Ayons le désir d’être premiers parmi les serviteurs

Aujourd’hui en ce beau samedi, nous fêtons St Jacques, frère de Jean. Ils font partie des plus proches disciples de Jésus, et des trois qui, avec Pierre, sont présents à la transfiguration et à l’agonie. Ils ont un caractère entier, qui leur vaut le surnom « Boanerguès – fils du tonnerre » (Marc 3,17) . Ils ont les défauts de leurs qualités, présomptueux et un zèle parfois mal orienté. Mais ils ont aussi les qualités de leurs défauts : Jean sera avec Pierre le premier à évangéliser, à guérir et à être emprisonné et maltraité comme chrétien. Jacques sera le premier apôtre martyrisé. N’est-ce pas rassurant lorsque nous considérons les différents aspects de notre caractère. (D’après le Père Alain de Boudemange).
Seigneur donne-moi la grâce de développer davantage les qualités de mes défauts que les défauts de mes qualités. Et comme Jacques, Jean et Pierre, j’ose te faire cette demande : Accorde-moi d’être au plus près de Toi, que rien ni personne ne fasse écran entre Toi et moi.

Posons-nous (à l’ombre de préférence), lisons et méditons l’Évangile du jour à la manière de St Ignace, bien sûr après savoir salué le Seigneur par un signe de croix par exemple.
Nous pouvons contempler cette femme est ses enfants. Ces deux fils n’osent pas faire leur demande directement à Jésus et font confiance à leur mère pour cela.
Et moi, est-ce que j’ose faire directement mes demandes à Jésus ? Est-ce que je me confie en Lui ou sinon à qui fais-je confiance?
Jésus ne rejette pas la demande mais il la recadre : Partager le sort de Jésus ne donne pas de droit. Dieu donne gratuitement, Jésus donne gratuitement sa vie, le disciple obtiendra gratuitement la Vie. il obtient la vraie Vie, celle d’être vivant éternellement, gratuitement. J’entends cette parole pour moi-même.
Cette demande fait « grogner » les 10, et jésus les recadre aussi. C’est très bien de vouloir être le premier, à condition que ce soit être le premier des serviteurs, le premier de ceux qui font le don total et gratuit d’eux-mêmes pour Dieu.
Qu’est-ce que cette parole fait résonner en moi ?
Quel chemin Jésus ouvre t’il pour moi ? Est-ce que j’accepte de me laisser conduire par Lui?

Enfin quand nous regardons notre Saint-Père le pape François qui a reçu la charge de succéder à saint Pierre, admirons sa grandeur et sa dignité alors qu’il assume toutes ses responsabilités dans un esprit de service. Rappelons nous que le SS qui précède son nom signifie le Serviteur des Serviteurs. Prions pour notre Pape.

Jacques et Jean ont recouru à leur mère d’intercéder pour eux.
Nous pouvons aussi demander à marie d’intercéder pour nous auprès de Jésus qu’il fasse de nous ses compagnons, qu’il nous garde auprès de Lui, qu’il nous donne la force dont nous avons besoin pour me tourner vers Lui dans les moments difficiles, de rester dans la joie de Le suivre et de faire ressentir sa présence. Et aussi d’avoir la grâce de rester à notre place, rien qu’à notre place, avec patience, humilité, dévouement, et générosité avec tous ceux et celles avec qui nous travaillons.

