Chers amis,
L’Evangile du jour est pour moi un des textes les plus puissants que Jésus nous aie laissé, et je me sens très humble et petit devant cette Parole. Alors nous vous proposons simplement de méditer l’homélie du Père Christophe Delaigue de ce matin à St Jo à Grenoble. Ce texte, un peu long, est très inspirant et invite à la méditation :
« Cette page d’évangile est pour moi une des plus importantes, et des plus signifiantes. En même temps que c’est une des plus radicales et que peut-être ça nous met la barre tellement haut qu’on se dit direct que c’est pas pour nous. Et je le comprends, pour une part…
Mais j’y tiens : je pense quand même que ce que Jésus vient de nous dire il nous faut l’entendre, certes dans sa radicalité, mais entendre que se joue là, pour nous, l’enjeu d’une vie chrétienne qui ne fasse pas semblant ; et que se joue là, pour nous, quelque chose de bien concret qui n’est pas sans liens avec la recherche de bonheur à laquelle on aspire tous.
Alors je m’explique… On le sait, le cœur de l’évangile, le cœur du message de Jésus, et même toute sa vie, ça se résume dans le double appel à aimer : aimer Dieu et aimer son prochain comme soi-même.
Dans l’évangile de Jean, Jésus le dira légèrement autrement, au chapitre 15 : nous aimer les uns les autres comme lui-même nous a aimés… Et ça faut qu’on le retienne – notamment parce que je vais y revenir – : nous aimer les uns les autres comme lui nous a aimés.
La première question qu’il faut qu’on se pose, et que ce qu’on vient d’entendre nous oblige à nous poser, c’est de savoir ce que ça veut dire aimer. Aimer pour de vrai, ou aimer tel que Jésus en parle. Parce que si nous sommes appelés à aimer nos ennemis, non seulement ça veut dire que la vie ce n’est pas « fleur-bleue », on a des ennemis – on le droit de ne pas arriver à nous considérer tous frères et amis et je ne sais quoi, on a des ennemis – ; mais du coup ça veut dire quoi les aimer ? On se doute bien qu’avec un tel appel c’est pas juste être potes comme si de rien n’était !
Je crois qu’il nous fait regarder comment Jésus aime pour comprendre ce qu’il veut nous dire. Jésus va à la rencontre de chacun, quelle que soit son histoire de vie, quel que soit son péché, quelle que soit aussi sa foi. On le lui reproche, mais Jésus aime, il va à la rencontre de qui en a besoin. Il va à la rencontre de qui est là. C’est la parabole du Samaritain, en Luc 10, où Jésus illustre justement l’appel à aimer son prochain comme soi-même. « Qui est mon prochain ? », lui demande-t-on ; réponse de la parabole : celui dont tu accepteras de te faire proche, parce qu’il est là et qu’il en a besoin.
Alors retenons déjà ça : aimer c’est consentir à se faire proche de l’autre, qui qu’il soit et quelle que soit son histoire et même le mal qu’il ait pu faire…
Vous allez me dire : ok, pour Jésus c’est facile, c’est le Fils de Dieu. Et c’est vrai ! Sauf que l’incarnation c’est sa venue pour nous montrer le chemin de vie que le Père veut pour nous. Et Jésus croit en notre capacité à vivre à sa suite ; il nous y appelle. Et il dira à ses disciples, après sa résurrection, qu’il nous donne pour cela sa force de vie et d’amour qui s’appelle l’Esprit Saint…
Je reviens à Jésus et comment il aime. Il croit en l’autre, en sa capacité au bien, en son désir de vie qui peut être plus fort que le mal que pourtant nous faisons. Et c’est ça le pardon : c’est croire que l’autre et moi-même nous ne sommes pas que le mal que nous nous faisons.
Certes, parfois ça prend vraiment toute la place et les chemins de pardon et de réconciliation seront long et difficiles. Mais nous ne sommes pas que le mal que nous faisons. Personne n’est réductible à ses actes. Nous valons beaucoup plus. Car en nous a été déposé le Souffle de Dieu, son haleine de Vie, au jour de la Création. Le Souffle de Dieu, son haleine de Vie : ça encore ça a à voir avec l’Esprit Saint.
