Grandes et merveilleuses sont Tes oeuvres dans ma vie

Ce qu’on attend d’un baptisé, c’est qu’il témoigne du Christ, c’est-à-dire qu’il y ait un minimum de cohérence entre sa vie et ses convictions. C’est d’abord une question de comportement.
Mais le témoignage de la vie quotidienne ne suffit pas. Il faut savoir dire sa foi de manière explicite. Témoigner, c’est aussi parler de Dieu. Et c’est là que les problèmes commencent.

• D’abord, Dieu est souvent mal accueilli. Il y a les moqueries, les sarcasmes, les oppositions qu’on rencontre lorsqu’on veut parler de lui.
• Il y a aussi les mots qui nous manquent, les connaissances qui nous font défaut. Qui sommes-nous, Seigneur, pour prendre la parole en ton nom, pour parler de toi alors que nous te connaissons si mal et si peu ?
• Et puis, il y a nos doutes, les questions que nous nous posons, les remises en cause que nous vivons.

Tout cela fait que nous connaissons mal Dieu. Peut-on parler de lui sans le connaître ? évidemment non. Mais nous pouvons toujours parler de la confiance que nous mettons en lui, et plus encore de la force que nous donne cette confiance dont l’autre nom est la foi. Si, tout en étant traversés par des périodes de remises en cause et de questionnements intérieurs, tout en sachant la difficulté qu’il y a à parler de Dieu de manière juste, nous continuons à garder la confiance, alors nous devenons capables de rendre témoignage. Car notre témoignage ne sera plus fondé sur des arguments, il ne sera pas situé dans un débat dont personne ne sera jamais satisfait, mais il reposera sur une expérience : celle d’une vie assise sur la certitude que le Seigneur ne nous abandonnera jamais.

« Pas un cheveu de votre tête ne sera perdu. »
Parmi les signes avant-coureurs, Jésus annonce à ses disciples qu’ils ne seront pas épargnés. « On portera la main sur vous et l’on vous persécutera ; on vous livrera aux synagogues et aux prisons, on vous fera comparaître devant des rois et des gouverneurs, à cause de mon nom. » Leur appartenance au Christ causera donc leurs tourments. Cette persécution sera suscitée non seulement par des frères croyants mais, aussi, par des proches de sang. Et Jésus prévient : « Vous serez livrés même par vos parents, vos frères, votre famille et vos amis, et ils feront mettre à mort certains d’entre vous. »
La fin de ce monde sera ainsi précédée par une période de maturité. Elle sera précédée par une période d’authentification pour les disciples du Christ. La foi devient ainsi le critère majeur de définition des relations interpersonnelles. Christ sera la norme de distinction entre les humains. L’appartenance à Jésus détermine les rapports tant sociaux, familiaux que religieux. De nos jours, elle rend déjà suspect. Sous tous les cieux, elle est de plus en plus un délit et suscite une opposition souvent sournoise et tenace. En réalité, comme le Maître, quiconque croit en Lui, devient signe de contradiction et est confronté à la croix.
Croire en Christ, c’est prendre le risque d’une marginalisation effective et massive.
Quel est ton degré de fidélité au Seigneur ?

« Pas un cheveu de votre tête ne sera perdu. »
Dans ces conditions, la tentation du repli sur soi est grande. Or, pour Jésus, ces persécutions sont une opportunité de croissance dans la confiance en Lui. « Cela vous amènera à rendre témoignage. Mettez-vous donc dans l’esprit que vous n’avez pas à vous préoccuper de votre défense. C’est moi qui vous donnerai un langage et une sagesse à laquelle tous vos adversaires ne pourront ni résister ni s’opposer. »
Cette déclaration devrait nous remplir d’allégresse et d’assurance. Non seulement le Seigneur prend fait et cause pour nous mais, en plus, nul ne peut Lui tenir tête. Notre victoire est garantie. Nous ne paierons pas tous de notre vie notre foi en Christ. Mais, tous, nous sommes appelés à rendre témoignage. Pour notre Seigneur, rendre témoignage, c’est Le laisser témoigner pour nous. C’est continuer à nous en remettre à Lui quoi qu’il advienne. Une fois encore, c’est accepter de dépendre totalement de Lui, même devant la mort. C’est nous refuser à reprendre le gouvernail de notre vie.
Christ est toujours fidèle.
Quel est ton degré de fidélité au Seigneur ?

« Pas un cheveu de votre tête ne sera perdu. »
Il semble contradictoire qu’il en est qui meurent et que, dans le même temps, Jésus affirme : « Mais pas un cheveu de votre tête ne sera perdu. »
En réalité, le Seigneur ne se contredit nullement. Il nous fait comprendre que nos plus infimes sacrifices pour son Nom ont du prix à ses yeux. Il accorde du prix à nos moindres actes de foi et d’amour. Face au déferlement des puissances adverses, le seul combat que nous avons à mener est celui de l’amour. Nous devrons, nous-mêmes, accorder du prix à notre adhésion amoureuse au Christ et tenir envers et contre tout. Voilà pourquoi Il nous dit : « C’est par votre persévérance que vous garderez votre vie. » La persévérance est l’expression la plus accomplie de l’espérance. Elle est la manifestation de la liberté intérieure et non de la résignation. Elle est l’affirmation d’une patience à toute épreuve.
Pour le Christ un jour, pour le Christ toujours.
Quel est ton degré de fidélité au Seigneur ?

Seigneur, par l’intercession de la Très Sainte Vierge Marie, accorde-nous la grâce d’une fidélité totale à Ton Nom.