Journée Internationale des Droits de l’Enfant

Aujourd’hui, c’est la journée internationale des droits de l’enfant ! Nous ne pouvions bien entendu pas manquer l’occasion de vous en parler et de vous partager plusieurs documents expliquant cette journée et la situation des enfants en France et dans le monde.

D’abord quelques lignes présentant cette journée née d’un texte :
La convention internationale des droits de l’enfants signée un certain 20 novembre 1989…..

20 novembre : Journée Internationale des Droits de l’Enfant
La Journée Mondiale de l’Enfance (ou Journée Internationale des Droits de l’Enfant) est célébrée chaque année le 20 novembre. Cette journée marque la date anniversaire de la Convention internationale des Droits de l’Enfant du 20 novembre 1989.

Histoire de la Journée Mondiale de l’Enfance
En 1954, l’Assemblée générale de l’Organisation des Nations Unies (ONU) recommande que « tous les pays instituent une Journée mondiale de l’enfance qui sera consacrée à la fraternité et à la compréhension entre les enfants à travers le monde, et marquée par des activités propres à favoriser […] le bien-être des enfants du monde entier » (1).
Si l’ONU « suggère aux gouvernements de tous les États d’observer la Journée mondiale de l’enfance à la date et de la façon que chacun d’eux jugera appropriées », les événements de 1959 et 1989 désignent immanquablement la journée du 20 novembre.
En effet, le 20 novembre 1959, l’ONU adopte la Déclaration des Droits de l’Enfant, et le 20 novembre 1989, la quasi-totalité des États membres de l’Organisation des Nations Unies ratifient la Convention Internationale des Droits de l’Enfant. À ce jour, seuls les États-Unis et la Somalie n’ont pas ratifié cette Convention.

Quelle est la « bonne » appellation pour cette journée ?
Selon la Résolution 836 (IX) du 14 décembre 1954 de l’Organisation des Nations Unies, l’appellation originelle de cette journée est « Journée mondiale de l’enfance ».
Toutefois, à travers les événements historiques de 1959 et 1989, cette Journée mondiale de l’enfance est aussi connue sous les noms de Journée Mondiale des Droits de l’Enfant ou encore de Journée Internationale des Droits de l’Enfant.

Pourquoi une Journée Mondiale de l’Enfance ?
L’instauration d’une Journée Mondiale de l’Enfance par l’ONU vise à attirer l’attention sur un enjeu important : le bien-être des enfants du monde entier !
Les Nations Unies ont considéré qu’elles « ne sauraient remplir leurs obligations à l’égard des générations futures sans intensifier leurs efforts en faveur des enfants du monde entier, qui sont les citoyens de demain, et que la célébration dans le monde entier d’une Journée de l’enfance contribuerait à la solidarité humaine et à la coopération internationale » (1).
Chaque année, le 20 novembre nous rappelle que « l’humanité doit donner à l’enfant ce qu’elle a de meilleur » (2). Cette journée nous rappelle la nécessité d’agir pour le bien-être des enfants du monde entier.

Source : Ville de Pontcharra

Puis l’Unicef nous explique la situation en France et dans le monde :

La promotion et le respect des Droits de l’Enfant ne doit pas rester un simple idéal, mais doit devenir une réalité au quotidien, que soient enfin reconnus les droits essentiels de l’enfant : droit à la protection, droit à la santé, droit au développement harmonieux, droit à la culture, droit à l’éducation.

L’enfant en France

  • Un million d’enfants pauvres
  • 19.000 enfants maltraités
  • 76.000 sont en danger dans un contexte familial dégradé et qui menace leur développement éducatif et/ou matériel
  • quelque 240.000 enfants placés ou pris en charge
  • 85 000 sont touchés par le saturnisme
  • record des suicides des 15-24 ans.
  • 150 000 filles et garçons quittent chaque année le système scolaire sans aucune perspective
  • 15 000 ne suivent pas leurs cours alors qu’ils sont inscrits au collège ou au lycée et qu’ils n’ont pas encore 16 ans.
  • 15 % des enfants qui arrivent au collège ne comprennent pas ce qu’ils lisent

Même si la France traite globalement bien ses 15 millions de moins de 18 ans, elle « peut mieux faire », comme l’indique le Conseil français des associations pour les droits de l’enfant (Cofrade).
L’Unicef, dans son rapport annuel intitulé « Enfants exclus, enfants invisibles » relève qu’il existe de nombreux enfants qui ne sont même pas enregistrés à l’Etat civil. Ce même rapport indique que plus d’un milliard d’enfants sur Terre « souffrent de privations extrêmes liées à la pauvreté, à la guerre et au sida ».
En 2015, un enfant meurt encore toutes les 3 secondes. Sans parler des millions d’enfants privés d’éducation, de soins, de nourriture, d’eau potable…
Parmi les nombreuses oeuvres qui agissent pour que soit reconnue la dignité des pauvres et des enfants du monde entier, l’UNICEF est surement l’une des plus connues, c’est pourquoi nous vous conseillons de découvrir ses actions dans son site internet dédié.
Source : www.unicef.fr

Enfin, selon le Vatican : 30 de progrès notables…

En trente ans, une sensibilisation et un travail accru de la part des États, ONG, société civile et médias, la vie des enfants du monde entier s’est fortement améliorée. L’Unicef, institution elle-même créée au lendemain de la Seconde guerre mondiale en 1946, constate ainsi aujourd’hui que les décès d’enfants de moins de 5 ans ont baissé de plus de 50% depuis 1990, que la proportion d’enfants sous-alimentés a presque diminué de moitié toujours depuis 1990, que 2,6 milliards de personnes de plus ont accès à une eau potable plus salubre par rapport à 1990.