Cet amour là, qui se fait pardon, il y a des situations où ça nous paraît impossible, et pas que pour des choses hyper graves et douloureuses. Et parfois l’ennemi c’est juste celui que j’ai aimé et que j’en ai ras-le-bol de supporter dans ce qui provoque des agacements quotidiens, celui qui ne fait pas d’efforts, celui qui ne voit pas qu’il m’emmerde ou m’étouffe.
Comment est-ce qu’on apprend à se dire les choses, pour ne pas en arriver là ? Et pour ne pas entrer dans une spirale de vengeance ou une escalade de violence, verbale déjà et parfois physique ? Comment faire pour entrer dans un chemin de vie, une solution où la situation qui me pèse devienne vivable, pour moi, et du coup pour l’autre aussi ?
Vous irez relire Mt 18 et le chemin de réconciliation que Jésus propose. Je ne développe pas, je ne peux pas tout dire ce soir, mais Mt 18 c’est aller trouver l’autre et tenter de mettre des mots ensemble ; et si ça ne suffit pas à se comprendre et à entendre ensemble ce que telle situation douloureuse a pu provoquer c’est alors aller chercher quelqu’un qui soit pour nous témoin, c’est-à-dire qui va entendre ce qui se joue entre nous ; et si ça ne suffit pas, etc. Vous irez lire. Mt 18 (v.15-20).
On retrouve pour une part ce que Jésus nous dit ce soir : tendre l’autre joue. Ou plus exactement, si je fais une traduction mot-à-mot : tendre la joue autre. L’autre ou autrement. C’est-à-dire chercher comment ne pas entrer dans une spirale de violence, qui forcément veut mettre l’autre à mort, au moins symboliquement. Trouver une autre voie que celle de la violence ou de la condamnation de l’autre au sens de le réduire à ses actes, aussi douloureux auraient-ils été pour moi ou pour ceux que j’aime…
Ceci dit, j’avoue, parfois c’est quand même vraiment difficile. Comment on fait alors ? Ben peut-être on commence par faire ce que Jésus dit encore dans cette même page d’évangile de ce soir : « [prier] pour ceux qui [nous] calomnient ». Peut-être qu’aimer c’est déjà ça. C’est consentir à prier pour l’autre qui me fait mal et dont je voudrais tant qu’il disparaisse à tout jamais… J’exagère, mais à peine ! Aimer c’est déjà prier pour l’autre. C’est le confier au Père, c’est demander au Père et au Christ que nous soit donné la force de l’Esprit Saint, sa force de vie et d’amour, force de pardon pour vivre et envisager des chemins de réconciliations.
C’est ce que Jésus va faire sur la Croix quand il dira : « Père, pardonne-leur, ils ne savent pas ce qu’ils font » … Il prie pour ceux qui le mettent à mort, les soldats comme la foule. Et même pour ses disciples, qui l’ont abandonné. « Père, pardonne-leur, ils ne savent pas ce qu’ils font » …
Aimer ses ennemis, c’est pas juste un slogan, une belle recommandation que Jésus nous laisserait pour qu’on soit meilleurs que les autres ; c’est ce qu’il a vécu, jusque sur la Croix. C’est ce qu’il a vécu au nom de l’amour sauveur du Père pour tous, même si ça devait lui coûter la vie. Car Jésus ne s’est pas défilé, il n’a pas sauvé sa peau, il y a été pour de vrai, par amour pour nous et par amour des pécheurs que nous sommes. Il meurt pour nous sauver. Par amour.
