Bonjour les amis,
En ce lundi matin où nous vous proposons de lire et goûter cette magnifique et puissante méditation du Pasteur J.P. Sternberger diffusée sur RCF ce matin à propos de l’évangile du jour, et que la lecture priante de cet évangile et de cette méditation nous permette de nous enraciner toujours plus profondément en Dieu. Nous serons alors sûr que nous porterons un fruit de vie éternelle.
La graine, le levain, rien que de la vie et la parole aussi.
En français, le mot parole vient du mot parabole, et l’étymologie de parabole laisse entendre qu’une parabole et donc peut-être une parole, c’est ce qu’on a laissé tomber, c’est ce qu’on a semé en longues parallèles le long du chemin. Car nos chemins sont jalonnés de mots prononcés, d’histoires racontés, de discours, de cris, de questions, des poèmes, des mots oubliés souvent, des mots souvenirs parfois, des mots cicatrices, de mots empoisonnés, des mots comme des graines donnant vie à l’amitié, au désamour, à la colère… En français, parole vient de parabole pour dire les mots tombés le long du chemin. Qui sait ce qui peut en naître ?
Ce qui a pu en naître ? demande Jésus. Rien de moins que le Royaume des cieux semblable à une graine de moutarde qu’un homme a prise et semée dans son champ. Une tout petite graine qui préfigure le Royaume immense comme les cieux immenses, incalculables, impensés.
Aussi, ma sœur, mon frère; si tu écoutes, et si les mots sont des graines confiées aux vents, ceux de l’évangile lus ce matin pour toi, vont devenir plante et puis bouton, fleur et fruits.
Ce matin une voix les a semés au grès des ondes, ces mots de l’évangile, et déjà, ils germent ces mots dans ta tête et dans ton cœur pour que naisse le Royaume au milieu de nous.
Laisse-les croître en toi. Laisse-nous Seigneur croire en toi. Amen
Seigneur Jésus, tu es la plénitude du Royaume des cieux ! Tu es l’arbre dans lequel il y a plusieurs demeures, tous les oiseaux du ciel peuvent y trouver un abri et y faire leur nid. Seigneur, tu es notre refuge et nous pouvons demeurer en toi. Tu es aussi le levain mêlé à la farine de notre humanité. Tu es pain de vie éternelle. Merci pour tout ! Apprends-nous à rester dans l’action de grâces.
Aujourd’hui nous fêtons Ste Nathalie, arrêtée et condamnée à mort en 852 pour avoir pratiqué ouvertement sa foi et avoir refusé de la renier. En prenant appui sur son témoignage et celui de ses compagnons, nous demandons -selon les mots du Pape Benoit XVI-: « Que l’Amour du « Dieu avec nous » donne persévérance à toutes les communautés chrétiennes qui souffrent la discrimination et la persécution, et inspire les responsables politiques et religieux à s’engager pour le plein respect de la liberté religieuse de tous ». (Pape Benoit XVI, Message « Urbi et Orbi du 25 décembre 2010).
Vous pouvez aussi relire le partage du 19 juillet sur le même évangile.
Que cet été nous permette de nous ressourcer, de nous reposer, de vivre de beaux moments de joie en famille ou entre amis, peut-être de renouer des relations abîmées par cette période difficile, de dialoguer encore plus avec le Seigneur, de rallumer des flammes dans les cœurs, de prendre soin de nous…
Nathalie et Pascal
CHANT
Christ seul (Glorious)
Il est la lumière!
Oui, je crois qu’en son Calvaire,
Tout est fait, tout est dit!
Oui, je crois qu’en son Calvaire,
Notre Dieu vient accomplir
La folie de son mystère:
Christ seul, Jésus Christ!
Notre Dieu est bon,
Il est le pardon!
A la Croix, il vient montrer son Amour
Dans l’abandon.
A genoux, reconnaissant pour le don de cette vie,
Je prie inlassablement:
Christ seul, Jésus Christ!
Règne en ton Église
Que ton Peuple élise
Ta Parole pour passion
Et ton Amour pour maison
Quand nos cœurs dans le tourment
Crient vers Toi et qu’ils te prient:
Tu réponds fidèlement:
Christ seul, Jésus Christ!
Au pied de ton Trône
Un jour, nous irons
T’adorer Agneau vainqueur,
Recevoir en nous tes dons.
Revêts-nous de ton pardon,
En toi, tout est accompli:
Reçois notre Adoration:
Christ seul, Jésus Christ!
Christ seul, Jésus Christ!
Christ seul, Jésus Christ!
