Bonjour les amis,
A l’image de Saint Jean de la Croix que nous fêtons aujourd’hui, demandons au Seigneur d’augmenter en nous le désir de la rencontre de notre âme avec Dieu, et de nous préparer à sa rencontre, à sa naissance en nos cœurs, là où la prière nous conduit.
En ce début de 3ème semaine de l’Avent, comme Balaam, dans la 1ère lecture, nous sommes mis en présence de Dieu, qui vient à nous.
Saurons-nous le reconnaitre ; l’écouter, le suivre ? Saurons-nous croire qu’Il nous aime jusqu’à tout nous pardonner ? Source : Magnificat
Seigneur, enseigne-moi tes voies, fais-moi connaître ta route. Dirige-moi par ta vérité, enseigne-moi, car tu es le Dieu qui me sauve. Rappelle-toi, Seigneur, ta tendresse, ton amour qui est de toujours. en raison de ta bonté, Seigneur. Il est droit, il est bon, le Seigneur, lui qui montre aux pécheurs le chemin. Sa justice dirige les humbles, il enseigne aux humbles son chemin. Psaume 14
Que nous dit cette rencontre de Jésus avec les Pharisiens dans l’évangile du jour ? Quel est le message de bonne nouvelle pour nous ?
Jésus nous invite d’abord à être vrai, libre, et sincère dans notre chemin de foi. Cherchons-nous vraiment à connaître et à aimer en vérité le Seigneur ou bien faire ou dire ce qui plaira ou qui « fera bien » par rapport à des conventions sociales ? Suis-je en vérité et libre dans ma relation avec Dieu ou bien des préjugés m’enferment-ils et m’isolent-ils de la vérité et donc de la vraie joie ? Quand j’échange sur ma foi avec mes frères et sœurs, suis-je prêt à entendre vraiment leur réponse, à les écouter, à les comprendre, en particulier si cela me gêne, me déstabilise. Ce n’est possible qu’avec la grâce du Seigneur.
Seigneur Jésus, comme je désire Te connaître tel que Tu es ! En Te connaissant mieux, je pourrai mieux T’aimer et Te servir.
Aide-moi à être sincère dans mes relations avec mes frères et sœurs.
Donne-moi la grâce d’écouter mon prochain, de le comprendre en mettant de côté mes préjugés, mes rancunes ou mes jalousies.
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Nous vous proposons aussi une petite lecture du pape François, tiré des numéros 80 à 83 de l’encyclique Tous frères, qui illustrent bien la liberté et la sincérité qui doit nous habiter :
80. Jésus a proposé cette parabole pour répondre à une question : qui est mon prochain ? Le mot ‘‘prochain’’ dans la société du temps de Jésus indiquait d’ordinaire celui qui était le plus proche, voisin. On considérait que l’aide devait aller en premier lieu à celui qui appartient au même groupe que soi, à sa propre race. Un Samaritain, pour certains Juifs de cette époque, était considéré comme méprisable et impur, et on ne l’incluait pas parmi les proches qui devaient être aidés. Jésus, juif, transforme complètement cette approche : il ne nous invite pas à nous demander qui est proche de nous, mais à nous faire proches, prochains.
81. Ce qui est proposé, c’est d’être présent aux côtés de celui qui a besoin d’aide, sans se soucier de savoir s’il fait partie ou non du même cercle d’appartenance. Dans ce cas-ci, c’est le Samaritain qui s’est fait proche du Juif blessé. Pour se faire proche et présent, il a franchi toutes les barrières culturelles et historiques. La conclusion de Jésus est une requête : « Va, et toi aussi, fais de même » (Lc 10, 37). Autrement dit, il nous exhorte à laisser de côté toutes les différences et, face à la souffrance, à devenir proche de toute personne. Donc, je ne dis plus que j’ai des ‘‘prochains’’ que je dois aider, mais plutôt que je me sens appelé à devenir un prochain pour les autres.
82. Le problème, c’est que, Jésus le souligne intentionnellement, le blessé était un Juif – habitant de Judée – tandis que celui qui s’est arrêté et l’a aidé était un Samaritain – habitant de Samarie –. Ce détail est d’une importance exceptionnelle dans la réflexion sur un amour ouvert à tous. Les Samaritains habitaient une région gagnée par les rites païens, et, aux yeux des Juifs, cela les rendait impurs, détestables, dangereux. De fait, un ancien texte juif qui mentionne les nations détestées se réfère à la Samarie, en affirmant même qu’elle n’est pas une nation (cf. Si 50, 25) ; et il poursuit que c’est « le peuple stupide qui demeure à Sichem » (v. 26).