Certes, il est le Fils de Dieu, il est Dieu lui-même venu partager notre condition humaine, et on peut se dire que pour lui c’est facile, mais que nous, franchement, on n’est pas Dieu. Et c’est vrai ! C’est vrai… Mais l’incarnation c’est ça : c’est Dieu qui prend notre condition humaine pour nous ouvrir un passage et nous entraîner sur un chemin de vie et de liberté, de salut, pour que nous soyons pleinement des vivants que la vie ne laisse pas cloués au sol, et que le mal ne tienne plus sous une emprise mortifère et définitive qui nous fasse désespérer de tout, de nous, des autres, de la vie, de Dieu, et de je ne sais quoi encore.
L’enjeu, l’enjeu d’apprendre à aimer comme Jésus nous a aimés, l’enjeu d’apprendre à aimer dans le pardon et le refus de toute violence, l’enjeu d’apprendre à voir en l’autre qui qu’il soit un frère en humanité, quoi qu’il ait pu faire, l’enjeu : c’est la vie, l’enjeu c’est le bonheur. Et ce chemin de vie et de bonheur que Dieu veut pour nous ça s’appelle le salut. Et le salut c’est l’amour. C’est d’aimer et d’apprendre à aimer. Aimer à la suite et à l’école de Jésus. Avec la force de l’Esprit Saint qu’il promet à qui le lui demandera. Aimer à la suite et à l’école de Jésus qui nous propose, si nous le voulons bien, de venir faire sa demeure en nous pour demeurer dans son amour et porter du fruit. C’est ce qu’il dit dans le chapitre 15 de l’évangile de Jean, le même chapitre où il nous appelle à aimer comme lui nous aime. Et pour cela, dit-il, apprenons à demeurer dans son amour et à garder sa Parole.
C’est ce que nous venons mendier à chaque eucharistie où il se fait Parole de Vie à accueillir et à mettre en pratique, car là est le chemin de salut pour nous et pour celles et ceux vers qui nous nous tournerons. Et c’est ce que nous venons mendier, oui, à chaque eucharistie, où il se donne aussi, mystérieusement mais réellement, pour vivre en nous et par nous et que nous puissions ainsi vivre en lui et par lui, vivre son salut, vivre cette miséricorde dont il parle dans notre évangile.
J’aime cette définition qu’en donne le pape François : la miséricorde c’est « l’amour de Dieu qui console, qui pardonne et qui donne l’espérance » (*). C’est ce que Dieu veut pour nous. Et c’est ce qu’il nous appelle à vivre. Notamment par cet appel radical et tellement important à aimer chacun, même nos ennemis… Là est le chemin de la paix véritable et d’un bonheur possible. Celui d’une vie qui a déjà saveur d’éternité.
C’est ce que nous demandons au Seigneur dans cette eucharistie. En lui confiant déjà celles et ceux que nous avons du mal à aimer et en lui demandant sa force de vie et d’amour… »
(*) Le pape François disait cela à propos de l’expérience de miséricorde de Dieu qu’il entendait proposer au cours du Grand Jubilé de la Miséricorde de 2016 ; on retrouve ces mots dans les premières lignes de sa « Bulle » d’annonce de ce Jubilé (au n.3).
Source : https://www.christophedelaigue.fr/2022/02/
« L’ennemi c’est quelqu’un que je dois aimer. Dans le coeur de Dieu il n’y a pas d’ennemis, Dieu a des enfants. Nous, nous construisons des murs, nous construisons des barrières et nous classons les personnes. Dieu a des enfants » (François)
« Oh Jésus! Aide-moi à répandre ton parfum où que j’aille. Remplis mon âme de ton esprit et de ta vie. Pénètre dans mon être, et devient le maître de mon cœur à tel point que ma vie soit le reflet de la tienne (…). Que chacune des âmes que je rencontre puisse sentir ta présence en moi. Que ce soit Toi qu’ils voient en moi et non moi-même » (St John Henry Newman)
Belle prière à tous,
Nathalie et Pascal
CHANT
Bénis le Seigneur ô mon Âme
Du fond de mon être, son Saint Nom.
Bénis le Seigneur, ô mon âme,
Et n’oublie aucun de ses bienfaits.
1. Le Seigneur est tendresse et pitié,
Lent à la colère et plein d’amour,
Sa justice demeure à jamais.