Christ seul, Jésus Christ!
EVANGILE
« « Le royaume des Cieux est comparable à une graine de moutarde, si bien que les oiseaux du ciel font leurs nids dans ses branches » (Mt 13, 31-35)
Évangile de Jésus Christ selon Saint Matthieu
En ce temps-là,
Jésus proposa aux foules une autre parabole :
« Le royaume des Cieux est comparable
à une graine de moutarde
qu’un homme a prise et qu’il a semée dans son champ.
C’est la plus petite de toutes les semences,
mais, quand elle a poussé,
elle dépasse les autres plantes potagères
et devient un arbre,
si bien que les oiseaux du ciel viennent
et font leurs nids dans ses branches. »
Il leur dit une autre parabole :
« Le royaume des Cieux est comparable
au levain qu’une femme a pris
et qu’elle a enfoui dans trois mesures de farine,
jusqu’à ce que toute la pâte ait levé. »
Tout cela, Jésus le dit aux foules en paraboles,
et il ne leur disait rien sans parabole,
accomplissant ainsi la parole du prophète :
J’ouvrirai la bouche pour des paraboles,
je publierai ce qui fut caché depuis la fondation du monde.
– Acclamons la Parole de Dieu : Louange à toi, Seigneur Jésus !
Méditation de l’Abbé Link
Jésus est maître dans l’art d’utiliser les scènes ou les images de la vie courante pour exprimer les mystères du Royaume. Dans l’évangile d’aujourd’hui, Jésus en utilise deux pour nous révéler l’essence du règne de Dieu.
La comparaison qu’il fait de ce dernier à une graine de moutarde exprime tout à la fois l’enfouissement, la mort mais aussi la force de vie dont les effets sont sans commune mesure par rapport à ce que l’on pourrait s’attendre. Qui pourrait imaginer, en effet, qu’une petite semence d’à peine un millimètre puisse s’épanouir en un arbuste de presque trois mètres de haut !
Dans le même sens, l’image du levain est aussi très suggestive. Une petite poignée, mélangée le soir à trois mesures de farine (environ 36 litres), donnera au matin le pain pour toute une famille. Sans que personne n’y fasse attention, la pâte aura levé toute la nuit sous l’effet de cette infime quantité de levain.
A travers ces deux paraboles, c’est toute la vie du Christ que nous retrouvons. Car le règne de Dieu c’est d’abord le Christ. Jésus, en se désignant lui-même, ne dit-il pas à ses apôtres : « le règne de Dieu est au milieu de vous » ? Règne de Dieu aux commencements modestes, parole de vie semée dans les cœurs d’un petit groupe d’apôtres, illustres inconnus aux yeux des grands du monde de cette époque. Parole appelée à mourir durant l’épreuve de la passion. Parole enfouie trois jours dans le tombeau, mais qui dans la nuit de cet enfouissement va peu à peu lever pour laisser éclater au grand jour sa force de vie. Résurrection appelée à déployer sa puissance dans le cœur de tous ceux qui se laisseront irriguer par la rosée de l’Esprit de Pentecôte.
C’est ainsi qu’a germé l’arbre de l’Eglise, corps du Christ, qui unit le ciel et la terre et qui permet à tout homme de découvrir que sa véritable demeure se trouve dans le cœur du Père. L’arbre du règne de Dieu a déployé ses branches jusqu’aux extrémités de la terre offrant à tout homme de pouvoir trouver refuge à l’ombre de la miséricorde divine.
Cet arbre de l’Eglise devra toujours se rappeler ses débuts insignifiants pour ne pas s’enorgueillir et croire qu’il s’est construit lui-même. Ses ramures qui s’étendent pour rejoindre tout homme sur cette terre ne devront jamais lui faire perdre de vue qu’un tel déploiement ne résulte que de ce que ses racines sont plongées au cœur même de la Trinité. Cet acte de mémoire le rendra alors fort contre les vents de tempête qui, s’ils ne manqueront pas de le faire vaciller, ne pourront jamais le faire tomber.
Ce qui est vrai de l’Eglise, l’est aussi de tout chrétien. Que la lecture priante de cet évangile nous permette de nous enraciner toujours plus profondément en Dieu. Nous serons alors sûr que nous porterons un fruit de vie éternelle.
Homélie du Père Maximin Noudehou
« Je publierai ce qui fut caché depuis la fondation du monde. »
Dans ces deux paraboles relatives au Royaume des Cieux, Jésus évoque l’action d’un homme et d’une femme.