Nous pouvons aussi reprendre cette prière des pèlerins en chemin pour Compostelle. Toute notre vie est un pèlerinage, un chemin de vie, un chemin vers la Vie.
« Seigneur, notre Dieu et notre Père, écoute les prières que t’adressent ces pèlerins.
Que l’Esprit Saint fasse grandir la foi dans leur cœur, qu’il donne force à leur espérance et renouvelle sans cesse leur amour du prochain rencontré en route.
Qu’ils arrivent sains et saufs au but de leur voyage, vivant en espérance et dans la prière
la promesse de la Jérusalem céleste où tu nous rassembleras avec ton Fils
dans ta gloire et dans la communion de l’Esprit, pour les siècles des siècles. Amen.
Que Notre-Dame vous accorde sa protection maternelle, qu’elle vous défende dans les périls du voyage et que, par son intercession, vous arriviez sains et saufs à la fin de votre voyage.
Que saint Jacques vous aide à faire de ce voyage un temps de joie et d’amicales rencontres sur les chemins et à retrouver ensuite votre foyer pour y partager votre foi réconfortée dans le silence des longues marches.
Et que Dieu tout-puissant vous bénisse, le Père, le Fils et le Saint-Esprit. Allez au nom du Seigneur. »

Enfin prenez le temps de lire la 1ère lecture, magnifique 2nde lettre de St Paul Apôtre aux corinthiens : « nous portons un trésor comme dans des vases d’argile; ainsi, on voit bien que cette puissance extraordinaire appartient à Dieu et ne vient pas de nous….Et tout cela, c’est pour vous, afin que la grâce, plus largement répandue dans un plus grand nombre, fasse abonder l’action de grâce pour la gloire de Dieu. »

Que cet été nous permette de nous ressourcer, de nous reposer, de vivre de beaux moments de joie en famille ou entre amis, peut-être de renouer des relations abîmées par cette période difficile, de dialoguer encore plus avec le Seigneur, de rallumer des flammes dans les cœurs, de prendre soin de nous…
Nathalie et Pascal

CHANT

Je suivrai mon Seigneur et mon maître (Exo), Je vivrai de bonheur et de grâce, de l’Amour que Son cœur m’a donné

Je suivrai mon Seigneur et mon Maître
Sans jamais m’éloigner de Ses pas
Sans que rien ici-bas ne m’arrête
Et sans rien que le chant de Sa voix

Je vivrai de bonheur et de grâce
De l’amour que Son cœur m’a donné
Et que rien ici-bas ne l’efface
C’est le vœu de mon âme assoiffée

Un seul instant auprès de Toi
Vaut bien les heures et la route
Tout, pour autant que ce soit Toi
Qui m’accompagne au parvis de Ta joie

EVANGILE

« Ma coupe, vous la boirez  » (Mt 20, 20-28)

Évangile de Jésus Christ selon Saint Matthieu

En ce temps-là,
la mère de Jacques et de Jean, fils de Zébédée,
s’approcha de Jésus avec ses fils Jacques et Jean,
et elle se prosterna pour lui faire une demande.
Jésus lui dit : « Que veux-tu ? »
Elle répondit :
« Ordonne que mes deux fils que voici
siègent, l’un à ta droite et l’autre à ta gauche,
dans ton Royaume. »
Jésus répondit :
« Vous ne savez pas ce que vous demandez.
Pouvez-vous boire la coupe que je vais boire ? »
Ils lui disent : « Nous le pouvons. »
Il leur dit : « Ma coupe, vous la boirez ;
quant à siéger à ma droite et à ma gauche,
ce n’est pas à moi de l’accorder ;
il y a ceux pour qui cela est préparé par mon Père. »
Les dix autres, qui avaient entendu,
s’indignèrent contre les deux frères.
Jésus les appela et dit :
« Vous le savez :
les chefs des nations les commandent en maîtres,
et les grands font sentir leur pouvoir.
Parmi vous, il ne devra pas en être ainsi :
celui qui veut devenir grand parmi vous
sera votre serviteur ;
et celui qui veut être parmi vous le premier
sera votre esclave.
Ainsi, le Fils de l’homme n’est pas venu pour être servi,
mais pour servir,
et donner sa vie en rançon pour la multitude. »

Méditation du Père Bernard Devert (RCF)