Bénis le Seigneur, ô mon âme !
2. Il pardonne toutes tes fautes,
De tes maladies il te guérit,
À la fosse il rachète ta vie.
Bénis le Seigneur, ô mon âme !
3. Comme un père pour ses enfants,
Tendre est le Seigneur pour qui le craint,
De son coeur jaillit l’amour.
Bénis le Seigneur, ô mon âme !
PREMIERE LECTURE
« Le Seigneur t’avait livré entre mes mains, mais je n’ai pas voulu porter la main sur le messie du Seigneur » (1 S 26, 2.7-9.12-13.22-23)
Lecture du premier livre de Samuel
En ces jours-là,
Saül se mit en route,
il descendit vers le désert de Zif
avec trois mille hommes, l’élite d’Israël,
pour y traquer David.
David et Abishaï arrivèrent de nuit, près de la troupe.
Or, Saül était couché, endormi, au milieu du camp,
sa lance plantée en terre près de sa tête ;
Abner et ses hommes étaient couchés autour de lui.
Alors Abishaï dit à David :
« Aujourd’hui Dieu a livré ton ennemi entre tes mains.
Laisse-moi donc le clouer à terre
avec sa propre lance, d’un seul coup,
et je n’aurai pas à m’y reprendre à deux fois. »
Mais David dit à Abishaï :
« Ne le tue pas !
Qui pourrait demeurer impuni
après avoir porté la main sur celui
qui a reçu l’onction du Seigneur ? »
David prit la lance et la gourde d’eau
qui étaient près de la tête de Saül,
et ils s’en allèrent.
Personne ne vit rien,
personne ne le sut,
personne ne s’éveilla :
ils dormaient tous,
car le Seigneur avait fait tomber sur eux un sommeil mystérieux.
David passa sur l’autre versant de la montagne
et s’arrêta sur le sommet, au loin, à bonne distance.
Il appela Saül et lui cria :
« Voici la lance du roi.
Qu’un jeune garçon traverse et vienne la prendre !
Le Seigneur rendra à chacun selon sa justice et sa fidélité.
Aujourd’hui, le Seigneur t’avait livré entre mes mains,
mais je n’ai pas voulu porter la main sur le messie du Seigneur. »
Parole du Seigneur.
EVANGILE
« Soyez miséricordieux comme votre Père est miséricordieux » (Lc 6, 27-38)
Évangile de Jésus Christ selon Saint Luc
En ce temps-là,
Jésus déclarait à ses disciples :
« Je vous le dis, à vous qui m’écoutez :
Aimez vos ennemis,
faites du bien à ceux qui vous haïssent.
Souhaitez du bien à ceux qui vous maudissent,
priez pour ceux qui vous calomnient.
À celui qui te frappe sur une joue,
présente l’autre joue.
À celui qui te prend ton manteau,
ne refuse pas ta tunique.
Donne à quiconque te demande,
et à qui prend ton bien, ne le réclame pas.
Ce que vous voulez que les autres fassent pour vous,
faites-le aussi pour eux.
Si vous aimez ceux qui vous aiment,
quelle reconnaissance méritez-vous ?
Même les pécheurs aiment ceux qui les aiment.
Si vous faites du bien à ceux qui vous en font,
quelle reconnaissance méritez-vous ?
Même les pécheurs en font autant.
Si vous prêtez à ceux dont vous espérez recevoir en retour,
quelle reconnaissance méritez-vous ?
Même les pécheurs prêtent aux pécheurs
pour qu’on leur rende l’équivalent.
Au contraire, aimez vos ennemis,
faites du bien et prêtez sans rien espérer en retour.
Alors votre récompense sera grande,
et vous serez les fils du Très-Haut,
car lui, il est bon pour les ingrats et les méchants.
Soyez miséricordieux comme votre Père est miséricordieux.
Ne jugez pas, et vous ne serez pas jugés ;
ne condamnez pas, et vous ne serez pas condamnés.
Pardonnez, et vous serez pardonnés.