83. Cela explique pourquoi une Samaritaine, lorsque Jésus lui a demandé à boire, a répondu avec emphase : « Comment ! toi qui es Juif, tu me demandes à boire à moi qui suis une femme samaritaine ? » (Jn 4, 9). Ceux qui recherchaient des accusations susceptibles de discréditer Jésus, la chose la plus blessante qu’ils aient trouvée, c’était de le qualifier de « possédé » et de « Samaritain » (Jn 8, 48). Par conséquent, cette rencontre miséricordieuse entre un Samaritain et un Juif est une interpellation puissante qui s’oppose à toute manipulation idéologique, afin que nous puissions élargir notre cercle pour donner à notre capacité d’aimer une dimension universelle capable de surmonter tous les préjugés, toutes les barrières historiques ou culturelles, tous les intérêts mesquins.
Belle prière à tous,
Nathalie et Pascal
CHANT
Mon Père je m’abandonne à toi (d’après une prière de Charles de Foucauld) Je me remets entre Vos mains avec une infinie confiance, car Vous êtes mon Père.
Fais de moi ce qu’il te plaira.
Quoi que tu fasses, je te remercie,
Je suis prêt à tout, j’accepte tout,
R. Car tu es mon Père, je m’abandonne à toi.
Car tu es mon Père, je me confie en toi.
2. Mon Père, mon Père, en toi je me confie,
En tes mains, je mets mon esprit.
Je te le donne, le cœur plein d’amour.
Je n’ai qu’un désir : t’appartenir.
EVANGILE
« Le baptême de Jean, d’où venait-il ? » (Mt 21, 23-27)
Évangile de Jésus Christ selon Saint Matthieu
En ce temps-là,
Jésus était entré dans le Temple,
et, pendant qu’il enseignait,
les grands prêtres et les anciens du peuple
s’approchèrent de lui et demandèrent :
« Par quelle autorité fais-tu cela,
et qui t’a donné cette autorité ? »
Jésus leur répliqua :
« À mon tour, je vais vous poser une question, une seule ;
et si vous me répondez,
je vous dirai, moi aussi, par quelle autorité je fais cela :
Le baptême de Jean, d’où venait-il ?
du ciel ou des hommes ? »
Ils faisaient en eux-mêmes ce raisonnement :
« Si nous disons : “Du ciel”,
il va nous dire :
“Pourquoi donc n’avez-vous pas cru à sa parole ?”
Si nous disons : “Des hommes”,
nous devons redouter la foule,
car tous tiennent Jean pour un prophète. »
Ils répondirent donc à Jésus :
« Nous ne savons pas ! »
Il leur dit à son tour :
« Moi, je ne vous dis pas non plus
par quelle autorité je fais cela.
– Acclamons la Parole de Dieu : Louange à toi, Seigneur Jésus !
Méditation du Père Nicolas de Boccard (RCF)
Jésus monte à Jérusalem pour y subir sa passion. Le matin, il est face aux différentes autorités religieuses juives de l’époque. Suspicieuses, elles interrogent Jésus :
« Par quelle autorité fais-tu cela, et qui t’a donné cette autorité ? ». Car de fait, elles ne l’interrogent pas pour connaître la vérité, mais pour mettre Jésus en contradiction. Seulement le piège tendu à Jésus va se refermer sur ceux qui l’ont posé.
Très souvent dans l’Evangile, Jésus retourne la question, afin de nous obliger à être vrais, à ne pas répondre en fonction de l’opinion publique ou de la pression sociale, mais en fonction de notre expérience et de notre conscience.
Aussi, Jésus leur demande de se positionner par rapport au baptême de Jean-le-Baptiste. S’ils répondent que ce baptême vient du ciel, ils se mettent en contradiction car ils n’ont pas suivi le Baptiste. S’ils répondent qu’il vient des hommes, ils se mettent en opposition avec la foule nombreuse qui a suivi le Baptiste. Ils ne répondent pas ! Aussi Jésus non plus ne répond pas à leur question.
Comme il est difficile de juger selon son expérience et sa conscience, plutôt que selon l’opinion de la majorité. Jésus nous invite à être des hommes et des femmes libres : libres de l’opinion commune, du bien-pensant véhiculé par la société et les médias, qui empêchent si souvent notre liberté de s’exercer. Jean de la Croix, que nous fêtons en ce jour, a lutté toute sa vie pour garder cette liberté intérieure, cela lui a couté la perte de la liberté extérieure : la prison et l’exil, mais cela l’a configuré au Christ et lui a ouvert la porte de la vie. Que son exemple nous stimule à cultiver notre liberté de conscience. Lui qui écrivait : « vivez comme s’il n’y a que Dieu et vous en ce monde, afin que votre cœur ne puisse être retenu par quoi que ce soit d’humain »
Le concile Vatican II dans Dignitatis Humanae insistait « C’est par sa conscience que l’homme perçoit et reconnaît les injonctions de la loi divine ; c’est elle qu’il est tenu de suivre fidèlement en toutes ses activités, pour parvenir à sa fin qui est Dieu ». Oui la conscience est vraiment le lieu où Dieu nous parle..