Christ est dramatiquement incompris par les siens ; seule Marie, pleinement identifiée au Logos – « qu’il me soit fait selon la Parole » saisit que son Fils n’est pas venu pour être servi mais pour nous servir.
Le Fils de Dieu se fait serviteur de l’homme.
Où est-il, s’interroge Maurice Zundel, ce Dieu vivant, incarné, où est-il, sinon justement dans l’homme.
Nos signes, comme nos demandes – que nous osons appeler prières – ne traduisent-ils pas nos dérives via ce désir de commander, de surplomber nos frères.
La mère de Jacques et de Jean est inquiète quant à l’avenir de ces deux fils ; elle peut l’être d’autant qu’il ne doit pas manquer de bonnes âmes pour lui rappeler qu’ils sont sur « une mauvaise pente ». A vue humaine, le propos n’est pas inexact, le Golgotha s’approche. Alors cette maman – et comment lui reprocher – recherche une sécurité pour ses fils.
Cette mère n’a pas entendu la prière de Jésus : « Veux-tu » ne comprenant pas ces deux mots si désarmants, susceptibles justement de nous désarmer à nos idées de pouvoir, de possession et de récompense.
L’amour est désir et comme tel un déplacement et un dépassement. Je ne dis pas à l’aimé : je te l’ordonne, mais que puis-je faire pour toi, comment puis-je t’aider à devenir ce que tu es, finalement à te réaliser. Il y a dans ce désir, paradoxalement, une trace d’effacement.
Sylvie Germain dit fort justement que Dieu n’est pas tout puissant, Il est tout désirant.
Ce matin, demandons au Seigneur le désir d’en finir avec ces velléités de vouloir être toujours plus forts. L’idée de puissance retarde nos engagements ; il ne s’agit pas d’être ceci ou cela, mais de prendre le tablier de serviteur plutôt que vouloir être maître des horloges.
N’entendons-nous pas : l’horloge sonne, doucement, discrètement ; il est l’heure de prendre ce service pour se mettre à l’heure du sens à donner à nos vies.

Homélie du Père Maximin Noudehou

« Les chefs des nations commandent en maîtres. »
La mère de Jacques et de Jean intercède pour ses enfants auprès de Jésus : « Ordonne que mes deux fils que voici siègent, l’un à ta droite et l’autre à ta gauche, dans ton Royaume. »
Elle veut le meilleur pour ses fils. Sa préoccupation est légitime mais sa demande n’est pas appropriée. Elle se limite à des intérêts personnels, à la soif du pouvoir. Jésus, toujours à l’écoute, ouvre un nouvel horizon à ses deux disciples et les invite à l’explorer : « Vous ne savez pas ce que vous demandez. Pouvez-vous boire la coupe que je vais boire ? » Ils s’empressent, eux-mêmes, de répondre : « Nous le pouvons. »
En la mère des fils de Zébédée, nous avons, malgré tout, une belle figure maternelle. L’une des missions d’une mère est d’intercéder pour ses enfants, de travailler à leur proximité avec Dieu. Le Seigneur Jésus a bien compris la demande de cette mère et de ses enfants : être ses intimes.
En interrogeant les deux frères, le Seigneur nous fait comprendre que ce n’est pas en recherchant la première place, en poursuivant les avantages, en désirant le bénéfice des mérites que nous devenons ses intimes : c’est en Lui accordant la première place et tous les avantages dans notre vie. Partager l’intimité de Jésus, c’est boire à sa coupe ; c’est avoir part à sa Passion. Jésus a aidé Jacques et Jean à purifier leurs intentions et à choisir le martyre.
Être intime de Jésus, c’est Lui faire totalement place et non prendre absolument place. Comment travailles-tu à ton intimité avec Jésus ?