Donnez, et l’on vous donnera :
c’est une mesure bien pleine, tassée, secouée, débordante,
qui sera versée dans le pan de votre vêtement ;
car la mesure dont vous vous servez pour les autres
servira de mesure aussi pour vous. »
– Acclamons la Parole de Dieu : Louange à toi, Seigneur Jésus !
Homélie du Père Maximin Noudehou sur la première lecture
« En ces jours-là, Saül se mit en route, il descendit vers le désert de Zif avec trois mille hommes, l’élite d’Israël, pour y traquer David. » Saül se remit en campagne contre David. (Cf. 1 Samuel 24, 2-3) Il avait pourtant abandonné la partie. (1 Samuel 24, 23) Mais, le voilà, à nouveau, rongé par la jalousie et la haine. Et contre un fils de son peuple, il mobilisa ce qu’il y avait de meilleur dans l’armée d’Israël. Celui qui a délivré Israël de la main de Goliath, il en a fait un ennemi. Il a peur de perdre son trône. Et, pourtant, qu’il savait que le Seigneur l’avait déjà rejeté. Bien d’oppositions entre nous, bien de querelles et de luttes entre membres d’une même famille ou d’une même communauté sont dues à la peur, la jalousie et la haine. Bien souvent, nous transformons nos frères et sœurs en bouc émissaire de nos problèmes personnels. Nous leur faisons payer nos échecs, nos incapacités… Généralement, ces conflits fratricides sont l’expression de notre relation chaotique avec Dieu. Quand nous ne sommes pas ajustés à la Volonté de Dieu, quand nous ne sommes pas en communion avec Lui, nous faisons du prochain un ennemi. Nous mobilisons toutes nos énergies et, parfois, nous réussissons à mêler d’autres à cette lutte insensée. Car en réalité, nous nous trompons de cibles. Nos véritables ennemis sont la peur, la jalousie et la haine, la désobéissance à Dieu. Il ne sert à rien de combattre au dehors un ennemi que nous hébergeons à soin. Quelles sont les causes de tes inimitiés ? « Ne le tue pas ! Qui pourrait demeurer impuni après avoir porté la main sur celui qui a reçu l’onction du Seigneur ? » Une fois encore, Dieu a livré Saül entre les mains de David. Il avait fait tomber, sur le camp de Saül, un sommeil mystérieux. Et, une fois encore, David lui epargne la vie. (Cf. 1, Samuel 24, 1-23) Dans cette position, en effet, David sut déjouer le piège qu’à travers Abishaï, le Satan lui tendait. Il refusa de se faire vengeance non par compassion pour Saül, mais par crainte de Dieu. Il réprouvait la haine et la jalousie injustes que lui vouait Saül, mais il respectait et honorait la grâce de Dieu en lui. Ce faisant, il reconnaissait la merveille de Dieu en lui-même car il était aussi un oint de Dieu. Il n’a pas voulu être en guerre avec Dieu. Pour faire montre de sa bonne intention et mettre Saül devant sa propre conscience, « David prit la lance et la gourde d’eau qui étaient près de la tête de Saül, et ils s’en allèrent. Personne ne vit rien, personne ne le sut, personne ne s’éveilla : ils dormaient tous. » Au cœur de nos luttes quotidiennes, il advient que Dieu nous manifeste grandement sa proximité. Il nous rappelle ainsi que nul ne pourrait nous détruire quand Lui, Il est pour nous. (Cf. Romains 8, 31) Dans ces conditions, nous avons de multiples raisons et de multiples moyens de nous faire justice. Il nous revient alors de discerner la conduite salutaire, celle qui honore le Seigneur. Oui, nous avons besoin de nous épanouir. Oui, il est légitime que nous soyons heureux, que nous vivions en paix. Oui, il s’entend que justice soit faite. Mais, notre responsabilité est de construire notre relation avec le Seigneur en offrant aussi aux autres l’opportunité d’une prise de conscience. En dernier ressort, ce qui doit toujours nous déterminer, c’est la crainte de Dieu, la Volonté de célébrer l’œuvre de Dieu en autrui, malgré ses multiples et odieuses tares, et entretenir notre intimité avec le Seigneur qui, comme nous l’a aimé et choisi. Or, combien s’acharnent aujourd’hui sur les oints de Dieu ! Il ne s’agit pas seulement des âmes consacrées ! Car s’il pouvait nous arriver de penser qu’il en est qui ne soient pas consacrés à Dieu, nous ne pouvons en douter, en ce qui concerne les disciples du Christ. Et, il se fait que nos luttes les plus destructrices sont avec nos proches par le sang ou par la foi. Et pourtant, Dieu, Lui-même, nous recommande le respect de ses consacrés. (Cf. Psaume 106, 15 ; 1 Chronique 16, 22) La véritable force, c’est la magnanimité. Quel sort réserves-tu à tes « ennemis » ? Seigneur mon Dieu, tout être humain est ton œuvre et jouit de ton Amour. Ne permets pas que je me mette en guerre contre Toi. Donne-moi de combattre, comme Toi, le péché en aimant le pécheur.
