La béate attitude

Bonjour les amis,

En lisant et méditant l’évangile du jour, et cette invitation de Jésus, à persévérer dans la prière, à avoir confiance en Dieu, en son Amour, en sa Compassion, je me suis souvenu de l’homélie du Père Xavier Grillon de Lyon Centre pour la Toussaint, et nous vous en partageons une relecture :
Les béatitudes qui nous lisons et méditons à la Toussaint, sont le véritable carnet de route du chrétien vers la sainteté, c’est un véritable appel pour nous à la sainteté là où nous sommes, tels que nous sommes. Mais, avec les mots de Heureux, bienheureux, allégresse, elles peuvent paraitre décalées par rapport à notre situation actuelle, par rapport aux jours sombres que nous vivons, à l’absence de célébrations, aux problèmes de sécurité. Comment les recevoir aujourd’hui ? et comment vivre saintement ce confinement ?
Le Père Xavier nous propose 3 pistes pour bien vivre, saintement ce confinement en nous appuyons sur les béatitudes

Sortir de soi en restant chez soi
Que notre cœur et notre prière soient ouverts aux autres.
Comme nous le dit Pape François dans Fratelli Tutti 88 « À partir de l’intimité de chaque cœur, l’amour crée des liens et élargit l’existence s’il fait sortir la personne d’elle-même vers l’autre. Faits pour l’amour, nous avons en chacun d’entre nous « une loi d’‘‘extase’’ : sortir de soi-même pour trouver en autrui un accroissement d’être ». Voilà pourquoi l’homme doit de toute manière mener à bien cette entreprise : sortir de lui-même. »
Ne nous replions pas, ne nous mettons pas dans notre coquille, mais allons à la rencontre des autres. Soyons attentifs à nos proches, les anciens en particulier, aux besoins des autres, téléphonons, disons bonjour à nos voisins… les opportunités et possibilités sont multiples même en ce moment. Ce confinement et le déconfinement doivent bien se passer…tous ensemble. Et réjouissons-nous de la différence des autres, car c’est ce qui nous manque cruellement en ce moment.
Les béatitudes qui peuvent nous aider :
Heureux les pauvres de cœur. Reconnaissons que nous sommes pauvres en nous, que nous avons besoin d’un complément d’être. C’est pour cela que nous devons aller à la rencontre des autres, que nous devons pratique la charité. Soutenons nous les uns et les autres
Heureux les doux. En cette période compliquée, nous avons tous besoin de douceur. Les mots de St François d’Assise et de Charles de Foucault peuvent nous aider.

Rechercher la paix …et la justice, car les deux vont ensemble comme le dit le Psaume 84 « Justice et paix s’embrassent »
Demandons aux gouvernants la justice et la sécurité et soyons artisans de paix avec l’amour
Ce n’est pas à nous, chrétien, de faire la justice, c’est le travail de nos gouvernants, mais notre mission de disciple du Christ est de construire la paix en nous et autour de nous .
Les béatitudes qui peuvent nous aider :
Heureux ceux qui ont faim et soif de la justice. Demandons tout cela comme citoyen mais soyons artisans de paix.
Heureux ceux qui pleurent.
Heureux les miséricordieux. Pour rechercher la paix, il faut pardonner, il faut aimer par-dessus la blessure reçue.
Heureux ceux qui persécuté pour la justice. Une béatitude tellement actuelle. Cela ne veut pas dire se réjouir des morts et des persécutions, mais Heureux est une invitation à nous mettre debout et en route, et surtout de rester vivants et unis dans la fraternité.

