Bonjour les amis,
Aujourd’hui nous faisons mémoire des Saints Innocents, ces enfants à qui le roi Hérode a ôté la vie. Nous pouvons entendre en nos cœurs les pleurs et les longues plaintes des mères inconsolables.
Ce jour résonne avec le drame qui s’est joué dans notre paroisse le matin même de ce 24 Décembre, quand Sandrine, une jeune maman, s’est effondrée au petit matin d’un arrêt cardiaque, laissant sa mère Maria, son fils Christiano , son conjoint Joachim, ses deux soeurs Paula et Martine, et toute leur famille dans la détresse de ce départ brutal. Demain, nous lui dirons un dernier « A Dieu ». Comme nous le dit le Pape François, Noël est aussi accompagné de pleurs. Contempler la crèche c’est aussi contempler ces pleurs, c’est aussi apprendre à écouter ce qui arrive autour de nous et avoir un cœur sensible et ouvert à la souffrance du prochain. Contempler la crèche en l’isolant de la vie qui l’environne, ce serait faire de la Nativité une belle fable qui susciterait en nous de bons sentiments mais qui nous priverait de la force créatrice de la Bonne Nouvelle que le Verbe Incarné veut nous donner.
Seigneur, toi qui entends le gémissement de douleur des mères qui pleurent la mort de leurs enfants, apporte ta consolation en leur cœur déchiré, viens combler l’absence de l’être aimé par la force de ta présence et l’assurance de leur renaissance dans ta lumière.
Belle prière à tous,
Nathalie et Pascal
CHANT
La ténèbre n’est point ténèbre
la nuit comme le jour est lumière.
PREMIERE LECTURE
« Le sang de Jésus nous purifie de tout péché » (1 Jn 1, 5 – 2, 2)
Lecture de la première lettre de saint Jean
Bien-aimés,
tel est le message que nous avons entendu de Jésus Christ
et que nous vous annonçons :
Dieu est lumière ;
en lui, il n’y a pas de ténèbres.
Si nous disons que nous sommes en communion avec lui,
alors que nous marchons dans les ténèbres,
nous sommes des menteurs,
nous ne faisons pas la vérité.
Mais si nous marchons dans la lumière,
comme il est lui-même dans la lumière,
nous sommes en communion les uns avec les autres,
et le sang de Jésus, son Fils, nous purifie de tout péché.
Si nous disons que nous n’avons pas de péché,
nous nous égarons nous-mêmes,
et la vérité n’est pas en nous.
Si nous reconnaissons nos péchés,
lui qui est fidèle et juste
va jusqu’à pardonner nos péchés
et nous purifier de toute injustice.
Si nous disons que nous sommes sans péché,
nous faisons de lui un menteur,
et sa parole n’est pas en nous.
Mes petits enfants,
je vous écris cela pour que vous évitiez le péché.
Mais si l’un de nous vient à pécher,
nous avons un défenseur devant le Père :
Jésus Christ, le Juste.
C’est lui qui, par son sacrifice,
obtient le pardon de nos péchés,
non seulement les nôtres,
mais encore ceux du monde entier.
Parole du Seigneur.
EVANGILE
« Hérode envoya tuer tous les enfants de Bethléem » (Mt 2, 13-18)
Évangile de Jésus Christ selon Saint Matthieu
Après le départ des mages,
voici que l’ange du Seigneur apparaît en songe à Joseph
et lui dit :
« Lève-toi ; prends l’enfant et sa mère,
et fuis en Égypte.
Reste là-bas jusqu’à ce que je t’avertisse,
car Hérode va rechercher l’enfant
pour le faire périr. »
Joseph se leva ;
dans la nuit, il prit l’enfant et sa mère,
et se retira en Égypte,
où il resta jusqu’à la mort d’Hérode,
pour que soit accomplie
la parole du Seigneur prononcée par le prophète :
D’Égypte, j’ai appelé mon fils.
Alors Hérode, voyant que les mages s’étaient moqués de lui,
entra dans une violente fureur.
Il envoya tuer tous les enfants jusqu’à l’âge de deux ans
à Bethléem et dans toute la région,
d’après la date qu’il s’était fait préciser par les mages.