Paroles du Pape François
Jésus n’use pas de paradoxes, il parle sans ambages. Aimez vos ennemis, et priez pour ceux qui vous persécutent. C’est la nouveauté chrétienne. C’est la différence chrétienne. Prier et aimer. Le Seigneur nous demande le courage d’un amour sans calculs. Parce que la mesure de Jésus est l’amour sans mesure. Combien de fois n’avons-nous pas négligé ses requêtes, en nous comportant comme tout le monde ! Et pourtant, le commandement de l’amour n’est pas une simple provocation, il se trouve au cœur de l’Évangile. Ne te préoccupe pas de la méchanceté des autres, de celui qui pense mal de toi. Commence au contraire par désarmer ton cœur par amour de Jésus. Parce que celui qui aime Dieu n’a pas d’ennemis dans le cœur. Le culte à Dieu est le contraire de la culture de la haine.
Pape François, Homélie lors de la visite pastorale à Bari, 23 février 2020, Source : https://www.vaticannews.va/
Notre Père
Notre Père qui es aux Cieux, Que ton nom soit sanctifié, Que ton règne vienne, Que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel.
Donne-nous aujourd’hui notre pain de ce jour.
Pardonne nous nos offenses, comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensé.
Ne nous laisse pas entrer en tentation, mais délivre nous du Mal.
Délivre-nous de tout mal, Seigneur. et donne la paix à notre temps: soutenus par ta miséricorde, nous serons libérés de tout péché, à l’abri de toute épreuve, nous qui attendons que se réalise cette bienheureuse espérance: l’avènement de Jésus Christ, notre Sauveur.
Car c’est à toi qu’appartiennent, le règne, la puissance et la gloire, pour les siècles des siècles, Amen !
Seigneur Jésus-Christ, tu as dit à tes Apôtres : « Je vous laisse la paix, je vous donne ma paix ». Ne regarde pas nos péchés, mais la foi de ton Eglise. Pour que ta volonté s’accomplisse, donne-lui toujours cette paix, et conduis-la vers l’unité parfaite, toi qui règnes pour les siècles des siècles. Amen !
Prière à Marie
Je vous salue, Marie, pleine de grâce(s) ;
Le Seigneur est avec vous.
Vous êtes bénie entre toutes les femmes
Et Jésus, le fruit de vos entrailles, est béni.
Sainte Marie, Mère de Dieu,
Priez pour nous pauvres pécheurs,
Maintenant et à l’heure de notre mort.
Amen
Prière à Joseph
Je te salue Joseph, toi que la grâce divine a comblée.
Le Sauveur a reposé dans tes bras et grandi sous tes yeux.
Tu es béni entre tous les hommes, et Jésus, l’Enfant divin de ta virginale épouse est béni.
Saint Joseph donné pour père au Fils de Dieu,
prie pour nous dans nos soucis de famille, de santé et de travail jusqu’à nos derniers jours
et daigne nous secourir à l’heure de notre mort.
Amen.
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