Garder l’espérance et le cap sur jésus, la foi, l’amour de Dieu… Le cap de Bonne Espérance.
Le risque du confinement est la perte de nos repères habituels, de perdre le rythme de la vie chrétienne, plus de messes…. Tenons bon tous ensemble et gardons le cap. Gardons le même si c’est connecté, digital, virtuel,… à distance, car cela a malgré tout du sens. Dépassons la tentation de confiner Dieu, de mettre Dieu de côté, au contraire, accueillons Dieu chez nous, dans notre maison.
L’église commence à la maison. Gardons le cap chez nous, retrouvons en visio-conférence avec des rendez-vous programmés. Et puis allumons une bougie, prenons le temps de prier en couple, en famille.
Les béatitudes qui peuvent nous aider :
Heureux les cœurs purs car ils verront Dieu. Un cœur pur est un cœur sans partage, sans mélange avec d’autres Dieux ou idoles, argent, addictions, drogues… Un cœur pur c’est un cœur pur et qui se donne à Dieu, et aussi bien sûr avec l’espérance aussi qui nous guide.
Comme dit St Jean : « quand cela sera manifesté, nous lui serons semblables car nous le verrons tel qu’il est. Et quiconque met en lui une telle espérance se rend pur comme lui-même est pur. » (1 Jn 3, 1-3). Mettre son espérance en Dieu nous rend purs et un cœur pur voit Dieu. Pendant ce confinement, continuons à voir Dieu en gardant l’espérance.
Les Saints qui peuvent nous accompagner sont ceux qui ont gardé l’espérance malgré la nuit, malgré le confinement de leur âme, comme St Benoit, St Jean de la Croix, Ste Thérèse d’Avila. Ste Mère Térésa qui dit avoir vécu 30 ans de nuit de la foi.

Sortir de soi, construire, rechercher la paix, et garder l’espérance, quel beau programme de confinement.
Concrètement, allumons chez nous et gardons une lumière, une bougie, un lumignon allumé qui symbolise notre espérance, et nous rappelle tous ceux pour qui nous prions, les malades, les défunts, ou tout simplement les absents.

Et pour finir, nous vous proposons de relire la 1ère lettre de St Paul Apôtre aux  Thessaloniciens qui résume notre programme de confinement:
« réconfortez-vous mutuellement et édifiez-vous l’un l’autre, comme vous le faites déjà.
Nous vous demandons, frères, de reconnaître ceux qui se donnent de la peine parmi vous, ceux qui, dans le Seigneur, vous dirigent et vous donnent des avertissements ; estimez-les infiniment avec amour en raison de leur travail. Vivez en paix entre vous. Nous vous en prions, frères : avertissez ceux qui vivent de façon désordonnée, donnez du courage à ceux qui en ont peu, soutenez les faibles, soyez patients envers tous. Prenez garde que personne ne rende le mal pour le mal, mais recherchez toujours ce qui est bien, entre vous et avec tous.
Soyez toujours dans la joie, priez sans relâche, rendez grâce en toute circonstance : c’est la volonté de Dieu à votre égard dans le Christ Jésus. N’éteignez pas l’Esprit, ne méprisez pas les prophéties, mais discernez la valeur de toute chose : ce qui est bien, gardez-le; éloignez-vous de toute espèce de mal.
Que le Dieu de la paix lui-même vous sanctifie tout entiers ; que votre esprit, votre âme et votre corps, soient tout entiers gardés sans reproche pour la venue de notre Seigneur Jésus Christ. Il est fidèle, Celui qui vous appelle : tout cela, il le fera.
Frères, priez aussi pour nous. Saluez tous les frères par un baiser de paix. »

Belle prière à tous,
Nathalie et Pascal

CHANT

Sauve ton peuple (chant de l’Emmanuel)

Sauve ton peuple, Accorde ta grâce, Nous chanterons ta miséricorde
Sauve ton peuple, Accorde ta grâce, Allélu-Alléluia !

1. Bienheureux ceux qui prient et qui pleurent, Ton amour vient consoler leurs cœurs.
Bienheureux les petits et les pauvres, Le Royaume des Cieux est à eux !

Sauve ton peuple, Accorde ta grâce, Nous chanterons ta miséricorde
Sauve ton peuple, Accorde ta grâce, Allélu-Alléluia !

2. Heureux ceux qui ont soif de justice, Ils seront abreuvés de l’Esprit.
Bienheureux sont les cœurs doux, les cœurs purs, Ils auront ta terre en héritage !

Sauve ton peuple, Accorde ta grâce, Nous chanterons ta miséricorde
Sauve ton peuple, Accorde ta grâce, Allélu-Alléluia !

3. Bienheureux sont les artisans de Paix, Ils seront appelés fils de Dieu.
Bienheureux ceux qui souffrent pour ton nom, Tu les combleras de tes bienfaits !