…mais des chiffres toujours alarmants
Mais l’organisation relève aussi que des millions d’enfants sont toujours laissés pour compte dans un contexte où l’enfance évolue rapidement… Ainsi, 262 millions d’enfants et de jeunes sont déscolarisés de par le monde, 650 millions de filles et de femmes ont été mariées avant leur 18 ans, et un enfant sur quatre vivra dans une région où les ressources en eau seront extrêmement limitées d’ici à 2040. Des enjeux sanitaires, sécuritaires et économiques complètent ce panorama.

L’enjeu éducatif
Aujourd’hui, un enfant sur quatre vit dans un pays touché par des combats violents ou une catastrophe et 28 millions d’enfants ont été contraints de partir de chez eux en raison de la guerre et de l’insécurité. Face à l’arrivée de plusieurs grandes vagues d’enfants syriens fuyant la guerre en République arabe syrienne, le gouvernement libanais a par exemple dû faire face au défi d’accueillir des centaines de milliers d’enfants supplémentaires au sein de son système scolaire public déjà sous pression.
L’irruption soudaine des problématiques numériques perturbe aussi les parcours de vie des enfants. Des «empreintes numériques» mal gérées peuvent en effet conduire à des manipulations et exploitations variées.
A cet égard, l’Unicef remarque par exemple que «trop souvent, les enfants ne sont pas informés des droits qu’ils ont sur leurs propres données et ne comprennent pas les conséquences de l’utilisation de ces données ni la situation de vulnérabilité dans laquelle cela peut les placer».

L’engagement du Pape François
De manière soutenue depuis le début de son pontificat en 2013, le Pape François lance souvent des appel en faveur des droits de l’enfant, si menacés dans le monde.
«Je fais appel à la conscience de tous, institutions et familles, afin que les enfants soient toujours protégés et que leur bien-être soit toujours défendu afin qu’ils ne soient plus victimes de formes d’esclavage, du recrutement dans les groupes armés et de mauvais traitements», déclarait le Pape argentin à l’issue de l’audience générale du 16 novembre 2016.

De nouveaux Hérode menacent l’enfance
Mais encore, à l’occasion de la fête des Saints-Innocents, François demandait dans une lettre adressée aux évêques du monde entier  d’avoir le «courage» d’agir pour la protection des enfants contre les dangers qui les menacent. «Le courage de protéger l’enfance des nouveaux Hérode de notre époque qui détruisent l’innocence. Une innocence brisée sous le poids du travail clandestin et de l’esclavage, sous le poids de la prostitution et de l’exploitation».
«Les enfants doivent pouvoir jouer, étudier et grandir dans un environnement serein. Malheur à celui qui étouffe en eux l’élan joyeux de l’espérance!», s’exclamait le Pape François dans un tweet publié à l’occasion de la Journée mondiale contre le travail des mineurs en juin 2018.

La Lettre aux enfants de saint Jean-Paul II
Avant le Souverain pontife argentin, c’est le Pape polonais qui avait pris la plume s’adressant directement aux premiers concernés. Le 13 décembre 1994, pendant l’année de la Famille, paraissait ainsi la Lettre aux enfants rédigée par saint Jean-Paul II.
Le Saint-Père originaire de Wadowice en Pologne y dressait les louanges de la beauté et la richesse de l’enfance, époque bénie à préserver précieusement.

«Laissez les enfants venir à moi» (Mc, 10,14)
«Dans l’histoire de l’Enfant de Bethléem, écrivait Jean Paul II aux enfants d’hier et d’aujourd’hui, vous pouvez reconnaître le sort des enfants du monde entier. S’il est vrai qu’un enfant représente non seulement la joie de ses parents, mais aussi celle de l’Église et de la société tout entière, il est vrai également qu’à notre époque il y a malheureusement beaucoup d’enfants qui, en divers endroits du monde, souffrent et sont menacés: ils endurent la faim et la misère, ils meurent de maladie et de malnutrition, ils tombent victimes des guerres, ils sont abandonnés par leurs parents et condamnés à rester sans toit, privés de la chaleur de leur famille; ils subissent de nombreuses formes de violence et d’oppression de la part des adultes. Comment est-il possible de rester indifférent face à la souffrance de tant d’enfants, surtout quand, d’une manière ou d’une autre, elle est provoquée par les adultes?», s’indignait le Saint-Père dans sa lettre.
Et le saint Pape Jean-Paul II de citer le Christ aux apôtres: «Laissez les enfants venir à moi. Ne les empêchez pas, car le Royaume de Dieu est à ceux qui leur ressemblent» (Mc10, 14), ou encore, «Si vous ne changez pas pour devenir comme les petits enfants, vous n’entrerez point dans le Royaume des cieux» (Mt 18, 3).
St Jean-Paul II évoquait cette figure de l’enfant si importante aux yeux de Jésus. «On pourrait aller jusqu’à lire l’Évangile dans son ensemble comme l’Évangile de l’enfant’’», ajoutait-il.

Source : https://www.vaticannews.va/