Prendre et semer ou prendre et enfouir : le geste semble naturel et, en même temps, noble, volontaire, responsable.
Nous ne sommes pas les initiateurs de l’avènement du Royaume. Celui qui l’initie agit en toute conscience. Il sait ce dont il s’agit. Il connaît le champ et la pâte de farine. Il pose un acte créateur. Il sait ce que produira son action : ce n’est que du Bien. Celui-là est donc toute Bonté !
Le Royaume des Cieux c’est le mystère d’un Dieu Créateur qui est Bon pour l’Homme.
Dans quelle mesure reconnais-tu la Bonté de Dieu ?
« Je publierai ce qui fut caché depuis la fondation du monde«
Comme une graine de moutarde ou le levain, le Royaume des Cieux est extérieur au champ et à la pâte. Il est y introduit. Il n’est visiblement constitutif ni du champ, ni de la pâte. Il intervient dans un mouvement descendant. Il épouse les réalités du champ et de la pâte de farine.
Le Royaume des Cieux nous dépasse tout en ayant ses germes en nous. Il ne vient à nous que dans un acte d’incarnation. Il est caractérisé par l’humilité et la discrétion. Il ne dédaigne donc pas de s’offrir à celui ou celle qui est au plus bas. Il atteint les profondeurs de l’être et de tout être. Il nous inscrit dans une attitude d’accueil total. Il ne peut susciter aucune suffisance et mépris. En nous associant à son Œuvre, Dieu nous demande de rendre possible son abaissement, d’épouser entièrement la dynamique de l’Incarnation.
Le Royaume des Cieux, c’est le mystère du Verbe incarné.
Dans quelle mesure laisses-tu le Christ épouser son existence ?_
« Je publierai ce qui fut caché depuis la fondation du monde ».
La graine de moutarde et le levain semblent disparaître dans le champ et la pâte. Mais, au bout d’un temps de communion avec le champ et la pâte, l’on voit surgir un grand arbre ou une pâte bien levée.
En nous, le Royaume des Cieux vient révéler ce qu’il y a de bon. Il nous rend admirables. Il vient manifester nos propriétés de fécondité et nos capacités d’élévation en les assumant. Il les fait surgir des profondeurs de nos être, c’est-à-dire en transformant tout le fumier, tout le déchet, tout le péché qu’il y a en nous. Nous retrouvons ici le mystère de la Passion, de la Mort et de la Résurrection du Christ dans la puissance du Saint-Esprit. Ainsi, la Trinité Sainte n’agit que pour notre relèvement, notre glorification, notre prospérité, notre Bonheur.
Le Royaume des Cieux, c’est la réalisation du mystère pascal dans lequel Dieu se fait don.
Qu’as-tu que tu n’aies reçu ? Alors pourquoi t’enorgueillir ?_
Puissions-nous, par l’intercession de la Très Sainte Vierge Marie, reconnaître Dieu à l’œuvre en nos vies.
Paroles du Pape François
L’espérance du Royaume de Dieu nous libère de nos prisons intérieures
Pour faire grandir le Royaume de Dieu, il faut avoir le courage de jeter le grain de moutarde et de mélanger le levain. Souvent, au contraire, on préfère une «pastorale de conservation». En s’appuyant sur l’Évangile du jour, dans lequel Jésus compare le Royaume de Dieu au grain de moutarde et au levain, le Pape a noté que ces deux éléments sont petits mais «ont à l’intérieur d’eux une puissance» qui grandit. C’est comme ça pour le Royaume de Dieu : sa puissance vient de l’intérieur.
Saint Paul lui aussi, dans la Lettre aux Romains, proposée dans la Première Lecture, met en relief les tensions de la vie, des souffrances qui toutefois«ne sont pas comparables à la gloire qui nous attend». Il s’agit donc d’une «tension entre la souffrance et la gloire». Dans ces tensions il y a, en fait, une «ardente attente vers une révélation grandiose du Règne de Dieu». Une attente qui n’est pas seulement la nôtre, a remarqué François, mais aussi celle de la création, soumise à la limitation dans le temps comme nous, et «tendue vers la révélation des enfants de Dieu». C’est la force interne qui«nous pousse dans l’espérance vers la plénitude du Règne de Dieu». C’est celle de l’Esprit Saint.
«C’est justement cette espérance qui nous mène à la plénitude, l’espérance de sortir de cette prison, de cette limitation, de cet esclavage, de cette corruption, et d’arriver à la gloire: un chemin d’espérance. Et l’espérance est un don de l’Esprit. C’est justement l’Esprit Saint qui est en nous et nous pousse à cela : à une chose grandiose, à une libération, à une grande gloire. Et c’est pour cela que Jésus dit : « À l’intérieur de ce grain de moutarde, de ce tout petit grain, il y a une force qui libère une croissance inimaginable ».»