Homélie du Père Maximin Noudehou
« Le baptême de Jean, d’où venait-il ? »
Jésus, après avoir débarrassé le Temple de ses marchands, chassait, des cœurs, l’ignorance de la Parole de Dieu. Il est alors interpellé : « Par quelle autorité fais-tu cela, et qui t’a donné cette autorité ? » Jésus ne se déroba pas. Mais, Il voulut éprouver la sincérité de leurs cœurs en les interrogeant sur le baptême de son Précurseur. Il voulut les conduire à la vérité. Il voulut qu’ils évaluent eux-mêmes leur propre légitimité en tant que guides du Peuple de Dieu. Quant à eux, ils ont choisi le mensonge et la fausseté. « Si nous disons : “Du ciel”, il va nous dire : “Pourquoi donc n’avez-vous pas cru à sa parole ?” Si nous disons : “Des hommes”, nous devons redouter la foule, car tous tiennent Jean pour un prophète. Ils répondirent donc à Jésus : « Nous ne savons pas ! » » C’est alors que Jésus leur fit prendre conscience de l’endurcissement de leurs cœurs en leur répondant : « Moi, je ne vous dis pas non plus par quelle autorité je fais cela. »
Il est demandé au Fils de Dieu de se justifier ! Puisque nous sommes ses disciples, il n’est pas surprenant que ces mêmes questions nous soient posées. Nous devrons répondre de nos actes de foi. Nous devrons répondre du bien que nous faisons. Ces questions viennent généralement des personnes qui se sentent menacées par notre vie de foi ou nos actes. Faute de contester les actes, ils tentent d’en contester la légitimité. Le Seigneur nous fait comprendre qu’il est n’est pas toujours opportun de répondre. Les cœurs de nos interlocuteurs ne sont pas toujours disposés à la vérité. Il nous arrive peut-être, à nous aussi, de nous livrer à ce jeu. Il nous arrive peut-être de refuser la mission de Jean, c’est-à-dire de ne pas préparer nos cœurs à accueillir le Messie. Durant ce temps de l’attente, il se peut que nous ne nous dépensions pas pour l’essentiel. Il se peut que nous préférerions nos marchands à la crèche du Verbe de Dieu. Il se peut que nous soignions les apparences, que nos maisons soient achalandées et illuminées, que nos lieux d’habitations soient chargés de guirlandes mais que nos cœurs discutent à Dieu la légitimité de sa présence, que nos cœurs soient sans amour !
Il est temps de faire le ménage.
Seigneur, prends pitié !
Paroles du Pape François
“Jésus servait les gens, il expliquait les choses pour que les gens comprennent bien: il était au service des personnes. Il avait un comportement de serviteurs, et cela lui donnait autorité. En revanche, ces docteurs de la loi que les gens… oui, qu’ils écoutaient, respectaient, mais ne sentaient pas qu’ils avaient autorité sur eux, ceux-là avaient une psychologie de princes: «Nous, nous sommes les maîtres, les princes, et nous vous enseignons. Pas de service: nous, nous commandons, vous, vous obéissez». Et Jésus ne s’est jamais fait passer pour un prince: il était toujours le serviteur de tous, et c’est cela qui lui donnait autorité.”
Sainte-Marthe, 10 janvier 2017)- d’après https://www.vaticannews.va/fr/evangile-du-jour.html
Notre Père
Notre Père qui es aux Cieux, Que ton nom soit sanctifié, Que ton règne vienne, Que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel. Donne-nous aujourd’hui notre pain de ce jour. Pardonne nous nos offenses, comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensé. Ne nous laisse pas entrer en tentation, mais délivre nous du Mal. Délivre-nous de tout mal, Seigneur, et donne la paix à notre temps. Par ta miséricorde, libère-nous du péché, rassure-nous devant les épreuves en cette vie où nous espérons le bonheur que tu promets et l’avènement de Jésus le Christ, notre Sauveur. Car c’est à toi qu’appartiennent, le règne, la puissance et la gloire, pour les siècles des siècles, Amen ! Seigneur Jésus-Christ, tu as dit à tes Apôtres : « Je vous laisse la paix, je vous donne ma paix ». Ne regarde pas nos péchés, mais la foi de ton Eglise. Pour que ta volonté s’accomplisse, donne-lui toujours cette paix, et conduis-la vers l’unité parfaite, toi qui règnes pour les siècles des siècles. Amen ! |
Prière à Marie
Je vous salue Marie pleine de grâce, le Seigneur est avec vous. Vous êtes bénie entre toutes les femmes et Jésus, le fruit de vos entrailles, est béni. Sainte Marie, Mère de Dieu, priez pour nous pauvres pécheurs, Maintenant et à l’heure de notre mort. |

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