Les chefs des nations commandent en maîtres. »
Les ambitions des fils de Zébédée étaient celles de tous les apôtres ! Ils ont bénéficié de l’enseignement du Seigneur. Ils ont été choisis par Lui pour être avec Lui. Mais, ils n’ont pas encore compris son message. Ils attendent de jouir des fruits de sa mission ne comprenant pas qu’Il les veut à cette mission.
Jésus ne conteste pas le désir de grandeur de ses disciples. Il ne réprimande pas leur soif d’élévation. Il en clarifie les voies et moyens… Comment le désir d’être avec le Christ pourrait-il nous diviser ? Le Cœur de Jésus serait si étroit pour que nous craignions tant de voir notre place prise par un autre ? Non, c’est notre cœur qui est si étroit que Jésus et le prochain n’y trouvent point demeure. Oh, combien les ambitions personnelles, la soif du pouvoir, les batailles de positionnement nous divisent dans l’Église ! Oh, combien de liens d’amitiés brisés en raison d’une nomination ! Oh, combien d’entreprises de dénigrement, de diffamation, de sournoiserie, de violences gratuites de tout genre pour l’obtention d’un poste ! Oh, combien d’hypocrisie, de compromissions, d’alliances contre nature pour la jouissance d’une responsabilité !
Être intime de Jésus, c’est intégrer sa logique du pouvoir.
Comment travailles-tu à ton intimité avec Jésus ?

« Les chefs des nations commandent en maîtres. »
Le Seigneur indexent les références de ses disciples pour les amener au dépassement, à la conversion du cœur. « Vous le savez : les chefs des nations les commandent en maîtres, et les grands font sentir leur pouvoir. Parmi vous, il ne devra pas en être ainsi : celui qui veut devenir grand parmi vous sera votre serviteur et celui qui veut être parmi vous le premier sera votre esclave. » Oui, il importe que nous prenions conscience de nos catégories, que nous les revisitions et que nous les confrontions au message évangélique. Oui, il importe que nous prenions conscience que, choisis dans le monde, nous résistons, hélas souvent, à l’invitation à l’exode, à l’appel à la sainteté. Bien souvent, nous demandons à Dieu de se convertir !
Être intime de Jésus, c’est prendre, avec Lui, la place de serviteur et d’esclave.
Comment travailles-tu à ton intimité avec Jésus ?

Seigneur, par l’intercession de la Très Sainte Vierge Marie, l’Humble Servante, rends-nous capables de t’accorder la première place en prenant la dernière.

Paroles du Pape François

Homélie de la messe et canonisation des bienheureux, Vincent Grossi, Marie de l’Immaculée Conception, et de Louis Martin et Marie Azélie Guérin parents de Ste Thérèse de Lisieux, Place St Pierre, 18 Octobre 2015

Les lectures bibliques nous présentent aujourd’hui le thème du service et nous appellent à suivre Jésus sur le chemin de l’humilité et de la croix. Le prophète Isaïe décrit la figure du Serviteur du Seigneur (53, 10-11) et sa mission de salut. Il s’agit d’un personnage qui ne se vante pas de généalogies illustres, il est méprisé, évité par tous, expert en souffrance. Quelqu’un à qui on n’attribue pas d’entreprises grandioses, ni de discours célèbres, mais qui mène à son accomplissement le plan de Dieu à travers une présence humble et silencieuse et à travers sa propre souffrance. Sa mission, en effet, se réalise au moyen de la souffrance, qui lui permet de comprendre ceux qui souffrent, de porter le fardeau des fautes d’autrui et de les expier. L’exclusion et la souffrance du Serviteur du Seigneur, prolongées jusqu’à la mort, se révèlent féconde au point de racheter et de sauver les multitudes.

