vie.
Si je m’éloigne un jour,
Seigneur, appelle-moi.
Conduis-moi sûrement
Au lieu de ton repos.
PREMIERE LECTURE
« Est-ce là le jeûne qui me plaît ? » (Is 58, 1-9a)
Lecture du livre du Prophète Isaïe
Ainsi parle le Seigneur Dieu :
Crie à pleine gorge ! Ne te retiens pas !
Que s’élève ta voix comme le cor !
Dénonce à mon peuple sa révolte,
à la maison de Jacob ses péchés.
Ils viennent me consulter jour après jour,
ils veulent connaître mes chemins.
Comme une nation qui pratiquerait la justice
et n’abandonnerait pas le droit de son Dieu,
ils me demandent des ordonnances justes,
ils voudraient que Dieu soit proche :
« Quand nous jeûnons,
pourquoi ne le vois-tu pas ?
Quand nous faisons pénitence,
pourquoi ne le sais-tu pas ? »
Oui, mais le jour où vous jeûnez,
vous savez bien faire vos affaires,
et vous traitez durement ceux qui peinent pour vous.
Votre jeûne se passe en disputes et querelles,
en coups de poing sauvages.
Ce n’est pas en jeûnant comme vous le faites aujourd’hui
que vous ferez entendre là-haut votre voix.
Est-ce là le jeûne qui me plaît,
un jour où l’homme se rabaisse ?
S’agit-il de courber la tête comme un roseau,
de coucher sur le sac et la cendre ?
Appelles-tu cela un jeûne,
un jour agréable au Seigneur ?
Le jeûne qui me plaît, n’est-ce pas ceci :
faire tomber les chaînes injustes,
délier les attaches du joug,
rendre la liberté aux opprimés,
briser tous les jougs ?
N’est-ce pas partager ton pain avec celui qui a faim,
accueillir chez toi les pauvres sans abri,
couvrir celui que tu verras sans vêtement,
ne pas te dérober à ton semblable ?
Alors ta lumière jaillira comme l’aurore,
et tes forces reviendront vite.
Devant toi marchera ta justice,
et la gloire du Seigneur fermera la marche.
Alors, si tu appelles, le Seigneur répondra ;
si tu cries, il dira : « Me voici. »
Parole du Seigneur.
EVANGILE
« Des jours viendront où l’Époux leur sera enlevé ; alors ils jeûneront » (Mt 9, 14-15)
Évangile de Jésus Christ selon Saint Luc
En ce temps-là,
les disciples de Jean le Baptiste s’approchèrent de Jésus
en disant :
« Pourquoi, alors que nous et les pharisiens, nous jeûnons,
tes disciples ne jeûnent-ils pas ? »
Jésus leur répondit :
« Les invités de la noce pourraient-ils donc être en deuil
pendant le temps où l’Époux est avec eux ?
Mais des jours viendront où l’Époux leur sera enlevé ;
alors ils jeûneront. »
– Acclamons la Parole de Dieu : Louange à toi, Seigneur Jésus !
Homélie du Père Maximin Noudehou sur la première lecture
« Ainsi parle le Seigneur Dieu : Crie à pleine gorge ! Ne te retiens pas ! Que s’élève ta voix comme le cor ! Dénonce à mon peuple sa révolte, à la maison de Jacob ses péchés. »
Comme à Isaïe, c’est à nous que Dieu ordonne, aujourd’hui, de dénoncer, à cor et à cri, les manquements de son peuple. Il nous demande d’assumer notre mission prophétique. Il a besoin de nous pour que chacun fasse l’aveu de ses fautes. Il a besoin de nous pour que ce temps fort soit, pleinement, un temps de vérité et de miséricorde : vérité, en ce qui concerne la reconnaissance, par chacun, de sa révolte et de son indignité ; miséricorde de la part de Dieu pour nos péchés. Nous avons à crier à pleine gorge, non seulement, parce que les consciences sont endormies de façon profonde et qu’il y a, toujours, une indifférence à l’égard du péché, non seulement, parce que le monde ne veut pas nous entendre et cherche à nous faire taire, mais, aussi, parce que, nous-mêmes, nous redoutons, bien souvent, cette mission de veilleur et d’éveilleur. Bien souvent, ce sont la peur et des intérêts personnels qui justifient notre silence car il n’est point aisé d’assumer cette tâche. (Cf. Jérémie 20, 8) Mais, il convient que nous n’oublions pas la mise en garde de Dieu à son prophète : « Ne tremble pas devant eux, sinon c’est moi qui te ferai trembler devant eux. » (Jérémie 1, 17b)
Vivre le carême, c’est ouvrir les cœurs à la Miséricorde aujourd’hui.
Dans quelle mesure es-tu préoccupé(e) par le Salut du prochain ?