EVANGILE

« Dieu ne ferait pas justice à ses élus, qui crient vers lui jour et nuit ? » (Lc 18, 1-8)

Évangile de Jésus Christ selon Saint Luc

En ce temps-là,
Jésus disait à ses disciples une parabole
sur la nécessité pour eux
de toujours prier sans se décourager :
« Il y avait dans une ville
un juge qui ne craignait pas Dieu
et ne respectait pas les hommes.
Dans cette même ville,
il y avait une veuve qui venait lui demander :
“Rends-moi justice contre mon adversaire.”
Longtemps il refusa ;
puis il se dit :
“Même si je ne crains pas Dieu
et ne respecte personne,
comme cette veuve commence à m’ennuyer,
je vais lui rendre justice
pour qu’elle ne vienne plus sans cesse m’assommer.” »
Le Seigneur ajouta :
« Écoutez bien ce que dit ce juge dépourvu de justice !
Et Dieu ne ferait pas justice à ses élus,
qui crient vers lui jour et nuit ?
Les fait-il attendre ?
Je vous le déclare :
bien vite, il leur fera justice.
Cependant, le Fils de l’homme, quand il viendra,
trouvera-t-il la foi sur la terre ? »

– Acclamons la Parole de Dieu : Louange à toi, Seigneur Jésus !

Méditation du Pasteur Corinne Charriau

Luc, le rédacteur de cet évangile, commence par expliquer pourquoi Jésus raconte cette parabole à ses disciples. Il veut leur faire prendre conscience de la nécessité de prier et de ne pas céder au découragement.
 
La prière dont il s’agit ici ne relève pas de la quiétude, de la tranquillité, du repos. Il s’agit plutôt d’un combat à l’image de cette femme, veuve, qui ne se décourage pas et ne lâche pas prise. Elle revient à la charge auprès de ce juge pour que justice lui soit faite. Ce juge est présenté comme ne craignant pas Dieu et ne respectant personne.
 
En face de ce juge de la ville, il y a donc cette veuve. Les veuves sont bien souvent présentées dans la bible dans l’indigence, en bas de l’échelle sociale. Cependant, la figure de la veuve peut aussi renvoyer à Israël dans la symbolique de la bible, comme chez Esaïe par exemple, lorsque Dieu fait alliance de paix avec son peuple : « Et tu ne te souviendras plus, du déshonneur de ton veuvage. »
 
La communauté chrétienne naissante peut se reconnaître dans l’image de cette veuve, une femme fragilisée par son statut dans la société, comme eux qui sont bien souvent méprisés, et renvoyés aux marges.
 
Ils sont dans l’attente du dévoilement de la fin dernière. Ils sont dans l’attente imminente du retour du Fils de l’homme dont parle le chapitre précédant justement de Luc. Leur espérance est en Dieu qui rétablira la justice pour son peuple. Jésus leur explique que cela se réalisera en un instant pour eux, vite ! Mais voilà, il leur explique aussi que Dieu les fait attendre ! C’est là que se loge la prière et le courage !
 
La vie de foi s’inscrit dans la durée. Jésus les encourage, à l’image de cette veuve, à ne pas baisser les bras. C’est dans cette dynamique de foi qu’il les attend et qu’il nous attend. Pour vivre cette attente dans la confiance, et assumer le réel de nos existences, prions sans relâche ! La prière participe de cette relation à Dieu qui nous fait vivre.

Homélie du Père Maximin Noudehou

« Rends-moi justice contre mon adversaire. »
La finalité de cet enseignement de Jésus semble obvie : « Jésus disait à ses disciples une parabole sur la nécessité pour eux de toujours prier sans se décourager. » Dans cette parabole, les deux protagonistes sont diamétralement opposés. « Il y avait dans une ville un juge qui ne craignait pas Dieu et ne respectait pas les hommes. Dans cette même ville, il y avait une veuve qui venait lui demander : “Rends-moi justice contre mon adversaire.” » En face de la suffisance du juge doublée de désinvolture, il y a l’impuissance et la persévérance de la veuve. Cette détermination finit par avoir raison de l’insouciance du juge. « Longtemps il refusa ; puis il se dit : “Même si je ne crains pas Dieu et ne respecte personne, comme cette veuve commence à m’ennuyer, je vais lui rendre justice pour qu’elle ne vienne plus sans cesse m’assommer.” » Ce qui a disposé la veuve à cette persévérance et qui lui a permis d’avoir gain de cause, c’est que sa confiance en ce juge inique est restée inébranlable.