Jésus est le Serviteur du Seigneur : sa vie et sa mort, entièrement dans la forme du service (cf. Ph 2, 7), ont été cause de notre salut et de la réconciliation de l’humanité avec Dieu. Le kérygme, cœur de l’Évangile, atteste que dans sa mort et sa résurrection se sont accomplies les prophéties du Serviteur du Seigneur. Le récit de saint Marc décrit la scène de Jésus aux prises avec les disciples Jacques et Jean, qui – soutenus par leur mère – voulaient s’asseoir à sa droite et à sa gauche dans le royaume de Dieu (cf. Mc 10, 37), revendiquant des places d’honneur, selon leur vision hiérarchique du royaume même. La perspective dans laquelle ils se placent se révèle encore polluée par des rêves de réalisation terrestre. Jésus alors donne une première “secousse” à ces convictions des disciples rappelant son chemin sur cette terre : « La coupe que je vais boire, vous la boirez… quant à siéger à ma droite et à ma gauche, ce n’est pas à moi de l’accorder ; il y a ceux pour qui cela a été préparé » (vv. 39-40). Avec l’image de la coupe, il assure aux deux la possibilité d’être associés jusqu’au bout à son destin de souffrance, sans toutefois garantir les places d’honneur ambitionnées. Sa réponse est une invitation à le suivre sur le chemin de l’amour et du service, repoussant la tentation mondaine de vouloir exceller et commander aux autres.

Devant des gens qui intriguent pour obtenir le pouvoir et le succès, pour se faire voir, devant des gens qui veulent que leurs mérites personnels, leurs œuvres personnelles soient reconnus, les disciples sont appelés à faire le contraire. Il les avertit donc : « Vous le savez : ceux que l’on regarde comme chefs des nations les commandent en maître ; les grands leur font sentir leur pouvoir. Parmi vous, il ne doit pas en être ainsi. Celui qui veut devenir grand parmi vous sera votre serviteur » (vv. 42-44). Avec ces paroles, il indique le service comme style de l’autorité dans la communauté chrétienne. Celui qui sert les autres et est réellement sans prestige exerce la véritable autorité dans l’Église. Jésus nous invite à changer de mentalité et à passer de la convoitise du pouvoir à la joie de disparaître et de servir ; à extirper l’instinct de domination sur les autres et à exercer la vertu de l’humilité.

Et après avoir présenté un modèle à ne pas imiter, il s’offre lui-même comme idéal auquel se référer. Dans l’attitude du Maître, la communauté trouvera la motivation de la nouvelle perspective de vie : « Car le Fils de l’homme n’est pas venu pour être servi, mais pour servir, et donner sa vie en rançon pour la multitude » (v. 45). Dans la tradition biblique, le Fils de l’homme est celui qui reçoit de Dieu « domination, gloire et royauté » (Dn 7, 14). Jésus remplit d’un nouveau sens cette image et précise qu’il a le pouvoir en tant que serviteur, la gloire en tant que capable d’abaissement, l’autorité royale en tant que disponibilité au don total de sa vie. C’est en effet, par sa passion et sa mort qu’il conquiert la dernière place, atteint le maximum de grandeur dans le service, et en fait don à son Église.

Il y a incompatibilité entre une manière de concevoir le pouvoir selon des critères mondains et l’humble service qui devrait caractériser l’autorité selon l’enseignement et l’exemple de Jésus. Incompatibilité entre ambitions, arrivismes et suite du Christ ; incompatibilité entre honneurs, succès, réputation, triomphes terrestres et la logique du Christ crucifié. Il y a au contraire compatibilité entre Jésus “expert en souffrance” et notre souffrance. La Lettre aux Hébreux, qui présente le Christ comme le souverain prêtre qui partage en tout notre condition humaine, excepté le péché, nous le rappelle : « Nous n’avons pas un grand prêtre incapable de compatir à nos faiblesses, mais un grand prêtre éprouvé en toutes choses, à notre ressemblance, excepté le péché » (4, 15). Jésus exerce essentiellement un sacerdoce de miséricorde et de compassion. Il a fait l’expérience directe de nos difficultés, il connaît de l’intérieur notre condition humaine ; ne pas avoir fait l’expérience du péché ne l’empêche pas de comprendre les pécheurs. Sa gloire n’est pas celle de l’ambition ou de la soif du pouvoir, mais c’est la gloire d’aimer les hommes, d’assumer et de partager leur faiblesse et de leur offrir la grâce qui guérit, de les accompagner avec une infinie tendresse, de les accompagner sur leur chemin de souffrance.