« Ils viennent me consulter jour après jour, ils veulent connaître mes chemins. Comme une nation qui pratiquerait la justice et n’abandonnerait pas le droit de son Dieu. »
C’est par le même prophète que le Seigneur dénonce notre supercherie : « Ce peuple s’approche de moi en me glorifiant de la bouche et des lèvres, alors que son cœur est loin de moi, parce que la crainte qu’ils ont de moi n’est que précepte enseigné par les hommes. » (Isaïe 29, 13) Notre vie chrétienne manque de sincérité, de racines… Nous soignons les apparences, mais la réalité est tout autre.
Vivre le carême, c’est ouvrir son cœur à la miséricorde aujourd’hui.
Quel rapport y a-t-il entre ta fréquentation de la Parole de Dieu et ta vie ?
« Le jeûne qui me plaît, n’est-ce pas ceci : faire tomber les chaînes injustes, délier les attaches du joug, rendre la liberté aux opprimés, briser tous les jougs ? N’est-ce pas partager ton pain avec celui qui a faim, accueillir chez toi les pauvres sans abri, couvrir celui que tu verras sans vêtement, ne pas te dérober à ton semblable ? »
Il y a un risque réel que, durant ce temps fort de grâces, nous sacrifions l’amour du prochain, la promotion des œuvres de miséricorde, sur l’autel de la religiosité. Nous développons souvent une spiritualité désincarnée, c’est-à-dire sans prise réelle avec notre vie concrète quotidienne. Par ces multiples questions, le Seigneur voudrait, d’une part, nous faire percevoir les véritables défis de notre vie chrétienne et, d’autre part, nous faire prendre conscience de nos incohérences. De ces incohérences, nous sommes les premières victimes car elles nous font manquer la réalisation des promesses de Dieu et, surtout, sa proximité : « Alors ta lumière jaillira comme l’aurore, et tes forces reviendront vite. Devant toi marchera ta justice, et la gloire du Seigneur fermera la marche. Alors, si tu appelles, le Seigneur répondra ; si tu cries, il dira : « Me voici. » »
Vivre le carême, c’est offrir la miséricorde aujourd’hui.
Qu’est-ce que ce temps va-t-il changer dans ta relation aux autres ?
Paroles du Pape François
Ce fait de négliger la capacité de comprendre la révélation de Dieu, de comprendre le cœur de Dieu, de comprendre le salut de Dieu – la clé de la connaissance – on peut dire que c’est un grave oubli. On oublie la gratuité du salut, on oublie la proximité de Dieu et on oublie la miséricorde de Dieu. Pour eux, Dieu est celui qui a fait la loi. Et ce Dieu-là n’est pas celui de la révélation. Le Dieu de la révélation est Dieu qui a commencé à marcher avec nous depuis Abraham jusqu’à Jésus Christ, Dieu qui marche avec son peuple. Et quand on perd ce rapport de proximité avec le Seigneur, on tombe dans cette mentalité obtuse qui croit dans l’autosuffisance du salut avec l’accomplissement de la loi.
Pape François, Sainte Marthe, 19 octobre 2017, Source : https://www.vaticannews.va/
Notre Père
Notre Père qui es aux Cieux, Que ton nom soit sanctifié, Que ton règne vienne, Que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel.
Donne-nous aujourd’hui notre pain de ce jour.
Pardonne nous nos offenses, comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensé.
Ne nous laisse pas entrer en tentation, mais délivre nous du Mal.
Délivre-nous de tout mal, Seigneur. et donne la paix à notre temps: soutenus par ta miséricorde, nous serons libérés de tout péché, à l’abri de toute épreuve, nous qui attendons que se réalise cette bienheureuse espérance: l’avènement de Jésus Christ, notre Sauveur.
Car c’est à toi qu’appartiennent, le règne, la puissance et la gloire, pour les siècles des siècles, Amen !
Seigneur Jésus-Christ, tu as dit à tes Apôtres : « Je vous laisse la paix, je vous donne ma paix ». Ne regarde pas nos péchés, mais la foi de ton Eglise. Pour que ta volonté s’accomplisse, donne-lui toujours cette paix, et conduis-la vers l’unité parfaite, toi qui règnes pour les siècles des siècles. Amen !
Prière à Marie
Je vous salue, Marie, pleine de grâce(s) ;
Le Seigneur est avec vous.
Vous êtes bénie entre toutes les femmes
Et Jésus, le fruit de vos entrailles, est béni.
Sainte Marie, Mère de Dieu,
Priez pour nous pauvres pécheurs,
Maintenant et à l’heure de notre mort.
Amen
Prière à Joseph
Je te salue Joseph, toi que la grâce divine a comblée.
Le Sauveur a reposé dans tes bras et grandi sous tes yeux.
Tu es béni entre tous les hommes, et Jésus, l’Enfant divin de ta virginale épouse est béni.
Saint Joseph donné pour père au Fils de Dieu,
prie pour nous dans nos soucis de famille, de santé et de travail jusqu’à nos derniers jours
et daigne nous secourir à l’heure de notre mort.
Amen.
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