La question de l’exaucement de la prière constitue l’une des préoccupations majeures et l’une des épreuves de notre vie spirituelle. Le Seigneur nous indique la conduite à tenir.
Il ne s’agit pas de polémiquer sur l’attitude de Dieu. Il convient que nous croyions, nous-mêmes, à la justesse de notre cause et que nous la portions jour et nuit à la manière de la veuve. Car, Dieu veut que nos cœurs soient largement disposés à recevoir ses grâces. La détermination creuse nos cœurs pour qu’ils se fassent capacités. La persévérance les ajuste à la Volonté de Dieu. Elle les dispose, comme une bouteille à l’endroit, sous le robinet de la Providence divine.
Nous ne pouvons y arriver que dans une confiance, une foi indéfectible en Dieu. Et c’est là le plus important. C’est la base et la trajectoire de notre relation à Dieu. C’est la marque de notre amour. Elle est précieuse que tout exaucement. C’est aussi ce que le Seigneur attend de nous. C’est ainsi que nous travaillons à Lui ressembler… Dieu n’a nullement eu besoin de nos prières pour nous aimer jusqu’au bout en son Fils, et pour nous faire don de la foi. Mais nous, nous avons besoin de cette foi pour commencer à comprendre son Amour infini, qu’Il nous exauce ou non, et pour entretenir notre intimité avec Lui. Si nous ne nous montrons pas capables d’entretenir ce qui nous est déjà donné comment pourrions-nous obtenir ce que nous n’avons pas encore ? Il est nécessaire de toujours prier non pas, d’abord, pour être exaucé mais, plutôt, pour entretenir la flamme de Dieu en nous, pour nous familiariser avec l’Esprit Saint, pour goûter l’Amour de Dieu.
Car, dans l’Amour de Dieu, nous avons TOUT !
Alors, le Fils de l’homme, quand il viendra, trouvera-t-il la foi dans ton cœur ?

Paroles du Pape François

Nous éprouvons tous des moments de lassitude ou de découragement, en particulier quand notre prière semble inefficace. Mais Jésus nous l’assure : à la différence du juge malhonnête, Dieu exauce rapidement ses enfants, même si cela ne signifie pas qu’il le fasse selon les temps et les modes que nous souhaiterions. La prière n’est pas une baguette magique ! Celle-ci aide à conserver la foi en Dieu, à nous en remettre à Lui également quand nous n’en comprenons pas la volonté.

Audience générale, 25 mai 2016 – https://www.vaticannews.va/

Notre Père

Notre Père qui es aux Cieux, Que ton nom soit sanctifié, Que ton règne vienne, Que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel.
Donne-nous  aujourd’hui  notre  pain  de  ce  jour.
Pardonne  nous  nos  offenses,  comme  nous  pardonnons  aussi  à  ceux qui nous ont offensé.
Ne nous laisse pas entrer en tentation, mais délivre nous du Mal.

Délivre-nous de tout mal, Seigneur, et donne la paix à notre temps. Par ta miséricorde, libère-nous du péché, rassure-nous devant  les  épreuves  en  cette  vie  où  nous  espérons  le  bonheur  que  tu  promets  et  l’avènement  de  Jésus  le Christ,  notre  Sauveur.

Car c’est à toi qu’appartiennent, le règne, la puissance et la gloire, pour les siècles des siècles, Amen !

Seigneur  Jésus-Christ,  tu  as  dit  à  tes  Apôtres  :  « Je  vous  laisse  la  paix,  je  vous  donne  ma  paix ». Ne  regarde  pas  nos  péchés, mais la foi de ton Eglise. Pour que ta volonté s’accomplisse, donne-lui toujours cette paix, et conduis-la vers l’unité parfaite, toi qui règnes pour les siècles des siècles. Amen !

Prière à Marie





Je vous salue Marie pleine de grâce, le Seigneur est avec vous.
Vous êtes bénie entre toutes les femmes et Jésus, le fruit de vos entrailles, est béni.
Sainte Marie, Mère de Dieu, priez pour nous pauvres pécheurs,
Maintenant et à l’heure de notre mort.

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