Chacun de nous, en tant que baptisé, participe pour la part qui lui est propre au sacerdoce du Christ ; les fidèles laïcs au sacerdoce commun, les prêtres au sacerdoce ministériel. Tous nous pouvons donc recevoir la charité qui émane de son Cœur ouvert aussi bien pour nous-mêmes que pour les autres : en devenant des “canaux” de son amour, de sa compassion, spécialement envers tous ceux qui sont dans la douleur, dans l’angoisse, dans le découragement et dans la solitude.

Ceux qui aujourd’hui ont été proclamés saints ont constamment servi leurs frères avec une humilité et une charité extraordinaires, imitant ainsi le divin Maître. Saint Vincent Grossi a été un curé plein de zèle, toujours attentif aux besoins de ses gens, spécialement aux fragilités des jeunes. Pour tous, il rompait avec ardeur le pain de la Parole et il est devenu un bon samaritain pour les plus nécessiteux.

Sainte Marie de l’Immaculée Conception, en puisant aux sources de la prière et de la contemplation, a vécu en personne dans une grande humilité le service des derniers, avec une attention particulière aux enfants des pauvres et aux malades.

Les saints époux Louis Martin et Marie Azélie Guérin ont vécu le service chrétien dans la famille, construisant jour après jour une atmosphère pleine de foi et d’amour ; et dans ce climat ont germé les vocations de leurs filles, parmi lesquelles sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus.

Le témoignage lumineux de ces nouveaux Saints nous pousse à persévérer sur la route du service joyeux des frères, confiant dans l’aide de Dieu et dans la protection maternelle de Marie. Du ciel qu’ils veillent maintenant sur nous et nous soutiennent de leur puissante intercession ! 

Notre Père

Notre Père qui es aux Cieux, Que ton nom soit sanctifié, Que ton règne vienne, Que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel.
Donne-nous  aujourd’hui  notre  pain  de  ce  jour.
Pardonne  nous  nos  offenses,  comme  nous  pardonnons  aussi  à  ceux qui nous ont offensé.
Ne nous laisse pas entrer en tentation, mais délivre nous du Mal.

Délivre-nous de tout mal, Seigneur, et donne la paix à notre temps. Par ta miséricorde, libère-nous du péché, rassure-nous devant  les  épreuves  en  cette  vie  où  nous  espérons  le  bonheur  que  tu  promets  et  l’avènement  de  Jésus  le Christ,  notre  Sauveur.

Car c’est à toi qu’appartiennent, le règne, la puissance et la gloire, pour les siècles des siècles, Amen !

Seigneur  Jésus-Christ,  tu  as  dit  à  tes  Apôtres  :  « Je  vous  laisse  la  paix,  je  vous  donne  ma  paix ». Ne  regarde  pas  nos  péchés, mais la foi de ton Eglise. Pour que ta volonté s’accomplisse, donne-lui toujours cette paix, et conduis-la vers l’unité parfaite, toi qui règnes pour les siècles des siècles. Amen !
Prière à Marie, cette semaine nous aurions dû être à Lourdes avec les malades et les jeunes du Diocèse. Une délégation réduite y est actuellement avec notre évèque. Pensons et prions avec et pour eux toute cette semaine.




Je vous salue Marie pleine de grâce, le Seigneur est avec vous.
Vous êtes bénie entre toutes les femmes et Jésus, le fruit de vos entrailles, est béni.
Sainte Marie, Mère de Dieu, priez pour nous pauvres pécheurs,
Maintenant et à l’heure de notre mort.

#VieFraternelle #Jésus #SoyonsVivantsEnsemble

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