Le Règne de Dieu «grandit de l’intérieur, et non pas par prosélytisme»
À l’intérieur de nous, et dans la création, a insisté le Pape, il y a une force qui libère : c’est l’Esprit Saint, qui «nous donne l’espérance». Vivre dans l’espérance, c’est donc laisser ces forces de l’Esprit nous aider à croître vers la plénitude qui nous attend dans la gloire. Mais comme le levain qui doit être mélangé et le grain de moutarde qui doit être jeté, le Règne de Dieu «grandit de l’intérieur, et non pas par prosélytisme», a averti le Pape.
«Il grandit de l’intérieur, avec la force de l’Esprit Saint. Et l’Église a parfois eu le courage soit de prendre et jeter, prendre et mélanger, mais elle aussi eu parfois peur de le faire. Et souvent, nous voyons que l’on préfère une pastorale de conservation, qui ne laisse pas grandir le Royaume. « Mais enfin, restons ceux que nous sommes, tout petits, là, nous sommes en sécurité… » Et le Royaume ne grandit pas. Pour que le Royaume grandisse, il faut du courage : le courage de jeter le grain, de mélanger le levain.»
Il est cependant vrai que si on jette la semence, on la perd, et que si on mélange le levain, on se salit les mains, parce qu’on perd toujours quelque chose quand on sème le Royaume de Dieu. Alors prenons garde à «ceux qui prêchent le Royaume de Dieu avec l’illusion de ne pas se salir les mains. Eux, ce sont des gardiens de musée : ils préfèrent les choses belles, et non pas ce geste de jeter pour que la force se libère, de mélanger pour que la force fasse grandir. Ceci est le message de Jésus et de Paul. Cette tension qui va de l’esclavage du péché, pour être simple, à la plénitude de la gloire. Et l’espérance est celle qui va de l’avant, qui ne déçoit pas : parce que l’espérance est trop petite, l’espérance est petite comme le grain et le levain.»
L’espérance est «la vertu la plus humble», «la servante», mais là où il y a de l’espérance, il y a l’Esprit Saint, qui fait avancer le Royaume de Dieu, a conclu le Pape.
Pape François, Mardi 31 octobre 2017, Maison Ste Marthe
Notre Père
Notre Père qui es aux Cieux, Que ton nom soit sanctifié, Que ton règne vienne, Que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel. Donne-nous aujourd’hui notre pain de ce jour. Pardonne nous nos offenses, comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensé. Ne nous laisse pas entrer en tentation, mais délivre nous du Mal. Délivre-nous de tout mal, Seigneur, et donne la paix à notre temps. Par ta miséricorde, libère-nous du péché, rassure-nous devant les épreuves en cette vie où nous espérons le bonheur que tu promets et l’avènement de Jésus le Christ, notre Sauveur. Car c’est à toi qu’appartiennent, le règne, la puissance et la gloire, pour les siècles des siècles, Amen ! Seigneur Jésus-Christ, tu as dit à tes Apôtres : « Je vous laisse la paix, je vous donne ma paix ». Ne regarde pas nos péchés, mais la foi de ton Eglise. Pour que ta volonté s’accomplisse, donne-lui toujours cette paix, et conduis-la vers l’unité parfaite, toi qui règnes pour les siècles des siècles. Amen ! |
Prière à Marie
Les pas de Dieu, Vierge Marie,
Par toi accueillir aujourd’hui
Le don de Dieu, Vierge Marie.
Puisque tu chantes avec nous
Magnificat, Vierge Marie,
Permets la Pâque sur nos pas.
Nous ferons tout ce qu’il dira.
Puisque tu souffres avec nous
Gethsémani, Vierge Marie,
Soutiens nos croix de l’aujourd’hui
Entre tes mains, voici ma vie.
Puisque tu demeures avec nous
Pour l’Angélus, Vierge Marie,
Guide nos pas dans l’inconnu,
Car tu es celle qui a cru.
Je vous salue Marie pleine de grâce, le Seigneur est avec vous. Vous êtes bénie entre toutes les femmes et Jésus, le fruit de vos entrailles, est béni. Sainte Marie, Mère de Dieu, priez pour nous pauvres pécheurs, Maintenant et à l’heure de notre mort. |

#VieFraternelle #Jésus #SoyonsVivantsEnsemble