Alors fut accomplie la parole prononcée
par le prophète Jérémie :
Un cri s’élève dans Rama,
pleurs et longue plainte :
c’est Rachel qui pleure ses enfants
et ne veut pas être consolée,
car ils ne sont plus.
– Acclamons la Parole de Dieu : Louange à toi, Seigneur Jésus !
Homélie du Père Maximin Noudehou sur la première lecture
« Bien-aimés, tel est le message que nous avons entendu de Jésus Christ et que nous vous annonçons : Dieu est lumière ; en lui, il n’y a pas de ténèbres. »
Il a été question, précédemment, de l’annonce de la Personne même du Christ. À présent, il s’agit de la quintessence de son message : « Dieu est lumière ; en lui, il n’y a pas de ténèbres. »
La Lumière est la nature même de Dieu. Il est dans un rayonnement absolu. (Cf. Psaume 104, 2) Il est la source de la Lumière. C’est une affirmation de sa Pureté incorruptible, éternelle et inconditionnelle. Tout ce qui est en Dieu, l’est dans la clarté. Ainsi, Dieu est toute Vérité et manifeste la vérité. Que ce soit au plan de la connaissance ou de l’agir, Dieu constitue la référence absolue de la perfection. Autrement dit, le Dieu de Jésus-Christ ne peut être considéré comme l’asile de l’ignorance. Il n’y a rien de commun entre Lui et le péché ou la mort. La communion avec Lui exige une transparence totale et une quête persévérante de la vie vertueuse. « Si nous disons que nous sommes en communion avec lui, alors que nous marchons dans les ténèbres, nous sommes des menteurs, nous ne faisons pas la vérité. » De l’authenticité de cette communion découle la communion avec les autres. Alors, c’est en Dieu que toute communion prend sens et essence. Par conséquent, il n’y a de communion que dans le Bien.
Ce message du Christ doit susciter en nous la joie, la contemplation et l’adoration. Dans le même temps, la conscience de cette Lumière divine fait apparaître la conscience du péché et de ses ténèbres. Elle met à nu notre indignité et nos égarements. (Cf. Isaïe 6, 5) Cette conscience nous pousse à désirer ardemment la Miséricorde divine et à fuir nos pénombres, nos hypocrisies, nos ruses, nos duplicités, etc. Il s’agit pour nous de rechercher notre innocence première, d’entretenir en nous un cœur d’enfant, de ne point sacrifier, comme Hérode, cet enfant-lumière, qui nous fait vivre et qui vit en nous, sur l’autel des contingences de cette existence passagère. Nous avons à demeurer en permanence dans une attitude de reconnaissance de l’infinie Bonté divine manifestée dans le Christ notre unique Sauveur afin de nous garder du péché et, dans le cas échéant, d’en recevoir le pardon : « Si l’un de nous vient à pécher, nous avons un défenseur devant le Père : Jésus Christ, le Juste. C’est lui qui, par son sacrifice, obtient le pardon de nos péchés, non seulement les nôtres, mais encore ceux du monde entier. » Ainsi, étant donné qu’en Dieu, il n’y a point de ténèbres, la reconnaissance de notre état de péché n’est pas pour notre perte. Car Dieu a toujours oeuvré à notre Salut. (Cf. Isaïe 6, 6s) Selon sa Sainte Volonté, le Sang Précieux de son Fils nous est offert en permanence pour nous purifier.
« La Gloire de Dieu, c’est l’homme debout. »
Dans quelle mesure laisses-tu le Christ te relever ?
Seigneur Jésus, par l’intercession des saints innocents d’hier et d’aujourd’hui, accorde-nous un cœur pur.
Paroles du Pape François
Noël, malgré nous, est accompagné aussi de pleurs. Les évangélistes ne se sont pas permis de travestir la réalité pour la rendre plus crédible ou plus désirable. Ils ne se sont pas permis de faire un discours «beau» mais irréel. Pour eux, Noël n’était pas un refuge imaginaire où se cacher face aux défis et aux injustices de leur époque. Au contraire, ils nous annoncent aussi la naissance du Fils de Dieu enveloppée d’une tragédie de douleurs. Citant le prophète Jérémie, l’évangéliste Matthieu la présente avec une grande rudesse: «A Rama une voix se fait entendre, une plainte amère; c’est Rachel qui pleure ses fils» (Jr 31,15). C’est le gémissement de douleur des mères qui pleurent la mort de leurs enfants innocents en raison de la tyrannie et de la soif effrénée de pouvoir d’Hérode.
Un gémissement que nous pouvons entendre encore aujourd’hui, qui nous touche l’âme et que nous ne pouvons et ne voulons ni ignorer ni faire taire. Aujourd’hui, malheureusement – et je l’écris avec une douleur profonde -, on entend encore parmi nos gens le gémissement et les pleurs de beaucoup de mères, de beaucoup de familles, en raison de la mort de leurs enfants, de leurs enfants innocents.
Contempler la crèche c’est aussi contempler ces pleurs, c’est aussi apprendre à écouter ce qui arrive autour de nous et avoir un cœur sensible et ouvert à la souffrance du prochain, spécialement quand il s’agit d’enfants; et c’est aussi être capables de reconnaître que ce triste chapitre de l’histoire est encore en train de s’écrire aujourd’hui. Contempler la crèche en l’isolant de la vie qui l’environne, ce serait faire de la Nativité une belle fable qui susciterait en nous de bons sentiments mais qui nous priverait de la force créatrice de la Bonne Nouvelle que le Verbe Incarné veut nous donner. Et la tentation existe.
Est-il possible de vivre la joie chrétienne en tournant le dos à ces réalités? Est-il possible de faire advenir la joie chrétienne en ignorant les gémissements du frère, des enfants?
Saint Joseph a été le premier appelé à garder la joie du Salut. Devant les crimes atroces qui étaient en train de se produire, saint Joseph – modèle de l’homme obéissant et fidèle – a été capable d’écouter la voix de Dieu et la mission que le Père lui confiait. Et comme il a su écouter la voix de Dieu et se laisser guider par sa volonté, il est devenu plus sensible à ce qui l’entourait et il a su lire les événements avec réalisme.
[…] La joie chrétienne n’est pas une joie qui se construit en marge de la réalité, en l’ignorant ou en faisant comme si elle n’existait pas. La joie chrétienne naît d’un appel – le même qu’a reçu saint Joseph – à “prendre” et protéger la vie, spécialement celle des saints innocents d’aujourd’hui.
Pape François, Lettre du Saint Père aux Evèques, 8 décembre 2016 Fête des Saint Innocents, Martyrs, Source : https://www.vaticannews.va/
Notre Père
Notre Père qui es aux Cieux, Que ton nom soit sanctifié, Que ton règne vienne, Que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel.
Donne-nous aujourd’hui notre pain de ce jour.
Pardonne nous nos offenses, comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensé.
Ne nous laisse pas entrer en tentation, mais délivre nous du Mal.
Délivre-nous de tout mal, Seigneur. et donne la paix à notre temps: soutenus par ta miséricorde, nous serons libérés de tout péché, à l’abri de toute épreuve, nous qui attendons que se réalise cette bienheureuse espérance: l’avènement de Jésus Christ, notre Sauveur.
Car c’est à toi qu’appartiennent, le règne, la puissance et la gloire, pour les siècles des siècles, Amen !
Seigneur Jésus-Christ, tu as dit à tes Apôtres : « Je vous laisse la paix, je vous donne ma paix ». Ne regarde pas nos péchés, mais la foi de ton Eglise. Pour que ta volonté s’accomplisse, donne-lui toujours cette paix, et conduis-la vers l’unité parfaite, toi qui règnes pour les siècles des siècles. Amen !
Prière à Marie
Je vous salue, Marie, pleine de grâce(s) ;
Le Seigneur est avec vous.
Vous êtes bénie entre toutes les femmes
Et Jésus, le fruit de vos entrailles, est béni.
Sainte Marie, Mère de Dieu,
Priez pour nous pauvres pécheurs,
Maintenant et à l’heure de notre mort.
Amen
Prière à Joseph
Je te salue Joseph, toi que la grâce divine a comblée.
Le Sauveur a reposé dans tes bras et grandi sous tes yeux.
Tu es béni entre tous les hommes, et Jésus, l’Enfant divin de ta virginale épouse est béni.
Saint Joseph donné pour père au Fils de Dieu,
prie pour nous dans nos soucis de famille, de santé et de travail jusqu’à nos derniers jours
et daigne nous secourir à l’heure de notre mort.
Amen.
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